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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mar Jan 10, 2012 18:21    Sujet du message: Répondre en citant

kleber a écrit:
Trollope : Hanna, va falloir m'expliquer, j'ai vu les 30 premières minutes et c'est quand même très moche et tape-à-l'oeil, non ? Ou tu vas me dire que c'est ça qui est bon ?


Je ne m'en souviens plus très bien. Les passages dans la neige augurent plutôt bien, puis ça devient très moche et tape à l'œil pendant un moment (l'assaut nocturne de la cabane et la fuite d'Hanna à l'intérieur du bunker) jusqu'à ce qu'elle débouche à l'air libre dans le désert marocain (c'est assez superbe ça quand même). Là, pendant un bon moment, le film est impeccable, à l'image de l'actrice. Joe Wright traite très bien ses personnages féminins en général et je crois que c'était un peu l'objet de ce film en particulier.
Bien sûr je ne suis pas le seul enthousiaste et j'ai vu que Zahad avait aimé par exemple:

Citation:
Alors le scénario est con comme la lune, enfin, disons comme un épisode d'Alias, quoi. Mais une fois que tu as compris ça, et que tu as compris aussi qu'on va t'epuiser de musique en permanence, de la soupasse sympatoche mais surtout hyper-envahissante des Chemical, bref en gros quand tu comprends qu'il ne faut se servir que de ses yeux, alors là, quelle claque. Mise en scène fabuleuse, décidément, complètement outrée, qui devrait sans cesse être écœurante mais que je ne peux m'empêcher de trouver sublime. Je n'arretais pas de me dire que dans son principe permanent de littéralité, dans son envie franchement réjouissante de réaliser un exploit par plan (le plan-sequence jusque dans le métro est exemplaire pour ces deux choses: pure fascination scopique pour ce tour de force impressionnant, et littéralité de la mise en images de l'action, camera virevoltante, mise en place des agents qui surveillent Bana, tags au mur "Une nation sous vidéosurveillance", publicité représentant des yeux gigantesques... C'est too much mais c'est kiffant!), dans son aspect série B grandie par un vrai plaisir ludique d'esthete, Wright avait quelque chose d'un Hitchcock moderne, quelque chose en tout cas du classique hollywoodien, généreux et malin, adorant mettre son amour de l'expérimentation au service de la narration. Décidément, tant pis, un jour il faudra que je regarde Le Soliste, malgré la purge que ça semble être... Maintenant Joe, faut te retrouver un script du calibre d'Atonement. Et faut se calmer, au son, tu peux faire confiance à tes plans: ils déboitent.
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kleber
dans le coma profond


Inscrit le: 07 Nov 2010
Messages: 212

MessagePosté le: Mar Jan 10, 2012 18:53    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
ça devient très moche et tape à l'œil pendant un moment (l'assaut nocturne de la cabane et la fuite d'Hanna à l'intérieur du bunker)


Voilà, je crois que je me suis arrêté là, en fait.


Trollope a écrit:
Bien sûr je ne suis pas le seul enthousiaste et j'ai vu que Zahad avait aimé par exemple:

Citation:
Alors le scénario est con comme la lune, enfin, disons comme un épisode d'Alias, quoi. Mais une fois que tu as compris ça, et que tu as compris aussi qu'on va t'epuiser de musique en permanence, de la soupasse sympatoche mais surtout hyper-envahissante des Chemical, bref en gros quand tu comprends qu'il ne faut se servir que de ses yeux, alors là, quelle claque. Mise en scène fabuleuse, décidément, complètement outrée, qui devrait sans cesse être écœurante mais que je ne peux m'empêcher de trouver sublime. Je n'arretais pas de me dire que dans son principe permanent de littéralité, dans son envie franchement réjouissante de réaliser un exploit par plan (le plan-sequence jusque dans le métro est exemplaire pour ces deux choses: pure fascination scopique pour ce tour de force impressionnant, et littéralité de la mise en images de l'action, camera virevoltante, mise en place des agents qui surveillent Bana, tags au mur "Une nation sous vidéosurveillance", publicité représentant des yeux gigantesques... C'est too much mais c'est kiffant!), dans son aspect série B grandie par un vrai plaisir ludique d'esthete, Wright avait quelque chose d'un Hitchcock moderne, quelque chose en tout cas du classique hollywoodien, généreux et malin, adorant mettre son amour de l'expérimentation au service de la narration. Décidément, tant pis, un jour il faudra que je regarde Le Soliste, malgré la purge que ça semble être... Maintenant Joe, faut te retrouver un script du calibre d'Atonement. Et faut se calmer, au son, tu peux faire confiance à tes plans: ils déboitent.


