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Drive (Nicolas Winding Refn, 2011)

 
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:06    Sujet du message: Drive (Nicolas Winding Refn, 2011) Répondre en citant



Qu'est-ce que vous avez pensé du film ? Et ne faites pas comme si vous ne l'aviez pas vu, tout le monde le voit, ce film.

Moi: j'ai aimé tant que le petit garçon était là. J'avais l'impression d'apprécier et de comprendre profondément le film: les garçons ont un secret qu'ils ne peuvent pas partager avec les filles, et ce secret passe par une sorte de virilité placide. Ensuite, je n'ai plus compris. Je n'arrivais plus à suivre le scénario (qui appelle qui ? pourquoi ?), et d'un seul coup c'est la barbarie qui débarque, donc ça m'a semblé, dans le projet esthétique du film, totalement anachronique et décevant.

Un jour, Jacques Audiard avait parlé de Refn (de Pusher plus précisément), il était très admiratif, je comprends aujourd'hui pourquoi. Mais je me dis qu'Audiard n'aurait pas fait disparaître le petit garçon. Son prochain film prouvera que j'ai raison, vous verrez.

4,5/6
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.
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Tiny
dans le coma profond


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Messages: 2209
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MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

y en a pas une sans la gueule de gosling? parce que c'est la nouvelle tête de cul d'hollywood lui quand même...
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Bite Astrale
dans le coma profond


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MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:28    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Melville Poupon (Ryan Gosling) devient un homme, un être de chair (pas trop) et de sang (beaucoup). Pinocchio cascadeur à qui on a javellisé le crâne et les désirs, le "conducteur" (rien à voir - ou si peu - avec le sublime "Macadam à Deux Voies") a un Gepetto, pôpa putatif qui boîte. Une méchante baleine leur veut du mal : la Mafia. Heureusement, la fée bleue veille, une mère célibataire puis veuve qui va hâter sa transformation. Charmant tout plein jusqu'à la mi-projection, "The Driver" s'effondre dès que l'hémoglobine pointe son bout de geyser. Le petit enfant androïde d'A.I monté en grain(ss)e (de vidange) passe par la case Terminator pour sauver les gens qu'ils aiment. Bien vilain et bien dommage. Un pantin recouvert de sang reste un pantin : axiome premier. Comme on est en plein "travail sur le genre", "film mental" etc, tout le monde adooore (ou presque). D'un formalisme outrancier, le film convoque les esprits frappeurs, Lynch, Mann, Suzuki, et tous répondent présents. De fait, on ne voit guère que la mise en scène. "The Driver" est une très belle carte de visite inanimée. Les couleurs vives, la "violence graphique" impressionneront les futurs producteurs, et pourquoi pas ? Le plus beau plan du film n'en reste pas moins, à la toute fin, celui d'une ombre au sol qui se débat très doucement avant que le bruit sourd et chaud d'une arme qu'on retire n'interrompe une étreinte qu'on devine fatale (joli comme du Buster, cette phrase). Ou pas (je reprends à fatale), puisque cette même ombre a la forme de Nosfératu, immortel, souvenons-nous en. D'où un Driver 2 qui nous attend quelque part, la chance qu'on a…


Mec incapable d'écrire correctement le titre du film...

Sinon, critique d'une pose gerbeuse.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

Tiny a écrit:
y en a pas une sans la gueule de gosling? parce que c'est la nouvelle tête de cul d'hollywood lui quand même...








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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:49    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez d'accord avec ce constat-là:

valzeur a écrit:
Charmant tout plein jusqu'à la mi-projection, "The Driver" s'effondre dès que l'hémoglobine pointe son bout de geyser.


mais sinon je ne comprends pas ce qu'il dit, et surtout je pense qu'il ne faut pas trop s'arrêter sur le scénario de Drive, qui est assez mauvais et qui ne porte pas du tout le film.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Oct 09, 2011 14:59    Sujet du message: Répondre en citant

Tiny a écrit:
y en a pas une sans la gueule de gosling? parce que c'est la nouvelle tête de cul d'hollywood lui quand même...








