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The Sky Crawlers (Mamoru Oshii, 2008)

 
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Tom
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 0:51    Sujet du message: The Sky Crawlers (Mamoru Oshii, 2008) Répondre en citant

Chose promise, chose due. Attention, vagues spoilers.



Le pitch : Un jeune pilote virtuose débarque dans une nouvelle compagnie. Uniquement composée d’adolescents, celle-ci participe aux combats d’une guerre qui semble durer depuis des siècles… Entre les rares raids aériens, la vie du groupe se noie dans la routine, l’ennui, et le plaisir d’être ensemble. Mais un parfum d’omerta et de non-dits règne sur les lieux, et la directrice, stricte et mystérieuse, semble avoir des comptes à régler avec cette nouvelle recrue qui ne l’a pourtant jamais vue.

Pour info, c’est l’adaptation d’un roman mais aussi, selon son réalisateur, un remake de La femme d’à côté (!)


Le film est apparemment considéré comme un ratage. Il vise pourtant haut, et après quelques ballades plus spécialisées, moins amples (Avalon, Innocence…), Oshii est visiblement à nouveau séduit par l’idée d’une œuvre totale et intouchable, façon Ghost in the Shell, se refusant tout écart risquant d’altérer la pureté du film : la pureté, elle vient de la structure, océan de calme et de lenteur parsemé de pics pulsionnels (les raids en avion, aussi violents que fulgurants). C’est certes un tic du cinéma d’Oshii, qui n’a jamais réellement conçu le rythme de ses films autrement, mais c’est ici porté à un point extrême qui donne au tout un sacré charisme, une sorte de noblesse évidente.


Et c’est sans cesse sur la corde raide. Le film épuise jusqu’à la dernière goutte tous les effets qu’il peut tirer des pauses, des silences et des moments d’attente. Dans ses scènes les moins habiles, on frise la caricature du pensum existentiel où tout dialogue se résume à une série de questions obscures auxquelles on répond par des questions obscures, où le fait de se figer puis de sortir une clope est la seule réaction envisageable à n’importe quelle situation (une bonne nouvelle, la mort d’un camarade, l’annonce qu’on va aller manger, etc.)

Ca peut sembler très péteux, décrit comme ça, mais il apparaît rapidement que ce défaut n’est que le dommage collatéral du refus strict (notamment budgétaire, j’imagine) de briser l’équilibre des scènes, en insérant un geste, une parole, une action qui feraient fioriture.
Une expérience assez ahurissante consiste d’ailleurs à couper le son et à soudain très clairement voir, à l’écran, une image monstrueusement statique dont on a juste animé ça et là, et encore seulement si c’est absolument nécessaire, un élément isolé… Les choix faits (ce qu’on fixe, ce qu’on anime, quand on l’anime), aussi invisibles que subtils, constituent une des plus flagrantes réussites du film, imposant un rythme interne aux plans, rigoureux, ferme, et réfléchi, créant sens et émotion de la manière la plus efficace qui soit.



Bref, tout ça fait que le film a la gueule d’un gros bloc de maîtrise opaque.

Il y a une dimension un peu vulgaire, anecdotique, dans tout ça : l’explication rationnelle qu’il faut absolument deviner derrière le film, façon décodage (pourquoi ces personnages restent jeunes, en quoi consiste cette guerre, qui est le Professeur…). Tout est là, disponible à ceux qui veulent prendre le film par ce bout, pour le transformer en petite science-fiction à révélation finale fracassante. Il y a toujours eu un jeu cinéphile consistant à comprendre les significations cachées les films d’Oshii, mais j’ai l’impression que c’est vraiment prendre la chose par le mauvais bout.