Bon, sauter comme ça de l'écoeurant au sublime, pourquoi pas, mais ce serait plus simple sans cette impression permanente de démonstration ; j'ai vu surtout, effectivement, la "fascination scopique", mais au pur service d'elle-même, tournant complètement à vide. Ce qui me faisait dire que c'était moche, parce que pompier, et sans même le délire ou la perversion du pompiérisme.


Maintenant, effectivement, avancer au désert si je retrouve mon divx...
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mar Jan 10, 2012 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

Pour en finir avec Hanna, je n'ai pas envie non plus de défendre outrageusement le film, non pas parce que je ne l'aurais pas aimé, mais je trouve que le personnage s'en sort quand même très bien.
Citation:

Spoiler:

Quentin Tarantino a écrit:
Hesher de Spencer Susser
/quote]



sinon, pour aller vite, une espèce de Boudusundancien (pas un cliché ne manque à l'appel), au bout d'une heure, le film s'essouffle un peu, il y a une scène de fumette un peu en trop en particulier entre le personnage et la grand-mère (quoique ce prétexte en vaut bien un autre, vu que la scène raconte autre chose d'absolument nécessaire pour que le film se conclue) mais assez sublime dans ses limitations.
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Jan 11, 2012 2:12    Sujet du message: Répondre en citant

Je m'approprie ce topic: j'aime bien ses airs de bilan.
Déçu par La Solitude des Nombres Premiers. Je me serais bien pris d'affection pour le film qui hélas tend à s'en remettre à des atmosphères et à diluer l'histoire dans l'illustration. Les acteurs en ce sens ont l'air d'être sous-employés alors qu'ils sont magnifiques (surtout l'adolescente qui ornait l'affiche française). C'est vrai qu'on pense à Julio Médem (bon, je n'ai vu qu'un film de lui), les symptômes sont à peu près les mêmes, bien que L'écureuil rouge eût pour lui sa fluidité (encore que), une sorte de patine indéfinissable. On voit très bien ce que le matériau de base (le best-seller) doit à l'air du temps, et on regrette un autre film avec les mêmes personnages. Sinon, il réussit particulièrement sa scène de soirée et on ne peut pas s'empêcher de dire que cet autre personnage féminin a été un peu sacrifié.
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Mer Jan 11, 2012 2:20    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, scène de soirée géniale, et j'adore une autre scène, celle à la toute fin où il frappe à sa porte l'obligeant à s'habiller à toute vitesse.
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Jan 11, 2012 2:22    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Oui, scène de soirée géniale, et j'adore une autre scène, celle à la toute fin où il frappe à sa porte l'obligeant à s'habiller à toute vitesse.


oui on aime beaucoup les deux mêmes. Sinon je commence à cerner vaguement les goûts de valzeur.
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Jan 11, 2012 2:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ah tiens, et tu les résumerais comment ?


Bah si j'en crois son top (c'est fort dommage d'ailleurs qu'il s'abstienne de parler de la plupart des films qu'il aime), et ses textes pendant l'année, il aime bien le cinéma ouaté, limite bourgeois, sérieux, voire même empesé et gêné aux entournures (ça commence à faire beaucoup d'adjectifs). Je me souviens par exemple que la Piel quel Habito ne l'avait pas laissé aussi indifférent que moi, mais là il s'agit plutôt de maîtrise. Il faut ajouter à cela un attrait plutôt visible pour la psychologie. En même temps le premier de son top est Road To Nowhere où l'absence de maîtrise se signale à chaque plan (du moins jusqu'au moment où j'ai arrêté - c'est-à-dire après à peu près quarante minutes).
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Baudruche



Inscrit le: 19 Fév 2010
Messages: 66

MessagePosté le: Ven Jan 13, 2012 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

Un lien vers les films que j'ai aimé cette année (en fait c'est un classement par ordre de préférence et non pas un top):

http://adventuresinlofi.wordpress.com/2012/01/09/mon-top-cinema-2011-premiere-partie/

Je n'ai pas compté les 6 grands films d'Hong Sang-soo vu à la rétrospective de la cinémathèque ("Turning Gate" et "Conte de cinéma" légèrement devant).
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Carton
dans le coma profond


Inscrit le: 09 Fév 2010
Messages: 1952

MessagePosté le: Dim Jan 15, 2012 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Vite fait :

Ceci n'est pas un film
Les Chemins de la liberté
L'Autobiographie de Nicolae Ceausescu
Habemus Papam
Detective Dee

Des trucs bien dans le reste des films vus, mais pas de quoi faire un top 10 qui se tienne. Petite année pour moi.
_________________
La Quadrature
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Dim Jan 15, 2012 16:26    Sujet du message: Répondre en citant

Sympa. Même s'il y en a 3 que je n'ai pas vus.
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