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JdR Marvel
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Sarastignac
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Juil 27, 2010 22:47    Sujet du message: Répondre en citant

ça tue !
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[i:5440001400]Un slip sale svp ![/i:5440001400]
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Oxyure
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Juil 27, 2010 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

Sarastignac a écrit:
ça tue !


et ça perd tout ses points de Karma ensuite.
_________________
Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"
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dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Juil 28, 2010 8:06    Sujet du message: Répondre en citant

Twisted Evil
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Carton
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 22:18    Sujet du message: Répondre en citant

Pour mémoire (dédicace à Saras) :

Journal de bord de Richard Thompson

New Mexico
Le XX/XX/2010

Nous voilà dans le cimetière de la ville, la nuit. C’est notre première sortie. Vraiment. C'est-à-dire que j’ai l’impression de vivre dans ce monde depuis 10 minutes. Je ne suis pas sûr de tout comprendre autour de moi, j’hésite sur tout, que dois-je faire, comment avancer, comment parler. Un vrai novice. Ce qui me rassure c’est que mes camarades semblent aussi perdus que moi. Le grand John, qui se la ramène un peu avec sa grande gueule, et qui a l’air quand même d’en avoir sous le coude, je sens bien qu’en fait il est aussi paumé que les autres, qu’il a du mal à comprendre la géographie des lieux, il ne sait pas s’il faut se marrer ou flipper. Il a choisi de se marrer quand même, mais il rigole un peu trop fort, ça sonne faux.
Ioshka est encore plus étrange, je pense qu’elle dissimule son manque d’assurance derrière une façade de mystère. Et puis elle est d’une féminité bizarre, assez sexy je dois bien le reconnaître, mais il y a quelque chose de très virile en elle, ou de provincial (je rêve ou elle a un accent ? Non, j’ai dû rêver), le sentiment qu’elle ne vient pas d’ici et qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend, qui fait que je reste à distance d’elle, on verra bien avec le temps si ça peut coller entre nous.
Et puis le petit Michael. Lui je l’aime bien, c’est certainement le plus jeune et le plus perdu de nous tous. Il essaye de donner le change en se faisant appeler « Wonder Boy », j’ai sourit la première fois qu’il me l’a dit. Outre le fait que c’est incroyablement ringard, ça m’a touché qu’il utilise le terme « boy » dans son pseudo, manière d’affirmer son inexpérience en essayant d’en faire une force.

Bon faut y aller. Je me suis proposé pour m’occuper du gardien. Je sens déjà que ça va être mon taf à l’avenir, c’est presque comme si j’étais venu au monde pour avoir ce genre d’utilité. Je sens bien qu’avec mon pouvoir j’ai une fonction dans ce groupe, que ça a une certaine logique.
Moi je me fais appeler « Le Spectre », je peux devenir intangible. Du coup voilà, hop je traverse les murs de la cabane du gardien, hop je passe sous le sol, hop je ressort du plancher pile sous sa table alors qu’il dîne sa soupe (coup de bol, j’avais pas envie de voir sa tête au moment ou je sors du sol en plein milieu du salon), et puis je profite qu’il passe un moment dans sa cuisine pour mettre un somnifère dans sa bouffe et celle de son chien. C’est Michael qui m’a fabriqué le produit, il est étudiant en médecine. Good boy.

Dehors les autres m’attendent. On sait qu’il va se passer quelque chose. C’est Ruppert, notre mentor et accessoirement le bibliothécaire de la fac, qui nous a réunis, nous a entraîné, et nous envoie là pour notre première mission, comme quoi il y aurait des trucs bizarres dans ce cimetière.
Ça ne traîne pas, rapidement un gros machin dégueulasse sort du sol et nous attaque. J’étais sûr que ça allait arriver. Comme un truc écrit.
Les autres, direct, passent à l’action. Je sais qu’on s’est entraînés plein de fois mais c’est un peu comme si je les voyais en action pour la première fois. Et ça envoie du lourd ! Le grand John se met à voler dans les airs, et à foncer comme un oiseau, non comme un avion, ou plutôt comme une fusée sur le monstre et lui en fout plein la tronche. Ioshka, elle, sort des sortes de tentacules d’énergies noires un peu crades qui attaquent la chose. J’ai du mal à comprendre ce que je vois, du coup je me figure que c’est un peu comme dans les mangas, genre le bras de Tetsuo dans Akira ou les vers immondes sur le corps du sanglier fou dans Mononoke. Et tout de suite je vois mieux ce que j’ai devant moi.
Le petit Michael de son côté se concentre et envoie des décharges télékinésiques. Tout ça est bien bourrin, et moi je ne bouge pas. Comme l’impression que c’est pas mon tour. Et puis de toutes façons quand je me sens de réagir je me rends compte que la bestiole est KO.

