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Zagriban dans le coma profond

Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 483
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Posté le: Ven Déc 09, 2011 14:17 Sujet du message: |
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Oué, tout ça nous rammènera pas Marc-Antoine Matthieu. |
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Carton dans le coma profond

Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Ven Déc 09, 2011 22:58 Sujet du message: |
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il fallait faire la liste des livres à sauver, c'est vrai. Le miroir de Mowgli a l'air très bien, et le livre de Pralong aussi. TMLP est un joli récit dont il faudrait que je parle, et je compte sur le père noël pour le Blutch.
Ben Katchor, j'ai encore du mal, j'avais mis un temps fou à lire son Juif de New York, mais c'était y'a longtemps, ça mériterait une relecture.
On pourrait aussi mettre de côté Alec de Eddie Campbell, Frank et le congrès des bêtes de Woodring et Mister Wonderfull de Clowes. Et peut être Les Amateurs de Brecht Evens que je n'ai pas lu. _________________ La Quadrature |
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Carton dans le coma profond

Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Sam Déc 10, 2011 12:38 Sujet du message: |
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Bosse de Nage a écrit: | sur ce livre-là, nous livre un pensum moraliste et neuneu sans lignes de fuites, sans désordre, linéaire, épousant au final les créatures de convention que jusqu'ici il dévoyait et "déréglait". |
Là je suis très surpris, je pensais pas que Woodring irait un jour dans ce sens là. _________________ La Quadrature |
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Zahad le rouge dans le coma profond

Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
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Posté le: Sam Déc 10, 2011 13:13 Sujet du message: |
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Je confirme, je ne voulais pas croire Bosse quand il m'en avait parlé, parce que les Woodring précédents ne laissaient en aucun cas présager ceci ; mais en effet, tout est assagi, lissé, et étrangement désérotisé, alors même qu'il s'agit du tome où Frank croise une Frankette... _________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses." |
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Bicéphale

Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 80
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Posté le: Lun Déc 12, 2011 11:45 Sujet du message: |
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Bosse de Nage a écrit: | Woodring qui, sur ce livre-là, nous livre un pensum moraliste et neuneu sans lignes de fuites, sans désordre, linéaire, épousant au final les créatures de convention que jusqu'ici il dévoyait et "déréglait". L'ami Bicéphale vous en parlerait mieux que moi |
Tu en dis déjà beaucoup. Son Witchcraft m’avait mis la puce à l’oreille, mais je m’étais méfié de la lecture que j’en avais faite, je peinais à y croire. Congress of Animals m’aura confirmé que Woodring emprunte une drôle de pente. Comme Clowes avec son Wilson et Burns avec X’ed Out, albums parus à la même époque que Witchcraft : j’ai eu l’impression d’œuvres soudain transparentes, là où jusqu’alors quelque chose avait toujours empêché que les travaux de ces auteurs se soumettent pleinement au lecteur. Il y avait une résistance intrinsèque, creusant l’intérieur de leurs livres, qui me semble avoir sauté : ces livres sont devenus, bien plus que creux, terriblement aimables. Ainsi Witchcraft, qui se résume à une métaphore d’envergure, et pas des plus légères, quand le travail de Woodring avait toujours réussi jusque-là à être autre chose, qu’on n’aurait su resserrer abruptement en une simple figure de style, quelque chose qui échappait au péril de la simple allusion, de la lecture à petite clé, du décalage qui invite au recalage, de la dérive qui ramène à bon port. Witchcraft, c’est du Frank apprivoisé, domestiqué, clôturé, et c’est un peu triste.
Ces déceptions successives rendent d’autant plus passionnantes à mes yeux les trajectoires de Chris Ware et Gilbert Hernandez. Ce que réalise Ware avec ses Acme 16 à 20 n’a pas d’équivalent. Chaque livre, inlassablement, repousse les limites d’un espace étroit dont les bornes n’ont pourtant de cesse d’être énoncées, représentées, dûment épousées. Ware poursuit une expansion consciencieuse, un approfondissement méticuleux et fragile. L’espace dégagé paraît minuscule, insignifiant, et Ware en dévoile, page après page, les infinis possibles. Nous touchons ici, l’air de rien, à quelque chose d’un peu miraculeux ou, allons-y gaiement, de proprement génial. A l’inverse, Gilbert Hernandez, avec ses adaptations de films de série B voire Z imaginaires, a entamé une série d’œuvres foutraques et maladroites, le plus souvent immensément décevantes. Mais il ne faut pas s’y tromper : ce qu’Hernandez fait là, c’est fuir à grands pas Palomar, la grande œuvre et tout ce à quoi il était apparemment destiné. Le mouvement, déjà, en partie anachronique, mérite qu’on s’y intéresse. Tandis que d’autres s‘échinent au "grand livre" (qu’Hernandez a déjà réalisé il y a belle lurette avec son Poison River), ce dernier enquille les pages, les fulgurances, désosse la bête, lui fouille le bide, s’amuse avec les os, refuse toute construction, réfute tout dire. Aucun de ces derniers livres n’est satisfaisant, aucun de ces derniers livres ne paraît approprié, juste, réussi, accompli. Mais je présage qu’au final, l’ensemble méritera qu’on y revienne et qu’on s’y attarde : à force d’acharnement, à force de se faire succéder ces petits modules d’approximation chronique (les récits sont courts, les formats réduits, les planches comptent peu de cases, le trait est économe, les textes de même), Hernandez aura peut-être réussi à faire émerger quelque chose d’inattendu. En tout cas, il aura essayé. _________________ "Ne crois même pas que je sois la femme d'Agamemnon" |
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lldemars Invité
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Posté le: Mar Déc 13, 2011 16:20 Sujet du message: Re: Une brève et longue histoire du monde |
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lldemars a écrit: | Bon, c'est pas franchement l'usage ici de se donner à la publicité pour des publications, mais si je ne parle pas de cette sortie, je vois mal qui d'autre pourrait vous en parler... |
Même topo pour ce livre-là, dont la diffusion assez erratique et l'absence de relai informatif vous laisse de faibles chances de tomber dessus par hasard :
J'aurais du mal à ajouter grand-chose à ce que j'en dis dans sa présentation ici http://www.le-terrier.net/concerts/dialoguesdemorts/index.htm, sinon que d'une certaine manière ce bouquin répondra plus précisément que jamais à Enculetom sur le sujet assez énervé à propos des musiques savantes ou pas (ou plutôt, à propos d'un rapport savant ou pas à la musique).
La maison d'édition est toute jeune, ce qui éclaire le côté pour l'instant assez incompréhensible et un poil confus de ses choix éditoriaux, mais il apporte un soin assez remarquable à leur finition. Je regrette juste son prix (20 euros) qui le place au-dessus des livres que je peux me payer. La plupart de mes potes auront bien du mal également à mon avis. Il sera pourtant bien difficile à voler : d'une part parce que sa diffusion est faible, d'autre part parce qu'il faudrait être une vilaine petite saloperie pour le faucher aux rares petits libraires qui acceptent ce genre de bouquins.
Le bouquin est sans aucun doute plus brutal que je ne le serais moi-même, mais je trouvais assez nécessaire de causer aussi radicalement et violemment de la musique dans un milieu pour lequel le rock'n'roll est consubstantiel à la bande dessinée. |
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Bicéphale

Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 80
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lldemars Invité
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 2:08 Sujet du message: |
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en fait j'étais bien incapable de répondre à cette question ; merci Bicéphale. |
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Carton dans le coma profond

Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Jeu Déc 22, 2011 0:13 Sujet du message: |
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Bicéphale a écrit: |
Ces déceptions successives rendent d’autant plus passionnantes à mes yeux les trajectoires de Chris Ware et Gilbert Hernandez. Ce que réalise Ware avec ses Acme 16 à 20 n’a pas d’équivalent. Chaque livre, inlassablement, repousse les limites d’un espace étroit dont les bornes n’ont pourtant de cesse d’être énoncées, représentées, dûment épousées. Ware poursuit une expansion consciencieuse, un approfondissement méticuleux et fragile. L’espace dégagé paraît minuscule, insignifiant, et Ware en dévoile, page après page, les infinis possibles. Nous touchons ici, l’air de rien, à quelque chose d’un peu miraculeux ou, allons-y gaiement, de proprement génial. A l’inverse, Gilbert Hernandez, avec ses adaptations de films de série B voire Z imaginaires, a entamé une série d’œuvres foutraques et maladroites, le plus souvent immensément décevantes. Mais il ne faut pas s’y tromper : ce qu’Hernandez fait là, c’est fuir à grands pas Palomar, la grande œuvre et tout ce à quoi il était apparemment destiné. Le mouvement, déjà, en partie anachronique, mérite qu’on s’y intéresse. Tandis que d’autres s‘échinent au "grand livre" (qu’Hernandez a déjà réalisé il y a belle lurette avec son Poison River), ce dernier enquille les pages, les fulgurances, désosse la bête, lui fouille le bide, s’amuse avec les os, refuse toute construction, réfute tout dire. Aucun de ces derniers livres n’est satisfaisant, aucun de ces derniers livres ne paraît approprié, juste, réussi, accompli. Mais je présage qu’au final, l’ensemble méritera qu’on y revienne et qu’on s’y attarde : à force d’acharnement, à force de se faire succéder ces petits modules d’approximation chronique (les récits sont courts, les formats réduits, les planches comptent peu de cases, le trait est économe, les textes de même), Hernandez aura peut-être réussi à faire émerger quelque chose d’inattendu. En tout cas, il aura essayé. |
Je voulais rebondir là dessus, parce qu'il y a quelques jours, à peu de temps d’intervalle, je finissais le Love and Rockets n°4 et je voyais Chris Ware en conférence à Beaubourg.
Et je me disais effectivement que Gilbert Hernandez avait pris un virage depuis quelques mois, décevant pas mal d'attentes (d'ailleurs largement prises en charge par son frère) mais travaillait à un étrange et à une sorte de rythme éthéré, flottant, un absurde vulgaire très beau, qui c'est vrai prends de l'ampleur dans une vue d'ensemble. Un art auparavant très resserré et une narration au cordeau qui aujourd'hui se relâche complètement, digresse tout le temps, part n'importe où et crée des correspondances entre les récits de plus en plus lointaines. Et puis c'est très sec parfois, très simple voire frontal, ça crée des choses assez belles et nouvelles. Et son dessin c'est pareil.
Pour Chris Ware, depuis le ACME n° 18 (et surtout le 19) ce type me bouleverse. Voir ses planches sur grand écran, pendant plusieurs minutes à Beaubourg, on a pu vraiment se rendre compte de l'équilibre de tout ça, les réseaux de cases, le blanc et le parcours de l’œil là dedans, les personnages et les signes, les changements d'échelles, c'est chargé d'une émotion qui m'impressionne. Ça m'est resté dans la tête pendant plusieurs jours. Je suis complètement d'accord avec ce que tu dis des mouvements contraires mais passionnants de ces deux là. _________________ La Quadrature |
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lldemars Invité
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 11:27 Sujet du message: |
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Des nouveautés personnelles (mais pas que), d'une part parce que leurs modes de productions sont assez confidentiels pour qu'elles soient prestement avalées dans le trou noir des bouquins-qu'on-voit-jamais-passer, et d'autre part parce que j'aimerais y souligner la présence d'autres travaux auxquels je tiens beaucoup ; je place ici rapidement ce que j'ai pu en dire dans le Terrier, mais je peux évidemment en causer plus en détail avec vous si vous le désirez.
Tout d'abord, les 7 accordéons de Kündig ; certains d'entre vous ont déjà vu le film de Quarton et Zahad sur Pierre Feuille Ciseaux, les autres en ont sûrement déjà entendu parler sur Enculture, mais qui voit réellement ce qui sort d'un tel cadre de travail expérimental? Au cours de l'année 2011, un exercice inventé par Andréas Kündig réunissait, pour sept sessions épistolaires de travail à plusieurs mains, les frères LeGlatin, le Docteur C. et L.L. de Mars. Il s'agissait de tirer de ce savant mécanisme narratif à contraintes un ensemble de récits qui excèdât le simple jeu formel pour aboutir à de véritables séries de récits, s'insérant à la fois dans les lignes propres de travaux de leurs auteurs et dans une combinatoire nouvelle, féconde, incontrôlée, suprenante pour les participants eux-mêmes.
Quelques mois après la réalisation du dernier né de cette série de travaux collectifs (régulièrement mis en ligne en pdf dans le Terrier), les éditions Bicéphale décident d'en faire une série de publication. Le résultat est une superbe petite collection de sept fascicules, dont la maquette rigoureuse et ingénieuse plonge instantanément le lecteur dans le processus qui les a fait naître san briser le cours de la lecture. C'est une redécouverte complète et enrichie que le papier propose à ces récits présentés dans le Terrier.
« Les cloches de Rome », L.L. de Mars / E. & J. LeGlatin.
« L'oeil de mon voisin », L.L. de Mars / E. & J. LeGlatin.
« De la couture », L.L. de Mars / E. & J. LeGlatin.
« Piège à sucre », L.L. de Mars / E. & J. LeGlatin.
« Tanné dedans », L.L. de Mars / Docteur C.
« Quadrature du champ », L.L. de Mars / Docteur C.
