Le Nouveau Monde (Terrence Malick - 2005)

[Tiny]

bon, il faut pas que j'en dise du mal parce que sinon, phèdre me prêtera plus de dvd. mais quand même! je ne comprends toujours pas l'engouement. le nouveau monde commence comme un film historique, se poursuit en histoire d'amour, et finit en fable philosophique hindouiste? seriously?

c'est surtout encore un film désincarné, un film-esprit presque, où le réalisateur survole la vie, les corps sans jamais trop s'y intéresser, par peur de s'y perdre. malick est clairement au-dessus de tout ça. et n'est jamais aussi content que quand il peut s'éloigner des humains et de la terre qu'ils piétinent négligemment. la contre-plongée est sa meilleure amie. mon dieu, combien de plans dirigés vers le ciel dans ce film? que cherche-t-il donc?

j'allais oublier la voix-off qui te sert une poésie logorrhéique tout du long pour t'expliquer ce que tu dois savoir là, sur les sentiments ultra-profonds des personnages. c'est juste insupportable. en même temps, avec d'un côté un colin farrell qui joue de la mèche comme jamais, et de l'autre, une nana qu'est à deux doigts de l'état de nature, c'était compliqué de faire passer quelque chose. nan vraiment, ça ne passe pas. et au 107e plan sur une feuille, je meurs.

[Phèdre]

Adieu.
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[Pipi]

[Tiny]

merde! je savais bien qu'il fallait pas que j'en parle.

mais lance-toi, rétablis l'équilibre. je serais ravi de savoir ce que tu aimes dans ce film.

[Bite Astrale]

[Phèdre]

[Averroès]

Tiny, tu poses les mots qui me manquaient pour décrire à quel point La ligne rouge m'avait saoulé. D'ailleurs quand je vois mon 4,5/6 donné sur FDC, je mesure à quel point je peux parfois être super politiquement correct dans ma façon de mettre mes notes aux supposés grands films.

(Ce qui ne m'a pas empêché de beaucoup aimer La Ballade sauvage, mais je crois que j'avais ouvert un topic)

[Oxyure]

Comme je comprends pas de quoi vous parlez vous tous... ça donne envie de voir le film.
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Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Tiny]

[Carton]

Ah je m'attendais pas à ça.
Là où j'ai été surpris, par exemple, c'est combien le corps des acteurs peut être important dans le film, combien ça passe par leur présence physique plus qu'ailleurs, le visage enfant/femme de l'actrice, le corps qui en a déjà vu de Farrell, pour le coup, oui, d'une certaine manière c'est un film incarné.

Mais surtout je ne m'attendais pas à un truc aussi pompeux et à côté de la plaque. J'ai jamais été très sensible au côté élégie de la nature chez Malick, mais (peut être c'est moi qui est devenu cynique) a-t-il jamais à ce point raté ses plans d'arbre et de ruisseau ? est ce que son cinéma a toujours été aussi peu habité dans ses plans de verdure ? Là on dirait un truc new age au rabais (Wagner, franchement), plaqué, un truc de signature dévitalisé.
Et la narration complètement toc, dans un effet d'ellipses et de pauses "je feuillette le livre et je m'arrête au pif" qui aurait pu être intéressant mais qui là fait vraiment effet de style creux et systématique, l'impression de revoir exactement l'intro polynésienne de la Ligne Rouge pendant une heure.
Avec en plus le fait que les personnage sont tenus à distance tout le temps, des figures abstraites (sauf leur corps), des pointillés, et que jamais la moindre émotion ne pointe de tout ce bouzin factice et grandiloquent.

Sur la fin on s'attache un peu plus, et puis Pocahontas arrive à avoir une vraie présence (merci l'actrice) alors que c'était mal barré au début vu comment les indiens sont filmés dans les premiers plans comme des petits singes curieux.

j'ai pas mal pensé aux aspect les plus énervants de Nicolas Winding Refn ou de Darren Aronofsky.
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La Quadrature

[Zahad le rouge]

ah tu me rassures!
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Phèdre]

Oui, c'est toujours mieux d'être en groupe pour rien comprendre.
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[Tiny]

rhoo c'est pas grave, tu t'es trompé sur celui-là. ça arrive à tout le monde.

[Phèdre]

Tu parles...
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