Oui alors après on rentre au bercail, on fait notre rapport à Ruppert dans la foulée. Plus tard une nana se pointe avec son fils dans le bureau de Ruppert, elle s’appelle Moira McTaggert et son nom me dit quelque chose. De son histoire je ne retiens que des bribes, comme si je n’entendais que ce qui allait me guider vers l’aventure. Elle s’est faite agresser dans son labo par des mutants et son fils se trouve transformé à la suite d’une explosion d’un produit. Il est à moitié dans le coma depuis. Il a une sale tronche, et il va mourir si on ne fait rien. Je sens aussi que les recherches de Moira sur le génome mutant est un enjeu important, que ça va nous tomber dessus à un moment ou un autre. Ruppert nous propose des les emmener voir le professeur Xavier (putain son nom à lui aussi me dit quelque chose !) pour voir ce qu’il peut faire pour eux.
Un sens du devoir impérieux et un désir puissant d’aventure nous intiment d’accepter la mission sans discuter.
Et nous voilà parti en train, quittant New Mexico vers New York. Rétrospectivement, je vois bien qu’on a merdé en prenant des billets de train sur Internet avec la carte bleue de Moira, c’est pas super discret. Vive les débutants. Si un malin démon ou une force supérieure préside à nos destins d’une manière ou d’une autre, c’est sûr qu’il va pas nous louper sur ce coup là.
D’ailleurs ça loupe pas.
J’ai pas tout suivit parce que je dormais, mais quand je me réveille dans le train arrêté en pleine campagne au milieu de la nuit, visiblement c’est la merde, ça tire de partout, ça gueule et ça explose de tous les côtés.
Et personne n’a pensé à me réveiller. Super.
Je fonce dans la cabine de McTaggert pour voir si elle et son fils sont en sécurité, évidemment non, un type en combinaison d’infiltration se barre du train avec Moira, un autre sort juste de la cabine avec le gosse.
Les autres s’amusent à faire des effets spéciaux dehors, pendant ce temps là y’a que moi pour m’occuper réellement de la mission. Je choisi de protéger le gosse en priorité et j’attaque le paramilitaire ninja devant moi.
Hop je me dématérialise, hop je plonge un doigt dans chacune de ses cuisses, hop je me rematérialise. Le gars hurle à la mort, je viens de lui ruiner les jambes, os, nerfs, muscles, tout. Une sorte de loi morale profondément encrée en moi me dicte de ne pas le tuer, qui si je fais ça je vais « perdre des points » auprès de mon mentor qui, j’en suis sûr, verra ça d’un mauvais œil.
Bref le gars est HS, et moi pour la première fois je suis à fond, je suis en phase avec la situation, je ressens tout.
Vite je chope le gamin, le prends contre moi et je me dématérialise pour tomber sous le train. Il est vaguement dans le coma, du coup je le laisse en sécurité là et je remonte dans le train.

Étrangement, vu la situation, je me mets à avoir des préoccupations décalées et j’ai envie de soigner mon statut tout neuf de super héros, va savoir pourquoi. Je trouve le costume du gars au sol super classe, du coup je le désape et je fous les vêtements dans mon sac à dos, ça fera un chouette déguisement. N’importe quoi. Puis je sors dehors pour essayer de sauver Moira, vu que y’a que moi pour prendre soin de la sécurité de la maman et de son enfant. La veuve et l’orphelin, ça me botte.
Dehors c’est le 14 juillet (ou le 4 juillet ? Comme si j’avais du mal à penser comme un américain pure souche que je suis pourtant). Michael flotte dans les airs, enveloppé dans une bulle bleue et semble occupé à dézinguer mentalement un hélicoptère sur-armé. John vole à droite et à gauche et défonce un autre hélico, pendant que Ioshka explose à coup de matière noire une jeep militaire. Plusieurs choses me viennent à l’esprit :

1 : ça a de la gueule, mes potes font un vrai carnage.

2 : Qui sont ces para-militaires ? Petit frisson en pensant que ce sont d’autres types que les mutants qui ont attaqués Moira et qu’on a affaire à plus d’un affreux dans cette histoire qui nous dépasse complètement.

3 : En fait je ne sers pas à grand-chose, mes co-équipiers se sont chargés du type qui embarquait Moira, ils ont les choses bien en main.

Deux minutes plus tard, on est quand même un peu embêtés. Les méchants sont tous hors d’état de nuire, mais tous les passages du train sont paniqués, tout le monde nous a vu, et les flics ne vont pas tarder à rappliquer. Moment de flottement, personne ne sait quoi faire, on est grillés, on est bloqués, on est foutus. Des débutants. Comme si le temps s’était mis en pause, on se met à discuter de la meilleure chose à faire, on papote, on est pas d’accord, ça prends des plombes mais ça prend 2 minutes en fait.
Je prends les choses en main en enfilant le casque du costume que j’ai récupéré et je vais dans la salle du conducteur pour l’intimer de redémarrer le train. On repart, puis on saute du train quelques kilomètres avant New York.
John part en volant, va louer une voiture dans la petite ville la plus proche (avec sa carte bleue. Amateurs.) et revient nous chercher.

Nous voilà sur la route, le gamin toujours dans les vapes, sa mère aussi. On sent qu’ils vont bientôt crever, c’est chaud pour la suite.
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MessagePosté le: Mer Nov 10, 2010 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

Spoiler:

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MessagePosté le: Jeu Nov 11, 2010 10:21    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:
mais il y a quelque chose de très virile en elle, ou de provincial (je rêve ou elle a un accent ? Non, j’ai dû rêver


lol Saleté !
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Carton
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MessagePosté le: Jeu Nov 11, 2010 19:38    Sujet du message: Répondre en citant

Journal de bord de Richard Thompson

New Mexico
Le XX/XX/2010

Le jour se lève, on est au milieu de nulle part. J’ai l’impression que ça fait un mois qu’on est sur la route alors que ça dois faire quelques heures maintenant. On roule en silence, on se dit qu’il se passe rien mais que forcément il va arriver quelque chose. Surtout qu’on croit apercevoir parfois une ombre sur le côté de la route qui se déplace super vite. Ça sent mauvais.

