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Misères de la critique française
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Nov 08, 2011 14:02    Sujet du message: Répondre en citant

Ruiz a été produit un peu n'importe comment à un moment, particulièrement dans les années 2000. Je ne sais pas si c'est Paulo Branco le responsable, il faudrait regarder en détail, ça ne m'étonnerait pas. Aller chercher des auteurs étrangers pour leur faire faire des films en France, c'est intéressant si on ne produit pas au rabais. Karmitz (et Bouygues en son temps) n'ont jamais vraiment fait ce genre de choses.
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Mar Nov 08, 2011 14:11    Sujet du message: Répondre en citant

Bosse de Nage a écrit:
se lasser est la seule activité réelle de la critique. La durée impliquerait une ouverture à son impossible profondeur.


Je ne crois pas, on a trop vu l'inverse, à savoir que parce qu'il a fait dix films, quand bien même c'est toujours autant de la merde, un cinéaste (Dumont, Spielberg, Fincher, Soderbergh, Lars von Trier, Assayas, Jacquot, etc.) est tout à coup reconnu voire adulé...
En d'autres termes, il y a une prime à la persévérance, sans doute parce qu'elle donne du sens à la persévérance du critique à noter sur 20 tout ce qui bouge...
Et puis, un critique, aujourd'hui, c'est un salarié, il va au cinéma ou ouvre son livre comme on va au bureau, la profondeur il s'en fout, ça mène où ? A questionner son plaisir ? ça va pas non ?

Et puis un consommateur de produits culturels a trop à faire de nos jours pour se poser profondément la question de la profondeur, non ?
Eh, on va se mettre à discuter postmodernité ?

Bosse de Nage a écrit:
se lasser est la seule activité réelle de la critique. La durée impliquerait une ouverture à son impossible profondeur.


J'y reviens. Prenons un Morain lambda. Un film chassant l'autre, jamais il n'aura le temps de se lasser.

Sauf peut-être du manque de reconnaissance des gens vis-à-vis de son talent de critique...


Dernière édition par Baldanders le Mer Avr 24, 2013 16:11; édité 3 fois
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Carton
dans le coma profond


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Messages: 1952

MessagePosté le: Mar Nov 08, 2011 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

Bosse de Nage a écrit:

Pour répondre à Quarton, il est faux de dire que "tout le monde lui est tombé dessus". Un type hargneux déboule dans le salon peinard où une dizaine de potes boivent de la bière en causant du match, il dégueule sur le tapis, renverse le chien, méprise la déco et traite tout le monde d'enculés. Gentiment, on lui suggère de se calmer, de boire un coup de flotte et d'aller faire une promenade. C'est le spectacle auquel j'ai assisté. Je les trouve bien patients, moi, les gars. Je le suis nettement moins sur la liste de diffusion du Terrier (les conversations sur le torche-cul Inrockuptibles qui y sont archivées en attestent). Morain aurait pas fait trois messages.


J'ai eu l'impression qu'on lui tombait dessus, mais pas que c'était injustifié. Seulement à un moment je me suis dit qu'il fallait le laisser dans son coin, il ne fait que creuser sa tombe depuis les 100 derniers échanges. mais effectivement, le modérateur du blog a été bien patient.
_________________
La Quadrature
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 23:02    Sujet du message: Répondre en citant

Lu chez un ami le dernier numéro des Cahiers du cinéma; bilan déplorable, pour ne rien changer, Christoph Hochhaüsler, dont j'avais aimé le dernier film, utilise trois pages pour dire que la vraie révolution technique n'est pas la motion capture, mais le fait qu'on puisse rogner l'image sur final cut et qu'il fera son prochain film grâce à ça (bravo!), Tessé, qui a perdu son mordant, fait une critique expéditrice mais plutôt dissuasive de Michael, et Lepastier écrit ses âneries habituelles dans lesquelles je me contente de prélever maintenant un échantillon pour pouvoir rire un peu et vérifier sa médiocrité.
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 23:32    Sujet du message: Répondre en citant

et dans chronicart, l'interview de Dumont dont le manque de culture évident (ou la cuistrerie, au choix) pourrait justifier sa position de grand primitif du cinéma français contemporain. Sauf que bon...
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Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
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MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Lu chez un ami le dernier numéro des Cahiers du cinéma; bilan déplorable, pour ne rien changer, Christoph Hochhaüsler, dont j'avais aimé le dernier film, utilise trois pages pour dire que la vraie révolution technique n'est pas la motion capture, mais le fait qu'on puisse rogner l'image sur final cut et qu'il fera son prochain film grâce à ça (bravo!)


