 |
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 15:45 Sujet du message: Rester vertical (Alain Guiraudie, 2016) |
|
|
Pour ouvrir le bal (je sais que valzeur n'attendait que ça pour s'épancher), vous ne trouvez pas que l'acteur principal du dernier Guiraudie, Damien Bonnard, ressemble à Samir Guesmi ? Un peu la même gueule (regard très franc, presque candide, comme toujours sur le point de comprendre un truc) et complètement la même voix, ou plutôt manière de parler (voix très profonde, avec léger accent indéfinissable, peut-être lié à une petite déformation de la bouche).
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 15:59 Sujet du message: |
|
|
Je ne peux pas répondre parce que pour moi il ressemble à un pote de lycée qui fait maintenant des chansons pour enfants. J'y ai pensé pendant deux heures.
Guesmi, je l'ai vu bon dans deux registres très différents : le benêt amoureux dans L'Effet aquatique et le marin brutal dans Jeunesse. Bon, on peut dire aussi que ce sont des rôles qui sont d'un seul bloc, sans contradictions, donc que ce ne sont pas des registres si différents que ça.
Dernière édition par Hello--Kitty le Mer Juil 13, 2016 16:06; édité 2 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 16:01 Sujet du message: |
|
|
Hello--Kitty a écrit: | Guesmi, je l'ai vu bon dans deux registres très différents : le benêt amoureux dans L'Effet aquatique et le marin brutal dans Jeunesse. Bon, on peut dire aussi que ce sont des rôles qui sont d'un seul bloc, sans contradictions, donc que ce ne sont pas des registres si différents que ça. |
Oui, malheureusement Guesmi ne m'a toujours pas surpris. Je crois que j'aurais bien aimé le voir jouer le rôle principal de Rester vertical (même si Bonnard est intéressant, d'ailleurs tous les acteurs du film sont intéressants). |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 16:23 Sujet du message: |
|
|
Est-ce que l'un des sujets du film c'est de dire, comme dans Le Refuge d'Ozon, qu'on ferait mieux de confier l'éducation des enfants aux hommes homosexuels plutôt qu'aux femmes (ces tarées) ?
Je me suis dit ça.
J'exagère ? |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 16:25 Sujet du message: |
|
|
Hello--Kitty a écrit: | Est-ce que l'un des sujets du film c'est de dire, comme dans Le Refuge d'Ozon, qu'on ferait mieux de confier l'éducation des enfants aux hommes homosexuels plutôt qu'aux femmes (ces tarées) ?
Je me suis dit ça.
J'exagère ? |
Il y a de ça. valzeur affirme que c'est un film sur l'homoparentalité. Guiraudie a bien l'âge d'y penser. Et quand il filme la chatte d'India Hair, puis l'accouchement, ne dirait-on pas des passages obligés ? |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 16:44 Sujet du message: |
|
|
Baldanders a écrit: | Il y a de ça. valzeur affirme que c'est un film sur l'homoparentalité. |
Je suis d'accord, et je vais un peu plus loin (les femmes sont maladivement lunatiques, les hommes sont juste un peu paumés).
Baldanders a écrit: | Et quand il filme la chatte d'India Hair, puis l'accouchement, ne dirait-on pas des passages obligés ? |
En tout cas, après l'accouchement, impossible de revenir au désir, c'est sûr. C'est l'origine du monde mais on n'y revient pas deux fois. |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
valzeur dans le coma profond

Inscrit le: 30 Aoû 2015 Messages: 235
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 17:32 Sujet du message: |
|
|
Salut les Hommes (enfin, je présume…),
Damien Bonnard me fait penser à ces caricatures de Le Brun :
http://www.caricadoc.com/article-charles-le-brun-charles-40939604.html
Son visage est asymétrique, l’arcade sourcilière et la base du nez évoquant plutôt le lion et la bouche le mouton, malgré un menton volontaire. C’est autrement dit un agneau qui se rêve loup, une proie plutôt qu’un prédateur, ce que confirmera jusqu’au bout Rester vertical.