Évidemment, c’est là que ça se met à déconner. Le gamin nous fait comme une crise, son cœur s’arrête ou je sais pas quoi et on se gare direct. Michael fait valoir ses études de médecine pour prendre les choses en main, mais bon sans matériel il est vite dépassé par la situation. D’autant plus qu’à ce moment, une ombre chelou se fait remarquer sous un arbre. Du sol, deux êtres sortent doucement, un vieux et un nabot à la mine patibulaire. Excitation + flippe de mon côté. J’ai du mal à comprendre ce qui se passe quand Ioshka se met en action, sauf qu’au lieu d’attaquer les deux au loin, c’est sur le grand John qu’elle fonce. Ça craint si on a la gothique contre nous. Les deux se débattent, Michael fait un massage cardiaque à l’enfant, et moi je suis comme un con à pas savoir quoi faire.
Le reste est confus pour moi, ce que je sais c’est que Ioshka reprend ses esprits à un moment et explose le vieux. Je suis un peu choqué parce qu’elle le tue carrément. Cette fille est vraiment dark, y’a une truc qui colle pas chez elle, je me dis qu’elle doit venir d’un endroit carrément flippant, genre le centre de la terre ou le sud de la France. Brrrr.
John s’est lui aussi senti un peu étranger à lui-même, il a attaqué l’un des notre à un moment (Ioshka ? Michael ?) mais il s’est bien repris et a fini l’autre type. Micheal, lui, a réussi à stabiliser le mome et moi j’ai réussi à ne pas trop me sentir stupide. La baston, décidément, c’est pas mon truc.

On repart sur la route pour finalement arriver à l’école du professeur Xavier. Drôle d’école, où j’ai l’impression d’avoir déjà été sans rien reconnaître vraiment. C’est plein de jeunes freaks avec des pouvoirs, on devrait se sentir chez nous mais pas du tout, accueil méfiant des responsable, surtout que Xavier n’est pas là (on nous dit qu’il est en visite chez des extra-terrestre, j’ai l’impression qu’on nous prend pour des cons). C’est une certaine Jean Grey qui fait l’intérim (je l’ai pas déjà vu quelque part ?), super bien foutu, assez impressionnante (oh mais elle nous aurait pas un peu scanné le crâne ? Tout est possible, on sait jamais sur qui on tombe, et j’ai l’impression que ce genre de choses peut se jouer sur un coup de dés), et puis y’a aussi Hank McCoy (Un gars qui m’est familier, sans mauvais jeu de mot par rapport à son physique de gros chat) qui nous reçoit très mal et nous prend pour des guignols. Il n’a pas complètement tort vu le comportement de mes camarades qui lui parlent super mal, qui lui font genre « vas y file nous ton avion, fais pas le radin », moi j’ai super honte et je me mets dans un coin.

Finalement McCoy consent à jeter un œil sur Moira (empoisonnée par un paramilitaire ?). Pendant ce temps on se balade dans l’école. C’est sympa sauf qu’un gamin sauf qu’un gamin tout vert et assez laid (sa tronche me dit quelque chose) nous suit tout le temps, visiblement sur ordre de Jean Grey. Il est très gentil mais un peu collant, d’ailleurs son nom c’est Sangsue. Et il a la particularité d’inhiber nos pouvoirs quand on est en sa présence. La confiance règne. Mais John s’entend à merveille avec lui et se met à jouer comme un gosse, bientôt rejoint par une tripotée d’enfants qui s’amusent à lui monter dessus. A le voir se marrer comme une baleine, je commence à me demander si John n’a pas un déficit de QI.

Résultat des courses, McCoy a réussi à guérir Moira McTaggert et nous dégage en nous conseillant d’aller voir pour le gosse : soit un mec, Legendre, qui fait du Vaudou dans le bayou, soit les extra-terrestres qui sont balaises et pas commodes. On se décide vite pour le sorcier plouc, moins flippant a priori. On reprend la voiture et en route. On explique à Moira les derniers évènements, moi je trouve qu’elle est un peu un boulet dans cette histoire, en plus on n’y comprend rien et c’est clair qu’elle sait des choses qu’elle nous cache.

Puis un truc bizarre, Ioshka semble être absente, son esprit est ailleurs. Et soudainement elle se renfrogne, comme si elle était vexée de quelque chose, comme si elle s’était engueulée avec quelqu’un, j’ai même cru qu’elle allait se barrer de la voiture en marche. Ça fout une sale ambiance instantanément, et on a tous du mal à être à ce qu’on fait sans vraiment comprendre pourquoi. On s’arrête manger une pizza en attendant que la tension s’en aille. Bref.