Je pense que, si ce réalisateur (et ses spectateurs) ont besoin d’avoir l’explication rationnelle là, cachée et étudiable si besoin, c’est pour se rassurer : rien dans le film ne dirige notre regard pour faire de ces révélations et petites explications le centre de notre attention. C’est comme si on nous obligeait à regarder la chose de biais, en surface…


On va me dire que j’essaie de faire du film autre chose que ce que sont réal en a voulu, alors je vais prendre un exemple plus clair tiré d’un de ses films plus anciens, L’œuf de l’ange. Dans ce film, dans un monde au bord de l’apocalypse, les humains (des militaires) sortent soudain dans les rues vides pour chasser l’ombre d’un poisson aux formes étranges :

http://www.youtube.com/watch?v=jRTenEEBmI0#t=3m24s


Dans la continuité de ce film, très opaque lui aussi, l’apparition semble logique. Elle ne jure pas. La raison de sa présence : l’animal en question est l’espèce qui a fait la transition, dans l’histoire de l’évolution, entre les poissons marins et les animaux terrestres. Bref, il symbolise le passage à une espèce supérieure, à l’étape suivante. L’œuf de l’ange évoquant l’ancien testament et son déluge, et l’avènement d’une espèce nouvelle appelée à remplacer l’humain, Oshii en déduit l’image poétique des Hommes qui, paniqués à l’idée de disparaître, veulent effacer l’image maudite du changement originel qui leur a permis, eux-mêmes, de voir le jour.

Or, à part deux trois scientifiques dans la salle, personne, absolument personne n’identifiera la forme et l’espèce du poisson, et encore moins de monde sera capable de faire cette déduction. Il y a un jeu de décodage pour les fans hardcore, à coups de multiples re-visions, évidemment, mais l’effet artistique du film, sa portée, se passe complètement de la compréhension de ce avec quoi on joue : c’est la cohérence, la force, bref, c’est l’effet dont a ici besoin le film, et c’est tout.


Pour moi, The Sky Crawlers enfonce le clou sur cette voie : bien que l’explication logique sous les péripéties soit cette fois à la portée de tous, le film est vraiment fait pour être regardé dans ce que cette trame souterraine produit d’images, de situations, d’effets.

La photo en haut de page est l’image d’une scène-clé savoureuse pour ça : le plan est clairement sur-symbolique, mais son sens caché est trop opaque pour être analysé à la vision. Il reste une image poétique du symbolisme, de ce qu’est le symbolisme : la tête qui se centre soudain dans le plan fait exploser la symétrie et l’aspect conceptuel de l’image, les yeux grands ouverts en transe évoquent la pythie... Or, dans ce long monologue, le personnage livre, texto, toute une partie des réponses aux raisons cachées des péripéties. Mais le plan transpire tellement la symbolique, la signifiance, qu’on prend en fait d’abord son discours pour une simple parabole, pour une fable ! C’est un retournement magnifique opéré par la mise en scène, car c’est justement le but : ce qui intéresse Oshii dans cette explication que le personnage nous donne, ce n’est pas le contenu de la révélation, mais bien la poétique de ce qu’elle installe. Ce glissement est juste incroyable.

On a ainsi une œuvre qui transmet à merveille tant de choses, par ce biais : cette impression de perpétuel présent et sa mélancolie dorée, le sentiment d’un état de guerre qui gronde en fond sans discontinuer. The Sky Crawlers donne aussi une vision incroyablement belle de ce qu’est être un jeune, dans ce monde, aujourd’hui, perdu dans les méandres d’une société vidée de sa substance, de son sens (magnifique passage en ville), reproduisant à vide les gestes des adultes, s’accrochant à l’esprit de groupe pour trouver une raison de vivre, lucides et las, ayant déjà perdu toute innocence (le plan flash-back ou la gamine se déshabille au bordel tout sourire – là encore dans une scène a priori centrée sur la recherche d’une révélation sur qui est qui… brrrr, plan surpuissant).

Tout le talent du film est dirigé vers cette entre-couche, et cet équilibre jamais brisé. Cette façon de toujours amener notre identification et notre capacité à nous émouvoir à cet endroit (sur les effets poétiques que produisent le postulat, et non sur la raison des péripéties elles-mêmes) est admirable.