Guiraudie me semble avec ce film à la croisée des chemins. Il rêve de mythe et de transgression mais se réfugie si besoin dans la familiarité vulgaire du cinéma français (le running gag désolant du scénario inachevé, certains dialogues naturalistes bas du front - la rencontre entre la bergère et Bonnard heureusement annulée par un plan magnifique sur le visage d’india Hair mûrissant son désir);
A son meilleur, le film est quand même fulgurant (la séquence de l’appât), et la singularité de son casting le rend toujours passionnant (les acteurs jouant le Vieux et le Paysan sont des découvertes). |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Mer Juil 13, 2016 22:02 Sujet du message: |
|
|
Ah oui bien vu, c'est frappant ! |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
valzeur dans le coma profond

Inscrit le: 30 Aoû 2015 Messages: 235
|
Posté le: Jeu Juil 14, 2016 0:25 Sujet du message: |
|
|
Je rebondis sur moi-même (ça fait un peu mal).
Guiraudie aujourd’hui, c’est le dilemme suivant : comment être Pasolini ou Bunuel dans des temps de dictature festiviste, pour employer un vocabulaire murayien ?
Pas simple, même impossible. D’où clins d’oeil, fantaisies et facéties pour faire oublier qu’au fond, le film est sérieux, voire un peu sinistre (la fin ultra-symbolique et partant un peu plaquée)
Le personnage principal est un paumé ambivalent ; il a des désirs érémitiques, mais fait du cinéma et se perd sans carte dans le territoire. Il désire de façon jamais franche un jeunot de type gigolo viscontien mais c’est une femme à visage de lune qu’il aura (et aussi, euh, quelqu’un d’autre…).
J’ai quand même remarqué plusieurs plans de lune dans Rester Vertical, de même qu’on en trouve dans Bella e perduta docu chic et poétique dont l’intérêt ne m’a pas frappé - on voit bien que le réalisateur a Pasolini en ligne de mire mais il est bien plus proche du Parking de Demy (la première scène des Polichinelles).
Rester vertical est habité par la nuit, mais un jour plus franc le dessert par endroits. Il s’évide de l’intérieur autour de quelques figures archétypales adoucies par la patte guiraudienne : l’Homme, la Femme, le Paysan, le Jeune Homme, le Vieux, la Sorcière, le Producteur, le Bébé (cherchez l’intrus). La circulation du désir y est plus profondément souterraine qu’on ne dirait au premier abord - la façon dont le héros n’atteint pas son premier but, le Jeune Homme (l’amorce du film est magnifique avec l’éclaircie sur un paysage sombre - comme si on reprenait les choses à la fin de l’Inconnu du Lac - le trajet en voiture et le mouvement du Jeune au Vieux).
Tout ce qui est de l’ordre de la gêne donne un éclat sourd au film (les rapports avec le Paysan, une grande partie des scènes avec le Vieux - sauf le morceau de bravoure « scandaleux » qui, même amené par mal d’allusions, est un peu dur à avaler).
En fait, Guiraudie semble vouloir le beurre et l’argent du beurre : Bunuel et les Charlots, le quotidien de province et le road-movie sexuellement dévarié. Pour ce qui est du cul de la fermière (du fermier, plutôt), on verra plus tard... |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Jeu Juil 14, 2016 1:04 Sujet du message: |
|
|
Ah ah, ça fait plaisir de te relire ! |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
|
Posté le: Jeu Juil 28, 2016 13:39 Sujet du message: |
|
|
Guiraudie (in Trois couleurs, été 2016) :
Citation: | C'est un film sur l'altérité, et le bébé, c'est l'autre suprême, celui auquel on ne comprend rien et avec lequel on est empathie totale. Et puis, après tous les débats qu'on a entendus récemment sur la théorie du genre, ça me plaisait de montrer un mec qui trouve pas ça mal de se retrouver seul avec son bébé. Elle part de son plein gré, mais c'est quand même lui qui la fout un peu dehors.
J'avais envie d'affronter mes peurs dans ce film : la peur du loup, du sexe de la femme, des nouveaux-nés, de la mort... (...) En ce qui concerne l'accouchement, j'étais intéressé par l'aspect monstrueux du bébé qui sort du ventre. On dirait un alien, ou une espèce de larve - c'est tout bleu, inanimé... |
Il tombe de la dernière pluie ou il joue la comédie ? |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
|
Posté le: Sam Aoû 06, 2016 11:28 Sujet du message: |
|
|
A quel sujet ? L'accouchement ? |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|