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Millenium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (David Fincher, 2012)

 
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Laboze
dans le coma profond


Inscrit le: 05 Déc 2010
Messages: 8

MessagePosté le: Ven Fév 10, 2012 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Et dans ce fatras pubard, le parcours d'une jeune punk soumise aux diktat sociaux pour devenir une blondasse hétérosexuelle richissime. De l'iroquoise à la pouf, la domestication est une ligne sans détour. Encore un film, après J. EDGAR (C. Eastwood) qui nous montre l'homosexualité comme au mieux une déviation, au pire une maladie (le traitement de la sodomie comme viol, la boîte gay/lesbienne comme lieux de débauche, la rédemption par l'hétérosexualité).

Fincher nous prend pour des busards, on a au bas mot une demi-heure d'avance sur le film (toute l'enquête est très appuyée, on nous répète cent fois les clés alors les portes sont déjà ouvertes).Les seuls types avec qui ont voudraient causer sont un vieux nazi et une teen illuminée.

Et la reprise d'Immigrant Song de Led Zep évoque plus directement l'attaque de Blanche-Neige dans Shrek 3 que la claque métal-pétrole-pas-beau qu'il veut nous infligé.

Pénible.

Lbz
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Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Ven Fév 10, 2012 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bienvenue Laboze !
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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Bite Astrale
dans le coma profond


Inscrit le: 02 Mar 2010
Messages: 1063

MessagePosté le: Ven Fév 10, 2012 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Laboze a écrit:
Et dans ce fatras pubard, le parcours d'une jeune punk soumise aux diktat sociaux pour devenir une blondasse hétérosexuelle richissime. De l'iroquoise à la pouf, la domestication est une ligne sans détour. Encore un film, après J. EDGAR (C. Eastwood) qui nous montre l'homosexualité comme au mieux une déviation, au pire une maladie (le traitement de la sodomie comme viol, la boîte gay/lesbienne comme lieux de débauche, la rédemption par l'hétérosexualité).

Rédemption en quoi? Au contraire, ça se solde par un gros échec.
La relation homo est justement la seule qui marche vu qu'avec les mecs, elle se fait enculer (au sens propre puis au sens figuré).
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Carton
dans le coma profond


Inscrit le: 09 Fév 2010
Messages: 1952

MessagePosté le: Jeu Fév 16, 2012 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

Bite Astrale a écrit:
Laboze a écrit:
Et dans ce fatras pubard, le parcours d'une jeune punk soumise aux diktat sociaux pour devenir une blondasse hétérosexuelle richissime. De l'iroquoise à la pouf, la domestication est une ligne sans détour. Encore un film, après J. EDGAR (C. Eastwood) qui nous montre l'homosexualité comme au mieux une déviation, au pire une maladie (le traitement de la sodomie comme viol, la boîte gay/lesbienne comme lieux de débauche, la rédemption par l'hétérosexualité).

Rédemption en quoi? Au contraire, ça se solde par un gros échec.
La relation homo est justement la seule qui marche vu qu'avec les mecs, elle se fait enculer (au sens propre puis au sens figuré).


Oui c'est un peu bizarre de mélanger sodomie, homosexualité et viol comme ça, le film ne fait pourtant jamais l'amalgame entre homosexualité et maladie, c'est même plutôt l'inverse puisque la nana va chercher du réconfort dans la boite gay après son viol il me semble. Pas de faute chez elle, pas de rédemption non plus, c'est un corps où le désir est peu présent, qui va là où bon lui semble, femme ou homme il n'y a pas de valeur là dedans dans le film (et le passage blonde ce n'est pas une transformation, c'est un déguisement un poil ironique qui aurait plutôt tendance à souligner que justement elle n'est pas ça).

Par contre le traitement sonore hyper vulgaire des séquences de viol, où le son est sur-présent, succion et pénétration, ça fonctionne comme un gros plan sonore assez dégueulasse et complaisant, y'a une jouissance du glauque là dedans franchement puéril qui m'a fait détester le film (alors que partout ailleurs c'est juste de l'ennui pour moi).
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La Quadrature
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Ven Fév 17, 2012 6:46    Sujet du message: Répondre en citant

Laboze a écrit:
Et dans ce fatras pubard, le parcours d'une jeune punk soumise aux diktat sociaux pour devenir une blondasse hétérosexuelle richissime. De l'iroquoise à la pouf, la domestication est une ligne sans détour. Encore un film, après J. EDGAR (C. Eastwood) qui nous montre l'homosexualité comme au mieux une déviation, au pire une maladie (le traitement de la sodomie comme viol, la boîte gay/lesbienne comme lieux de débauche, la rédemption par l'hétérosexualité).

Fincher nous prend pour des busards, on a au bas mot une demi-heure d'avance sur le film (toute l'enquête est très appuyée, on nous répète cent fois les clés alors les portes sont déjà ouvertes).Les seuls types avec qui ont voudraient causer sont un vieux nazi et une teen illuminée.

Et la reprise d'Immigrant Song de Led Zep évoque plus directement l'attaque de Blanche-Neige dans Shrek 3 que la claque métal-pétrole-pas-beau qu'il veut nous infligé.

