Carton dans le coma profond

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Posté le: Lun Nov 08, 2010 14:34 Sujet du message: Knight & Day (James Mangold – 2010) |
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Lorsque June rencontre Roy, elle croit que le destin lui sourit enfin et qu’elle a trouvé l’homme de ses rêves. Pourtant, très vite dès qu'il se met à gigoter bizarrement, elle le suspecte d’être un espion et le cauchemar commence.
Petit film du dimanche soir, c’est sûr, scénario plutôt balisé, personnage féminin à la ramasse, et globalement l’impression que le film appartient à une époque révolue, dépassé dans son projet et dans sa mise en scène, c’est un film de la modernité des années 90. Marrant d’ailleurs de voir que les acteurs sont au complet diapason de cet aspect là du film, vaguement ringards, vieillis, mais comme s’ils ne voyaient pas leurs rides, à jouer les trentenaires et l’amourette là où leurs corps ne peut plus faire illusion (paradoxe du personnage de Diaz d’ailleurs, qui saute sur Cruise au début comme si c’était sa dernière chance d’avoir une histoire d’amour, mais qui ensuite se déplace en bikini comme si elle avait encore 20 ans. Et là c’est toute la violence d’Hollywood pour les actrices, violence sur son corps qui se doit de rester maigre malgré l’âge, et cette maigreur fait mal à voir, sent trop l'effort, la discipline, et souligne le hiatus entre l'actrice et les rôles qu'on lui propose encore. Et on repense au Thomas Crown de McTiernan, et son beau traitement de ses acteurs à la quarantaine passée).
Mais voilà, il y a Cruise, qui dans toute la première heure est incroyable, hystérique, parfait, qui travail principalement sur le concept du sourire dans sa carrière. Chevalier positif jusqu’à la folie, guy next door à la sympathie pathologique (le pouce tendu au pompier qu’il vient de flinguer, « are we good ?»), qui cherche absolument à être aimer de tout le monde, à aimer tout le monde, et à assurer pour tout le monde jusqu’à l’absurde (par exemple dans la scène terrible de la fuite en ellipse, un coup en parachute, un coup en bateau, course à travers le monde ponctuée de « Hi June ! » décontractés). Avec retirage de t-shirt au moment opportun pour que tout le monde puisse attester qu’il tient encore la forme.
Rien que pour ça, pour cet humour, le film vaut le coup.
4/6 _________________ La Quadrature |
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