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Le fil Straub & Huillet
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kleber
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2010 18:08    Sujet du message: Répondre en citant

(Juste, je précise, ce genre de messages m'intéresse même si je n'y réponds pas tout le temps, vu que je consulte pas FDC tous les jours. Et là, effectivement, 19H c'était trop tôt pour moi. Quelqu'un les a vus ?)

Edit : bah d'accord, ça m'apprendra à pas commencer par la section critiques.
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kleber
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MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 22:33    Sujet du message: Répondre en citant

Ah c'est cool ça, tu sais ce que ça recouvre ? Des entretiens, des conférences de presse ?


(Je suis tombé sur ça il y a quelques temps, je sais pas si c'est traduit quelque part en français mais c'est passionnant, par exemple : "en fin de compte, travaillant sur l'espace, le temps, la langue, il ne s'agit pour nous que d'émotions. En quoi nous sommes entièrement dans la vieille tradition. Quelqu'un a dit un jour - que je n'aime pas particulièrement, il y a vingt cinéastes que j'aime plus de vingt fois plus, mais toujours-est-il que... il s'appelle Samuel Fuller et il a dit un jour: "émotions" - et c'est tout. Il ne s'agit que de ça, de rien d'autre. [...] Mais les émotions ne passent que par la tête. Un film, c'est quelque chose de matériel. C'est fait d'espace, de sons, d'images. [...] ce petit escroc qui s'appelle Francis Coppola, qui fait un film sur le Vietnam. C'est un petit Goebbels, il rêve comme Goebbels d'un film transmis par satellite dans trente pays... il est plus fou encore que Reagan. Ce petit bonhomme tourne un film sur le Vietnam et il va, je sais pas où, aux Philippines... Et qu'est-ce qu'il y fait ? Vous m'entendez bien ? Il brûle des forêts, au napalm.")
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 23:30    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que tu avais vu ça, sinon ?

http://www.elumiere.net/exclusivo_web/internacional_straub/textos/video.php
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kleber
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MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 3:40    Sujet du message: Répondre en citant

Ah non, merci, c'est une mine ce truc ! La vidéo sur Où gît votre sourire enfoui est très émouvante avec ses intertitres en "français langue étrangère" et cette histoire de moment de folie.








Son éloquence accorte enchaînant avec grâce/ L'excuse du silence à celle de l'audace,/ En termes trop choisis accusait le respect/ D'avoir tant retardé cet hommage suspect./ Ses gestes concertés, ses regards de mesure/ N'y laissaient aucun mot aller à l'aventure,/ On ne voyait que pompe en tout ce qu'il peignait,/ Jusque dans ses soupirs la justesse régnait,/ Et suivait pas à pas un effort de mémoire,/ Qu'il était plus aisé d'admirer que de croire.
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Baldanders
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MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

kleber a écrit:
Je suis tombé sur ça il y a quelques temps, je sais pas si c'est traduit quelque part en français mais c'est passionnant, par exemple :


Tu parles allemand couramment ? C'est de toi cette traduction ?
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kleber
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MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 15:07    Sujet du message: Répondre en citant

C'est ma traduction oui, mais je suis loin de parler couramment. Je le lis à peu près, quand le vocabulaire n'est pas trop spécifique.
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Trollope
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 22:51    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai déjà lu le passage en français quelque part. C'est à mon avis une banalité, ou plutôt une évidence qui mérite d'être répétée, et qui ne justifie pas que Straub ostracise tout Coppola (cinéaste assez médiocre, il faut bien l'avouer, mais auteur de quelques réussites mineures) de son idée du cinéma.
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Aoû 16, 2012 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

https://sites.google.com/site/straubethuillet/3-textes-invites/2012-vincent-nordon-trop-tot-trop-tard

Citation:
...lorsque j'étais assistant en Toscane, sur le tournage de La Nuée, et qu'on avait vaguement trois minutes pour manger un sandwich, Danièle, tendue, urgente, universelle: «Silence, les enfants! Regardez!». Elle montrait aux assistants crevés d'un large tour de bras les collines vineuses: «Regardez ce monde de mémoire!»
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Oct 11, 2012 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Marie Straub a écrit:
Dans le cinéma, en se contentant de s'opposer au système, on risque fort de le consolider (en Allemagne, par exemple, le Beterlsmann-Konzern, maître de Constantin qui monopolise à peu près la distribution des films dits commerciaux, rêve d'un système, bien entendu strictement parallèle, pour les films reconnus et avoués underground).

