Le nom des gens (Michel Leclerc, 2010)

[Hello--Kitty]

Est-ce qu'on peut réussir un film avec des idées simplistes et généreuses ? C'est le drôle de challenge que s'impose Le nom des gens, et qui semble perdu d'avance.

Gauche / droite, Juif / Arabe, gamine folle du cul / vieux beau coincé, destin tragique / vie préservée... Le nom des gens accumule les oppositions réelles ou factices et les idées formelles qui vous font détester un film: voix off marrante à la Jeunet pour sur-déterminer tous les personnages dès les premières séquences, enfance du héros incarnée dans le plan, goût immodéré pour les personnages qui perdent les pédales (ceux qui sortent à poil de chez eux sans le faire exprès, ceux qui font des lapsus à la radio, ceux qui deviennent mabouls quand on leur rappelle un épisode familial refoulé). Malgré ça, miraculeusement, le film ne se casse pas la gueule et finit par tirer de ce fatras démago un charme bien à lui, de running gags assez réussis (les parents fous de technologie perdante) en "séquences émotion" bêtes et efficaces (Sara Forestier qui ne sait pas jouer deux notes de piano).

Dans sa façon de vouloir d'abord tout ramener au débat, Le nom des gens a quelque chose de télévisuel (la télé, son obsession des jeux et des débats, est d'ailleurs très présente). Mais le film finit systématiquement par abandonner ces oppositions pour imaginer un espace amoureux préservé et ramener les personnages à la fragilité de leur nature profonde (exemple type: la rencontre entre les 2 familles et le clash attendu entre l'écolo militante et le pro-nucléaire qui se termine en " ne m'en veuillez pas, je suis comme ça"). Le nom des gens, la nature des gens, les boulets qu'ils traînent et les clichés dans lesquels eux-mêmes se laissent enfermer: le film finit par devenir plus riche qu'il n'y paraît. On assiste alors à la lutte du mot (absolu) contre la chose (relative) et on finit par croire à cet attelage a priori peu sexy Gamblin / Forestier, dont l'union est sans cesse repoussée (scène marrante du mariage blanc).

La musique originale (Jérôme Bensoussan) vient braconner sur les terres de Delerue, et donne au Nom des gens un air vaguement truffaldien, qui est le meilleur du film: on se souvient alors que, lorsque Doinel colorait ses tulipes dans la cour de l'immeuble, c'était pas beaucoup plus sérieux, c'était tout aussi bricolé et sentimental.
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.

[Tiny]

putain, c'est quand même de la télé vieille de 15 ans ce film (c'est-à-dire moins pourrie qu'aujourd'hui, quelque part).
humour éculé (sara saute sur jacques dans l'ascenceur. jacques, décontenancé: "arrête, quelqu'un pourrait nous surprendre". sara, continuant: "mais non, t'inquiète pas". la porte de l'ascenseur s'ouvre, laissant apparaître la mère de jacques. stupeur, embaras, etc.), personnages binaires et propos simplistes, c'est quand même bien pénible à regarder. et encore plus pénible quand j'ai réalisé que c'était la comédie française la moins nulle que j'avais vu depuis des années...

[Hello--Kitty]

Je crois que le film a plutôt conscience qu'il doit se débattre avec le simpliste et le binaire, je crois que ça fait partie du sujet du film. "Le nom des gens", c'est un peu "le nom qu'on vous assigne".

[Tiny]

[Hello--Kitty]

Oui mais alors si tu as une définition hyper restrictive de la comédie française, et que tu ne vas même pas voir ces films-là, tu ne peux pas honnêtement dire que c'est déprimant que Le nom des gens soit la meilleure comédie française de ces dernières années. Tu peux juste dire que c'est déprimant que la comédie française ne t'attire pas dans les salles.

Quant aux Beaux gosses (film que je n'aime pas du tout), on ne peut pas vraiment discuter: si c'est pas une comédie, c'est quoi ?

[Tiny]

[Hello--Kitty]

[Tiny]

[Hello--Kitty]

Oui enfin la tradition du jeu à la française n'a rien à voir avec l'idée américaine de performance, donc tu n'auras jamais de Jim Carrey ou de Robin Williams français. De Funès, c'est vraiment l'exception dans le comique ciné français.

[Oxyure]

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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Hello--Kitty]

Ça devrait être interdit ces trucs-là.

[Tiny]

[Hello--Kitty]

[Tiny]

[Hello--Kitty]