La Loi de la jungle (Antonin Peretjatko, 2016)

[valzeur]

[Hello--Kitty]

Bah... elle joue dans le film de Mandico les gars !

Avec une autre fille encore plus fraîche que Vimala P., Diane Rouxel.

[valzeur]

[Baldanders]

[Hello--Kitty]

[Baldanders]

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Défendre son film n'est pas faire un cadeau à Peretjatko. valzeur a raison : tout y est et rien ne fonctionne. J'ai passé 1h30 à voir s'enchaîner les gags sans seulement sourire une fois, et les quinze spectateurs avec moi n'étaient pas plus réactifs. On parle ici et là d'un problème de rythme, mais Peretjatko a des monteurs, des assistants, des comédiens : tout ce beau monde peut se débrouiller pour rythmer le film, non ?

À mon avis le problème n'est pas dans son oreille mais dans son oeil. Contrairement à Godard, qu'il pastiche plus que jamais (Pierrot le fou constitue nettement la référence dominante du film : de Macaigne tapant ses idées à la machine à la partition pompée sur Delerue, en passant par la nature romantisée), AP ne travaille pratiquement jamais l'image, et ses scénettes en plan moyen reposent uniquement sur des dialogues malins mais très peu voire pas du tout habités. Il a beau salir les corps, déchirer les vêtements, mettre des serpents et des araignées dans tous les coins, ses plans restent désespérément semblables les uns aux autres : moyens. 22 i/s n'y changent évidemment rien non plus.

Tout dans ce film est moyen comme la classe sociale à laquelle appartiennent les personnages de Pons et Macaigne : des diplômés qui traînent rue des Écoles, connaissent la Politique des Auteurs, s'inquiètent de la montée du FN, etc. Les signes d'appartenance socio-culturelle sont tous au rendez-vous : ne manque plus que #Nuit debout (mais Macaigne s'est rattrapé en interview). Alors de quoi peuvent-ils parler ensemble, quand on va "au fond des choses", ces enfants de la classe moyenne supérieure ? De leurs copains et de leurs copines... Même si c'est en voix off sur des images de la jungle, on s'en fout.

Je trouve Pons jolie mais toujours aussi petite fille irritante, et Macaigne égal à lui-même, c'est-à-dire médiocre. Par contre un jeune homme crève l'écran, c'est Rodolphe Pauly (que Chabrol avait déniché à la fin des années 90 et qui était très bon en avocat débutant dans Bellamy).

[cantata]

[Baldanders]