Il faudrait supprimer le système (comme la police, les prisons et les armées) : ses parasites et ses maquereaux (publicistes, Chauvets, producteurs, distributeurs, dramaturges, fonctionnaires, doubleurs, représentants, voyageurs, exportateurs-importateurs, Beta, Baldi, voleurs d'art et d'essai, qui méprisent le public et le cinématographe. "Deux siècles de déprédation et de brigandages, dit Mirabeau, ont creusés le gouffre où le royaume est prêt de s'engloutir") - et supprimer l'Etat (l'actuel Etat Italien, par exemple, entretient une industrie de cinéma qui lui rapporte des devises en empoisonnant, un peu partout dans le monde, des populations entières).

En attendant, plutôt que de nous attaquer à Cannes ou à Venise, New-York ou Londres, (pourquoi pas à Oberhausen ? et ne vaudrait-il pas mieux multiplier les festivals dans les banlieues et les campagnes ?), refusons les contrats qui nous privent de tout droit sur nos films, empêchons le doublage de nos films dans le monde entier, même pour la télévision, exigeons de meilleures projections et de meilleures copies (surtout en Italie où le son est à peu près partout inaudible, et où les laboratoires sont encore moins soigneux qu'en Allemagne et au Brésil), et attaquons-nous à nos propres clichés esthétiques et moraux.

(1968)
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Oct 25, 2012 14:08    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Marie Straub a écrit:
Quoique le cinématographe soit maintenant porté à un très haut point de perfection, sa position est cependant critique ; car, si d'un côté il est parvenu à ce degré par le seul amour de quelques artistes, de l'autre, il est prêt à retomber dans l'oubli.

De toutes les sortes de personnes qui travaillent ou se mêlent de travailler dans le cinématographe, seulement le petit nombre renferme les artistes intelligents qui, nés avec des dispositions particulières, ont l'amour du travail et de l'art, s'appliquent à découvrir de nouveaux principes et à approfondir ceux qui ont déjà été trouvés.

Un tel artiste n'exécute rien dont il ne sente les effets ou qu'il ne cherche à les analyser, enfin rien n'échappe à ses observations et quel chemin ne fera-t-il pas dans son art s'il joint aux dispositions l'étude de ce que l'on a découvert jusqu'à lui ?

Tout l'art du cinématographe n'est autre chose que l'application de l'espace au temps.

Nul ne pourra être reçu maître du dit art cinématographique qu'il ne soit de bonne vie et moeurs.

(1er Mai 1959)
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Sep 27, 2013 9:50    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Qu'est-ce qu'une image Jean-Marie Straub ?

Je ne sais pas... Je ne sais pas... Une image, c'est quelque chose qu'on a apprivoisé... Une image c'est quelque chose qui est construit... Une image c'est quelque chose qui a une forme, une image c'est des sensations personnelles humaines matérialisées : ça, c'est pas de moi, c'est de Cézanne. Et c'est tout. Y'a pas d'image virtuelle, ça n'existe pas. La chose inhumaine n'a rien à dire, d'où ce grand scandale que les sciences n'enseignent rien du tout. Je ne sais plus de qui c'est. (...) Le propre d'une image, c'est de ne pas être informative, c'est de résister à l'information, à la communication.


http://www.derives.tv/Le-destin-des-images-allons-nous


Dernière édition par Baldanders le Ven Mai 09, 2014 10:12; édité 1 fois
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Mai 09, 2014 9:33    Sujet du message: Répondre en citant







trouvé dans http://signododragao.blogspot.fr
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Baldanders
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MessagePosté le: Mar Aoû 26, 2014 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

http://kinoslang.blogspot.fr/2014/08/too-early-too-late-interview-with.html
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Baldanders
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MessagePosté le: Dim Juin 05, 2016 18:23    Sujet du message: Répondre en citant

