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Carrie au bal du diable (Brian de Palma, 1976)

 
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Zagriban
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 483

MessagePosté le: Dim Fév 14, 2010 0:34    Sujet du message: Carrie au bal du diable (Brian de Palma, 1976) Répondre en citant




Tourmentée par une mère névrosée et tyrannique, la vie n'est pas rose pour Carrie. D'autant plus qu'elle est la tête de turc des filles du collège. Elle ne fait que subir et ne peut rendre les coups, jusqu'à ce qu'elle ne se découvre un étrange pouvoir surnaturel.


"Carrie" est le 16ème film de Brian de Palma, 36 ans à l'époque des faits. Nous n'avons donc pas affaire à un film "de débutant". Adaptation fidèle d'un roman de Stephen King, c'est en tout cas le premier grand succès du cinéaste, un film (certains diront son meilleur?) devenu un classique du cinéma de genre.


Mais justement, de quel genre est-il question?

Moi qui, pour ma part, m'attendais un "basique" film d'épouvante-fantastique, c'est en fait une œuvre mêlant à la fois -dans un ordre croissant- le gore, le surnaturel (voire même le mysticisme), et aussi et surtout le drame, que j'ai découverte.
D'abord, si l'aspect "sanguinolent" est en effet présent, il est limité à la fois dans l'espace et dans le temps (nous sommes bien loin du "slasher"):
Spoiler:

la majeure partie du sang qu'on voit dans le film se concentre d'ailleurs au moment où Carrie se prend le seau de sang sur la tête: ruisselante de la tête aux pieds, son aspect pathétique et effrayant semble symboliser son état psychologique du moment, et est véritablement le "climax" du film



Ensuite, le surnaturel tient une place non négligeable dans le récit
Spoiler:

(Carrie est télékinésique:elle a le pouvoir de faire bouger les choses en se concentrant, un peu comme Pwo Halliwel dans la série "Charmed")

: il prend place, petit à petit. De Palma sème les indices dans la première moitié du film, d'abord sans que le spectateur non attentif s'en doute vraiment, puis certaines scènes montrent que c'est bien le surnaturel qui sera le "dénoueur" de situation, dans la seconde partie du film.

Mais le surnaturel peut n'apparaître que comme un prétexte, dans le sens où ce n'est pas vraiment le moteur du film, mais plutôt le moyen donné (cadeau empoisonné?) à Carrie pour se sortir et se venger de sa situation d'exclue et d'"humiliée". Et c'est cette situation, ce drame, qui fait véritablement "avancer" le film, lui donne tout son sens.
Spoiler:

Carrie n'est pas seulement exclue et humiliée par ses camarades filles, mais aussi par sa mère ,bigote absolue, qui lui refuse son amour et qui la considère même comme une "erreur" voire à la fin comme une "incarnation de satan". Carrie se venge (inconsciemment?) en tuant ses camarades et sa mère. Pour ce crime, elle sera ensevelie.


La toute fin du film est par ailleurs matière à interprétation: l'une "rationnelle" et l'autre faisant plonger l'histoire encore plus dans un certain mysticisme (mysticisme que le personnage de la mère incarnait déjà)
Spoiler:

(rationnelle: la maison s'effondre involontairement à cause des pouvoirs de Carrie; mystique: Carrie est maudite, "brûle en enfer" comme l'indique le panneau de la maison dans dernière séquence de fin, et l'étrange vision d'un Jésus aux yeux flamboyants lors de l'affaissement de la maison semble accréditer cette hypothèse)


La dernière séquence du film m'a fait penser à la dernière séquence des "griffes de la nuit" de Wes Craven: même atmosphère vaporeuse, même ambiance feutrée et apaisée qui brutalement tend vers la peur panique.
Spoiler:

Dans cette scène, l'unique survivante du bal rêve qu'elle est devant la maison ensevelie de Carrie.



Enfin, ce film m'a plu car il prend bien son temps (première partie du film surtout) pour installer une ambiance, et présenter les personnages. C'est que la personnalité des protagonistes a une importance tout particulière dans ce ballet macabre, ce huis-clos (l'action prend place dans quelques lieux seulement) pessimiste où personne, ni les coupables comme les innocents, n'en sort indemne
Spoiler:

(mort, damnation ou folie)



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Tetsuo
dans le coma profond


Inscrit le: 16 Fév 2010
Messages: 288

MessagePosté le: Mer Fév 17, 2010 0:39    Sujet du message: Re: Carrie au bal du diable (Brian de Palma, 1976) Répondre en citant

Zagriban a écrit:
"Carrie" est le 16ème film de Brian de Palma


Ca c'est ouf parce que dans mon esprit c'est genre son quatrième film, cinquième tout au plus...
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Zagriban
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 483

MessagePosté le: Mer Fév 17, 2010 0:50    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai compté les courts-métrages. Smile
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Tetsuo
dans le coma profond


Inscrit le: 16 Fév 2010
Messages: 288

MessagePosté le: Mer Fév 17, 2010 1:30    Sujet du message: Répondre en citant

Mais même, ça reste son 10ème long-métrage.
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