The Green Hornet (Michel Gondry, 2011)

[Averroès]

Un poil déçu par rapport à ce que j'avais attendu du fun du film. C'est clair que c'est plaisant, mais beaucoup plus petit que ce qu'on aurait pu attendre après les premières minutes. La faute peut-être à un scénario tout riquiqui, vraiment pas super excitant. Le méchant est drôle au début puis devient juste plat assez rapidement. Mais surtout pour moi, c'est Seth Rogen qui pédale dans la choucroute au bout d'un moment. J'ai du mal avec son charisme de gros bourrin émerveillé, à la limite entre excitation et enfantillages débiles. Il est sur la même ligne pendant tout le film; au bout d'un moment on a envie de le claquer. Le chinois n'est pas non plus transcendant. Le personnage de Diaz est potentiellement intéressant mais manque au final d'épaisseur. Encore une fois, ça passe bien le premier quart d'heure voire la première demi-heure, puis je trouve que le film pionce un peu sur ses acquis, est engoncé dans les schémas qu'il a établis.
Bref, pour moi c'est un peu un film larvé: de bonnes intentions, sur la forme et sur le fond, mais qui ne transforme pas complètement l'essai. Quelques moments bien funs malgré tout, et dans l'ensemble, un blockbuster plutôt frais et bienvenu.

3,5/6

[Mystère Orange]

Ben moi c'est clairement le genre de cinéma jouissif que j'aime, un peu à l'instar de Kick-Ass l'année dernière c'est constamment fun et énergique (et super drôle), et je trouve qu'il a fallut une belle humilité à Gondry pour s'effacer derrière Rogen et lorsque sa patte revient l'éclat n'en est que plus beau.

Petit moment nostalgie en plus lorsqu'en voyant Jay Chou avec son masque me sont remontées les images de la série avec Bruce Lee que je regardais enfant avec mon meilleur pote.

4-5/6

[Carton]

Il me semble que le film opère plusieurs greffes pas forcément évidentes sur le papier : Le film de super héros allié au film comique et romantique style Apatow, allié à un film d’auteur de studio. Donc faire prendre le personnage, et l’acteur, et le réalisateur qui a priori vont tous dans des directions différentes.
Alors oui ça prend, chacune des parties se mélange aux autres sans heurt, et c’est tellement naturel au résultat qu’on peut trouver ça un peu plat, et se dire qu’au fond on a déjà vu ce genre de choses. Ça aurait pu engendrer un monstre étonnant (par exemple le Hulk de Ang Lee) mais non, il en sort un produit bien sous tous rapports. Alors c’est un peu drôle, c’est assez sympathique, mais y’a pas le relief qu’on pouvait attendre.
La vraie réussite en fait, c’est de réussir à retrouver quelque chose de perdu par Gondry. Loin de ses bidules poétisants et de ses « visions » d’auteur qui ne m’ont jamais convaincu, il se voit obligé ici d’en rester à un strict rapport de mouvement, d’énergie et d’efficacité graphique qui faisaient l’intérêt de ses clips. Et comme il le fait d’une manière décalée et naïve, assez loin des effets habituels à Hollywood (et même dans les ralentis à la Matrix, il trouve une forme de candeur à l’intérieur même d’un effet d’habitude bien frime), pour moi c’est peut être son meilleur film.
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La Quadrature