The Troll Hunter (André Øvredal, 2010)

[Carton]

Donc un film Cloverfield style, où l'on nous dit qu'on a retrouvé des cassettes vidéo faites par un groupe d'étudiants en cinéma (ou journalisme ? Parce que la perche tout le temps dans le champ et le gars qui introduit les séquences face caméra avec un micro, c'est plutôt du reportage) qui se mettent à suivre un garde forestier spécialisé dans la "gestion" (surveillance et maintient de l'ordre) des trolls.
La mise en scène est toujours un problème dans ce genre de film, où l'on cherche à nous donner l'impression du spontané et du pris sur le vif, sans mise en scène, tout en devant construire un récit et une gestion du cadre "mine de rien". Comment donner toutes les infos nécessaires au film, comment gérer un suspens et un jeu du hors champ, comment justifier l'omniprésence de la caméra dans des scènes où le bon sens voudrait que le caméraman jette l'appareil au loin et se mette à courir.
Souvent ça tient du procédé ou de la convention, et finalement Cloverfield ou Blair Witch s'en sortaient plutôt bien.

Ici c'est un peu paresseux, on balance mollement les plans sans trop se prendre la tête, le principe de mise en scène est abordé par son versant le moins intéressant (en gros en s'en fout de comment on filme) et les évènement arrivent n'importe comment ("bon d'accord, je vais tout vous dire de l'existence top secrète des trolls parce que vous m'êtes sympathiques", "notre caméraman est mort, on en fait venir un autre qui ne posera pas de question") et la première heure est franchement plate. Par la suite il se passe un truc un peu bizarre, le film dans son sujet, dans ses personnages et ses dialogue, a tout de la parodie, mais n'en est jamais une. Y'a quelque chose de pas décidé là dedans qui fait à la fois le charme et la grosse faiblesse du film, parce que finalement c'est ni très drôle ni très prenant. Et puis il y avait un vrai potentiel de merveilleux, un peu effleuré dans la dernière scène avec le géant et la course dans un désert neigeux, mais sans plus.

Un film tiédasse donc, qui n'est pas à la hauteur de son principe de départ. La vraie curiosité, c'est le design des trolls, à la fois réaliste et complètement cartoon (les gros pifs), là aussi ça décide pas entre l'humour et la trouille mais pour le coup c'est pas mal, assez étonnant dans ce parti pris.
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La Quadrature

[Oxyure]

Spoiler:

Putain mais les troll sont trop beaux !
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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Carton]

T'as qu'à demander le film à conufs, il te filera un lien en mp.
(tu peux, le film ne sortira probablement pas en france).
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La Quadrature

[Oxyure]

Je veux mon n'veux !

Conufs ! MP !
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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Oxyure]

J'en reviens pas comment l'affiche défonce tout...

Faut que le trouve en vrai !
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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Tiny]

on dirait presque du Shadow of the Colossus tellement c'est beau.

[Carton]

[Tiny]

vas-y stoi l'fécond!

[Youkali]

Bah si, il sort le 20 juillet au ciné, je l'ai dit dans le chat machine cette nuit!

Ce film est génial sinon et même que j'en dirai plus, pour une fois!

[Oxyure]

YEAHHH !!!
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"Liber sed fidelis"

[Noonos]

Je suis preneur d'un lien également !

[Oxyure]

Il est dans le chat machine noonos !
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"Liber sed fidelis"

[Youkali]

Alooooors.
The Troll Hunter est donc un faux documentaire à la Projet Blair Witch (des images retrouvées et les auteurs disparus) mais en mode décalé. Pour resituer l'histoire sans faire de raccourcis, au départ les 3 étudiants en journalisme enquêtent sur le braconnage d'ours suite à la découverte dans leur région d'un cadavre d'ours abattu, espèce hyper protégé en Norvège. Tout de suite on comprend que ce sont des amateurs pas bien rodés. Bref, ils poursuivent donc un type soupçonné d'être le braconnier et vont l'espionner jusqu'à la découverte de son véritable métier: TROLL HUNTER! Ils sont donc catapultés dans un monde fantastique où la mythologie et les contes scandinaves de leur enfance prennent vie (et ils n'y croieront pas jusqu'à ce qu'ils les voient, comme nous on les verra, l'élan de joie de la nana quand elle découvre la réalité des trolls alors que la minute d'avant elle avait eu la peur de sa vie est purement magique!). The Troll Hunter est évidemment bourré de références issues de ce folklore, il y a aussi quelques pieds de nez, on peut penser par exemple que si les Trolls ne supportent pas la présence de chrétiens c'est parce que ceux-ci, au temps de la christianisation, en ont fait des nains alors qu'à l'origine ils sont des géants, comme dans le film. En fait, j'ai commencé à pas mal me documenter, pour détecter toutes références (les 3 chèvres sur le pont ça vient d'un conte et tout et tout).

Le personnage du Troll Hunter est un cowboy solitaire bourru et fascinant quand il explique la vie des Trolls et la variété des espèces, personnellement je me disais à ces moments-là que ça pourrait durer des heures tellement ça me passionnait (mon âme d'enfant quoi!). Par ailleurs, pour contredire carton, celui-ci n'accepte pas d'être suivi parce qu'ils sont sympas mais parce qu'ils sont de toute façon impliqués, qu'ils ne le lacheront pas et qu'il finit par penser que son travail c'est de la merde et que ça peut lui servir pour ses revendications d'employé (non mais rien que d'écrire cette phrase, c'est génial ce fiiiilm). C'est plein d'humour, dans le thème, dans l'histoire du complot gouvernemental, dans le déroulement. Je crois qu'il n'y a jamais rien à prendre au sérieux dans ce film mais ce n'est pas pour autant une pure parodie, parce que les trolls sont réels (oué même dans la vie ils sont là-bas!), il y a un décalage constant qui me plait vraiment énormément. La toute fin du film complètement inattendue peut aussi faire penser que le film est parti d'une blague potache qui expliquerait tout le ton du film.

Sur l'aspect grotesque des Trolls, là aussi c'est complètement basé sur l'iconographie du mythe. Et je trouve qu'ils sont vraiment bien foutus.

Enfin voilà, j'ai été séduite à 200% par ce petit film, je le trouve franchement drôle, divertissant, intéressant et même original car il sort vraiment du lot dans la catégorie faux documentaire.
Et vive la Norvège et les trolls!

[Kuni l'hungus]

Ouais, mais toi, t'es une vendue. On dirait moi devant un film japonais. Heureusement que les Norvégiens produisent qu'un film par an (6 mois de tournage pour les scènes de jour, 6 autres pour les scènes de nuit, ça doit être long.).

Bon, par contre, je crois que suis amoureux de ce Troll.
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Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.

[Conufs]

Pourtant je regarde le troisième volet de Cold Prey demain matin, au petit dej.