Pénible.

Lbz


C'est dommage que tu répondes pas, ça a l'air drôle et bien envoyé, plein de mauvaise foi aussi, je n'ai pas vu le film et je veux bien te croire sinon.
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Laboze
dans le coma profond


Inscrit le: 05 Déc 2010
Messages: 8

MessagePosté le: Sam Fév 18, 2012 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Rédemption en quoi? Au contraire, ça se solde par un gros échec.
La relation homo est justement la seule qui marche vu qu'avec les mecs, elle se fait enculer (au sens propre puis au sens figuré).


Pas sûr qu'il y ait de relation dans ce film. Des occasions, pas de rencontre. Le traitement du malaise familial est parfaitement absent (on a franchement l'impression que personne ne se connaît, ni ne partage d'histoire). Non?
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Laboze
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Inscrit le: 05 Déc 2010
Messages: 8

MessagePosté le: Dim Fév 19, 2012 1:03    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Oui c'est un peu bizarre de mélanger sodomie, homosexualité et viol comme ça, le film ne fait pourtant jamais l'amalgame entre homosexualité et maladie, c'est même plutôt l'inverse puisque la nana va chercher du réconfort dans la boite gay après son viol il me semble. Pas de faute chez elle, pas de rédemption non plus, c'est un corps où le désir est peu présent, qui va là où bon lui semble, femme ou homme il n'y a pas de valeur là dedans dans le film


Lors de la première scène de viol, c'est fellation contre aide sociale, en somme de la prostitution forcée par contrat. La seconde scène de viol en revanche a débuté par un rendez-vous à son initiative, et elle a préparé un dispositif de témoignage. Il y a bien une éducation par le viol de la part du travailleur social: c'est par le viol qu'elle négocie (enfin) avec la réalité sociale. Principe d'éducation inscrit dans une série de pratique homosexuelle de la sexualité: d'abord masculine (fellation, sodomie), puis féminine, c'est-à-dire réalisée pour elle, nécessairement en marge, comme part nature.

La vengeance qui suivra constituera un effet narratif minable: son existence de souffrance (orpheline, pauvre, homosexuelle) sera réitéré par celle de l'enquête, qui est l'argument du film. Sa vengeance personnelle deviendra une vengeance collective (viol/vengeance pour elle-même, puis viols et meurtres/ vengeance pour la communauté familiale puis même vengeance pour le monde, en attaquant l'homme d'affaire véreux). L'effet programmatique du (long) prologue est inacceptable en tant qu'il enferme le personnage dans une nature, dont le cycle ne sera rompu que par son ambition hétérosexuelle (sauvée par l'amour?). Elle apprendra - de nouveau - son incompatibilité en voyant de dessous un pont, en contre-plongé, son amant avec sa régulière, et s'en retournera vers son territoire véritable, les bas-fonds (elle sort de l'écran par le bas).

Citation:
(et le passage blonde ce n'est pas une transformation, c'est un déguisement un poil ironique qui aurait plutôt tendance à souligner que justement elle n'est pas ça).


Je ne crois pas. C'est un destin, incarné par ses coiffures: punk, punkette, carré et mèches, chignon, blondasse de remake d'Ocean 12).


Citation:
Par contre le traitement sonore hyper vulgaire des séquences de viol, où le son est sur-présent, succion et pénétration, ça fonctionne comme un gros plan sonore assez dégueulasse et complaisant, y'a une jouissance du glauque là dedans franchement puéril qui m'a fait détester le film (alors que partout ailleurs c'est juste de l'ennui pour moi).


Aussi pornographique que le viol-surprise (le second). Elle s'attend à renouveler le contrat passer la première fois, mais Fincher ne souhaite pas que son spectateur se délecte d'une concupiscence trop facilement satisfaite: alors viol-surprise, relation dynamique à la scène imaginée par le spectateur à l'avance, en allant plus loin que le désir (de viol) que l'on avait pourtant si bien aménagé pour lui.

Lbz
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Laboze
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Inscrit le: 05 Déc 2010
Messages: 8

MessagePosté le: Dim Fév 19, 2012 1:03    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:

C'est dommage que tu répondes pas, ça a l'air drôle et bien envoyé, plein de mauvaise foi aussi, je n'ai pas vu le film et je veux bien te croire sinon.


Pardon, je suis un peu lent.

Voilà.

Lbz
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Trollope
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Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Dim Fév 19, 2012 15:01    Sujet du message: Répondre en citant

Laboze a écrit:
Trollope a écrit:

C'est dommage que tu répondes pas, ça a l'air drôle et bien envoyé, plein de mauvaise foi aussi, je n'ai pas vu le film et je veux bien te croire sinon.


Pardon, je suis un peu lent.

Voilà.

Lbz


Apparemment tu postes une fois par an, à cette époque de l'année, mais c"était intéressant. Même si ce genre de remarques a tendance à me plonger dans l'embarras parce que je ne sais pas si la bêtise des personnages, ou des situations doit être traité comme un élément objectif. Je viens de regarder la définition d'objectif pour essayer d'être plus clair, et je tombe sur ça: qui existe en dehors de l'esprit. Parfait
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