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Bronislas
dans le coma profond


Inscrit le: 18 Mai 2010
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MessagePosté le: Lun Aoû 30, 2010 20:20    Sujet du message: Répondre en citant

Zahad le rouge a écrit:
ah oui, aussi lu ALPHA ...directions



eh bien à projet prétentieux, bouquin qui pue.
d'accord, le tour de force graphique est indubitable, chaque case prise individuellement est techniquement épatante, mais foutez-les toutes ensemble et ça devient proprement indigeste, poseur, impossible à suivre, sans parler du texte relou au possible, a-narratif dans la pire acception du terme.

ça m'est vite tombé des mains, j'ai feuilleté jusqu'au bout avec toujours plus de peine, comme un album (répétitif) de belles images.

un machin de table basse, quoi.

J'avais feuilleté ça dans un magasin, ça m'avait ébloui, mais j'avoue qu'une lecture linéaire doit être éprouvante. Le prix me dissuade de tenter l'expérience de toute façon.
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Carton
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Messages: 1952

MessagePosté le: Jeu Sep 09, 2010 18:03    Sujet du message: Répondre en citant



Trouvé dans une brocante à Lecce, cette superbe anthologie de 1973 sur la BD d’horreur, 300 pages cartonnée, éditée par la maison d’édition qui fait la nique à Disney encore aujourd’hui, Mondadori.



C’est plein de belles choses, très différentes, qui rappellent que la BD fut bien dynamique dans en occident dans les années 70. Y’a pleins d’auteurs de plusieurs pays, pas mal de la France puisque c’est en pleine époque Fluide Glacial / Métal Hurlant et qu’en gros ça faisait du pays la figure de proue internationale de la BD de genre.
Quelques textes historiques ou théoriques, qui rament un peu en essayant de convoquer le cinéma et la littérature et en étendant la notion d’horreur de manière un peu trop large. Mais enfin y’a quelques perles des jeunes Battaglia, Breccia, Solé, Giraud, Dionnet, Corben, Druillet, Crepax…

Corben :



Moebius :



Et puis une étrange série de Winsor McCay qui signe alors Silas et qui préfigure ou décadre son Little Némo avec des cauchemars de bourgeois qui se font bouffer par leur sac à main ou des cannibales.



Autres curiosités, les planches très jeunes de Willem



Et l’exercice de réinterprétation graphique à la manière de, par Jean Ache qui refait le petit chaperon rouge à la Picasso, Léger ou De Chirico.



Aussi des parfaits inconnus de moi mais très bons quand même, genre Ops ou Guitton :




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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Jeu Sep 09, 2010 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

ça tue, dommage que je lise pas un mot d'italien
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Zagriban
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MessagePosté le: Jeu Sep 09, 2010 21:10    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime bien la 2ème, ça me rappelle un peu Bilal à ses débuts.
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Oxyure
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MessagePosté le: Jeu Sep 09, 2010 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

C'est de la folie !!!!

Veinard !!!!!

Tout est trop beau !!!

(et effectivement, la planche de willem à l'air encore plus ancienne que les premiers proto trucs que je connaissais chez Hara-kiri.)
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MessagePosté le: Ven Sep 10, 2010 0:03    Sujet du message: Répondre en citant

Zagriban a écrit:
J'aime bien la 2ème, ça me rappelle un peu Bilal à ses débuts.


En fait à cette époque il y avait pas mal de dessinateurs usant de la technique des pointillés, Bilal, Giraud, Corben ou Solé sont de ceux là.

Oxy, les planches de Corben et de Willem je les ai scannées pour toi.
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Oxyure
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MessagePosté le: Ven Sep 10, 2010 0:36    Sujet du message: Répondre en citant

et les 3 dernières ? tu as plus d'info ?

ma préférée c'est la toute dernière... le trait et les couleurs sont sublimes.
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MessagePosté le: Sam Sep 18, 2010 17:03    Sujet du message: Répondre en citant



L'APPRENTI, de Lucas Méthé, ed Ego Comme X

De manière assez discrète, Lucas Méthé continue à creuser son sillon autobio, un peu doloriste, un peu janséniste, pas du tout sympathique en tout cas, et carrément réussie la plupart du temps (Son livre à L’Asso, Mon Mignon, chef d’œuvre). Il y avait bien eu son Ça va aller chez Ego Comme X qui était assez lourdingue, très jeune on dira, du coup ce dernier livre, L’Apprenti, qui s’annonçait comme la suite, me faisait un peu peur.
C’est un livre aux limites de la BD, où l’alliance texte/dessins ne se fait pas de soi, de manière infra, ou subliminale(deux dessins par page, du texte au dessus et en dessous, puis des variations de ce dispositif qui ménage un rapport entre graphisme et littérature à la fois fort et ténu), et c’est assez impressionnant de voir la maturité du résultat alors que l’auteur fait état de sa condition d’apprenti dans tous les autres domaines de sa vie.



