Dirty Dancing (Emile Ardolino, 1987)

[Tiny]

Dirty Dancing raconte l’histoire d’une jeune fille de famille bourgeoise américaine des années 60, coincée pour l’été avec ses parents et sa sœur dans un camp de vacances huppé des Appalaches. Elle est un peu rebelle – c’est de son âge – et tout le monde la traite comme une enfant. Mais « Baby » – son surnom – a un cœur gros comme ça et s’éprend du prof de danse de la colo. Oui, c’est de son âge. Elle vivra son premier amour et deviendra une femme en apprenant à danser. En passant, « Baby » donnera une bonne leçon à Patrick Swayze, qui pensait qu’il était juste bon à faire le prolo chez les riches, et une autre à ses parents qui ne voulaient pas la voir grandir. Un parcours initiatique classique, donc.

Si Dirty Dancing fonctionne si bien, c’est qu’il est juste, quelque part, sur les désirs de l’adolescence. Le besoin de reconnaissance de la jeune fille par rapport à ses parents, au monde. Son désir de sensualité, de sexualité – ah la danse ! moi qui pensais qu’High School Musical était un film pour enfants. Dupé !
Et le film en dit juste assez pour ne pas ruiner le tableau. Des situations simples et des personnages simplistes, c’est ce qu’offre Dirty Dancing à des ados qui n’auront plus qu’à remplir le vide tout autour avec leurs propres envies, leurs propres désirs. C’est assez beau en fait, un film qui se dédie complètement à son public, lui permettant de construire intimement ce qu’il voit et ce qu’il ressent au fur et à mesure.

Dans le même ordre d’idée, Dirty Dancing n’est pas le véhicule classique d’une mélancolie surannée montrant l’Amérique des années 60 comme un âge d’or de la société américaine, même s’il en prend parfois les atours. En réalité, il est un pont avec l’époque moderne – je veux dire 1987. C’est le sentiment que j’ai eu en tout cas, en réalisant que la bande-son n’est pas uniquement composée de tubes des années 60, contrairement aux canons du genre. Aux deux tiers du film, la musique moderne fait irruption, sans qu’on sache d’abord si elle est diégétique ou pas. Pour finir franchement en anachronisme assumé dans la scène finale, apothéose dramatique qui réunit tous les personnages, amis et ennemis, et un public déconcerté mais heureux d’avoir été rejoint sur son terrain par le film.

[Bite Astrale]

Le Top Gun pour chromosomes XX.
Tout aussi ridiculte.

[Pipi]

Ce qui serait génial, c'est de balancer lors d'un quizz cinéphile :
- "qui a réalisé Dirty Dancing?"

et là : silence.... alors que c'est un film méga-célèbre...

[Bite Astrale]

Très vrai.

[Youkali]

J'avais même jamais fait attention au nom du réalisateur de ce film...

[Tiny]

et t'avais fait attention à écrire un avis sur le film, genre comme tu l'avais promis??

[Youkali]

Si c'est pour que ça disparaisse comme ce que j'avais écrit sur Black Swan, JAMAIS!

[Tiny]

[Youkali]

On laisse pas Youka dans un coin.