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Carton
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Avr 16, 2011 13:19    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
La tête encore en surchauffe d'une grippe qui ne veut pas partir, je fais quand même mon top BD de l'année 2010.
Dans le désordre :

L de Benoit Jacques
La Chenille de Maruo et Ranpo
Panorama du Feu de Guerner
Eiland tome 5 de Schalken et Van Dinther
L’Apprenti de Lucas Méthé
Luba de Gilbert Hernandez (par principe, parce qu'en fait l'édition française est nulle)
Docilités de LL de Mars
Le Rayon de la mort de Daniel Clowes
Quai d’Orsay de Christophe Blain
Lint de Chris Ware
Samouraï Bambou (3-4 et 5) de Taiyo Matsumoto
Coney Island Baby de Nine Antico
Asterios Polyp de Mazzucchelli

Je me rends compte que je n'ai pas parlé de certains de ces livres. Il faudra que je le fasse un jour.


Donc rattrapage des textes en retard, je commence avec :



Eiland 5, de Stefan Van Dinther et Tobias Schalken, editions Fremok.

Stefan Van Dinther et Tobias Schalken mène une revue rare et belle qui se nomme Eiland. Les numéro 3 et 4 datent de 2002 et on n’avait plus de nouvelles des deux auteurs, à part quelques collaboration dans des collectifs qui reprenaient leurs travaux (Comix 2000, Lapin…). Le numéro 5 est sorti l’année dernière chez Fremok, et c’est un bel objet, couverture cartonnée et papier de qualité.

Comme pour les précédents numéros, il s’agit d’un recueil de dessins, de peintures, de photos et de bandes dessinées, où les deux auteurs mélangent leurs pages sans que l’on sache toujours qui fait quoi (il faut parfois se reporter au sommaire pour savoir de quoi il retourne). Enfin disons que leurs style est assez différent pour que l’on devine à qui l’on a affaire lorsque l’on tourne la page, mais leur démarche est assez similaire pour qu’une impressionnante unité se dégage de l’ensemble.

Schalken et Van Dinther travaillent sur trois axes que l’on peut dégager arbitrairement : la structure, le graphisme et le récit. A chaque courtes histoires, l’équilibre et les interactions entre ces trois axes sont redéfinis et retravaillés, là le dessin prend en charge l’effet poétique, ici la structure s’avance comme déterminante. Chaque récit propose son propre système et met en place les effets singuliers de sa poétique. On est donc face à un livre protéiforme, du fait de sa réalisation bicéphale d’abord, et du fait de la multitude des écritures expérimentées ensuite : bande dessinée muette, pleines pages de photos ou de dessins, bande dessinée bavarde au récitatif imposant, dessin simpliste, schématique ou pictural…

Pourtant, c’est un même esprit qui anime l’ensemble, un même regard qui travaille une sorte de mélancolie teintée parfois d’ironie. Un air suspendu, un monde hors du monde, absurde et cinglant, légèrement détaché, légèrement triste. On pourrait frôler la pose du graphiste, l’effet design, si ce n’était une poésie forte qui survient régulièrement, et un talent remarquable dans l’inventivité du rythme : la création de temps étirés, une musicalité de la lecture, le goût pour le mouvement décomposé ou la pause mise en tension. Eiland 5 développe un univers ouaté, en sourdine, d’une fluidité impressionnante, une beauté du tempo, une narration comme une mélodie, parfois saccadée, parfois flottante, toujours précise et incroyablement maîtrisée, où il s’agit moins d’histoire à raconter que de mouvements à déployer.











(Bizarrement, on a tendance ici ou là à jouer Schalken contre Van Dinther,
à dire que l’un vaut mieux que l’autre. Et s’il est vrai que les pages de Schalken sont généralement plus réussies, il faut quand même dire que Van Dinther y est pour beaucoup aussi dans la beauté de l’ensemble, ne serait ce que dans le trouble crée par les écarts et les correspondances entre les deux artistes. Eiland est bien l’œuvre des deux à part égale).
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Carton
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MessagePosté le: Dim Avr 17, 2011 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

Suite du rattrapage avec :



DOCILITÉS, de LL de Mars, chez Bicéphale éditions

(On pourra avoir à l'esprit que j'ai rencontré LL de Mars, que je le connais un peu, et qu'il m'a récemment accueilli sur son site. On pourra aussi se rappeler qu'il poste parfois sur ce forum, tout comme son éditeur Bicéphale. Ceci pour mettre à plat les différentes accointances. Pour ma part il me paraitrait idiot de passer ce livre sous silence pour ces raisons alors qu'il a fait partie de mes lectures frappantes de l'année dernière)

Il me semble que lorsque la bande dessinée a gagné ses lettres de noblesse dans les années 90, elle l’a fait entre autres sur 2 points : sa capacité à être romanesque et sa capacité à aborder des sujets intimes (autobio) ou de société (reportage). Une incompréhension a fait qu’on attend aujourd’hui d’elle qu’elle développe un récit ou qu’elle soit pédagogique. Sa grandeur serait de rivaliser avec la littérature romanesque ou le reportage. Docilités a ceci de remarquable qu’il est à la fois un récit intime, une saga familiale, une réflexion sur la société, sans pourtant jamais correspondre ni au roman ni à la démonstration politique, et pas non plus à une étude didactique du monde tel qu’il marche. Docilités travaille de front et en même temps tous les enjeux formels et thématiques de son projet en s’inventant son propre territoire, son propre langage, dans une mise en question du récit linéaire qui va de paire avec une mise en question des systèmes de valeur du monde des hommes, ses docilités.

