Memory Lane (Mikhaël Hers, 2010)

[Hello--Kitty]

Août, Hauts de Seine, dans la banlieue Sud-Ouest de Paris, sept amis de 25 ans se retrouvent plus ou moins "fortuitement" à passer quelques jours dans cette ville qui les a vus grandir.



Ceux qui ont vu les courts et moyens-métrages de Mickhaël Hers savent que c'est un adepte du cinéma déambulatoire, qui est aujourd'hui quasiment un genre à part entière dans le jeune cinéma français: je pense à Patrick Chiha (Domaine) ou au moyen-métrage La neige au village de Martin Rit, qui a eu un gros succès il y a 2 ans. Faisons une petite blagounette: alors, le passage du court au long, est-ce que ça marche ?

Ce qui est assez bluffant ici, c'est qu'en changeant de format le film ne se gonfle ni d'intrigues imprévues ni de projets de mise-en-scène annexes. C'est toujours le même programme: la traversée, en petits groupes et en travelling transversaux, de lieux chargés de souvenir, au charme suave et aux couleurs pastels. Et c'est toujours le même goût pour le traitement soft des situations dramatiques, pour les personnages effacés (garçons peu virils, filles jolies mais banales et un peu éthérées) et pour l'entre-deux en général (entre deux âges, entre deux classes sociales, entre le centre-ville et la banlieue).

C'est très difficile de faire vivre des personnages qui semblent aller là où le vent les porte, des personnages dont on se dit qu'ils ont dû morfler au lycée, tellement leur manque d'allant et d'aspérité devait les rendre transparents. Des gens trop new wave dans une cour de récréation trop rock ou trop funky, qui ont vraisemblablement monté cette "bande" pour échapper aux brimades. Le film les protège et adopte leur style: surtout ne rien faire, ne rien brusquer, ne pas bouleverser l'ordre des choses; juste se souvenir, évoquer les anecdotes avec l'humour qu'autorise désormais la distance de l'âge (25 ans).

Toute la beauté du film est de confronter ces personnages a des actions infimes mais décisives: comment prendre la main de cette fille que je désire ? comment dire à mon papa mourant que je l'aime ? Des actions qui semblent a priori tellement grossières dans le cadre du film que toutes les séquences sont portées par un "espoir d'élégance" qui construit une tension assez originale: pourvu que ça ne paraisse pas obscène !

Ça ne l'est jamais, même si le film se ramasse parfois quand il semble dévier de sa route: effets de ralentis qui brisent le charme réaliste des séquences, scène d'amour réussie dans les préliminaires mais ratée dès qu'il s'agit d'aller plus loin, difficulté générale à faire vivre un découpage classique (le montage est assez mauvais: quelques raccords inélégants, des fins de séquences en quenouille, une absence de tranchant).

C'est un film faussement oisif. C'est un film nonchalant mais hanté, un film délicat mais déchirant. C'est évidemment un film de deuil: il faut faire le deuil de l'enfance et des étés indolents, il faut faire le deuil de l'amour des parents qui tous s'essoufflent peu à peu, avalent des bouquins sans les lire, perdent énergie et appétit (superbes Didier Sandre et Marie Rivière, qui jouent la fatigue avec finesse), et il faut sans doute faire le deuil de cette amitié qui a traversé mille fois les mêmes parcs et nagé mille fois dans les mêmes piscines municipales.

Dans ces climats dramatiques tempérés, où la violence sociale est tenue à distance (un voleur de CD alpagué par le vigile, des crânes rasés qui courent après le bus), les acteurs au jeu le plus saillant tirent leur épingle du jeu, ce qui peut sembler injuste: Thibault Vinçon, le moins lymphatique de la bande, et Lolitah Chammah, dont le naturel insolent vient rafraîchir les séquences, sont épatants. La nouvelle venue Dounia Sichov (photo), craquante, a la beauté paresseuse d'une héroïne de Duras ou Modiano.
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.

[Pipi]

Le frère de l'une des actrices est sur Film de Culte.

[Conufs]

[Hello--Kitty]

[Carton]

Je suis curieux, j'avais bien aimé Primrose Hill à l'époque et la déambulation dont tu parles était ce qui m'avait le plus plu.
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La Quadrature

[Mickey Willis]

[Pipi]

[Hello--Kitty]

Ah ah ah, Gourcuff n'est pas Zidane mais il aimerait bien !

[Kuni l'hungus]

En même temps, c'est dur d'essayer d'être Duras, Ozu et Breillat à la fois. *essaie d'imaginer un film collectif*
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Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.

[Zahad le rouge]

un three-way?
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Kuni l'hungus]

Un film ou un vieux veut marier (ou vendre?) sa fille mineure à quelqu'un qui a en a une grosse, le tout étant filmé en plan large au niveau du solavec la teub en coupe longtiudinale.
Et le vieux qui regarde, bien entendu.

[Phèdre]

Breillat avec Ozu et Duras, ça me fait mal...
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[Oxyure]

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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Zahad le rouge]

ahaha, il fallait provoquer phèdre pour le faire revenir! welcome back poteau!
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Hello--Kitty]

Pourquoi pas après tout. Juste, moi, ça m'emmerde. Parlons objectivement d'un film et basta.