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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Oct 10, 2011 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pinocchio cascadeur à qui on a javellisé le crâne et les désirs, le "conducteur" a un Gepetto, pôpa putatif qui boîte.

Il a tort, valzeur, parce qu'en fait si tu enlèves Gepetto du film... bah c'est le même film.
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Carton
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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2011 16:39    Sujet du message: Répondre en citant

Le film vient de loin pour moi puisque j’avais très profondément détesté Le guerrier Silencieux et Bronson. J’ai vu Drive parce qu’on m’avait promis que ce serait différent. D’une certaine manière c’est vrai, on n’est plus dans la boursouflure et le grandiloquent, la caméra moins fétichisée, profil bas qui travaille à l’intérieur d’un genre et qui fait qu’on se calme un peu dans le côté Kubrick/Lynch fou-fou.
Puis en fait c’est pas exactement vrai, la pose est toujours là mais moins hystérique. Quand même, à un moment je me suis dit que le film était un assemblage de gimmicks finement choisis, blouson, lumière, casting, marteau, gants, rasoir, musique ; une sorte de science de la déco d’intérieur, qui deviendrait centrale et prendrait toute la place, au bout du compte la violence c’est de la déco, les personnages aussi, tout est à sa place, une place qu’on a vu ailleurs et parfaitement compilée ici. Ça a un certain charme, ça marche bien au début, puis finalement plus du tout, ça fini par être lisse et un peu maniaque. La première scène était pas mal quand même.
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Trollope
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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2011 18:13    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez d'accord mais, subtilement, il ne faut pas exagérer.
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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2011 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Pardon, je ne comprends pas ce qu'il ne faut pas exagérer (le "subtilement" fait référence à quoi ?)
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Trollope
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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2011 22:11    Sujet du message: Répondre en citant

ah zut c'est "finement" que tu avais écrit, pas "subtilement".
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Carton
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MessagePosté le: Dim Oct 23, 2011 22:33    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, même "finement" je l'ai un peu écrit ironiquement.
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JM
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MessagePosté le: Sam Déc 17, 2011 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
Quand même, à un moment je me suis dit que le film était un assemblage de gimmicks finement choisis, blouson, lumière, casting, marteau, gants, rasoir, musique ; une sorte de science de la déco d’intérieur, qui deviendrait centrale et prendrait toute la place, au bout du compte la violence c’est de la déco, les personnages aussi, tout est à sa place, une place qu’on a vu ailleurs et parfaitement compilée ici. Ça a un certain charme, ça marche bien au début, puis finalement plus du tout, ça fini par être lisse et un peu maniaque. La première scène était pas mal quand même.


Salut,

Ben ouais, c'est franchement ça quoi, je dirais pas que c'est "rien" mais c'est du flan. Ca cite à gogo et surtout c'est très maniéré avec les ralentis et tout. Il y a l'un des derniers plans avec lentement, de la tête aux pieds, le driver mourant. Je me suis juste dit : "ok je connais bien cette tête, ok je connais bien ce blouson, je connais aussi ce jean, mais tiens je connaissais pas encore ces chaussures (on ne peut toutefois nier la cohérence de l'affaire : elles sont à semelles fines et bien plates, très pratiques pour la conduite) !" Ca la fout mal, non ?

J'ai une petite question, d'après le générique, la musique est signée Badalamenti (le compositeur de Lynch), mais sur internet j'ai lu qu'il ne s'agissait pas de lui finalement. Vous en savez plus ? En tout cas les nappes de synthé sont typiques de Badalamenti, à en devenir fatigantes et agaçantes tant elles semblent citer la même partition (atmosphère éthérée d'innocence et de corruption mêlés) que dans les films de Lynch (en particulier Fire Walk With Me).
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Trollope
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MessagePosté le: Sam Déc 17, 2011 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

Une question que je me suis posée aussi; le générique dit que la musique est composée par Badalementi mais j'ai lu dans mille articles que c'était un certain Cliff Martinez qui l'aurait composée.
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