|
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Mystère Orange dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 486
|
|
Revenir en haut de page |
|
|
Zahad le rouge dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
|
Posté le: Lun Mai 23, 2011 7:14 Sujet du message: |
|
|
horaires calamiteux pour le HSS...
c'était ma seule frustration de Cannes, le reste rien d'important, rien d'urgent.
_________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses." |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Mickey Willis dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 351
|
Posté le: Lun Mai 23, 2011 11:59 Sujet du message: |
|
|
Je suis trop pauvre même pour aller a Paris |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Mystère Orange dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 486
|
Posté le: Lun Mai 23, 2011 15:26 Sujet du message: |
|
|
Zahad le rouge a écrit: | horaires calamiteux pour le HSS... |
Moi aussi ça m'arrange pas du tout, mais je vais faire l'effort pour la seconde séance je pense, la distribution des Hong Sangsoo est trop foireuse pour prendre le risque de ne pas le voir. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Mystère Orange dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 486
|
Posté le: Lun Juin 06, 2011 0:57 Sujet du message: |
|
|
Mystère Orange a écrit: | Zahad le rouge a écrit: | horaires calamiteux pour le HSS... |
Moi aussi ça m'arrange pas du tout, mais je vais faire l'effort pour la seconde séance je pense, la distribution des Hong Sangsoo est trop foireuse pour prendre le risque de ne pas le voir. |
Bon bah finalement j'ai pas pu
Petit récapitulatif de ce que j'ai rattrapé:
Un Certain regard:
Restless de Gus Van Sant:
Très beau petit film, moins ambitieux que les précédents mastodontes de Gus Van Sant mais qui à force de sensibilité et de grâce emporte largement le morceau. Le film joue constamment entre les lignes du rire et des larmes, entre la mort et l'amour qui deviennent concomitants, avec une telle simplicité et une telle fluidité que s'en est franchement bouleversant. Les acteurs sont beaux et bons comme leur personnages et mention spéciale au fantôme japonais traité comme un vrai personnage avec ses sentiments et son passé douloureux.
Ca en dit long sur la singularité et la grandeur de la démarche de Gus Van Sant.
5/6
Hors Satan de Bruno Dumont:
Ca ne m'étonne pas que personne n'aime tellement ce film semble s'engoncer dans les clichés du cinéma de Dumont: mise en scène rugueuse à souhait, concours de gueules minérales marquées par la vie, irruptions soudaines de violence sous-jacente. Le catalogue est complet et je comprend qu'on puisse en rester là, il faut faire un acte de foi assez extraordinaire pour pouvoir rentrer dedans.
Une fois dedans pourtant, on retrouve la grandeur de la mise en scène de Dumont, et cette manière de faire rentrer le mysticisme par les seuls moyens du cinéma. La photo est belle à s'en faire une fracture de l'oeil, donnant une dimension totalement divine à la nature, à la fois très organique et évanescente à laquelle se lient les deux personnages (il faut voir le nombre de plan très larges où alors que le personnage se fond au loin dans le paysage, on entend sa respiration très nettement, créant une forme d'entité nouvelle).
Surtout cette conception de la coupe comme espace traumatique qui associée à la longueur du plan joue sur les fractures et les distensions du temps. Un exemple: le personnage principal, contemple avec sa compagne spectatrice la campagne spectaculaire. Il voit dans le ciel un oiseau volant en surplace et sors sa carabine et la tend vers le ciel, puis l'abaisse légèrement, et tire. Un travelling arrière assez long les précèdent alors qu'ils se dirigent vers la proie abattue. Alors qu'ils s'arrêtent, le contrechamp laisse voir la bête qui n'est pas l'oiseau du ciel mais un animal d'un tout autre calibre puisqu'il s'agit d'un cerf! Que s'est-il passé dans la coupe? Le miracle du cinéma.
5/6 en attendant de le revoir. Mais tout le monde va détester.
Arirang de Kim Ki-duk:
Film assez désagréable de complaisance et d'égocentrisme, je comprend bien que Kim Ki-duk soit déprimé et qu'il y ait trouvé un bénéfice thérapeutique, mais alors qu'il n'y a ni inventivité, ni rien d'intéressant en terme de mise en scène (les quelques tentatives restent très convenues), était-ce vraiment la peine d'aller l'exhiber dans un festival?
1/6
L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller:
Film très intéressant, inégal mais stimulant dans son mélange des genres audacieux (entre touches de surréalisme comique, précision politique réaliste et vagues cauchemardesques). C'est souvent ambigu et fin, et les quelques morceaux de bravoures finissent d'emporter le morceau (tout court).
