Posté le: Sam Jan 22, 2011 13:45 Sujet du message:
Je n'ai pas trop compris ce que c'était, mais j'ai commandé quand même, parce que les couvertures sont faites à la main, et que s'il devient ultra-célèbre un jour, je pourrai les revendre super cher et m'acheter une Aston Martin, de la drogue et un piscine sur ma terrasse.
Posté le: Mar Fév 01, 2011 17:42 Sujet du message:
De loin je suis très intrigué par le livre de Marshal. Et le Henninger bien sûr (j'ai été impressionné par sa série dans Lapin).
Marty, ça a l'air très costaud à aborder, je pense tourner longtemps autour avant de l'approcher.
Sinon moi aussi j'ai passé commande pour Frontière mais j'ai toujours rien reçu (surement parce que pour moi il ne bâcle pas ses couvertures...) _________________ La Quadrature
Posté le: Mar Fév 01, 2011 18:21 Sujet du message:
le yougo' a écrit:
De loin je suis très intrigué par le livre de Marshal. Et le Henninger bien sûr (j'ai été impressionné par sa série dans Lapin).
Marty, ça a l'air très costaud à aborder, je pense tourner longtemps autour avant de l'approcher.
Sinon moi aussi j'ai passé commande pour Frontière mais j'ai toujours rien reçu (surement parce que pour moi il ne bâcle pas ses couvertures...)
Mes couv's sont trop belles... enfoiré ! _________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
Posté le: Mar Fév 15, 2011 22:13 Sujet du message:
Je ne peux pas le nier, quand j’ai découvert la bande dessinée à la fin des années 90 il y a eu pour moi quelques années de pure excitation. D’abord rattraper les livres d’avant, tout à découvrir en fait, et puis suivre les livres de l’actualité aussi. Tout m’arrivait en même temps, je lisais un auteur et je voulais tout lire de lui, j’avais le sentiment que ce qui se passait était important, que c’était fort, que ça inventait dans tous les coins. Une illusion bien sûr, puisque je ne faisais que découvrir par gros paquets ce qui avait mis des années à se construire, la montagne de livres m’apparaissait soudainement alors qu’il avait fallu des décennies pour qu’elle se dresse. Mais quand même, on n’y peut rien, on a beau savoir on ne peut s’empêcher à un moment de se dire que ça ralenti ensuite, que ça baisse, qu’on a déjà lu ça avant, le syndrome du vieux con qui perd son enthousiasme et regrette sa folle jeunesse (comme Oxyure par exemple).
Mais enfin qu’est ce qui fait qu’un nouveau livre d’un auteur qu’on aime, qui contient tout ce pourquoi on l’aime, nous déçoit un peu ?
Il y a bien le fait que ces auteurs continuent à travailler sur quelque chose de déjà en place, qu’ils ont inventé quelque chose, ce fut fulgurant, et puis maintenant ça se tasse, on repousse un peu les limites, on varie par ci par là mais c’est moins puissant, je pleure un peu moins tôt, je me déchire un peu plus tard.
Alors je me secoue, je me dis allons ! Baladi n’est jamais mauvais, là encore il avance, rebondi sur son Petit Trait pour aller vers le Gribouillis, refait le chemin qui fait que le dessin advient, que la narration surgit alors que tout a disparu pour ne laisser que les bandes horizontales et verticales. Et puis tu ne peux pas nier qu’il sait toujours créer un univers en suspension, une fragilité. Et ces lignes enfin, dans le dessin et dans l’écriture, le trait où tout se rejoint et se mélange, c’est pas rien. Et puis si ce livre te semble mineur c’est qu’il vaut peut être comme l’étape d’un tout.
Et je me rabroue, je me dis voyons ! Ibn al Rabin se renouvelle, il a su trouver un rapport à la couleur très simple et très beau, et puis quand même il sait toujours être drôle avec un art du dialogue et du contre-pied qui fonctionne encore. Et ces aplats toujours, autant de sève dans une silhouette, ce découpage inventif, c’est pas rien. Et si ce livre te semble mineur, c’est évidemment parce qu’il fait partie d’un série en cours qui prendra toute sa dimension une fois achevée.
Et je me ressaisi, je me dis franchement, Burns a toujours ce trait élégant et éloquent, cette case là sur le visage du vers, elle t’a bien glacé le sang quand même, et le monde qui s’y développe est assez intriguant pour te surprendre encore. Et ce noir là aussi, profond et sensible malgré l’apparition de la couleur, qui irrigue jusqu’aux contours des formes, c’est pas rien. Et si ce livre te semble mineur, c’est bien sûr parce qu’il est à suivre, tu verras toute la force de la chose une fois lu le livre suivant.
J’aime bien une chose dans la politique des auteurs de la nouvelle vague, c’est l’idée que si on aime profondément un artiste, on aime tout son travail sans distinction puisqu‘on y retrouve sa démarche, ses thèmes et son esthétique même dans ses travaux ratés. C’est une manière de se poser face au travail, non pas dans un jugement au coup par coup, mais dans un accompagnement amoureux d’une évolution dont on aimerait à la fois les racines, le cheminement et l’horizon. Pas d’échec ou de réussite, mais le mouvement d’une pensée et d’une forme qui fait œuvre.
Ces trois livres sont peut-être faibles, mais je me dis qu’ils méritent aussi qu’on envisage leur perspective, et je reste curieux de voir où tout ça va aller. _________________ La Quadrature
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