enculture Index du Forum
 FAQFAQ   RechercherRechercher   MembresMembres   GroupesGroupes   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Bachelor Mountain (Yu Guangyi)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Dim Mar 11, 2012 12:21    Sujet du message: Bachelor Mountain (Yu Guangyi) Répondre en citant

A la demande de Jiko, mes notes d'octobre dernier :

Citation:
Tout ce passage de l'arrivée des touristes et de l'organisation de la fête nocturne en plein air ; San Liangzi qui est venu aider celle qu'il aime depuis bien dix piges et qui n'en a rien à foutre de lui, qui peut-être est lesbienne, et lui qui toujours vient l'aider gracieusement, sans que jamais elle ne prenne la peine de l'en remercier ; il l'aide, il s'active, il met tout en place, porte les trucs lourds, nettoie les tables ; derrière, deux touristes beuglent en karoaké une bluette terrible ; et la voici, l'élue du coeur de San Liangzi, qui vient allumer le barbecue ; il la rejoint, fait écran au vent, la chanson parle d'un feu qui ne s'éteindra pas ; elle ne lui décoche pas un regard, c'est le moment le plus tendre qu'ils puissent avoir durant le film, terrible, terrible, terrible... Et assez sublime. Et cette toute fin, lui qui marche sur le chemin dans la nuit, au loin, on ne voit que le faisceau de sa lampe, il est complètement ivre, il se parle à lui-même, formule enfin toute sa souffrance, "tu sais tout ce que tu me fais endurer? est-ce que tu as idée de ce que je ressens?" ; et puis il rentre, il se met nu, s'enroule dans les draps, la nuit va être longue et la gueule de bois, demain matin, carabinée...

‎(et j'oublie l'orage pendant qu'il marche bourré, à la fin, s'il se met nu, en rentrant, c'est parce qu'il est trempé, la caméra aussi a pris la pluie d'ailleurs, le micro est complètement foutu, derniers bruissements d'agonie)

_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Dim Mar 11, 2012 12:24    Sujet du message: Répondre en citant

Notes sur deux autres films du même :

Citation:
Survival Song

C'est son premier film alors il y a peut-être un peu trop de cartons et de synthés, quelques plans de coupe en trop, mais quel film malgré tout cela ! Une ampleur narrative folle, un engagement démesuré dans la mise en scène, complètement dévouée à son sujet... Et quel sujet : Xiao Li, un berger un peu simple, s'est enfui dans les montagnes avec une "femme folle", qu'on ne verra jamais. Il revient après une longue absence, espérant que Han, un braconnier qui l'héberge dans sa ferme délabrée, le reprendra chez lui. Comme on est en plein hiver et qu'il y a vingt centimètres de neige partout, Han accepte malgré lui, furieux. Il installe Xiao Li dans le poulailler et fait appel à lui pour tous les travaux de force. Ce sera sa punition. Guangyi Yu, sa caméra à l'épaule, décide alors de mener la même vie que Xiao Li, de dormir avec lui, de le suivre partout, quand il part à l'aube chercher de l'eau dans la neige ou quand il se planque pour épier la femme de Han lorsqu'elle se rend aux toilettes en extérieur...

Survival Song: Director's note

Survival Song was filmed in the Changbai mountains of northeastern China, the area where I was born and raised. In fact, many of the people who appear in this documentary are my childhood friends and neighbors. I left my hometown over two decades ago and now live 400 kilometers away in Daqing, a city famed for its productive oil fields. Since I began making independent films in 2004, my main focus has been documenting the lives of the people who live in the Changbai mountains. Having been raised there, I know something of the history and culture, and am very conscious of the changes that rapid economic development has wrought. The old ways of life are disappearing quickly, and I feel a sense of urgency - a combination of personal nostalgia and a larger sense of social responsibility - to document them before they vanish completely.

A century of felling trees has deforested the Changbai national forest and left many local residents unemployed and destitute. For those whose families have inhabited these remote mountains for generations, adjusting to life in the outside world - that is, relocating to cities in which they possess no land, jobs or connections - can be difficult. While Chinese cities have prospered in recent years, inland and mountainous regions tend to remain poor and overlooked. Government officials view the mountains in terms of resource extraction, as a valuable source of water for China's growing cities, but pay scant attention to the welfare of rural residents, many of whom cannot afford to feed themselves or their families.

Poverty has exposed some of the ugliest aspects of human nature. In certain areas, environmental degradation and resource competition have reduced human society to a pecking order in which each person must struggle to maintain his or her place in the food chain. No longer is there any respect for the age-old "code of the mountains" in which hunters and trappers steered clear of traps set by others. These days, the poachers poach from one another, and anyone who comes across trapped prey is likely to steal it for themselves. After a long winter spent setting and checking his traps, the hunter has very little to show for his efforts. Meanwhile, the hunter has become the hunted: even more powerful human predators have set in motion a plan that will deprive him of his land, his home and his livelihood.

Beginning in October of 2006, I lived with the hunter and his family for one year. Each day, I accompanied him up the mountain to set traps and gather firewood. By night, I slept on a traditional kang: a raised earthern platform, heated from below, that serves as both bed and sitting area. After a demolition crew arrived to dismantle the house, melted snow began to leak through the cracks in the roof. One morning, I woke to find my clothes and bedding soaked; I wrung out my clothes as best I could, put them on again and set out for a long day's work.

Early in 2007, the hunter took me to a village down the mountain to recharge the batteries in my camera and buy some provisions for the Chinese New Year. After so long in the wilderness, even that village of a few dozen households seemed bustling: the 40-watt bulb in the tiny village shop was dazzling; the shelves brimming with expired foodstuffs were enticing; even the plump, sunburned farmer's wife behind the counter seemed fashionable and alluring. It was only then that I realized how a long period of loneliness and isolation can change a person. I had been on the mountain for less than a year, but the hunter and his family had been living there for over four years, without electricity, indoor plumbing or a telephone.

In the course of making this documentary, I recorded and experienced many unforgettable incidents. Even now, I sometimes imagine that I can hear the sound of Xiao Lizi singing right nearby. I dedicate this film to him and the other mountain dwellers that were kind enough to allow me into their lives, and to kind and decent people everywhere.

YU Guangyi


Citation:
Timber Gang

L'hiver 2004 isolé dans la montagne avec une bande de bûcherons. Dernier hiver possible : pour les saisons à venir, il n'y aura plus assez de bois. Alors, la question c'est comment. Comment se fait le travail du bûcheron dans ces conditions-là? Comment survivre dans cette neige, dans cet isolement viril? Comment sortir une tête de cochon du poêle à bois dans lequel on l'a faite tomber? Comment pisser en slip dans la neige au milieu de la nuit, pendant que tout le monde ronfle, épuisé, aviné? Comment parler d'amour à un bûcheron muet? Comment faire glisser le cadavre d'un cheval, mort de fatigue, sur la neige rouge de sang? Comment mettre le cercueil d'un homme dans de la terre gelée? Et comment filmer tout ça, quand chaque image et chaque son luttent contre le froid et les défaillances techniques? Le plus aride et le plus rude des films de Guangyi Yu.

_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Mer Oct 17, 2012 11:38    Sujet du message: Répondre en citant

Petit extrait du film en bonus :


_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB and iRn
Traduction par : phpBB-fr.com
Protected by Anti-Spam ACP