4/6
La Quinzaine des réalisateurs:
Impardonnables de André Téchiné:
Un peu déçu. Si ça reste maîtrisé scénaristiquement et dans la direction d'acteurs (Dussollier est- comme souvent- excellent), la mise en scène de Téchiné est franchement pépère, ça manque cruellement des fulgurances qui prennaient de temps à autre dans La Fille du RER. Même quand il se tente à quelques audaces (un plan avec en contraste le corps fatigué de Dussollier et une statue grecque sortie du Mépris), il désamorce souvent par trop d'intentionnalité affichée (on met un gros plan de la statue pour bien montrer qu'elle était là).
Bref ça se suit sans trop s'ennuyer mais ça ne décolle jamais.
2-3/6
J'ai raté le Bouli Lanners parce que je me suis rendu compte à l'entrée du Forum de Images que je n'avais pas un rond... Croisette du pauvre mais pas trop.
La Semaine de la critique:
La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli:
Valérie Donzelli réussit à peu près là où Kim Ki-duk échoue, c'est à dire à faire naître au coeur d'une épreuve personnelle une vraie belle fiction. Sur ce socle dramatique, la cinéaste en tire un film finalement très léger, éludant au maximum les moments difficiles pour ne garder que le bonheur dans la souffrance. C'est parfois un peu trop volontairement pop, un peu maladroit, mais c'est globalement d'une telle sincérité que les quelques tics de mise en scène s'incarnent gracieusement (la scène d'annonce de la tumeur sur fond des quatre saisons de Vivaldi flirte avec le cliché mais y puise toute sa puissance).
4-5/6
Take Shelter de Jeff Nichols:
Grosse claque là, j'en sors ou presque. Jeff Nichols s'affirme d'emblée dans la droite lignée des grands films néo-classiques crépusculaires et abstraits de la décennie précédente, d'Eastwood, de James Gray, du Cronenberg de A History of Violence voire des Coen de No Country for Old Men. Classe constante de la mise en scène, maîtrise ahurissante de la narration, subtilité dans la caractérisation, direction d'acteurs flamboyante. C'est magnifique, bouleversant et Michael Shannon est d'ores et déjà l'acteur de l'année.
6/6
Et ça a fait bizarre de rentrer sous l'orage après ça, comme si le film avait contaminé la réalité! |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Hello--Kitty dans le coma profond
Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
|
Posté le: Lun Juin 06, 2011 9:30 Sujet du message: |
|
|
Mystère Orange a écrit: | Restless de Gus Van Sant |
Ce que tu en dis me laisse penser que je vais beaucoup aimer.
Mystère Orange a écrit: | Hors Satan de Bruno Dumont:
Ca ne m'étonne pas que personne n'aime tellement ce film semble s'engoncer dans les clichés du cinéma de Dumont: mise en scène rugueuse à souhait, concours de gueules minérales marquées par la vie, irruptions soudaines de violence sous-jacente. |
C'est soudain mais c'est aussi totalement "prévisible", cette irruption de violence. Ou systématique. Je ne vois pas pourquoi ce type de mise-en-scène appelle forcément de la violence. Il y a tout un genre de films maintenant où, après t'être tapé 15 minutes de plans magnifiques sur la lande, tu en viens à te demander: Bon, qui va être violé maintenant ?
Mystère Orange a écrit: | donnant une dimension totalement divine à la nature |
Désolé de faire le mec accrédité mais cette année à Cannes c'était plutôt la façon la plus commune de filmer la nature. D'ailleurs c'est comme ça dans beaucoup de films depuis quelques années. C'est pour ça que j'aimais bien Essential Killing, personnellement: enfin une forêt qui était d'abord et seulement une forêt.
Mystère Orange a écrit: | (il faut voir le nombre de plan très larges où alors que le personnage se fond au loin dans le paysage, on entend sa respiration très nettement, créant une forme d'entité nouvelle). |
Le mix est très beau, c'est vrai. Rien que pour ça, le film vaut le coup.
Mystère Orange a écrit: | Surtout cette conception de la coupe comme espace traumatique qui associée à la longueur du plan joue sur les fractures et les distensions du temps. Un exemple: le personnage principal, contemple avec sa compagne spectatrice la campagne spectaculaire. Il voit dans le ciel un oiseau volant en surplace et sors sa carabine et la tend vers le ciel, puis l'abaisse légèrement, et tire. Un travelling arrière assez long les précèdent alors qu'ils se dirigent vers la proie abattue. Alors qu'ils s'arrêtent, le contrechamp laisse voir la bête qui n'est pas l'oiseau du ciel mais un animal d'un tout autre calibre puisqu'il s'agit d'un cerf! Que s'est-il passé dans la coupe? Le miracle du cinéma. |
Avec tout le respect que je te dois, c'est précisément le genre de procédé que je trouve totalement bidon.
Mystère Orange a écrit: | Mais tout le monde va détester. |
On risque de reprocher à Dumont d'avoir fait un pas en arrière.
