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Message |
Baldanders
dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 960
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 Posté le: Sam Oct 07, 2017 19:32 Sujet du message: |
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| Hello--Kitty a écrit: | | J'ai l'impression de voir tellement de films détestables en ce moment que j'ai passé un très bon moment en allant voir Faute d'amour, qui est pourtant aussi pesant (et académique) qu'on pouvait le craindre. C'est passé tout seul. |
Tu as lu ça ?
(je reviens plus tard sur Denis/Breillat, c'est intéressant...) |
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Hello--Kitty
dans le coma profond
Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053
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| Posté le: Dim Oct 08, 2017 11:08 Sujet du message: |
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| Baldanders a écrit: | | Tu as lu ça ? |
Oui je l'avais lu et, après avoir vu le film, je trouve ça très juste (même s'il y a quelques exagérations, notamment sur les cadavres à la morgue). C'est de qui ?
Personnellement, je trouve Mungiu moins glacé et quand même un cran au-dessus des deux autres. |
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Baldanders
dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 960
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| Posté le: Dim Oct 08, 2017 22:37 Sujet du message: |
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| Hello--Kitty a écrit: | | Baldanders a écrit: | | Tu as lu ça ? |
C'est de qui ? |
Ça vient de la page Facebook des animateurs de ce site, qui sont des amis.
| Hello--Kitty a écrit: | | Personnellement, je trouve Mungiu moins glacé et quand même un cran au-dessus des deux autres. |
Je dois dire que je n'ai vu aucun Ceylan et que c'est le premier Zviaguintsev que je me frappe.
À propos de ce dernier, j'ai été frappé de voir que la bande-annonce condense tout le film. Il n'y a absolument rien de plus dans le film que ce qu'on voit dans cette BA. Ça confirme ce que dit le texte : qu'il s'agit d'une pure équation, qui n'offre aucune chance à ses personnages d'en sortir, c'est-à-dire d'emporter le film dans de l'inattendu. À la place, on explore des bâtiments abandonnés, au mieux... Mais je suis d'accord avec toi, Kitty, "ça passe", je crois d'ailleurs que valzeur non plus n'a pas trop souffert. Il faudrait peut-être qu'on se pose des questions...
Et pour revenir au Denis, et à Breillat qui est tellement plus passionnante, ce que tu dis est absolument vrai : les mecs chez B. ne sont pas des sous-merdes, ni les femmes des bourgeoises qui se shootent à la psychanalyse coquine (la scène des chiottes que tu évoquais). Denis/Angot s'intéressent plutôt au "mondain" (à la Brétecher, non ?) : c'est gentiment caricatural et ça vise plutôt juste, je trouve, quand elles laissent les hommes barboter quelque temps dans leur indifférence profonde aux autres. Leur contentement, lisible sur les visages de Beauvois (en permanence), Duvauchelle (surtout dans le métro) ou Podalydès (quand il sort du restau) est peut-être ce qu'elles avaient le plus envie de découvrir, ou de démasquer. Le reste n'est que remplissage. |
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valzeur
dans le coma profond
Inscrit le: 30 Aoû 2015
Messages: 235
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| Posté le: Dim Oct 08, 2017 23:44 Sujet du message: |
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Hello les Hommes,
C'est vrai, je n'ai pas détesté Faute d'amour qui se laisse regarder (le dernier plan marche même un peu, même si on le voit venir de loin).
Je préfère personnellement Zviaguintsiev (sur la foi d'Elena) à ses cousins turcs ou roumains, mais je n'en suis évidemment pas fou...
Se raccrocher à ce type de cinéma calibré dans son moralisme esthétique n'est pas exaltant, mais cela vaut quand même mieux que 99,9% du cinéma français.
Etrangement, j'ai repensé au dernier Haneke que Baldanders aime bien, et je l'ai rehaussé ; il y a quand même pas mal de scènes qui s'impriment dans la mémoire...
Tiens, HK ! : nous avons testé avec Baldanders le dernier Beauvois en avant-première, et c'est très très mauvais, à peine mieux que le Claire Denis et moins bien que le François Ozon (Baldanders va hurler, mais il n'a vu que 30 minutes de l'Amant double, les pires, le reste est juste vide et narquois).
Je suis beaucoup moins intéressé que lui par la "découverte" angot-denisienne d'un inconscient masculin infect, c'est la base de la psychologie féminine sur les hommes depuis fort longtemps, et pour tout dire un cliché de basse extraction (ce qui va bien avec l'univers grandiose de la prose angotienne). |
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Baldanders
dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 960
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| Posté le: Lun Oct 09, 2017 15:59 Sujet du message: |
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| valzeur a écrit: |
Etrangement, j'ai repensé au dernier Haneke que Baldanders aime bien, et je l'ai rehaussé ; il y a quand même pas mal de scènes qui s'impriment dans la mémoire... |
Bizarrement, j'aime assez - pour une fois - l'humour de Haneke. C'est quand il est sérieux qu'il est le plus épouvantable (Le Ruban blanc était une purge).
| valzeur a écrit: | | Je suis beaucoup moins intéressé que lui par la "découverte" angot-denisienne d'un inconscient masculin infect, c'est la base de la psychologie féminine sur les hommes depuis fort longtemps, et pour tout dire un cliché de basse extraction (ce qui va bien avec l'univers grandiose de la prose angotienne). |
Ce n'est pas tant la "découverte" en elle-même qui m'intéresse que le travail avec les acteurs : je trouve qu'ils incarnent plutôt bien cette réalité crue et cruelle. Binoche me paraît être un prétexte et je ne comprends pas ceux qui la trouvent merveilleuse alors que son personnage est complètement factice et que le film ne lui laisse pratiquement rien d'autre à faire que pleurer ou sourire. |
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