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Belle épine (Rebecca Zlotowski, 2010)

 
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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Messages: 2053

MessagePosté le: Dim Nov 14, 2010 11:56    Sujet du message: Belle épine (Rebecca Zlotowski, 2010) Répondre en citant

Une fille qui a perdu sa mère essaie de se faire adopter par une bande de jeunes motards.



Il y a dans Belle épine une audace appréciable gâchée dès les premières minutes par un traitement général ultra-prudent, qui accuse le côté très scolaire de l'affaire.

Avec un scénario qui refuse de se développer réellement autour d'un thème mais qui accumule les tics d'écriture signifiants (l'héroïne qui déchire la pochette d'album qui porte son nom, exemple parmi d'autres), une direction d'acteurs qui se contente de faire marmonner tout le monde et qui nous vaut de nous taper encore une fois Léa Seydoux qui fait la gueule pendant 1h30, une mise-en-scène qui ne parvient pas à décrire correctement le monde pourtant fascinant des mauvais garçons de Rungis qui aiment la motocyclette, le film ne cesse de revenir à l'humeur morose de son héroïne-orpheline (malheureuse, mal embouchée, mal baisée) en faisant systématiquement descendre du bus les personnages qui portent un peu de vitalité et de fiction (Guillaume Gouix le beau dragueur, Anaïs Demoustier la fille qui connaît le sexe des garçons).

Je lis qu'on compare ça à Pialat. On est pourtant exactement à l'opposé de l'adolescence libre, cruelle et souriante de Sandrine Bonnaire, de son mystère solaire. Je lis qu'on compare ça à Carpenter. J'imagine que quelques notes de synthé doivent suffire au rapprochement.

En tout cas, c'est extrêmement ennuyeux. Ça ressemble au film d'une Normalienne qui rêve de blousons noirs. On reste systématiquement à la périphérie des choses, par peur de ne pas être suffisamment élégant, par peur de ne pas plaire à la critique peut-être. C'est comme si ça manquait de sincérité. Un film "comme il faut", très appliqué, qui voudrait faire échevelé mais qui est bien coiffé sous son casque.
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.
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kleber
dans le coma profond


Inscrit le: 07 Nov 2010
Messages: 212

MessagePosté le: Dim Nov 14, 2010 19:02    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai ressenti à peu près la même chose. L’impression de voir s’empiler tous les poncifs du Jeune Cinéma Français : macrotraumas + microclimats + tragédie du dépucelage + mise en scène « près-des-corps » cache-misère + extériorité fantasmée super convenue + misère de l’amour + misère de l’amitié + misère du sexe, etc, etc, etc.


Question « originalité », la vague hybridation fantastique sert surtout de carburant à une allégorie hyperlourde sur le deuil, qui culmine dans une scène finale parfaitement grotesque où l’inconscient hystérique du cinéma français, jusqu’ici plutôt en veilleuse, reprend tous ses droits. Bref, seul oasis de bonheur dans ce désert d’ennui, comme disait à peu près Baudelaire : les seins de Léa Seydoux — mais ce n’est déjà plus une nouveauté.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Lun Nov 15, 2010 11:39    Sujet du message: Répondre en citant

kleber a écrit:
Question « originalité », la vague hybridation fantastique sert surtout de carburant à une allégorie hyperlourde sur le deuil

Tu la résumerais comment, cette allégorie ? J'avoue que je ne fais pas forcément le lien, symboliquement. Bon, elle est orpheline et elle veut se faire adopter par une bande, elle vient de perdre sa mère et elle veut grandir plus vite que la musique... mais sinon l'univers des motards ne me paraissait pas forcément chargé d'une métaphore particulière.

Le refus du traitement réaliste de cet univers (excepté dans la scène du bar, un peu explicative) est quand même très bête, très snob.

kleber a écrit:
qui culmine dans une scène finale parfaitement grotesque où l’inconscient hystérique du cinéma français, jusqu’ici plutôt en veilleuse, reprend tous ses droits.


