Posté le: Mer Jan 16, 2019 20:58 Sujet du message:
valzeur a écrit:
Manque de pot, je déteste l'actrice ! Son couple avec Arlaud ne fonctionne pas une seconde, je trouve.
J'aime bien l'actrice mais le couple ne fonctionne pas très bien, c'est vrai. Bon, ce n'est pas habituel de mettre une asperge en couple avec une fille aussi robuste. Mais ce n'est pas si mal, lui félin, courant sur les toits, elle bien campée sur ses deux pieds, en bas.
valzeur a écrit:
Par contre, ce réalisateur a un vrai sens des lieux et il filme Paris en dehors des sentiers battus.
Oui, j'avais du mal à identifier les quartiers, c'est bon signe.
Posté le: Jeu Jan 17, 2019 12:00 Sujet du message:
Jean-Michel Frodon a écrit:
Avec Glass, Shyamalan élève la puissance des capacités de narration et de réflexion de son cinéma, en procédant non pas à une addition ou à un croisement, mais à une sorte de bouture entre les deux récits précédents.
Incassable mettait en œuvre sur un mode binaire (réalité/fiction, bien/mal, blanc/noir, super solide/super fragile, physique/mental) le jeu à la fois ludique et critique sur ce qu’est un personnage de fiction.
Split le démultipliait vertigineusement avec la vingtaine de personnalités de Crumb. Il atteint ici un degré de sophistication dont la complexité réussit à n’être jamais obscure ni lassante, mais qui relance sans cesse, quoique de façon toujours logique si on admet les principes de la fiction, des situations riches en rebondissements.
Le principe reste le même : ces rebondissements procèdent de mécanismes qui sont à la fois ceux qui animent les protagonistes du film, et ceux qui animent les spectateurs et spectatrices de tout film hollywoodien.
Ressource dramatique qui fait avancer l'action du film, ces rebondissements sont du même élan les matériaux d’une réflexion sur le fonctionnement du spectacle, et même plus largement de l’imaginaire – au cinéma, mais pas seulement.
En effet, depuis toujours chez Shyamalan (mais jamais sans doute de façon aussi explicite que dans The Village), l'enjeu central concerne un processus décisif: les modalités d’associations émotions/représentations/décisions. Soit, par exemple, la base du fonctionnement de la politique.
Posté le: Jeu Jan 24, 2019 19:09 Sujet du message:
Baldanders a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
Finalement, j'aurais tendance à dire que ce qui gênait peut-être ces étudiants, c'est que La Chèvre est un film qui essaie d'aller au bout de ses idées, et que c'est une démarche que beaucoup d'étudiants trouvent esthétiquement grossière.
Intéressant, ça. Oui, je crois qu'un certain goût pour l'inachevé traverse tout un pan (le plus pauvre) du cinéma d'auteur français. La Nouvelle Vague, ou plutôt son mythe (la caméra-stylo, le réalisme ontologique du cinéma), a évidemment sa part de responsabilité là-dedans.
Illustration de ça :
Je viens de voir Les Fauves de Vincent Mariette qui hélas pour lui est précédé d'une réputation catastrophique. C'est l'histoire d'une panthère qui se balade aux abords d'un camping. Mais le film se construit dès le début sur le fait que, bien sûr, il n'y a pas de panthère, sauf dans la tête des gens (je simplifie). Donc au lieu de suivre l'histoire de la panthère, on est obligé de réfléchir au sens du film. L'absence de panthère (ou le besoin de panthère) finit alors par symboliser le manque d'imaginaire (de l'époque, certes, mais aussi des films en général et de celui-ci en particulier). Bref, ça devient horrible.
Etrangement, il n'y a pas plus de camping. On ne le voit pas, on ne le sent pas, on ne l'utilise pas (sans doute par méfiance absolue vis-à-vis du naturalisme français et volonté d'être à la lisière du film de genre), sinon dans des séquence qui (manque de bol ou fait exprès ?) ne sont pas vraisemblables. Par exemple : des adolescents se baignent le soir dans la piscine du camping en écoutant de la musique à fond. Or, si on a fait du camping, on sait bien que les piscines ferment le soir.