Je ne suis jamais allé en Louisiane, du coup je peux pas parler pour toute la région, mais le coin où on atterri est assez glauque, petite ville blindée de ploucs majoritairement racistes. On marche sur des œufs pour glaner des infos au sujet du sorcier. On sent que c’est assez mal vu, on a intérêt à pas faire de vagues. Ioshka en profite pour s’éloigner dans la nuit. Quand on la retrouve, elle nous explique qu’elle est tombée sur une tentative de viol, et n’a rien trouvé de mieux que de balancer le mec dans une autre dimension (mais qu’est ce que c’est que ce truc ? Elle est décidément bien louche). Pour pas faire de vague, on repassera. On comprend vaguement que si le type reste là bas il va finir par crever, on comprend aussi qu’elle n’a pas franchement l’intention de l’en sortir. C’est tendu mais aucun de nous n’a le courage de lui faire une réflexion.
On arrive je ne sais plus comment à choper l’info d’où habite Legendre, et ni une ni deux on y fonce.

Le type habite dans un marais et nous reçoit assez cash. En gros, c’est avant tout un commerçant, et sans trop poser de questions il est prêt à nous aider moyennant finances. On vide nos porte-monnaie et il commence son show. Juste avant, il envoie balader Ioshka en lui disant qu’il ne veut pas d’elle dans le coin. Elle lui demande pourquoi, il lui répond un truc du genre « tu sais très bien de quoi je parle, succube ». La louchitude de Ioshka gagne 10 points.
La cérémonie commence, moi et Michael sommes invités à y participer pendant que Moira, John et Ioshka prennent leur distance. Là j’ai pas bien compris ce qui s’est passé mais c’était très impressionnant (dans ma tête, la musique du Dracula de Coppola, je sais pas pourquoi), pleins de trucs bizarres, des sons étranges, des lumières flippantes, puis le noir total et une grande douleur dans le dos. Quelques instants plus tard, le gamin de Moira semble guérit et Legendre est content de lui. Par contre, Michael et moi on se retrouve avec une grande cicatrice assez immonde dans le dos. Legendre nous explique tranquillement qu’on a été marqué par « La Bête ».
A ce stade des évènements je ne m’étonne plus de rien, mais j’ai quand même une petite angoisse, ça m’étonnerait qu’on en reste là de cette histoire. Legendre nous file sa carte (il sort aussi à un moment son Blackberry, moderne pour un illuminé du marais) et nous on trace en Irlande, là où Moira doit absolument se rendre en dernier lieu. Pourquoi ? Parce que. On est vraiment à la traîne au niveau des infos.

On prend l’avion (j’ai tenté de payer les billets avec de la thune gagnée au casino, d’habitude je suis assez bon à la roulette mais là pas de bol, rien perdu mais rien gagné non plus) et on débarque finalement dans un coin paumé, avec un énorme terril devant nous. Le terril s’ouvre (évidemment) et nous entrons sous terre. Les choses se précisent. M’est avis que Moira fait partie d’une organisation secrète (Ruppert aussi ? J’ai vu un symbole que je pense avoir aussi vu dans son bureau) et qu’elle va rester un temps ici. Elle est complètement en sécurité, mission accomplie. On se casse.
Sauf que dehors, dans le brouillard au loin, on voit clairement 4 personnes en train de nous observer. Je m’approche alors que les autres restent à distance, les trouillards. Quand j’arrive à leur niveau, je me retrouve face à quatre bonhommes, dont deux quand même bien baraques. Y’en a trois qui s’éloignent un peu, mais un des mastards reste sur place et il me regarde avec pas mal de condescendance, et moi ça me chauffe un peu. Il me dit un truc comme « casse toi petit, j’ai pas prévu de te tuer aujourd’hui », sauf que moi je me dit qu’il ressemble pas mal à la description que Moira avait fait de ses agresseurs. Deux choses :

1 : Il est clair qu’ils sont là pour Moira, et pour moi la mission n’est pas finie tant qu’on n’a pas éliminé la menace.

2 : Il m’a mal parlé, je suis chaud bouillant, je vais lui fermer sa gueule, c’est un 4 contre 4, on va les laminer.