Ouiiiiii ! J'avais oublié de noter ça, c'est vrai que c'est génial comme article, un tel pensum, incroyablement long et lourd (je subodore une traduction foireuse, tout de même) pour tout simplement dire qu'on peut cropper et ne pas avoir à réfléchir à la mise en scène et ne se concentrer que sur le jeu, reléguer l'intégralité du découpage et des mouvements d'appareil au moment du montage à partir d'un seul et même plan large, bref qu'on peut faire du théâtre, c'est quand même épatant !
_________________
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Baldanders
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Inscrit le: 23 Déc 2010
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MessagePosté le: Jeu Déc 01, 2011 1:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Automavision® (Technique de prise de vue pour LE DIRECTØR) est un procédé cinématographique de prise de vue (et de son) développé dans l'intention de réduire l'influence humaine sur l'oeuvre en convoquant l'arbitraire, pour obtenir une surface dépourvue d'idéologie, et détachée des habitudes pratiques et esthétiques. Après une mise en place artistiquement optimale de la caméra (décidée par le directeur de la photographie), un ordinateur programmé spécialement (avec possibilités de choix réduites) est chargé de décider quels paramètres changer : inclinaison, panoramique, focale, diaphragme, positionnement horizontal et vertical (pour le son il existe des paramètres équivalents, modifiés de la même manière après les mise en place de l'ingénieur du son). Le metteur en scène/directeur de la photo/ingénieur du son a la possibilité, après ce choix aléatoire des paramètres, de ne pas les conserver pour la prise de vue. Dans ce cas un autre paramètre est effectué d'après la formule Automavision® après l'arrêt de la caméra. Pour tirer au final le maximum de ces décisions partiellement aléatoires concernant le cadrage et le son, une autre règle stipule qu'il ne doit pas y avoir d'autres manipulations à l'exception d'un montage élémentaire, simple bout à bout des scènes, dans l'ordre pré établi, image et son synchroniquement verrouillés. Il n'est pas permis de faire des changements de luminosité ou des manipulations de l'image ou du son, qui doivent être reportés tels quels sur la copie finale. Dans le cas de Le Direktør une règle supplémentaire interdisait l'utilisation de lumière artificielle au tournage, à l'exception des éclairages en place dans le décor naturel utilisé. Toutes les scènes de Le Direktør sont tournées d'après les principes d'Automavision®
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Baldanders
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Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Ven Déc 02, 2011 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Morain sur le Béla Tarr :

Citation:
d'une puissance visuelle inouïe
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kleber
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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2011 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

Rolling Eyes


J'aime bien ce texte sur Shame, qui m'a l'air aussi préoccupé d'enfumage que Hunger :


Citation:

Written by Ignatiy Vishnevetsky

Published on 03 December 2011

In Steve McQueen’s Shame, Michael Fassbender plays some kind of advertising executive who has some sort of sex addiction. His sister (Carey Mulligan), whom he’s been ignoring for some reason or other, shows up at his place; the two have a relationship that might or might not be incestuous, but which definitely / possibly involves some kind of bad childhood stuff (maybe). Probably because his sister’s around, Fassbender has trouble doing his whole sex addiction thing, eventually gets beaten up outside of a bar, and is forced to get a blowjob from, of all things, another dude (that Shame equates gay sex with a personal Hell is a big hint toward its essentially reactionary inner workings). Throughout, McQueen opts for long-take, low-energy vagueness; its prettiness nearly masks the fact that the basic notions that inform the film—its images, its ellipses, its characterizations—are mostly inchoate, if not (as in the case of that blowjob scene, filmed in what looks like a red-lit butcher shop) downright ugly. These notions are, as follows: “sex can be both a dehumanizing and transcendent experience” (you don’t say!), “addiction can take over a person's life” (really?), “people are often motivated by past trauma” (well, I’ll be!), and “we live in a culture that nourishes emotional isolation.”