« Mécaniques incertaines » Docteur C. / E. & J. LeGlatin.
Prix de vente de chaque fascicule : 5 euros - Prix des 7 fascicules : 30 euros
Tout est disponible depuis le site de Bicéphale : http://www.chezbicephale.com/Accordeons/Presentation.html
Dernière édition par lldemars le Ven Fév 03, 2012 11:39; édité 1 fois |
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lldemars Invité
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 11:38 Sujet du message: |
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Ensuite, 3#1, aux éditions Hoochie Coochie . Ce sont trois récits longs de J.-M. Bertoyas, Tim Danko et moi-même ( comment Betty vint au discours ). Bon, il y a évidemment ce que dit l'éditeur ( Ce qu'en dit l'éditeur, pour définir cette collection : La collection 3 est une expérience éditoriale, un témoignage de notre volonté d’offrir à nos auteurs un espace proche du format comix (une trentaine de pages), couplée à notre désir de prolonger les tentatives de frottements entre des écritures différentes mais qui résonnent parfois étrangement. Espace tremplin pour les jeunes auteurs autant que terrain de jeux pour les plus confirmés, le concept de cette collection trouve avec ce premier numéro sa parfaite illustration), mais ça ne suffit pas à éclairer la nature assez exceptionnelle de ce livre là : y sont réunies des travaux dont on pourrait dire qu'ils se placent clairement en dehors de toute subordination de la BD à d'autres disciplines, et qui articulent leur espace théorique sans paratexte, dans le cadre même de leur apparition. Je ne suis pas assez distant ni assez boursouflé de moi-même pour vous parler avec enthousiasme de ce que j'ai fait dans ce livre, mais je vous encourage au moins à y découvrir les incroyables travaux de Bertoyas et de Danko si ce n'est déjà fait. Du deuxième, on ne sait pas grand-chose sinon qu'il oeuvre dans le plus grand silence social en nouvelle zélande à un travail d'une subtilité rare, notamment dans une discipline qui brille plutôt par la grossièreté générale de ses productions. Ici, un beau travail sur Walser, atomisé, goutelettes de récits en suspension autour d'une des plus belles écritures du XXe siècle. Du premier, on sait qu'il avance obstinément dans le dérèglement complet non pas de la part visible de la bande dessinée (ça c'est le travail miteux du second degré, qui n'est qu'une branche de la production de masse parmi d'autres), mais de l'autre, de la bd underground, du comix autoproduit, pour lequel il propose un contrepoison lent à un certain "esprit rock" sous perfusion. Bertoyas, c'est beau, c'est drôle, c'est confus à souhait et pourtant clair comme un manifeste révolutionnaire.
Pour ma part, Vous retrouverez dans ce premier volume de la collection 3 un récit entamé parmi les pages du Terrier, au cours d'une de ses fameuses séances expérimentales de création collective ( http://www.le-terrier.net/collectif/index.htm ): ce récit, notamment augmenté, est devenu Comment Betty vint au discours , et fut agrémenté pour sa publication d'une préface, également en bande dessinée. c'était l'occasion pour la première fois d'aborder dans mes planches les lignes principales de mon travail sur le langage, dans un axe voisin du beau travail de Jean-François Savang sur Meschonnic et sa poétique (dont les lecteurs de la revue Enculer sont familiers). Voilà.
Vous pouvez en savoir plus et commander ce livre par cette page:
http://www.thehoochiecoochie.com/spip.php?page=catalogue_item&id_article=161
112 PAGES N&B
BROCHÉ
15X21CM
12€
ISBN 978-2-9160-4920-5
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lldemars Invité
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 11:45 Sujet du message: |
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Les misères et les malheur de la guerre, d'après Jacques Callot noble lorrain
Là-aussi je vous replace la façon dont j'ai causé de ce bouquin dans le Terrier (c'est très difficile, tout bêtement, de trouver autre chose qu'une raison de principe, pour reformuler - avec toutes les chances d'être plus confus - ce qu'on a réussi à formulé une première fois à peu près justement). Que ça ne vous empêche pas de questionner cette formulation même, qui est ouverte à toutes sortes d'éclairages ou de digressions.
Laurent Grisel a arraché à la tranquillité du Musée lorrain de Nancy et au repos de l'histoire le cycle de gravures de Callot Les grandes misères de la guerre en écrivant à partir d'elles une série de dix sept poèmes.
Quelques temps après, nos chemins se sont croisés et Laurent m'a proposé de faire la route dans l'autre sens : dessiner à mon tour des planches pour ses poèmes.
Je me suis donné la distance des siècles qui me séparent des gravures de Callot et l'anamnèse désordonnée de mes voyages en Europe pour les laisser féconder par d'autres gravures (celles de Goya, de Bosse, de Dürer), par d'autres signifiants pour une guerre totalisée (membrane et coffres des tambours faisant peaux et socles des représentations, géomètres, brouillage des angles de vue, des époques etc.), d'autres géographies (le Monde jésuitique au plafond de Sant'Ignazio à Rome, l'Allemagne de Grünewald, l'Italie de Carpaccio à Venise, etc. ), d'autres usages d'un théâtre de l'image (plans devenus volume, images bêtes, frontales, frappant d'interdit l'illusionnisme de scènes naturalistes, lignes de perspectives servant à d'autres usages, d'autres axes de dessins etc.), d'autres couloirs narratifs pour les motifs de Callot (l'hôpital de San Giovanni e Paolo de Venise, le massacre des innocents de Ysenbrandt, les péchés capitaux des fresques de la cathédrale d'Albi)
Voilà. C'est fait par les éditions Ion, c'est un fascicule souple dans un format à l'italienne, qu'on peut commander évidemment sur le site de l'éditeur (de 9 euros).
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Zahad le rouge dans le coma profond

Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 12:08 Sujet du message: |
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Oui d'ailleurs la prochaine fois qu'on se voit, faut que tu me le dédicaces ! (faut que je pense à l'emmener, surtout) _________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses." |
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lldemars Invité
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 12:27 Sujet du message: |
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Zahad le rouge a écrit: | Oui d'ailleurs la prochaine fois qu'on se voit, faut que tu me le dédicaces ! (faut que je pense à l'emmener, surtout) |
Lequel? (je ne sais plus de quoi tu as décidé de t'encombrer)
Sinon, au final, qu'as-tu ramené d'Angoulême?
Pour ma part,
- le « Katz » (para-livre de « Maus », plus ou moins clandestinement produit par la 5ème couche)
- snake'n'Bacon (pas nouveau, mais voilà voilà), de la 5e couche
- Nicy 2 de Bertoyas (toujours en flêche; décidément)
- le dernier Turkey Comix (meilleur numéro à ce jour, mais j'ai l'impression de dire ça à chaque nouveau numéro)
- Enfin mon propre exemplaire du formidable "un novembre" de Henninger (éditions anathème), ce qui m'a permis de le finir
- Le rayon de la mort, chez Cornelius (pas encore lu)
des tas d'autres bricoles qui font tas à côté du lit dont je vous causerai peut-être plus tard quand j'aurai lu tout ça (c'est le seul avantage imaginableà dessiner des bandes dessinées, on vous file des tas de bouquins aux festivals) |
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Bicéphale

Inscrit le: 26 Oct 2010 Messages: 80
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Posté le: Ven Fév 03, 2012 12:52 Sujet du message: |
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lldemars a écrit: | Enfin mon propre exemplaire du formidable "un novembre" de Henninger (éditions anathème), ce qui m'a permis de le finir |
Alors, qu'en penses-tu ? (question-éclair appelant à une réponse développée) _________________ "Ne crois même pas que je sois la femme d'Agamemnon" |
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