Alors on peut se dire que c’est pas si original, que confronter les adolescent à un grand ciel bleu d’été est un truc dont a usé et abusé le cinéma japonais, que c’est sans doute trop sérieux... Ca a tout de même l’étoffe d’un grand film, un rythme tenu et hallucinant, et un final surpuissant.

5-5.5/6




Voilà ; je serai ravi d’en discuter avec vous sur ce film. Pour le reste, on va s’en tenir là je suppose, vu ce que ça provoque...
Et désolé pour le pavé !


Dernière édition par Tom le Mar Mai 18, 2010 1:53; édité 5 fois
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Phèdre
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 1:17    Sujet du message: Re: The Sky Crawlers (Mamoru Oshii, 2008) Répondre en citant

Tom a écrit:


Voilà ; je serai ravi d’en discuter avec vous sur ce film. Pour le reste, on va s’en tenir là je suppose, vu ce que ça provoque...


Pardon mais j'ai raté un truc. C'est quoi le reste, et ça provoque quoi ?

Sinon bienvenue !
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Tom
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 1:20    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir ! Tu es TBA, c'est ça ?

Citation:
Pardon mais j'ai raté un truc. C'est quoi le reste, et ça provoque quoi ?

Rien, une discussion qui a fini sur un truc très violent et gratuit hier soir sur FDC... Ça n'a pas grande importance, mais j'avais dit à Bub que je viendrais poster sur un film s'il le faisait là-bas, donc voilà.

EDIT : ouhlà, le renommage magique !
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Oxyure
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 7:19    Sujet du message: Répondre en citant

Tom a écrit:
[...] une discussion qui a fini sur un truc très violent et gratuit hier soir sur le-forum-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom [...]

EDIT : ouhlà, le renommage magique !


Je tiens à assumer la paternité de cette "censure", j'en suis très fier Very Happy
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Tiny
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 8:27    Sujet du message: Répondre en citant

ya pas de quoi être fier, oxy. c'est tout naze.
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Oxyure
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 8:49    Sujet du message: Répondre en citant

Tiny a écrit:
ya pas de quoi être fier, oxy. c'est tout naze.


STOI !
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Carton
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 8:59    Sujet du message: Répondre en citant

Sky Crawlers je l'ai téléchargé y'a 2 jours. Du coup je lis pas ton texte, je matte le film et j'en reparle après.

(Sinon Oshii j'aime bien mais bizarrement c'est ses scènes d'action que je préfère. Je trouve souvent le brassage métaphysique un peu lourd. Enfin pas toujours. Enfin on verra quoi)
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Phèdre
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 12:32    Sujet du message: Répondre en citant

Tom a écrit:
Bonsoir ! Tu es TBA, c'est ça ?



C'est ça. Au plaisir de discuter avec toi sur des films que j'aurai vu. Wink
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Tom
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 12:33    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
Sky Crawlers je l'ai téléchargé y'a 2 jours. Du coup je lis pas ton texte, je matte le film et j'en reparle après.

Oui, j'ai oublié de préciser, mais y a une version HD irréprochable qui se ballade sur Piratebay pour quasiment rien (2 ou 4 Go, je sais plus)

le yougo' a écrit:
(Sinon Oshii j'aime bien mais bizarrement c'est ses scènes d'action que je préfère. Je trouve souvent le brassage métaphysique un peu lourd.

Elles sont effectivement très rares ici (c'est sans doutes ce qui a déçu), mais d'un autre côté ça parlotte beaucoup moins que d'habitude, donc ça passera peut-être ! Les scènes d'actions chez Oshii sont très intelligentes oui, mais j'ai pas spécialement de mal avec le reste (ça reste quand même toujours très intense, très tendu, même quand les personnages se contentent de citer les philosophes préférés de leur réal...)
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Tom
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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2010 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Karl Hungus a écrit:
Bah c'est fini, là. Faut pas capituler comme ça à cause d'autres. (On est des gentils, nous, on a pas mérité que tu nous snobbes nous).