Ah tiens, j'avais raté ça : http://kinoslang.blogspot.fr/2016/05/may-day.html
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Juil 14, 2016 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le cas de Non réconciliés, on voit bien que le détail du montage est rigoureusement maîtrisé, comment Straub a serré, ou desserré, chaque liaison, joué sur les variations de tempi, etc. ―, bref, fait aboutir à la moritone le principe du film, mais comment aussi n’a été tourné que le strict nécessaire suivant la « prévision » de l’œuvre finie, comment le film préexistait donc à sa matière dès le stade de l’écriture ; mais en même temps, il faut observer comment ce travail de condensation, choix et mise en un autre ordre, a en fait été effectué à partir d’un vaste matériel de base (id est « Billard à neuf heures et demi », le texte de Böll, qui subit ici une opération de réduction, dislocation et conversion qui n’a plus rien à voir avec ce qu’on appelle habituellement « adaptation ») : ici, donc, le travail préparatoire de l’écriture fonctionne comme montage (1).
Par ailleurs, Straub impose au spectateur (du moins le spectateur vierge de la première vision, mais aussi, en partie, celui des suivantes) un langage obscur, comme obstinément détourné, l’ignorant semble-t-il comme destinataire (si même il remplit cependant, mais tacitement, ses fonctions), et qui l’empêche d’atteindre directement le « savoir » qu’il paraissait chargé de lui transmettre (2) ; le film fonctionne devant lui, dirait-on, comme rêve, comme produit d’un inconscient (mais inconscient de qui ? du texte littéraire ? de cinquante ans d’histoire de l’Allemagne ? des Straub ? des « personnages » mêmes du film ?), dont la structure n’est faite que de multiples re-croisements et échos littéraux, à la limiter du jeu de mots et/ou d’images, tous les éléments informatifs étant aussi pris dans le puzzle, mais décalés, occultés, brouillés : tel le monologue central de la mère (qui n’est pas par hasard au lieu où convergent et d’où divergent les composants du faisceau) (3), discours d’un espace-temps où sont collisionnés et confondus (repris dans une opération de montage/mixage) tous les temps et tous les espaces. Or, c’est devant une problématique très voisine que la vision de Gertrud nous place : si le film de Dreyer, plus « logique », en tout cas plus chronologique, n’opère pas formellement comme rêve, il impose pourtant (4), lui aussi, le vocabulaire « onirique » : à la fois récit du rêve et séance d’analyse (analyse où les rôles s’échangent sans cesse ; soumise à l’écoulement, au flux régulier des plans longs, aux passes magnétiques des mouvements incessants de l’appareil, à l’égalité monocorde des voix, à la fixité des regards ― toujours détournés, souvent parallèles, vers nous : un peu au-dessus de nous ―, à l’immobilité contrainte des corps, tassés dans des fauteuils, sur des divans derrière lesquels l’autre demeure silencieux, figés dans des attitudes rituelles où ils ne sont plus que le lieu de passage de la parole, glissant dans une pénombre arbitrairement ponctuée de zones lumineuses où viennent d’eux-mêmes s’inscrire les somnambules…) (5). Donc, deux films qui imposent, par des voix convergentes, la même analogie entre leur fonctionnement (leur opération) et celui de « tout » ce que l’on désigne sous le nom d’inconscient ; mais, en même temps, deux films où le travail fondamental semble avoir eu lieu au niveau de l’intention et de l’écriture (pulvérisation du texte premier chez Straub ; chez Dreyer, condensation et « concentration » de ce texte) (6) ; mais enfin, films où le moment du montage « joue » comme accomplissement de ce travail, mais aussi comme intervention de l’arbitraire. Or, cette fonction « énigmatique » du montage, constante chez Dreyer, opère toujours chez lui par l’ « imposition » de manques (marques de la censure ?) : cf. comment chaque début et fin de plans, dans Le Maître du logis, sont systématiquement interrompus, hachés, occultés, dans le mouvement (toujours partiellement lacunaire), chaque raccord « faux » de quelques images ; cf. à plus forte raison toute La Passion de Jeanne d’Arc, et comment, de Vampyr à Ordet, Dreyer saisit et coupe en cours presque tous ses mouvements de caméra ; cf. enfin dans Gertrud, les trois ou quatre coupes-ellipses, à la collure de deux plans-coulées, qui interviennent tranquillement dans la soi-disant continuité de la scène : ellipses provocantes, volontairement dérangeantes, et qui font que le spectateur est obligé de se demander, par exemple, où est « passée » Gertrud : or, elle est passée dans la collure. Et peut-être est-ce par cette volonté délibérée d’introduire, au stade du montage (au lieu de se borner à lui faire recopier le texte du pré-tournage, ou de ne lui faire jouer, tel Bresson, qu’un rôle avant tout « musical »), dans l’écriture, si précise et surveillée qu’elle ait pu l’être aux étapes précédents, ces coupes, ces ruptures, ces sauts : cet irrationnel ― que le « passage » de l’in-conscient, piégé par le jeu littéral, s’effectue.

