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Boxing Gym (Frederick Wiseman, 2010)

 
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dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Mar 12, 2011 18:32    Sujet du message: Boxing Gym (Frederick Wiseman, 2010) Répondre en citant



Comme d’habitude chez Wiseman, Boxing Gym s’attache à rendre compte d’un lieu, ici une salle de boxe d’Austin.
Le film avance comme une mosaïque, passant d’un usager à un autre, du ring au speedbag, fait un détour dans les bureaux et repart vers un sportif qui fait des pompes.
La salle de boxe se présente au bout d’un moment comme une micro-société, en dehors du monde, où les classes sociales, les âges et les genres se mélangent et s’oublient, tous réunis par un amour du noble art et une certaine pratique du vivre ensemble : pas de rapport de force, pas de corps parfaits, chacun semble accueillir l’autre avec bienveillance et respect, aucune compétition, un lieu apaisé et protecteur (dehors, on se bagarre, ça fusille en masse, ici on n’en a que des échos lointains).

La méthode Wiseman a une chose de notable, c’est de se débarrasser de toute préoccupation dramaturgique. On ne nous raconte rien, aucune progression narrative (à peine l’idée d’une chronologie, un cycle jour/nuit presque en passant), pas de début ni de fin à part ceux du film, arbitraires. C’est une construction qui fait que le temps en tant que progression n’existe pas, il n’y a que la durée. Le film est une bulle de moments et n’a d’autres souci que son propre rythme.
Le rythme c’est d’ailleurs la grande affaire de Boxing Gym, puisque tout est emballé dans un tempo constant, les pas sur le ring, les coups sur le sac, les pompes, les respirations, les gestes répétés inlassablement scandent tout le film et donnent la mesure à la plupart des scènes. Ça passe principalement par le son, remarquables entrelacements de souffles, de chocs et des « bip » du chrono qui donne sans arrêt les durées de round tout au long de la journée.
La salle ressemble alors à une sorte de communauté rêvée qui, comme le film, a son propre temps, et ce temps est le même pour tous ; où l’on entre en déposant les armes, où l’adversaire est un ami à qui l’on apprend à bouger, voire à danser, sans agressivité. Dans une longue séquence, un homme et une femme sont sur le ring, côté à côté, bougent et boxent dans leur coin, face au vide, comme deux partenaires qui se cherchent. Et la caméra de faire tout son possible pour les réunir tout les deux dans le cadre. Étonnamment, Boxing Gim serait presque un film sentimental.
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