C'est évidemment pas pensé comme ça, hein ! Pour l'instant, j'aime pas l'idée de dispatcher les discussions de films entre deux forums, je trouve ça mauvais (surtout pour le tri que ca implique). Mais bon remettons pas le truc sur le tapis, on verra bien comment les choses tournent.

Karl Hungus a écrit:
Sinon, Oshii, je connais très peu, l'esthétique un peu tape à l'oeil mais toc, m'a toujours fait peur.

Aaaah bah tu vas adorer, un joli ralenti dès la première séquence bien vulgos ! Plus sérieusement je vois bien les éléments un peu kitsch (l'insert à la truelle de citations, les effets parfois dramatiquement facile ou clipesques face à l'ambition affichée des films...) mais l'agencement qui en est fait me semble généralement chez lui assez solide pour qu'on ne se pose pas la question de la "matière première" utilisée.
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Carton
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MessagePosté le: Lun Mai 31, 2010 13:59    Sujet du message: Répondre en citant

Bon bin en fait j'ai rien à ajouter à ce qu'a écrit Tom. Si ce n'est que la pose dans le film de Oshii est là plus présente qu'ailleurs, qu'effectivement il réussit souvent ses plans longs et ses cadres larges, quand ça attend ou que ça se tait ça marche bien, mais quand ça met trois plombes pour répondre de manière sibylline à une question simple c'est un peu too much. C'est ce que dit Tom mais chez moi ce fut plus pénible que pour lui je pense. Je préfère franchement quand Oshii a un cahier des charges mainstream plus fort, et que sa métaphysique mélancolique est contre balancée par une obligation de spectaculaire (d'ailleurs souvent la métaphysique passe mieux dans ses scènes d'action que dans ses dialogues, l'attaque des poupée de Innocence était bien plus frappante de ce point de vue que la gamine qui annonce qu'elle lit Camus (et donc nous fait un gros coup de coude en direction de la thématique du suicide)).

Oshii reste quand même un très bon réalisateur, la scène centrale dont parle Tom, dans le café, c'est deux plans fixes et basta, et ça fonctionne très bien. Ou le plan qui dure un peu sur le doigt du gars qui bloque le flingue pendant le baiser, c'est très beau aussi. Quand il fait des choses simples Oshii réussit à tirer son film vers une belle poésie, et une ambiance vraiment envoutante. Mais quand il cherche du sens (c'est à dire souvent quand il ne s'attache pas à l'action, et par action j'entends embrasser une fille ou allumer une clope ou conduire un scooter, ou attendre le retour d'un avion), quand il s'attarde trop sur le symbole et le mystère ça peut devenir très lourd.

4/6

Je sais pas pourquoi, j'arrête pas de faire une petite compétition dans ma tête entre Oshii et Kon (peut être parce que ce que j'aime chez Kon c'est ce que j'aime chez Oshii aussi mais les lourdeurs en moins), et encore donc une fois c'est Kon qui continue à tenir le haut de l'affiche.
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Tom
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MessagePosté le: Lun Mai 31, 2010 16:57    Sujet du message: Répondre en citant

Oups désolé, j'avais pas vu la réponse !

Effectivement, pour le côté "poses", chacun a sa limite personnelle : je l'avais d'ailleurs projeté à des potes, et en stressant en me mettant à leur place, je ressentais bien combien le film pouvait être pénible par ce biais-là. Perso, l'aspect imposant de la mise en scène fait que ça passe, mais je conçois que ca puisse pas suffire.

Tu penses à quelles scènes, quand tu parles des moments où il cherche un sens ?

Kon, c'est marrant, c'est un cinéma que j'ai découvert exactement en même temps que les films d'Oshii. Le ton est tout aussi froid et mathématique, c'est vrai, mais je sens une certaine différence entre Oshii qui vise le film mastodonte, impénétrable, et Kon qui a un cinéma beaucoup plus incisif, violent d'une certaine façon. Du coup j'attends pas la même chose des deux...
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