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Melancholia (Lars Von Trier, 2011)

 
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Mathurine
dans le coma profond


Inscrit le: 19 Jan 2011
Messages: 50
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2011 13:50    Sujet du message: Melancholia (Lars Von Trier, 2011) Répondre en citant




Le film s'ouvre, comme Antichrist, avec lequel il constitue clairement un diptyque, sur un prologue : il s'agit d'une série de tableaux à l'esthétique presque publicitaire, fixes d'abord, puis qui lentement s'animent, jusqu'à rendre le mouvement - artificiel - de leur protagonistes. Ces tableaux renvoient aux évènements se déroulant dans la seconde partie du métrage, les évoquent comme des visions prémonitoires glacées.

Spoiler:

Après ce prologue, Melancholia (images plus chaudes et tremblantes caméra à l'épaule auquel Von Trier nous a déjà habitué) se concentre sur deux femmes, d'abord Justine la mélancolique (première partie) qui ruine savamment son mariage et la totalité de sa vie sociale, puis Claire, sa sœur, l'angoissée active, mais qui se trouve à plus d'un titre dépassée par les soubresauts d'une création elle-même mélancolique - pas moins que le choc de la planète Melancholia en transit annihilant notre monde (deuxième partie). Tous les acteurs d'un casting de rêve sont grandement impliqués, et on pense ce qu'on veut du rapport de Von Trier aux femmes, mais quoiqu'il en soit sa caméra sait saisir ses actrices, moments fugaces que peu d'autres sauraient capter, une Kirsten Dunst (Justine) d'une incroyable justesse catatonique faisant transition entre la première et la seconde partie, notamment.



Le film lui-même manifeste une sorte de nonchalance, avec des personnages archétypaux, scènes et dialogues qui peuvent paraître grossiers, inaboutis, plans inutiles ou trop fugaces, pistes perdues ou contredites, références visuelles plus ou moins bien rendues (certains renvois picturaux semblent un peu bâclés), musique discutable et poussive (le prélude du Tristan et Iseut de Wagner, seule musique du film, se répète presque lourdement).

Pourtant le film se tient, pour certaines scènes clés très inventives, inédites dans le cinéma de Von Trier, et surtout par une construction d'ensemble implacable, il est pris de bout en bout par la mélancolie, son thème, s'y englue parfois, et donc en saisit globalement - c'est le cas de le dire! - l'expérience avec une acuité magistrale. Une mécanique parfaite ne saurait être mélancolique.
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Le Cygne et le Rat inséparables compagnons d'Apollon.
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