OSS 117: Rio ne répond plus (Michel Hazanavicius, 2009)

[Zagriban]

Douze ans après Le Caire, lancé sur les traces d'un microfilm compromettant pour l'Etat français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour capturer un nazi maître chanteur.


Le second opus des aventures d’OSS 117 commence fort : dans l’atmosphère bon enfant d’une surprise-party, le plus célèbre des agents secrets français batifole en compagnie de jolies chinoises ; petite fiesta qui se terminera en fusillade, sans qu’OSS ne perde de sa bonne humeur. Cette scène improbable semble bien résumer l’esprit général du film : charme, action, humour, et surtout… second degré.

Le postulat est simple : au milieu des années 60, OSS 117 est chargé de récupérer des micro-films que détient un ancien nazi au Brésil; il sera alors amené à collaborer avec une rouquine des services secrets israéliens, la charmante Dolores.
Des bureaux des services secrets français jusqu’aux plages de Rio, en passant par l’impénétrable forêt amazonienne, les situations humoristiques s’enchaînent sans presque aucun temps mort, et sans jamais qu’aucune ne se ressemble vraiment : absurde (la scène du début avec les noms de familles), comique de situation, jeux de mots (les fameuses « boules de Noël »), parodie… Il y en a pour presque tous les goûts, et surtout pour ceux qui ont une tendance portée vers le loufoque et l’humour un peu « débilos ».

Heureusement, le film ne se contente pas d’être une simple succession de gags (ce qui aurait pu devenir lassant à force…). Il se dégage une réelle impertinence, le réalisateur se permettant quelques traits d’humour raciste (sur les Juifs, les Chinois,…) qui aurait pu être risqués, mais qu’un second degré constant fait passer –et même très bien.
Et surtout, il y a le personnage d’OSS 117, incarné par un Jean Dujardin en grande forme : jamais à court d’un bon mot ou d’un phénoménal éclat de rire (entendre son rire est déjà une expérience). On peut le voir un peu comme la métaphore de la France gaullienne et conservatrice de l’époque : macho et sûr de lui, il est en perpétuel décalage avec un monde qui, lui, change à toute vitesse. Les confrontations d’OSS 117 avec les hippies du « flower power », ou le féminisme incarné par Dolorès, sont d’ailleurs hilarantes.

Sur un plan plus technique, le film se caractérise par une esthétique « 60s » extrêmement soignée (vêtements, voitures, technologie, etc), ainsi qu’une musique bossa nova qui berce le film du début à la fin. On pourra tout de même regretter quelques longueurs inutiles (la partie avec les nazis notamment), et une fin un peu moins dynamique et drôle.

Il n’empêche qu’« OSS 117 : Rio ne répond plus » se distingue comme la plus audacieuse (à milles lieux de « Coco » ou d’« Incognito »), et sans aucun doute, la meilleure comédie de cette première moitié de 2009 !

5/6

[enculetom]

[Averroès]

Oui enfin "audacieux" je sais pas... Le premier OSS l'était peut-être, et encore, ça surfe sur une vague assez évidente... c'est parfois drôle, parfois lourd. Ce second opus m'a décroché quelques rires mais globalement m'a semblé paresseux et comme une redite du premier.

2-3/6

(4/6 au premier)

[Mystère Orange]

Moi je l'ai trouvé supérieur au premier, enfin plus drôle, la surprise en moins certes mais comme je les ai découvert à deux jours d'affilé...

4.5-5/6 et 4.5 pour le premier.

[Alexia]

Je les ai trouvés assez analogues; (effectivement j'ai vu le second comme la redite du premier, même recette appliquée); j'aime bien aussi Dujardin dans son personnage de coq gaulois, franchouillard, sans complexes,sûr de sa supériorité dans tous les domaines! on passe un bon petit moment,
4/6
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Thalatta!Thalatta!