Zahad le rouge dans le coma profond
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Posté le: Sam Déc 11, 2010 17:55 Sujet du message: Chouga (Darezhan Omirbaev - 2008) |
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Chouga est belle, riche et aimée. Elle a trente ans et vit à Astana, la nouvelle capitale du Kazakhstan. Son mari est un scientifique célèbre d'une soixantaine d'année. Elle a un fils de sept ans. Son frère et son épouse vivent à Almaty. Le couple se déchire et, à la demande de son frère, Chouga les rejoint pour tenter de les réconcilier. Elle rencontre alors Ablaï, un jeune homme riche et oisif pour lequel elle éprouve une vive attirance. De retour à Astana, Chouga tente de résister à cette attraction sensuelle dont elle pressent l'issue dramatique. Mais elle finit par céder et s'installe avec Ablaï abandonnant mari et enfant. Toute à sa passion Chouga organise sa vie autour du jeune homme. Au printemps, le jeune couple part à Paris. Mais très vite l'hiver arrive et Chouga regrette son fils. Le désoeuvrement de son amant lui pèse. Chouga s'ennuie. Elle découvre la fragilité de ses sentiments et l'irreversibilité de sa situation.
(hey, le résumé officiel raconte absolument tout, hormis la séquence finale... bon, j'avais pas tout capté)
Le film dont j'ai pas grand chose à dire.
Esthétiquement, c'est un très beau film, qui semble surgir du début des années 70, fin de nouvelle vague, chaque plan est superbement rigoureux, chaque point de coupe extrêmement pesé...
Bref, la mise en scène en impose réellement...
Bon mais c'est quand même un peu chiant Chouga, le scénario est bordélique et sans grand enjeu, on attend que ça se passe et on a bien du mal à suivre, y'a des ellipses d'un mois dans les coupes parfois et si on te le dit pas, démerde-toi.
À mon avis, les Cahiers ont craqué à cause de la très courte séquence (soudainement) parisienne (on y est d'un coup et on n'y sera plus deux minutes après, sans qu'on sache bien pourquoi c'est ce moment qu'on nous choisit de ce qu'on suppose être un voyage de noces). La séquence s'ouvre dans une rue par un pano descendant de la tour eiffel au loin jusqu'à un groupe de meufs black en boubou. On remonte la rue et on se retrouve face à un jeune type avec bouquet de fleurs, qui chante de l'opéra à un interphone. Une voix, soudain française "Coupez", contre-champ, c'est un tournage. Il ne s'y passera rien de spécial, nos héros, en bons touristes passent devant cette carte postale. Voilà.
Et boum, top des Cahiers.
J'exagère peut-être mais j'ai l'impression qu'un film Kazakh réalisé par un Grand Cinéaste Classique, qui rend hommage au cinéma français, c'est pas tous les jours, et que du coup faut marquer le coup (d'autant que le film est sorti quasi-nulle part et qu'il faut bien marquer la différence Cahiers-du-Cinémaesque... j'ai bien du mal à croire qu'ils l'aient vu en masse, faudrait ressortir le tableau de notes du mois de la sortie, si qq'un l'a sous la main).
Je conchie pas le film, hein, loin de là, il y a un savoir-faire évident, mais c'est juste que ça tourne un peu à vide, c'est quand même un peu beaucoup des gens qui s'emmerdent. Et au bout d'un moment, ils te le transmettent.
Si j'avais lu Anne Karénine, j'aurais p-ê trouvé un intérêt supplémentaire, ceci dit. Mais c'est pas le cas.
(j'ai honte d'écrire des choses si nulles, mais je vois vraiment pas quoi dire d'autre, ah si, la critique de Mandelbaum dans le Monde est très drôle dans sa manière embarrassée d'éviter de parler du film : http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/14/chouga-la-nouvelle-karenine_1410981_3476.html ) _________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses." |
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