J'ai beaucoup pensé à Under the Silver Lake comme l'antithèse des Fauves.
Posté le: Ven Jan 25, 2019 18:12 Sujet du message:
J'ai l'impression que tu parles d'abstraction plutôt que d'inachèvement. Pas vu Les Fauves, mais d'après ce que tu en décris, tout y reste à l'état d'intentions vagues et générales, au détriment de l'incarnation qui suppose un minimum de réalisme. Et c'est vrai que dans Under the Silver Lake, film théorique s'il en est, les personnages, les lieux, les situations existent.
Posté le: Sam Jan 26, 2019 23:33 Sujet du message:
HK a parfaitement raison sur les Fauves, que je n'arrive pas à trouver catastrophique, juste mauvais et dysfonctionnel (coming-out : j'aime bien Lily-Rose Depp). Une menace fantasmatique invisible du genre la Féline tente de s'immiscer dans l'univers patapouf-égrillard de l'Hôtel de la plage. Le résultat ne peut que faire plouf !
Posté le: Jeu Jan 31, 2019 15:10 Sujet du message:
valzeur a écrit:
HK a parfaitement raison sur les Fauves, que je n'arrive pas à trouver catastrophique, juste mauvais et dysfonctionnel (coming-out : j'aime bien Lily-Rose Depp).
10 000 entrées en une semaine malgré le casting de "rêve" (Lafitte + Lily-Rose + Camille Cottin et même Aloïse Sauvage qui fait la Une des Inrocks). En fait il se trouve que les gens (les exploitants en particulier) détestent Lily-Rose. Pas sûr qu'on puisse autant miser sur elle prochainement. Quant à Lafitte, il fait des choix qui se tiennent cette année (le Mazuy et 2 seconds films: L'Heure de la sortie et Les Fauves) mais il enchaîne 3 bides.
valzeur a écrit:
Une menace fantasmatique invisible du genre la Féline tente de s'immiscer dans l'univers patapouf-égrillard de l'Hôtel de la plage.
Il y a un vrai sentiment de vacances dans L'Hôtel de la plage, ça s'amuse, du Français moyen qui fantasme pendant 3 semaines sans rien concrétiser jusqu'à la taspé qui ne veut pas se laisser faire (Anne Parillaud à 17 ans). J'aime bien. Et puis on voit beaucoup les enfants.
Posté le: Jeu Jan 31, 2019 16:31 Sujet du message:
Citation:
Il y a un vrai sentiment de vacances dans L'Hôtel de la plage, ça s'amuse, du Français moyen qui fantasme pendant 3 semaines sans rien concrétiser jusqu'à la taspé qui ne veut pas se laisser faire (Anne Parillaud à 17 ans). J'aime bien. Et puis on voit beaucoup les enfants.
Je l'ai vu il y a plus de 30 ans, et le souvenir que j'en ai - pas désagréable d'ailleurs, est : choper ou pas choper ?
Dans ce demi-monde entre film grand public et naveton, je repensais récemment à Ils sont fous ces sorciers de Georges Lautner, vu à la même époque et dont j'avais pensé grand bien à ma grande surprise. Des souvenirs, Kitty ?
Posté le: Ven Fév 01, 2019 13:52 Sujet du message:
valzeur a écrit:
Je l'ai vu il y a plus de 30 ans, et le souvenir que j'en ai - pas désagréable d'ailleurs, est : choper ou pas choper ?
Oui, de 7 à 77 ans. Et c'est plutôt sarcastique sur les garçons.
valzeur a écrit:
Dans ce demi-monde entre film grand public et naveton, je repensais récemment à Ils sont fous ces sorciers de Georges Lautner, vu à la même époque et dont j'avais pensé grand bien à ma grande surprise. Des souvenirs, Kitty ?
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