Il y a une très grande exigence dans son travail, une expérimentation d’un bloc, qui semble ne pas hésiter à aller dans des territoires peu explorés, dans le médium et dans la réflexion sur sa vie, quelque chose du courage et de la prise de risque. Avec le L de Benoit Jacques, voici deux exemples d’une possibilité de réinjecter du souffle et du vivant dans l’exercice autobiographique (un peu l’inverse d’une Bagieu ou d’un Trondheim dernière mouture).
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 17:45    Sujet du message: Répondre en citant



Les Plumes, de Anne Baraou et François Ayrolles

Les pérégrinations de quatres amis écrivains, qui se retrouvent régulièrement pour évoquer leurs vies et l'écriture.

C'est nul, mais je l'ai quand même terminé par acquis de conscience.

(Un extrait Smile

Spoiler:



Verbiage, citations, mauvais calembours... c'est à mourir d'ennui.

Tout ça n'a ni sens ni but et le pire, c'est qu'il y aurait un deuxième tome à venir.

Déjà dans ma pile :

"à revendre"/6
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Oxyure
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 18:02    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:


L de Benoit Jacques, chez L’Association.

Spoiler:

J’ai longtemps été distant de l’œuvre de Benoit Jacques. Peut être parce que c’est un auteur dont le travail n’est pas séduisant au premier abord, un dessin pas forcément lisible, une manière de faire de la BD sans y aller franchement, toujours proche de quelque chose en premier lieu graphique, proche du pur dessin et jamais franchement dans la narration. Beaucoup d’ironie aussi, de détachement par rapport au médium. Pourtant y’a pas mal de choses qui m’attiraient, son travail sur tissu par exemple, ses flip books sympathique, et cette détermination à s’auto-éditer principalement. Mais longtemps ses BD m’ont refusé l’entrée (quelque chose de primitif aussi dans le dessin, pas vraiment du côté de l’enfance mais du côté du balbutiement, du « mal fait », qui n’est pas un problème en soi mais qui à chaque fois me faisait me dire que j’y reviendrais plus tard).
Mais déjà son Die Europanichos Assimil, petit livre à L’Asso, m’avait fort plu. Du coup, quand j’ai vu son « L » en librairie, beau gros et grand livre, j’ai eu envie. Je l’ai feuilleté en me disant que je l’achèterai plus tard, mais un rapide coup d’œil et j’étais happé. Le livre m’a hanté plusieurs jours jusqu’à ce que je cède et que je l’achète franchement.

C’est certainement un des plus beaux livres sortis cette année. Suite à une rupture amoureuse et à une rencontre du même ordre, Benoit Jacques a vu à 50 ans sa vie fortement malmenée. Il en a tiré plusieurs récits courts, jetés sur un carnet sans aucun désir de les publier au départ. Le résultat, une dépression majestueuse (dans le sens psychique et dans le sens météorologique aussi, il pleut beaucoup dans le livre, des tourbillons tout le temps), des pages mouvementées, rageuses, complètement tournées vers le ressenti et l’affect de l’auteur, où tout passe par le trait vif, les ratures, le recouvrement (les textes de départ ont été abandonnés et systématiquement noircis), ça bouillonne, ça dégage une énergie folle, une grande tension, entre une certaine luxuriance et une noirceur ascétique (pas de gras, rien en trop, tout semble tenir dans le geste et l’instant). C’est un livre en mouvement constant, dans le trait, dans le récit, avec un dessin qui change tout le temps, entre une sorte de réalisme tremblant et un symbolisme naïf. Et ça vibre de partout.
Les histoires sont parfois confuses, de toutes façons il s’agit d’une narration du sensible, poétique, qui ne raconte rien d’autre qu’une émotion, une détresse, un espoir. C’est souvent époustouflant, et si le sens se dérobe parfois ce n’est jamais au détriment d’une narration étonnamment fluide et accrocheuse. Peut être le livre le plus cryptique de l’auteur, autobio cachée et transformée, et pourtant pour moi se fut son plus accessible, son plus évident, où l’on a le sentiment d’une étonnante proximité entre l’émotion de l’auteur et le résultat sur la page, comme si aucune construction, système ou barrière, aucun « sens du métier » ou savoir faire, n’étaient venu s’installer entre le désir de dessiner et le résultat. Un truc cash, direct, émouvant et magnifique. Une cathédrale furieuse.





(Pour booster le désir d’achat, voici le retour de la page sexe)


(Et encore une fois, super boulot de la part de L’Association, livre parfait dans son façonnage, imposant et fragile, précieux).



Je viens de le terminer aujourd'hui, c'est un très beau livre.

Je suis d'accord en tout point avec ce qui est dans le spolier de jiko.

Du coup je suis bien embêter pour en parler.

Il faut quand même dire que c'est très hermétique, pas évident à du tout.