McQueen happens to be a clever filmmaker, well-versed in contemporary festival style and capable of crafting a virtuoso sequence; one in particular, a date between Fassbender and some kind of co-worker (Nicole Beharie) even comes close to formulating something like a position. Like Hunger’s 17-minute “thesis scene” between Fassbender and Liam Cunningham, it's a self-contained film-within-a-film, executed in a single take (though, unlike the Hunger scene, the date sequence is shot with a technically precise ultra-slow zoom); it's Shame's talkiest, least static scene—the only one where something like a movement of emotions or ideas can be perceived—but right after it ends, McQueen again opts to shroud the movie in vagueness. This goes beyond the characters—Fassbender as the barely-sketched lead, Mulligan as the generic broken woman (tellingly, her sex life is played as comedy while Fassbender's is played as grand tragedy), Beharie as the foil whose attraction to Fassbender is never explained—and their relationships; Shame is a Choose Your Own Meaning movie, full of blank spaces that a sympathetic viewer can fill with their own interpretations (this culminates in a lengthy sex scene between Fassbender and two women, with Fassbender's facial expression serving as a sort of Rorschach blot).

It's smart filmmaking—and also totally duplicitous and self-serving, the arthouse craftsmanship nearly hiding the film's middle-brow triteness (see also: I Am Love), every scene ladled with big dollops of cinema's most respectable cop-out: ambiguity. When McQueen isn't marking time with exercises in post-slow-cinema aesthetics (as in the long tracking shot of Fassbender sternly jogging to his bitchin' Glenn Gould playlist), he elides and defers. Shame wears its emptiness like a badge of honor; McQueen is trying for banal blankness, and though he succeeds in that respect, you kind of wish that a filmmaker (and one with a background as an artist at that) would aspire to do more than just say nothing.



http://mubi.com/notebook/posts/notebook-review-steve-mcqueens-shame
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Trollope
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MessagePosté le: Dim Déc 04, 2011 16:47    Sujet du message: Répondre en citant

Elle est vraiment bien cette critique. Elle sous-entend, entre autre, que le film est contenu dans la bande-annonce, et elle liste ses griefs avec une concision admirable.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Déc 21, 2011 21:23    Sujet du message: Répondre en citant

Independencia, qui commence à vraiment bien porter son nom, trouve admirable la distribution de Sweetgrass (à noter que le distributeur possède une salle de cinéma où Independencia est invité chaque mois à organiser un ciné-club).

Citation:
La sortie de Sweetgrass est une audace dans le circuit de distribution traditionnel.
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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Mer Déc 21, 2011 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

Héhéhé... Bien vu!
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Trollope
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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2012 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

il faudra expliquer un jour ce que ce genre de formule peut avoir avoir de rédhibitoire.
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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2012 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Isabelle Regnier cherche, pour un film documentaire, un trio de femmes, de la même famille de préférence, disposées à parler du mariage. Pour celles qui sont, ou qui ont été mariées, il s'agirait de raconter leur mariage, aussi bien la cérémonie, ses préparatifs, que les années de vie commune qui ont suivi. Pour celles qui ne sont pas mariées, de parler de ce que le mariage leur inspire, du désir qu'elles auraient de se marier, ou au contraire de la répulsion ou de l'indifférence que cette institution leur inspire. Merci de me contacter au plus vite à l'adresse mail suivante : isabregnier@gmail.com. Merci de faire circuler cette annonce si vous le voulez bien.


hihihi
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MessagePosté le: Jeu Jan 05, 2012 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Le magazine Transfuge salue l'arrivée d'un nouveau rédacteur. Qui est-il donc ? Serge Bozon. Tiens donc, comme c'est original.

Pour bien commencer son travail, Bozon se fend d'un papier où il essaie de démontrer que le film de son grand copain Achard est meilleur que L'Apollonide. Au moins, il ne se cache pas, Bozon, il continue à faire ce qu'il a toujours fait (défendre les copains pour gagner du terrain). La fameuse démonstration est tellement nulle qu'on a envie de pleurer. Par exemple, Bozon découvre que dans un champ contre-champ (en l'occurrence la scène nulle entre Brigitte Sy qui chante je-ne-sais-plus quoi - du Michèle Torr ? - et Pascal Cervo qui la regarde sans rien jouer), il y a une "Rencontre". La belle affaire. Il suffit de le dire pour que ce soit vrai ? Voyez le film, il ne se passe rien, à part une immense gêne à voir Brigitte Sy filmée comme ça, comme une vieille peau. Tout le reste de l'article est du même acabit: il s'agit de faire semblant de prouver avec des mots élégants (et Bozon de répéter "je m'explique", "je m'explique") que la pauvreté de la mise-en-scène d'Achard produit quelque chose d'infiniment plus riche que tous les dispositifs ensorcelants (ou disons: séducteurs) de Bonello.

A lire.
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