Difficile alors de parler de ce livre sans le réduire, difficile même de savoir par où commencer. Vu de loin, Docilité raconte la généalogie de la famille Waltz, ses liens avec l’usine de tige en acier Mesilor, l’apparition d’un dieu que les hommes se seraient choisis, et les arrangements entre ce dieu et ces hommes pour pérenniser leurs relations de maître/valets. Vu d’un peu plus près, le livre réussit surtout à trouver une voix, une parole singulière qui met en scène le monde et développe une narration opaque et multiple sur le principe du tressage, de la rime et de la correspondance. Pas de personnage réellement ni de narration linéaire, mais plutôt la mise en rapport de signes qui dialoguent entre eux, se répondent, s’interpénétrent pour créer de la pensée et du mouvement. Textes, images, structure, jouent tous sur plusieurs niveaux (plusieurs récits s’entremêlent, plusieurs régimes d’images et styles de dessins, concrets ou métaphoriques) pour créer un réseau complexe qui à la fois mets en lumière et densifie le propos.

Il faut voir les déplacements et translations des motifs et des symboles sur quelques pages, où rien ne se fige et où les formes prennent un sens et une valeur toujours remis en jeu (impossible de scanner le livre à cause de ses dimensions qui se méfient du format A4, je ne montre donc que les pages que j’ai pu trouver sur le net).





Il s’agit avant tout d'articuler les éléments du livre entre eux, discours, dessins et signes n’ont de sens que dans la cohérence de leur enchevêtrement, leurs rencontres, leurs alliances et leur cohabitation. En découle un mouvement global, un flot à la fois maîtrisé et instable où le sens se consolide et se dérobe à la lecture. C’est donc un livre court mais très dense, qui se lit avec attention et qui réclame du lecteur un travail, une position active assez rare en bande dessinée. Docilité ne se livre pas à la première lecture, ne se donne pas facilement. S’il pose, comme des repères de base, des dualité du genre le bien/le mal, la vie/la mort, le pur/l’impur (et formellement l’intelligible/l’inintelligible), c’est pour les dépasser immédiatement, provoquer un frottement, une articulation, et pour s’intéresser d’abord aux marges et aux plis que ces éléments peuvent créer entre eux.

Ainsi, loin d’une bande dessinée-architecture, loin d’un système ou d’une grille de lecture, c’est un cheminement ou un trajet que LL de Mars propose, un chemin mouvant où l'écriture (discours et style) se révèle aux croisement de ses différentes parties (dessin, textes, agencements), et dans une circulation et une transformation très concrètes des symboles. Un essai formel et politique, une colère froide et sensible, l'advention d'une pensée.

Le geste de LL de Mars est assez unique. Et s’il peut frôler parfois l’aridité dans le foisonnement, si l’on peut craindre une trop grande rigidité du projet quand chaque élément du discours semble incroyablement maitrisé (culturellement, techniquement), le résultat donne pourtant naissance à un tout ouvert, étonnamment généreux, qui échappe à la catégorisation et qui libère le livre d’une trop grande conscience des ses propres effets.
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Oxyure
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

nan mais ça va pas de lire encore du Vivès?
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 12:05    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais, c'est naze, mais le vendeur m'avait sorti les bons arguments :

"Ses autres livres sont nuls, mais là, c'est la meilleure bd des 10 dernières années."

Imparable mindfuck pour moi. J'ai pas voulu passer a coté.

Mais attention, ça reste quand même du niveau du gout du chlore.
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

tu es faible

KSTR !!! allons !
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 12:22    Sujet du message: Répondre en citant

Voui je sais.

Le pire c'est que c'est exactement ce que je me suis dit dans la boutique.

Vives ? chez KSTR ? La meilleure bd des 10 dernières années ?

DON'T DO DRUGS.
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 15:04    Sujet du message: Répondre en citant

Oxyure a écrit:




Mwouais


A bon ? Il m'intéresse celui là.
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 15:09    Sujet du message: Répondre en citant



UNE VIE DANS LES MARGES de Yoshihiro Tatsumi, chez Cornelius.

