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L'animation japonaise

 
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Bronislas
dans le coma profond


Inscrit le: 18 Mai 2010
Messages: 310
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MessagePosté le: Dim Déc 19, 2010 21:35    Sujet du message: L'animation japonaise Répondre en citant

Pas facile de parler d'un phénomène que je ne suis plus trop. À l'époque où je m'y intéressais, j'avais l'occasion de distinguer deux grands types d'animés :

- Les adaptations de mangas, souvent d'ailleurs de mangas populaires, qui sont majoritairement des shonens (mangas pour garçons) ou shojos (mangas pour filles), et qui suivent la publication de ces mangas dans des revues spécialisées (comme Shonen Jump). C'est souvent des productions de moindre qualité, à cause des impératifs de temps (il faut suivre la publication) qui obligent les dessinateurs à travailler à la truelle, des effets de dilatation (quand l'adaptation animée rattrape la publication papier, on met l'équivalent d'un chapitre (15 pages) dans deux ou trois épisodes de 15-20 minutes, ou pire encore, on créé des épisodes de remplissage, des filler, où il ne se passe à peu près rien. Exemple : One Piece, Naruto, et compagnie.

- Des animés créés de toutes pièces. Ce sont souvent les plus intéressants, en tout cas ceux que j'ai les plus appréciés. Ils sont souvent le fruit de studios connus (GAINAX, à l'origine de Neon Genesis Evangelion, de FLCL ou GONZO, à l'origine de Samurai 7, Afro Samurai).

Il faut aussi savoir qu'il existe différents formats :
- Les épisodes classiques, qui durent souvent entre 15 et 20 minutes ;
- les OAV, qui sont d'une plus longue durée, mais celle-ci est très variable : entre 25 minutes et une heure, et qui ne sont pas télédiffusés à l'origine ;

J'aurais du mal à donner une sélection récente, mais je pense qu'une série comme Evangelion est un bon début pour quiconque voudrait s'intéresser au genre.
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Oxyure
dans le coma profond


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Messages: 2623
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MessagePosté le: Lun Déc 20, 2010 8:27    Sujet du message: Répondre en citant

Mmmmm Miam Miam ce topic.... je vais repasser ici souvent tellement je ne suis plus du tout à jour sur les Animes...

Dire qu'a une autre éopque, j'achetais AnimeLand !
_________________
Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"
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Carton
dans le coma profond


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Messages: 1952

MessagePosté le: Mar Déc 21, 2010 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai eu un rapport en 2 temps avec l’anime. D’abord par le club Dorothée de mon enfance, quand même un incroyable mélange où tout nous arrivait en même temps et n’importe comment, de Dr Slump à Ken le Survivant. J’ai beaucoup aimé nombre de séries, j’en ai revu quelque une plus tard avec pas mal de désenchantement et quelques belles surprises parfois.

Puis il y a quelques années, intrigué par certains échos enthousiastes, je me suis penché sur les succès du moment, et ce fut une sacrée découverte.

J’ai commencé avec Cowboy Bebop.



Série d’une seule saison, qui se passe dans un futur lointain et suit les aventures d’une équipe de chasseurs de primes. C’est dans l’ensemble relativement classique, entre Cobra et City Hunter, mais c’est extrêmement bien réalisé, très dynamique. Le premier point qui frappe, c’est la qualité de la musique, jazz bebop, blues et electro, qui rythme toute la série et qui imprime une sorte de nonchalance à l’ensemble, les personnages et les histoires se construisent avant tout dans un groove un peu distancié, et chaque épisode à son « mood » musical, nostalgique/blues, parodique-hystérique/jpop, déhanchement cool/jazzy dans l’ensemble.
Ce que j’aime aussi, c’est la tendance de la série à ne jamais garantir l’efficacité, tout pourrait faire du surplace, on pourrait très bien rester à faire bronzette sur une plage ou à dormir perdu dans l’espace, les scènes d’actions ou les scènes « à faire » ne pourraient jamais arriver. Elles arrivent toujours, très bien faites d’ailleurs, mais in extremis, presque par surprise tant les personnages peuvent parfois s’en foutre de tout ça.
Et en même temps, un univers entier se dessine en creux, des drames se nouent, des secrets surgissent, une vraie tragédie se met en place. Le « rien à foutre » des personnages allié à de vrais moments dramatiques, le lien qui se tissent entre eux malgré tout, donnent à la série une couleur mélancolique très attachante finalement.
Aujourd’hui, c’est peut être la série pour laquelle j'ai le plus d'amour.
L’épisode 20, « Pierrot le Fou », où l’on peut voir le très sympathique générique et les 7 premières minutes quasi-muettes et presque angoissantes :
http://rutube.ru/tracks/3799868.html?v=a68b5c98d607689a1ae9ca1922096a5f

Je suis passé à plus « costaud » avec Serial Experiments Lain.