Du coup je soigne un peu mon style, je me penche un peu en avant, je met mes mains contre mes lames de jet placées dans ma ceinture (oui parce que j’ai des lames de jet dans ma ceinture, et je suis super fort au lancer), et d’un coup d’un seul je balance deux putains de lames de 15 cm de long de toutes mes force en plein dans la poitrine.
Mes deux lames font un « blinc ! » ridicule en rebondissant sur son torse.
Le type n’a pas bronché d’un sourcil, et moi je me sens un peu mal d’un seul coup. Les trois autres affreux se ramènent menaçant, le grand sort des énormes griffes de ses doigts et j’en mène pas large.
Je m’y attendais pas, et c’est super impressionnant à voir, le grand John qui déboule en volant comme une roquette et emporte violemment le bestiau dans la montagne au loin. Mes deux autres potes se pointent eux aussi, ça y est, ça va péter (bon j’ai bien vu qu’ils me regardaient de travers, si on s’en sort je vais me faire chauffer les oreilles).
Moi je suis à fond, complètement pris par les évènements, et je me fais la réflexion un peu bête que l’ambiance est super. Malgré le danger, j’ai l’étrange pensée que je passe un bon moment. L’excitation sans doute (dans ma tête, la musique prenante de Ghost in the Shell 2, va savoir).
Chacun son méchant, Michael se prend un vieillard qui vole en hurlant, Ioshka se coltine une énorme barrique pas commode, et moi je me retrouve face à un type un peu ridicule qui m’attaque avec sa langue (!). Il est quand même super agile le bougre, mais moi aussi, et on se retrouve dans un arbre à sauter d’une branche à l’autre en évitant les coups.
Michael descend super rapidement le vieux volant (Wonder Boy !) mais se fait choper par la barrique et s’en prend une grosse. Ioshka arrive à la rescousse et disparaît en une seconde avec le bibendum. Elle réapparaît tout seule, voilà une affaire rondement menée. Mais Michael est out. Moi, du coin de l’œil je matte John dans la montagne, il est beau, il est fort, avec lui on ne peut pas perdre. Sauf qu’à un moment il glisse sur un caillou et se casse la gueule. Ça la fout mal.
Son adversaire en profite pour enchaîner les mandales, et à un moment John ne se relève plus. Aïe. Faut que je me débarrasse de la grenouille là, en deux coup je lui tranche la langue, et selon une technique bien éprouvée maintenant, je lui plante mes doigts dans les cuisses puis les épaules. Il tombe dans les pommes direct.
Nous voilà, Ioshka et moi, face au balaise qui dit s’appeler Creed (déjà entendu ce nom quelque part). Il a bien quelques égratignures mais celles-ci disparaissent en une seconde, le salop se régénère. Deux contre un mais je sens bien qu’on est mal barré. Qu’importe, avec Ioshka on se battra jusqu’à la mort.
On allait s’y lancer gaiement mais quelqu’un a crié de s’arrêter. Tout le monde se fige alors qu’une nana apparaît, visiblement c’est la chef. Elle propose d’arrêter le combat, que ça sert à rien, qu’elle a rien contre nous et qu’il y a bien assez de dégâts comme ça. Quelque part elle a raison. En me regardant, Elle me dit donc de nous séparer maintenant, et me promet que si on se recroise elle ne sera pas si clémente que ça, « alors la prochaine fois tient tes hommes ».

« La prochaine fois tiens tes hommes ».

Je sais bien qu’on a été à deux doigts d’y passer, que John et Michael sont en mauvais état, mais la seule chose qui me frappe alors c’est qu’elle m’a parlé comme si j’étais le leader du groupe.
Oui c’est con, mais c’est la classe quand même.
On les laisse partir (un peu menaçant je leur dit de laisser Moira tranquille, je crois que je ne fais pas illusion une seconde), on emmène nos blessés dans la voiture et on rentre au bercail.
Bon an mal an on a mené notre première mission à bien, on est tous vivants.

Dans l’avion du retour, quand même je me demande :
-Qui sont les paramilitaires et que cherchaient ils ?
-Qui sont ces mutants agressifs, et que cherchaient ils ?
-Quel est ce groupe secret dont Moira et Ruppert font partie, et que cherchent ils ?
-Qu’est ce que c’est que cette saloperie de cicatrice que Michael et moi avons dans le dos désormais ?
-C’est quoi « La Bête » ?

Quand je verrai Ruppert à la fac, j’aurai des questions à lui poser.
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MessagePosté le: Jeu Nov 11, 2010 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Tu m'étonnes... et moi aussi !
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MessagePosté le: Jeu Nov 11, 2010 21:43    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vraiment con que j'ai une mémoire de petit vieux, parce que j'avais beaucoup aimé l'ambiance dans le bar des ploucs et l'effet de mon arrivée avec ma grosse tête d'indiens clairement pas le bienvenu. Mais je n'ai plus les détailles.

Mais pour ces deux textes Jiko, merci, c'est toujours ça que j'ai préféré dans le fait de faire du JdR avec toi, ce sont tes comptes rendus de partie "au coin du feu" Smile.

I miss ce gros gay d'Aboubakar et ses tenues en cuir !
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2010 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

le yougo' a écrit:

Puis un truc bizarre, Ioshka semble être absente, son esprit est ailleurs. Et soudainement elle se renfrogne, comme si elle était vexée de quelque chose, comme si elle s’était engueulée avec quelqu’un, j’ai même cru qu’elle allait se barrer de la voiture en marche. Ça fout une sale ambiance instantanément, et on a tous du mal à être à ce qu’on fait sans vraiment comprendre pourquoi. On s’arrête manger une pizza en attendant que la tension s’en aille. Bref.



Putain. Vraiment faut pas avoir honte pour mettre tout ça uniquement sur mon dos. Je suis meurtri et vexé.
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2010 17:06    Sujet du message: Répondre en citant

lol, tu sais bien que c'est pas du tout ce qui est écrit, personne ne te mets quoi que ce soit sur le dos, mais tu comprends que dans ce contexte je ne peux pas raconter mieux que ça.
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2010 19:16    Sujet du message: Répondre en citant

Journal de bord de Richard Thompson

New Mexico
Le XX/XX/2010

Le temps est vraiment quelque chose de particulier. Alors que nous venons tout juste d’atterrir d’un vol de quelques heures, j’ai l’impression que plusieurs semaines se sont écoulées. Nous voilà le matin, sur le campus de la fac, et rien ne m’est familier. Je me rends compte que les lieux sont un mélange pour moi de clichés venus du cinéma et d’imprécisions géographiques. Quelle est la taille de ce campus, combien de personnes y vivent, je me rends compte que je n’en sais rien alors que ça fait plusieurs années que j’y suis.
Il faut vite aller voir Ruppert, trop de questions et pas assez de réponses. A cette heure là, il doit être à la bibliothèque.
Sauf que là une vieille rombière franchement désagréable nous explique que Ruppert n’est pas venu travailler depuis plusieurs jours, qu’il s’est fait excuser et qu’il est retourné dans sa famille pour affaires urgentes.