On commence à savoir l’importance historique du travail de Tatsumi, comment il fut un des artisans majeurs d’une rénovation du manga. L’invention du Gekiga, c’est de vouloir présenter à la société japonaise un miroir plus vrai que le manga à la Tezuka, explorer son malaise, son mal être, ralentir le récit (son montage effréné, son action constante) pour s’arrêter sur le drame, les corps, les silences, les regards. Sortir de l’humanisme solaire et y préférer un regard plus dur, désenchanté et noir. Les bandes dessinées de Tatsumi, dès la fin des années 50, proposent une représentation du monde tragique, intense et mélancolique, plus en accord avec la réalité du Japon d’après guerre.

Une Vie dans les Marges est l’autobiographie de Tatsumi, et donc aussi le récit de la naissance du Gekiga. Le premier intérêt est alors historique, on n’a que peu de document en France sur cette histoire là, et c’est étonnant de voir l'effervescence de cette période, de voir que tout est ouvert. Beaucoup de journaux publient du manga et sont demandeurs de participations des lecteurs, les éditeurs lisent et publient le travail de Tatsumi pourtant encore jeune étudiant inconnu, des auteurs reconnus comme Tezuka ou Oshiro semblent disponibles au dialogue et à la collaboration, et la famille de Tatsumi, pourtant pauvre, ne remet jamais en question l’activité de mangaka de leurs enfants. Difficile de savoir s’il sagit d’une vision idéalisée de cette époque de la part de Tatsumi, mais le fait est qu’il décrit la pratique du manga comme un territoire ouvert à tous, riche en opportunités, disponible à ses propres potentiels.
Et Tatsumi jalonne son récit de repères culturels, les films de l’époque, les actualités, les figures marquantes.
Il donne à l’ensemble un ton assez neutre, quelque chose de poli, Tatsumi renseigne le lecteur, donne ses infos, et fait avancer l’histoire à coup d’anecdotes et de moments choisis, dans un ton presque objectif (l’histoire pourtant autobiographique est dite à la troisième personne). Étonnant de voir que cet auteur qui a par ailleurs beaucoup travaillé sur le tragique et le dramatique livre ici un récit apaisé, presque distancié.

Pourtant, il y a bien une tension qui pointe, des éléments apparemment secondaires mais qui font toute la réussite du livre. Un père adultère, un frère à la maladie jamais nommée, une pauvreté difficile, un sentiment assez prenant de compétition et de jalousie chez le jeune homme, un monde violent en sourdine, entrevu, mais qui donne du sens à l’obsession de l’auteur pour son monde intérieur, pour son désir de s’extraire d’une certaine réalité avant de s’en nourrir et d’inventer le Gekiga.

Le livre de Tatsumi a un côté classique qui surprend au premier abord, puis ses courants sous terrains et son art précis du récit développent tous leurs charmes. Peut être pas la réussite la plus saillante de l’auteur, mais un beau livre tout de même. A voir comment ça évolue dans le tome 2.

Sinon le dessin est toujours aussi réussi. Et on le redit l’édition de Cornélius est irréprochable.




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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 16:14    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
Oxyure a écrit:




Mwouais


A bon ? Il m'intéresse celui là.


Féminin, destructuré, nawak.

ça pourrait être ta came.
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 16:19    Sujet du message: Répondre en citant

Very Happy
TOSGRA comme dirait l'autre.
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 17:41    Sujet du message: Répondre en citant

Oxyure a écrit:

Féminin, destructuré, nawak.

ça pourrait être ta came.


Very Happy

Oxyure a écrit:


Bwof


Mwouais


Pfff


Moi au moins j'en ai une de came !
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MessagePosté le: Mer Avr 20, 2011 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Comme dirait le poête :

"What's my drug of choice ? Well, what have you got ?"
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MessagePosté le: Jeu Avr 21, 2011 0:17    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:

Il donne à l’ensemble un ton assez neutre, quelque chose de poli, Tatsumi renseigne le lecteur, donne ses infos, et fait avancer l’histoire à coup d’anecdotes et de moments choisis, dans un ton presque objectif (l’histoire pourtant autobiographique est dite à la troisième personne). Étonnant de voir que cet auteur qui a par ailleurs beaucoup travaillé sur le tragique et le dramatique livre ici un récit apaisé, presque distancié.


Ouais c'est la façon gentille de dire que c'est quand même un peu plan-plan et, faut bien dire, un peu chiant... Par contre les mangas dont on voit quelques planches reproduites donnent vraiment envie, et puis bien sûr ça renforce l'envie naturelle de lire tout Tezuka.

Le plus intéressant du livre arrive vers la fin, je trouve, lorsque Tatsumi cherche comment explorer de nouvelles voies, se creuse la tête, tente de prendre exemple sur le cinéma, a conscience de ce que, pour l'instant, il "copie" des effets cinématographiques, mais qu'avec ça il recherche une nouvelle grammaire. Mais c'est aussi très gênant que cette passionnante découverte soit traitée avec tant d'académisme, de qualité certes, mais de papa quand même.
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