Pour moi le jeune cinéma français est davantage menacé par son rapport complexé au récit, par la timidité, le goût du feutré et du marmonné, que par ce que tu appelles son "inconscient hystérique". Donc à tout prendre j'aurais bien voulu que le film commence par sa dernière scène.

Par ailleurs, je dois dire que je n'ai rien compris à la fin du film.

kleber a écrit:
Bref, seul oasis de bonheur dans ce désert d’ennui, comme disait à peu près Baudelaire : les seins de Léa Seydoux — mais ce n’est déjà plus une nouveauté.


On les voit ? Il me semblait que non. Ah si, OK, dans la scène avec Johan Libéreau. Mouais. Quand elle est allongée, c'est moins spectaculaire. Par contre, la nudité de la très bonne actrice à peine pubère qui joue Maryline est assez choquante (même si la scène est ratée).
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Phèdre
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Inscrit le: 09 Fév 2010
Messages: 1203

MessagePosté le: Lun Nov 15, 2010 14:28    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:

Pour moi le jeune cinéma français est davantage menacé par son rapport complexé au récit, par la timidité, le goût du feutré et du marmonné,


Tu pourrais développer un peu ça ?
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kleber
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Inscrit le: 07 Nov 2010
Messages: 212

MessagePosté le: Lun Nov 15, 2010 23:33    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
kleber a écrit:
Question « originalité », la vague hybridation fantastique sert surtout de carburant à une allégorie hyperlourde sur le deuil

Tu la résumerais comment, cette allégorie ? J'avoue que je ne fais pas forcément le lien, symboliquement. Bon, elle est orpheline et elle veut se faire adopter par une bande, elle vient de perdre sa mère et elle veut grandir plus vite que la musique... mais sinon l'univers des motards ne me paraissait pas forcément chargé d'une métaphore particulière.

Le refus du traitement réaliste de cet univers (excepté dans la scène du bar, un peu explicative) est quand même très bête, très snob.

kleber a écrit:
qui culmine dans une scène finale parfaitement grotesque où l’inconscient hystérique du cinéma français, jusqu’ici plutôt en veilleuse, reprend tous ses droits.


Pour moi le jeune cinéma français est davantage menacé par son rapport complexé au récit, par la timidité, le goût du feutré et du marmonné, que par ce que tu appelles son "inconscient hystérique". Donc à tout prendre j'aurais bien voulu que le film commence par sa dernière scène.

Par ailleurs, je dois dire que je n'ai rien compris à la fin du film.

kleber a écrit:
Bref, seul oasis de bonheur dans ce désert d’ennui, comme disait à peu près Baudelaire : les seins de Léa Seydoux — mais ce n’est déjà plus une nouveauté.


On les voit ? Il me semblait que non. Ah si, OK, dans la scène avec Johan Libéreau. Mouais. Quand elle est allongée, c'est moins spectaculaire. Par contre, la nudité de la très bonne actrice à peine pubère qui joue Maryline est assez choquante (même si la scène est ratée).



Pour le fantastique, je pensais pas aux motards (sauf quand elle les voit pour la première fois, en sortant d’une forêt je crois, une scène d'ailleurs plutôt pas mal), mais à la scène finale et son hésitation vrai/faux, qui est, je trouve, un passage en force scénaristique bien épais pour traduire la présence/absence de la mère qui constitue le deuil.

Sinon, perso, le feutré, la timidité, le refus du récit ample, ça me plaît plutôt (mon côté tourneurien), en tout cas c’est pas ce qui me gêne le plus en France. Tu penses à qui ?
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Zahad le rouge
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Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Mer Nov 17, 2010 1:50    Sujet du message: Répondre en citant

Nullissime film de scénario sans scénario, où jamais rien ne se décide à advenir sous les gros plans tremblés.
La fin est consternante de ridicule.
À sauver, des nichons et du Nicolas Maury.
Aucun intérêt, vivement demain que je l'oublie.
_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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