Déjà, Ruppert a une famille, je n’étais pas sûr de le savoir.

La vieille nous dit aussi qu’elle est débordée, surtout parce qu’elle a trouvé une tonne de livres ésotériques et étranges qui n’ont rien à faire dans une université, et qu’elle doit tout organiser pour foutre tout ça au pilon dès demain.
La vieille bique va foutre au pilon la précieuse collection de Ruppert (à tous les coups, c’est le Necronomicon balancé dans la cheminée, misère).
Un problème de plus, je me mets ça dans un coin de ma tête en me disant qu’on règlera ça dans la nuit.

Les cours reprennent. Pour moi ça passe comme dans un rêve, je sais que j’y suis mais je n’y suis pas.Par contre j’ai une nouvelle camarade de TD, fort charmante (canon même), qui me propose de bosser avec elle sur un exposé. Je ne me fais pas prier. Elle m’apprend du coup qu’il y a une super fête ce soir organisée par la confrérie Alpha Beta Gamma. Tout le gratin de la fac va y être, et j’ai pas d’invitation. Je comprends à demi mots que c’est normal parce que je suis un peu vu comme un nerd. J’ai le sang qui ne fait qu’un tour. Parce que je suis dans un club d’informatique et dans un autre de gymnastique, je suis un nerd ? Bordel j’aimerai bien voir un de ces capitaines de l’équipe de foot tenir 5 secondes en croix aux anneaux, qu’on rigole un peu. Mon amour propre en prend en coup, d’ailleurs il semble complètement mort vu que je commence à faire valoir à la fille que je suis pote avec le grand John (justement capitaine de l’équipe de foot) et que si elle me fait rentrer je pourrai lui présenter.
Sur ce coup, je suis vraiment minable, aucune estime de soi.
N’empêche qu’elle a l’air intéressée, elle me dit qu’elle va voir ce qu’elle peut faire.

Je retrouve les autres à la cantine. John est suivi par sa bande et une sorte de cour, le gars est franchement populaire en fait. Il a même une sorte de souffre-douleur, un geek/nerd qui lui porte ses livres et va lui chercher ses boissons. John l’appelle ironiquement « victime », « va me chercher ça victime », « victime viens ici ». Je frémi en pensant que si je ne fais rien pour ma réputation, je vais finir comme ce minus.

Je me rends compte aussi que je suis le seul du groupe à ne pas avoir d’invitation pour la fête. Dégouté. Même Wonder Boy en a une. D’ailleurs, lui qui essayait désespérément de draguer Ioshka, il s’est trouvé une autre cible. Une fille (française ?) super mignonne qui a l’air en plus d’être intéressé par lui. Ioshka aussi se fait draguer par un footballeur, un peu neuneu mais très gentil. Elle l’envoie chier, comme les autres mecs, ça fait un peu mal au cœur de voir ça.
Je dois faire quelque chose. Du coup je retrouve la meuf de mon TD, elle me dit qu’elle peut rien faire pour moi mais qu’elle veut bien que je lui présente John quand même. Connasse, je décide de la laisser définitivement de côté. Après tout, je suis un passe-muraille, j’entre dans la soirée si je veux.

Ce soir là, j’ai un plan. Ioshka, John et Michael entrent dans la confrérie avec leurs invitations, moi je fais le tour et arrive derrière le bâtiment, pas loin des chiottes. On entend de dehors la musique à fond et les cris hystériques des étudiants festifs. J’attends 5 minutes, et je traverse le mur. De l’autre côté, comme prévu, Ioshka m’attends pour me filer son invitation. Du coup je ressors avec, refais le tour et entre par la grande porte.
A l’intérieur c’est chaud bouillant, la baraque est énorme et tout le monde s’agite dans tous les sens. Musique puissante, lumières de boite. Moi, j’ai décidé de tout jouer ce soir. J’ai mis un super costard, sombre aux reflets pourpres, manches larges, gentiment cintré, chemise ouverte, ni une ni deux j’attaque la piste de danse et je m’y donne de façon superbe et outrancière. Ça surprend deux minutes puis finalement je mets bien l’ambiance, tout le monde danse avec moi, y’a des chances que le nerd soit mort en moi ce soir. Je suis ému et soulagé.

Super soirée en tout cas, John part directement à l’étage avec une fille qui semble très dévergondé, puis redescend quelques heures plus tard en sueur sous les hourras de sa cour (crétins !), Ioshka visiblement met râteaux sur râteaux à son prétendant qui ne faibli pas dans sa persévérance (je l’admire quelque part) et Michael est à deux doigts de se faire piquer sa copine, mais se défend bien (un croche patte télékinésique un peu bâtard) et se tire de la soirée avec la fille sous le bras. Bien bien.
Je fais un tour aux toilettes.