Une série qui ose pas mal de trucs, joue beaucoup sur une ambiance neurasthénique, comme un rêve éveillé. Les séquences se répètent inlassablement, beaucoup de plans fixes, un rythme très lent, et une étrangeté assez fascinante. Il semble que l’équipe ait beaucoup travaillé en impro, sans savoir forcément où tout cela allait, du coup c’est surtout une attention sur l’atmosphère qui se démarque, un travail sur le son, la lenteur, la rupture, à la limite de expérimental.
Il y a quelque chose d’un peu paranoïaque et d’angoissé dans cette série, une narration embrumée, un mélange de quotidien et de fantastique et un brouillage des limites entre le réel et le fantasmé qui font de Lain un objet presque hypnotique et très singulier. Sur la fin, ça se prend un peu les pieds dans le tapis mais c’est une entreprise vraiment fascinante.

La même équipe fera plus tard Les Ailes Grises dont Phèdre est fan, il pourra nous en parler.

Ensuite, j’ai vu ce qui semble être la série mère de ce type d’anime : Evangelion.



L’idée géniale, c’est qu’elle s’avance dans les premiers épisodes comme une série mecha de base, pas très différent d’un Goldorak ou d’un Mazinger Z, des gros robots sont construits pour défendre la terre, des enfants sont formés pour les piloter.
Ensuite, ça avance comme une contamination, tout se complique, ça tend vers la philosophie et le mysticisme, le récit devient de plus en plus déconstruit, de plus en plus dans une logique de fable introspective que de série d’action. A la fin, c’est même la technique qui flanche et qui fait apparaître ses artifices.
Série très ambitieuse, vraiment enthousiasmante, un peu crispée peut être dans son plaisir à devenir de plus en plus obscure, mais franchement étonnante.

Et puis Paranoïa agent.



On ne pleurera jamais assez la disparition de Satoshi Kon. Pour moi, il fut le seul réalisateur à allier efficacité du spectacle, ambition thématique et vrai souci de la mise en scène (le montage chez Kon, c’est quelque chose), les trois dans le même geste, sans jamais être pompeux ou scolaire, toujours dans un mouvement.
Paranoïa Agent a toutes ces qualités là. Plus une, celle de faire vaciller l’idée même de série, puisqu’elle semble recommencer à chaque fois, de nouveaux personnages, de nouvelles histoires, une mosaïque en fait, qui prise dans son ensemble révèle toute son unité. Réflexion sur l’image moderne, la communication, l’idée de communauté, c’est une belle œuvre, qui continue et boucle toute la filmographie de Satoshi Kon. Paprika, qui suivait Paranoïa Agent, en était le résumé un peu boursouflé. On se dit que s’il avait pu continuer, il lui aurait fallu tout réinventer tant son travail semble abouti et complet avec cette série.
Le beau et grinçant générique :
http://www.youtube.com/watch?v=-anabfAg06U

Depuis, je n’ai pas rencontré de série qui tienne la comparaison avec ces 4 là. Des suggestions peut être ?
_________________
La Quadrature
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Bronislas
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MessagePosté le: Mer Déc 22, 2010 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ouais j'avais commencé Paranoïa Agent il y a quelques années, je ne l'ai jamais terminée. Ça me donne super envie pour le coup.
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Kuni l'hungus
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Localisation: A votre avis? Enfin si je le trouve.

MessagePosté le: Mer Déc 22, 2010 14:26    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vu peu de trucs. J'ai jamais été un grand grand fan d'anime, et je regardais peu quand j'en voyais à la téloche. Mais je me souviens quelques OAV assez spécialisées, plus tard. Je garde un bon souvenir de Bubblegum crisis, par exemple. La première série, Megatokyo 2032. Celle de 2040, me paraissait lissée au niveau de l'ambiance et graphiquement notamment. Quant au scenarii, ça faisait justement trop penser à évangélion.

Maintenant que j'ai nolife Tv, va falloir que je me remette au goût du jour.
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Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.
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Baudruche



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MessagePosté le: Sam Jan 15, 2011 23:21    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais beaucoup aimé la série Monster de Urasawa qui passait sur canal+ il y a quelques années, je la reverrai sûrement avec plaisir. Puis quelqu'un m'a montré le premier épisode d'un anime qui est je crois encensé en ce moment par les amateurs du genre (corrigez-moi si je me trompe): Samurai Champloo, et j'ai plutôt été bluffé par la réalisation et le graphisme là où certaines séries ne sont pas loin d'être catastrophiques sur ce plan (Beck, One Piece). J'attends de jeter un oeil sur la suite, ça doit être bon.
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Bronislas
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MessagePosté le: Dim Jan 16, 2011 11:54    Sujet du message: Répondre en citant

La seule chose dont je me souvienne de Samurai Champloo, c'est cet horrible générique amusical au possible. Je crois me souvenir que c'était plutôt bien animé. Mais à peu près à la même époque il y avait aussi Samurai 7 qui était encore plus impressionnant à ce niveau-là (quoique plus banal sur le plan scénaristique).
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