Mystère Orange a écrit: | Arirang de Kim Ki-duk:
était-ce vraiment la peine d'aller l'exhiber dans un festival? |
C'est même le Grand Prix d'Un Certain Regard.
Mystère Orange a écrit: | Impardonnables de André Téchiné:
(Dussollier est- comme souvent- excellent) |
Tu n'es pas le seul à le dire alors que moi, je trouve que c'est une erreur de casting. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ce serait dix fois mieux avec Auteuil.
Mystère Orange a écrit: | il désamorce souvent par trop d'intentionnalité affichée |
C'est vrai que c'est rarement subtil, Téchiné. Ça ne m'a jamais trop gêné. Ce qui le sauve, c'est qu'il a toujours eu une vraie rapidité d'exécution.
Bizarrement, j'ai très envie de revoir ce film alors que ce n'est quand même pas extra. Il s'en est assez bien sorti, à Cannes, finalement. Téchiné est assez protégé.
Mystère Orange a écrit: | Take Shelter de Jeff Nichols:
Grosse claque là |
Vas-y Conufs, assure. |
|
Revenir en haut de page |
|
|
Mystère Orange dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 486
|
Posté le: Lun Juin 06, 2011 22:20 Sujet du message: |
|
|
Hello--Kitty a écrit: |
Mystère Orange a écrit: | Hors Satan de Bruno Dumont:
Ca ne m'étonne pas que personne n'aime tellement ce film semble s'engoncer dans les clichés du cinéma de Dumont: mise en scène rugueuse à souhait, concours de gueules minérales marquées par la vie, irruptions soudaines de violence sous-jacente. |
C'est soudain mais c'est aussi totalement "prévisible", cette irruption de violence. Ou systématique. Je ne vois pas pourquoi ce type de mise-en-scène appelle forcément de la violence. Il y a tout un genre de films maintenant où, après t'être tapé 15 minutes de plans magnifiques sur la lande, tu en viens à te demander: Bon, qui va être violé maintenant ? |
Mais je suis bien d'accord, je ne justifie pas l'utilisation de la violence dans les films de Dumont, je dis au contraire que ça fait partie des poncifs de son cinéma, et qu'il est parfois dans ce film là au bord de l'auto-caricature.
Citation: | Mystère Orange a écrit: | donnant une dimension totalement divine à la nature |
Désolé de faire le mec accrédité mais cette année à Cannes c'était plutôt la façon la plus commune de filmer la nature. D'ailleurs c'est comme ça dans beaucoup de films depuis quelques années. C'est pour ça que j'aimais bien Essential Killing, personnellement: enfin une forêt qui était d'abord et seulement une forêt. |
Ca n'est pas du tout original de filmer la nature de manière à la rendre fantastique, mais de cette façon là avec ce sens du cadre et cette subtilité dans la photographie, je crois pas que ce soit commun ou alors le cinéma a fait un sacré bond qualitatif en deux semaines.
Citation: | Mystère Orange a écrit: | Surtout cette conception de la coupe comme espace traumatique qui associée à la longueur du plan joue sur les fractures et les distensions du temps. Un exemple: le personnage principal, contemple avec sa compagne spectatrice la campagne spectaculaire. Il voit dans le ciel un oiseau volant en surplace et sors sa carabine et la tend vers le ciel, puis l'abaisse légèrement, et tire. Un travelling arrière assez long les précèdent alors qu'ils se dirigent vers la proie abattue. Alors qu'ils s'arrêtent, le contrechamp laisse voir la bête qui n'est pas l'oiseau du ciel mais un animal d'un tout autre calibre puisqu'il s'agit d'un cerf! Que s'est-il passé dans la coupe? Le miracle du cinéma. |
Avec tout le respect que je te dois, c'est précisément le genre de procédé que je trouve totalement bidon.
|
Garde ton respect et explique moi pourquoi, parce que je ne vois pas en quoi l'utilisation du montage par Dumont qui est probablement la plus intéressante du cinéma français actuel est bidon.
Citation: | Mystère Orange a écrit: | Arirang de Kim Ki-duk:
était-ce vraiment la peine d'aller l'exhiber dans un festival? |
C'est même le Grand Prix d'Un Certain Regard.
| Oui et je trouve ça ridicule "oh bah il est pas bien le Kim Ki-duk filons lui un prix"
Citation: | Mystère Orange a écrit: | Impardonnables de André Téchiné:
(Dussollier est- comme souvent- excellent) |
Tu n'es pas le seul à le dire alors que moi, je trouve que c'est une erreur de casting. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ce serait dix fois mieux avec Auteuil.
| Eu... Auteuil c'est devenu un peu la mort non? |
|
Revenir en haut de page |
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|