Alors ne le lisez pas, vous n'aimerez pas.

ps : putain, à chaque fois que je revois ces planches, c'est la même claque.
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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 18:12    Sujet du message: Répondre en citant

rah faudrait que je réessaie.
p-ê qu'il ne faut pas le lire à la fnac...

(je rentre dans aucune des planches, vraiment, j'y arrive pas)
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 18:49    Sujet du message: Répondre en citant

Oxyure a écrit:

Les Plumes, de Anne Baraou et François Ayrolles

Verbiage, citations, mauvais calembours... c'est à mourir d'ennui.

Tout ça n'a ni sens ni but et le pire, c'est qu'il y aurait un deuxième tome à venir.

Déjà dans ma pile :

"à revendre"/6


Pourtant, chopé sur un autre forum :

"Yeah, un super livre [...]. La malice et l'inventivité stylistique de Baraou ne pouvaient que traiter subtilement ce petit quatuor d'écrivains parisiens, dont le snobisme à la fois burlesque et glauque convient parfaitement au dessin d'Ayroles. Je suis content que Dargaud ait pu éditer ça parce que le vrai talent de dialoguiste de Baraou est, comme tous les bons dialoguistes, à la limite du surréalisme. On pense inévitablement à Brétécher, pas seulement pour l'observation sociologique mais aussi et surtout pour cette conscience toute simple qu'un dialogue doit être vivant et surprenant avant d'être crédible. Alors certes, le milieu du livre y est dépeint d'une façon très fine et drôle et quand on le connait on ne peut qu'être conquis, mais ce n'est pas seulement ça, ce n'est pas seulement une chronique satirique, y'a une vraie poésie qui explose à chaque page. Et sans oublier les pages de garde et la 4ème de couv qui en font un chouette livre-objet.

Bon bah voilà, j'ai osé écrire sur ce livre, alors que dedans la critique y est moquée de par ses tics stylistiques les plus récurrents et inévitables (oui, toujours deux adjectifs, souvenez-vous). Very Happy
"

Du coup, tu me le prêteras avant de le revendre, je suis intrigué (Baraou et Ayroles, quand même...)
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 18:52    Sujet du message: Répondre en citant

Zahad le rouge a écrit:
rah faudrait que je réessaie.
p-ê qu'il ne faut pas le lire à la fnac...

(je rentre dans aucune des planches, vraiment, j'y arrive pas)


Ouais c'est un peu comme regarder du Pialat sur un Ipod dans le métro. Faut pas s'étonner si on rentre pas dedans voyons !
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Oxyure
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 20:10    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
Oxyure a écrit:

Les Plumes, de Anne Baraou et François Ayrolles

Verbiage, citations, mauvais calembours... c'est à mourir d'ennui.

Tout ça n'a ni sens ni but et le pire, c'est qu'il y aurait un deuxième tome à venir.

Déjà dans ma pile :

"à revendre"/6


Pourtant, chopé sur un autre forum :

"Yeah, un super livre [...]. La malice et l'inventivité stylistique de Baraou ne pouvaient que traiter subtilement ce petit quatuor d'écrivains parisiens, dont le snobisme à la fois burlesque et glauque convient parfaitement au dessin d'Ayroles. Je suis content que Dargaud ait pu éditer ça parce que le vrai talent de dialoguiste de Baraou est, comme tous les bons dialoguistes, à la limite du surréalisme. On pense inévitablement à Brétécher, pas seulement pour l'observation sociologique mais aussi et surtout pour cette conscience toute simple qu'un dialogue doit être vivant et surprenant avant d'être crédible. Alors certes, le milieu du livre y est dépeint d'une façon très fine et drôle et quand on le connait on ne peut qu'être conquis, mais ce n'est pas seulement ça, ce n'est pas seulement une chronique satirique, y'a une vraie poésie qui explose à chaque page. Et sans oublier les pages de garde et la 4ème de couv qui en font un chouette livre-objet.

Bon bah voilà, j'ai osé écrire sur ce livre, alors que dedans la critique y est moquée de par ses tics stylistiques les plus récurrents et inévitables (oui, toujours deux adjectifs, souvenez-vous). Very Happy
"

Du coup, tu me le prêteras avant de le revendre, je suis intrigué (Baraou et Ayroles, quand même...)


Voilà, j'ai failli parler des profs et des bobos.

Ils l'ont fait pour moi.

Sauf qu'en fait ce n'est ni fin, ni drôle.

Ou alors comme respirer ses pets entre gens de l'élite.
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2010 20:18    Sujet du message: Répondre en citant

Oxyure a écrit:


Voilà, j'ai failli parler des profs et des bobos.

Ils l'ont fait pour moi.

Sauf qu'en fait ce n'est ni fin, ni drôle.

Ou alors comme respirer ses pets entre gens de l'élite.


Ah ouais, vénère quand même...
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