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Hello--Kitty dans le coma profond
Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
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Posté le: Sam Jan 30, 2016 23:12 Sujet du message: |
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Ah oui ? Alors je vais te raconter quelque chose...
Tu connais ses films comme réalisateur ?
Sinon je viens de découvrir ça, "Rivette et Stévenin vont au bistrot": https://www.youtube.com/watch?v=5Bu-iQrnLV8 |
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Baldanders dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Dim Jan 31, 2016 0:48 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | Ah oui ? Alors je vais te raconter quelque chose... |
Avec plaisir. En MP ?
Hello--Kitty a écrit: | Tu connais ses films comme réalisateur ? |
Pas du tout. |
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Bite Astrale dans le coma profond
Inscrit le: 02 Mar 2010 Messages: 1063
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Posté le: Lun Fév 01, 2016 17:43 Sujet du message: |
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Baldanders a écrit: | Film Freak du Forum de Film de Culte a écrit: | Si sa façon de penser datée pouvait mourir avec lui, ce serait bien. |
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<3 |
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Baldanders dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mar Fév 09, 2016 11:32 Sujet du message: |
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"L'originalité de la photographie par rapport à la peinture réside donc dans son objectivité essentielle. Aussi bien, le groupe de lentilles qui constitue l'oeil photographique substitué à l'oeil humain s'appelle-t-il précisément "l'objectif". Pour la première fois, entre l'objet initial et sa représentation, rien ne s'interpose qu'un autre objet. Pour la première fois, une image du monde extérieur se forme automatiquement sans intervention créatrice de l'homme, selon un déterminisme rigoureux. La personnalité du photographe n'entre en jeu que par le choix, l'orientation, la pédagogie du phénomène ; si visible qu'elle soit dans l'oeuvre finale, elle n'y figure pas au même titre que celle du peintre. Tous les arts sont fondés sur la présence de l'homme ; dans la seule photographie nous jouissons de son absence. Elle agit sur nous en tant que phénomène "naturel", comme une fleur ou un cristal de neige dont la beauté est inséparable des origines végétales ou telluriques.
(...)
Dans cette perspective, le cinéma apparaît comme l'achèvement dans le temps de l'objectivité photographique. Le film ne se contente plus de nous conserver l'objet enrobé dans son instant comme, dans l'ambre, le corps intact des insectes d'une ère révolue, il délivre l'art baroque de sa catalepsie convulsive. Pour la première fois, l'image des choses est aussi celle de leur durée et comme la momie du changement.
(...)
Les virtualités esthétiques de la photographie résident dans la révélation du réel. Ce reflet dans le trottoir mouillé, ce geste d'un enfant, il ne dépendait pas de moi de les distinguer dans le tissu du monde extérieur ; seule l'impassibilité de l'objectif, en dépouillant l'objet des habitudes et des préjugés, de toute la crasse spirituelle dont l'enrobait ma perception, pouvait le rendre vierge à mon attention et partant à mon amour."
André Bazin, "Ontologie de l'image photographique", 1958 |
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Baldanders dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Ven Mar 25, 2016 13:56 Sujet du message: |
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Depuis Parménide, et son duel
de l’être et du non-être, les plus
grands esprits ont jacassé à
perdre haleine à propos de ce
combat fratricide, torturant
l’alphabet de Socrate jusqu’à
Google en pure perte :
puissance et gloire,
liberté et fraternité,
paix et guerre,
infini et totalité,
dèche et démocratie,
terreur et vertu,
poésie et vérité,
et cætera,
moi-même voulus un instant ajouter
nature et métaphore
à tout ce charivari,
croyant cerner la réalité, comme
il est dit chez les pros et les
amateurs de la profession, en
mélangeant champ et contre-
champ,
mais c’est en s’échappant une
dernière fois de toutes ces
vanités, que le petit garçon
de Rouen, ayant en fin repris
la tête de sa vie de cinéma,
en homme simple et compliqué
qu’il était, s’associa avec
lui-même et proféra juste :
secret et loi, car l’écran ne
cachait rien d’autre.
Jean-Luc Godard, mars 2016 |
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Baldanders dans le coma profond
Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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