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Cure (Kurosawa Kiyoshi, 1995)

 
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Kuni l'hungus
dans le coma profond


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Localisation: A votre avis? Enfin si je le trouve.

MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 11:13    Sujet du message: Cure (Kurosawa Kiyoshi, 1995) Répondre en citant

Film impressionnant, tout en discrétion, en finesse. Encore une fois et déjà à l'époque Kurosawa (l'autre) montrait sa facilité à traiter des thèmes casse gueule et il en rendait compte à la caméra sans jamais tomber dans le sur-signifiant. Il nous faisait voir, faisait vivre quelque chose, sans révéler ses moyens.

L'horreur est savamment distillée, dans l’atmosphère, comme dans tous ses films ultérieurs. Mais surtout la finesse de traitement de ses thèmes qui sont pourtant bien rendus par la caméra dans une discrétion qui frappe loeil. La discrétion qui frappe, oui , qui frappe dans la mesure où tout le traitement sur la construction et la reconstruction du sujet était présent depuis le début du film sans se montrer... au début on le croit uniquement scénaristique, et pourtant quelque malaise traverse, .... puis en quelques plans c'est tout ce qui s'est illustré auparavant qui nous revient en tête qui nous re-présente le sujet re-construit alors que l'on ne l'avait pas vu venir.

L'exemple qui frappe c'est cette scène de l'interrogatoire avec les chefs de la police ou les rôles sont redistribués. En un plan sur le profil des deux protagonistes, chacun se trouve replacé, trouve sa nouvelle situation en même temps que se redécouvre sa perte préalable.

En un plan Kurosawa nous montre une magie qui opérait sans que nous puissions nous en rendre compte, et qui était donc présente dans tous les autres.

Tout un film, toute une manière de rendre compte d'un invisible se trouve alors révélée.

Un film qui arrive donc magistralement à illustrer son point de vue avec la finesse qui caractérisera par la suite son réalisateur jusqu'à aboutir à Rétribution.

Magique/6
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Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.


Dernière édition par Kuni l'hungus le Jeu Avr 05, 2012 19:04; édité 1 fois
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Jerzy Pericolon
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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 15:19    Sujet du message: Répondre en citant



À gauche, Kuni. À droite, sa femme. Tout à fait.


Dernière édition par Jerzy Pericolon le Mer Juin 17, 2015 19:16; édité 3 fois
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Jerzy Pericolon
en PLS


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Messages: 39

MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 15:46    Sujet du message: Répondre en citant



Au centre, moi. Bah oui.


Dernière édition par Jerzy Pericolon le Mer Juin 17, 2015 19:16; édité 1 fois
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Kuni l'hungus
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Localisation: A votre avis? Enfin si je le trouve.

MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 21:27    Sujet du message: Répondre en citant

Jellyfish c'est marrant je n'ai pas vu du tout entedu ce bavardage, ce "commentaire" dont tu parles. C'est clair qu'avec celui-ci et Loft on n'est plus du tout dans la même démarche on n'est plus dans l’invisible. Mais j'ai plutôt l'impression qu'on est dans la métaphore et néanmoins que celle-ci est suffisamment elliptique pour justement ne pas être dans le commentaire. C'est ça qui m'y a plus; parce qu'on sait ce qu'on voit mais on ne sais pas non plus où ça mène. La métaphore était discrète, et prenait des allures de figuration, vague sans enfermer sur un sens, sur des solutions, sur une finalité... très belle fin, du coup.
C'était un peu la même chose en termes de métaphores pour loft sauf que du coup ça me paraissait beaucoup moins opératoire -c'est celui avec la boue, c'est ça?
Par contre dans rétribution pas d'accord du tout on est au plus fort de la défiguration on est vraiment dans le fantôme japonais et je ne vois pas du tout où ça parle, ce que cela redit, on est vraiment dans la soustraction, dans l'illustration du fantôme japonais de l'éloge de l'ombre, et dans déstructuration (j'ai failli dire délocalisation mais avec ce qui va suivre ça va pas), c'est le plus fort le plus lourd le plus concentré (dans son vide) des films d'horreur de Kurosawa. mais c'est vrai sans doute aussi qu'à ce moment Kurosawa veut aller ailleurs ce qu'il fait merveilleusement dans la première heure et demie de Tokyo Sonata. là on a tout le Kuro des débuts, le meilleur de son horreur transposée dans la fantômatique sociale, en filmant de la même manière en faisant être ces forces invisibles, en filmant les rapports de forces et leurs effets comme des fantômes, en faisant exister l'illusion capitaliste, comme illusion et avec vigueur. D'ailleurs c'est marrant je repense à la même chose que pour cure en y repensant, comment deux plans il a réussi à redonner un sens à tout ce qui était là discrètement aupravant sans se montrer. je parle de la scène de l'entreien d'embauche et ce plan à la fin sur le candidat, je sais plus de mémoire si c'est un zoom ou un plan de coupe, de face, mais je crois que c'est le plan le plus terrorisant, le plus fort que j'ai vu chez lui... pluis ce travelling latéral me semble-t-il y fait directmeent suite quand il retourne dans le parc -où l'on distribue la soupe populaire- d'un seul coup tout ce qui précède trouve sa dimension et tout ce qui suit prend les atours d'un monument d'horreur ... dommage que la dernière heure retombe comme un soufflet. Pour moi le film s'arrête à la scène du tunnel.

Chez moi le meilleur c'est la première pertie de Tokyo Sonata, puis Jellyfish Retribution et Cure et Charisma. Loft moins bien. j'ai vu que ceux-là.

Pas vu Doppelganger ni licence to live.
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Mystère Orange
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Messages: 486

MessagePosté le: Ven Avr 06, 2012 22:09    Sujet du message: Répondre en citant

Je l'ai découvert aussi il y a quelques semaines à la cinémathèque et ça été un pur choc aussi. Rarement vu une telle sensibilité dans la gestion de la durée. Un film tout en étirement qui laisse attendre tout et le pire de chaque scène, voir carrément la menace de voir le film se terminer (j'avais la sensation à partir d'un moment d'être sans arrêt en sursis face au film), et j'aime comme avec des plans de coupe soudains il arrive toujours à prendre par surprise le spectateur.

Il faudrait que je revoie Kaïro et Tokyo Sonata mais pour moi c'est peut-être effectivement son meilleur film. Et c'est con j'en parle de manière très confuse alors que j'avais l'esprit beaucoup plus clair à la sortie de la salle.
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