Là j’entends sortir d’une des cabines des petits gémissements. Un homme visiblement. Forcément je pense d’abord qu’il fait du sexe, mais les gémissements sentent trop la douleur pour que je ne m’inquiète pas. Je me mets au ras du sol, et je passe doucement ma tête au travers de la porte pour voir ce qui se passe. C’est un peu risqué, c’est vrai.
Un type est assis sur le trône, alors qu’une fille à genou a la tête entre ses cuisses. Je me sens un peu voyeur.
Sauf que le type est très pale.
Sauf que la fille agite la tête comme une hyène sur une charogne.
Sauf qu’il y a du sang qui coule par terre.
La flippe.
Je sais pas pourquoi je me planque dans la cabine d’à côté, juste au moment ou j’entends la fille se relever et partir des toilettes. Là je rentre dans la cabine du gars, qui a une énorme flaque de sang à la place de la bite. Je le chope, et on phase ensemble à travers le mur pour se retrouver dehors. Puis j’appelle sur son portable John qui me retrouve.

John décide d’emmener le mec inconscient à l’hôpital. On y va ensemble, moi je le laisse là bas et je retourne à la soirée pour retrouver les autres. Les flics sont déjà là. Tout le monde se fait interroger, puis on sort dans la nuit, bien embêtés.
Alors quoi, des vampires maintenant ? Et puis John qui va sûrement passer la nuit au poste, c’est con on a merdé. Surtout que sur les caméras de surveillance, il n’y a aucune trace de John qui sort de la fête avec le corps puisqu’on est passé par les murs. Ça va être suspect.

Je me dis qu’il faut aller au centre de sécurité de la fac, truquer les bandes (et puis chercher des infos sur la minette vampire si y’en a, et puis vérifier cette histoire de congés de Ruppert, très louche vu qu’il n’a prévenu aucun d’entre nous).

Petit détour dans ma chambre pour récupérer ma combinaison d’infiltration et on part, Ioshka, Michael et moi vers le poste de sécurité.
Là, personne aux alentours. Je me rends immatériel, et dans cet état je suis capable de monter dans les airs (comme un escalier par exemple) puis je marche dans le vide jusqu’à me retrouver sur le toit. Les autres restent dehors, si il y a un problème ils feront diversion.
Du toit je traverse le sol pour arriver à l’étage, puis je retraverse le plancher pour descendre encore.
Je me paume bien deux ou trois fois, je galère un peu, puis finalement je trouve la salle des ordinateurs et des serveurs. Je vais enfin me servir d’un autre de mes pouvoirs, j’ai la capacité de me brancher à un ordinateur et de rentrer dans son système juste en le touchant.
Je trouve ça assez classe.

Oui enfin je dois être un peu rouillé (l’impression de ne l’avoir jamais fait finalement) parce que je me plante bien, une fausse manip’ ou je sais pas, mais je fais sauter tous les plombs et je grille tous les serveurs.
Oups.
Au moins les enregistrements vidéos sont foutus. Je me casse.
Dehors je retrouve les autres. On décide avec Michael de s’occuper des livres de Ruppert. Je passe les détails, en gros on entre dans la bibliothèque et on passe le reste de la nuit à planquer les livres (mon dieu, en a bien 500 !) dans son bureau fermé à clé.

Le lendemain, John nous rejoins, les flics n’ont rien contre lui. Michael est en pleine flippe, il est allé voir sa copine dans sa chambre, mais elle est fermé de l’intérieur. Il entre quand même, et là des traces de lutte et la chambre vandalisée. Aucun signe de vie de la copine.
Donc maintenant, un enlèvement ? C’est bien, ça change pas, on comprend rien.
Je sais plus qui a l’idée géniale de trouver l’adresse de Rupert et d’aller voir chez lui. C’est tellement simple que personne n’y avait pensé.
On trouve l’adresse et on y va.
C’est un appartement dans une zone résidentielle un peu pouilleuse, enfin non mais avec ses manières de gentleman du XIXeme siècle on aurait pu croire qu’il habitait dans un manoir.

On a un mauvais pressentiment (peut être parce que dans nos têtes monte à ce moment là une musique à la fois flippante et triste. Mauvais signe).
A l’intérieur, ça sent la mort, tout est en bordel, y’a du sang partout. Au sol, l’horreur, le bras droit de Ruppert, arraché, avec dans la main une ancienne épée qu’il a dû décrocher du mur pour se défendre. Ça craint ça craint ça craint.

Je ramasse l’épée de Ruppert et je jure solennellement, colère et larme dans les yeux, de buter le salaud qui a fait ça avec cette même arme. Je la mets dans mon sac.

Y’a des traces de sang qui sortent de l’appartement et qui mènent dans la rue. Elles disparaissent au niveau d’une plaque d’égout. C’est clairement le chemin à prendre. On est super remontés, on a envie de bouffer du mutant, ou du vampire, enfin quoi que ce soit qui est derrière tout ça. Michael reçoit alors un coup de fil qui semble venir de sa copine disparue. Quand il décroche, personne au bout.
Je peux faire quelque chose : Je rentre directement dans la puce du portable, et en me concentrant bien j’arrive à tracer assez précisément l’appel. Ça vient de l’autre côté du pays. Michael perd la boule, il veut aller sauver son aimée, il se voit en chevalier servant sauvant sa belle, et moi j’ai envie de lui foutre une baffe pour lui rappeler que Ruppert doit agoniser quelque part et que ça se passera pas comme ça. Wonder Boy accepte de nous suivre dans les égouts mais on lui promet de s’occuper de la fille plus tard.