(1) Il faut noter d’ailleurs que c’est par le fait du discours oral ― de la « série » de fragments de discours, plutôt ― qui gouverne le film, que Straub s’est trouvé comme contraint (après un premier « traitement », chronologique) à sa construction définitive.
(2) Non par intention d’obscurité, mais au contraire parce qu’il pousse à leur point de fusion, simultanément, toutes les fonctions (rigueur des liaisons, autonomie des éléments) qui ne sont d’ordinaire utilisées que successivement et de façon plus lâche, et réduit trop, somme toute, la part d’imprécision à quoi on s’est accoutumé ; de même y a-t-il un côté du texte mallarméen qui n’est « obscur » qu’à force de logique et de vitesse, à force de clarté.
(3) Forme qui va « de soi », puisque c’est le fascisme qui est ici en question. Dans le même « esprit », avouons que nous résistons mal à l’envie d’écrire : dans la mesure où le film est structuré comme un langage, il agit comme (il mime l’action d’un) inconscient.
(4) Ce que signalent, sans ambiguïté, tant le rêve-aux-chiens (et son retour dans la tapisserie) que les très précises allusions au groupe de Charcot et aux méthodes hypnotiques.
(5) Ce qui est suggéré ici à propos de Dreyer pourrait sans doute l’être aussi bien (avec toutes les « corrections » et déplacements que l’on devine) en référence à Mizoguchi.
(6) Une question doit alors se poser (question qui reste ici ouverte) : les films où le travail formel n’intervient qu’au stade du montage, sans travail premier sur l’écriture, peuvent-ils renvoyer aussi directement au jeu de l’inconscient ? Certes, Méditerranée « joue » sur l’inconscient (du lecteur), mais fonctionne-t-il comme tel ? Ou encore : s’il y a économie du pré-texte, peut-il y avoir « retour » du refoulé ?

(Et plus loin, toujours à propos de Non réconciliés)
Cette volonté de vider certains plans, de faire suivre un plan qui cumule les informations par un plan qui semble-t-il n’en donne aucune, ou, pareillement, à certains points, la prolifération de fausses informations (fausses parce que non référentielles au contexte du film, non « informatives » : fausses pistes où s’égare la capacité d’attention et de mémoire du lecteur ― les amas de noms propres, le paprika…), tout ceci me semble faire partie de ce qui permet au film de fonctionner comme récit de l’inconscient. Il faut que le film soit terminé pour que sa lecture (sa re-lecture) puisse être entreprise ; il faut que le récit du rêve soit clos pour que l’analyse, écartant tout le matériel non-littéral, puisse y repérer les éléments récurrents, réellement signifiants, et les lapsus, masques, métamorphoses, censures.

Jacques Rivette, « Montage », Cahiers du cinéma, mars 1969

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