Là l’excitation retombe un peu, vu qu’on a aucun moyen de savoir quel chemin prendre. John nous assure qu’il peut parler aux rats. Je fais un effort pour pas rigoler. Il se met à avoir une conversation avec un rongeur (il a un peu l’air ridicule) et on se retrouve à suivre la bestiole (on a un peu l’air ridicule). Au bout d’un moment, on se rend bien compte qu’on va nulle part, le rat nous mène en bateau, tout ça est complètement crétin, la mission sauvetage est un fiasco.
Il se passe alors quelque chose d’étrange, comme si une force supérieure nous donnait l’inspiration (depuis toujours j’ai d’ailleurs l’impression d’une force supérieure qui nous observe), on est tous persuadés qu’il se passe quelque chose juste au dessus de nous.

J’ai profité de cette longue ballade en sous sol pour rédiger ce bout de journal de bord, là je suis obligé d’arrêter, on va remonter à la surface et je pense qu’on va tomber sur quelque chose d’important.
Je prends l’épée de Ruppert à la main, bien décidé à en découdre, on se met à remonter par une échelle contre un mur qui donne sur l’extérieur, on est tous hyper concentrés, je suis certain qu’on va assurer.

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Rapport de XXX, de la section d’intervention « PSY », à XXX

Le XX/XX/2010

Je me suis rendu à l’hôpital où se trouve le corps de Richard Thompson. Il est actuellement sous respirateur, entre la vie et la mort, et les médecins sont pessimistes quand à ses chances de survie.
A votre demande, j’ai été dépêché pour scanner son esprit afin d’en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé dans cette casse et d’expliquer ce qui a bien pu arriver à monsieur Ruppert. Ultimement, je devais en appendre le plus possible et avoir les informations suffisantes pour appréhender au mieux la menace qui semble se concrétiser.

L’esprit de Richard est en mauvais état, il a fallu faire le tri entre les délires de son coma (de fumeuses histoires de personnages, de sentiment d’artificialité d’un monde où tout surgit de la parole, de forces supérieures qui auraient présidées à sa création et à son destin, il semble d’ailleurs en vouloir à son « ange gardien » d’avoir peut être fait les mauvais choix pour lui. Bref, certainement le résultat de ses contusions cérébrales) et les faits tels qu’ils se sont produits.

Ce dont je peux être certain, c’est que lui et son équipe (dont il parait être le leader) sont sortis des égouts pour arriver dans cette gigantesque casse de voitures. Là, ils se sont rapidement fait attaquer par un monstre volant d’une envergure impressionnante. Richard s’est tout de suite écarté du combat pour escalader une montagne de carcasse de voiture. S’il a pu donner l’impression de fuir auprès de ses camarades, il était en fait très excité à l’idée de lancer un grappin pour s’accrocher au monstre et le blesser à l’épée en plein vol. J’ai pu voir dans son esprit qu’il se représentait l’action à la manière du jeu vidéo Shadow of the Colossus, preuve peut être de son immaturité selon moi, et une explication de son échec au final.

Le fait est qu’il s’est senti frustré lorsqu’il a vu que ses co-équipiers s’étaient chargés du monstre bien avant qu’il ai pu faire quoi que ce soit. Il a alors pu observer qu’un autre danger les guettaient lorsque Ioshka s’est fait téléporter en plein ciel par un ennemi dissimulé plus loin, et qu’il a fallu l’intervention de John Riel pour ne pas qu’elle s’écrase au sol. Un peu plus tard c’était Michael qui se retrouvait en l’air.

D’après ce que nous savons, l’équipe de Richard s’est sortie haut la main de ce combat, mais il n’a pas pu le savoir puisque entre temps il a été attiré par de la lumière dans un des bâtiments de la casse. Sans prévenir personne, il s’est dirigé vers ce qui semble être un entrepôt.

A partir de là l’esprit de Richard devient très confus, et je ne peux pas savoir ce qui relève du délire et ce qui relève du vécu. Il est certainement tombé sur Ruppert, attaché sur une chaise, se faisant torturer par une créature que je ne parviens pas à me représenter. L’effroi qui a saisi Richard à ce moment brouille toute vision claire de la chose, apparemment ce qu’il a vu a dépassé son entendement.

Ce que je peux dire avec certitude, c’est la peur qu’il a ressentie. Puis la difficulté d’un choix qu’il a dû faire entre sa vie et un enjeu plus important. N’écoutant que son courage, Richard s’est lancé sur son adversaire en lui plantant son épée à travers le corps. Ça n’a pas suffit, et la chose lui a asséné un coup mortel. A partir de là, l’esprit de Richard se ferme, peut être à tout jamais. Je ne peux que louer en tout cas la beauté de son sacrifice.
Nous savons que c’est l’intervention de John Riel qui a mis fin à la menace, du moins provisoirement.

J’attends désormais vos instructions quand à la suite de ma mission. Cette affaire me semble loin d’être terminée. Je finis mon rapport et je compte aller me renseigner du côté de monsieur Ruppert pour voir s’il a survécu à ses blessures.
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Oxyure
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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2010 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

RIP Richard. Crying or Very sad
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Sarastignac
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MessagePosté le: Dim Nov 14, 2010 2:33    Sujet du message: Répondre en citant

Woooow c'est beau !
Presque 100% fidèle Smile

Rdv chez moi à midi tapante bande de moules !
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[i:5440001400]Un slip sale svp ![/i:5440001400]
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Oxyure
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MessagePosté le: Mar Nov 30, 2010 7:57    Sujet du message: Répondre en citant


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