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Road to nowhere (Monte Hellman, 2011)

 
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Alexia
dans le coma profond


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MessagePosté le: Jeu Avr 14, 2011 1:12    Sujet du message: Road to nowhere (Monte Hellman, 2011) Répondre en citant



Ouf! Heureusement qu'il n'y a pas une interro écrite à la fin! j'ai rien compris...

Mais j'ai pas mal aimé quand même, avec la curieuse impression d'être dans un train, de voir défiler des séquences bien fichues, sans grand rapport les unes avec les autres, dans des lieux pas toujours repérables (sauf Rome, bien photographiée je trouve -puisque j'ai reconnu San Pietro in Vincoli, rien qu'à la porte monumentale et à deux/trois colonnes-); beaucoup de bars et de boissons fortes, j'aime mieux ça à tout prendre que les cigarettes...

Impression de départ: "Ahhh! pas mal du tout! voyons, y a un peu de 8 1/2 là dedans, de Gide, "Paludes" (""qu'est ce que tu fais, -moi rien , j'écris Paludes. -Ah? ça raconte quoi?- l'histoire de Tityre...il vit dans des marais..il se nourrit de vers de vase.."), ça c'était en regardant la brune sécher longuement ses ongles avec un sèche-cheveu, sous le regard semi grincheux de la blonde qui avait écrit son histoire..

Première moitié réussie (mais ne pas chercher à comprendre, suivre le mouvement et c'est tout); après, j'ai un peu décroché (j'en déduis qu'il faudrait raccourcir le film); l'actrice, la vie, l'histoire, le metteur en scène, le film du film, d'accord; le truc policier, je n'ai pas mordu du tout, rien pigé.

Mais de belles images, un désordre, une épaisseur de vie que j'aime bien...des bribes d'histoires qu'on peut poursuivre soi même..
A vous de voir!
_________________
Thalatta!Thalatta!
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Jeu Avr 14, 2011 7:54    Sujet du message: Répondre en citant

Ça fait quand même envie.

A part "le truc policier".
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Tiny
dans le coma profond


Inscrit le: 08 Fév 2010
Messages: 2209
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MessagePosté le: Jeu Avr 14, 2011 12:18    Sujet du message: Re: Road to nowhere (Monte Hellman, 2011) Répondre en citant

Alexia a écrit:
Ouf! Heureusement qu'il n'y a pas une interro écrite à la fin! j'ai rien compris...

NORMAL!

allez phèdre, je déconne...
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Avr 15, 2011 21:59    Sujet du message: Re: Road to nowhere (Monte Hellman, 2011) Répondre en citant

Alexia a écrit:
des lieux pas toujours repérables (sauf Rome)

On m'a fait remarquer qu'il y avait un bus à deux étages qui passait à un moment "pour bien nous faire comprendre qu'on était à Londres." Sauf que moi, je ne l'avais même pas vu, le bus. Moi, tant qu'il n'y a pas la garde royale anglaise qui passe au premier plan, je me rends compte de rien.

Sinon, impression d'un film tout en surface, avec des acteurs lisses (Shannyn Sossamon moins brûlante que d'habitude), un peu comme dans un film de Lynch (auquel Road to nowhere fait souvent penser, même si la dimension onirique est ici étouffée). Tout est assez plat (le film qu'ils tournent a par exemple l'air très mauvais), y compris cette putain d'image au 5D, si peu contraste, qui finit par désincarner tous les acteurs. Le mix tricote des sons élémentaires, très peu à la fois (et là, pour le coup, on est loin de Lynch). Et tout ça a son charme, je suis d'accord avec Alexia. Il y a très peu d'émotions, on a l'impression de voir des personnages très seuls (le réalisateur vaniteux, l'actrice menteuse, le scénariste rejeté) malgré les sentiments d'amour ou d'amitié qui les lient. On finit par avoir l'impression que tout le monde se contente "d'observer les rêves des autres", pour reprendre l'expression du mec qui parle de ses habitudes cinéphiles. Ce n'est pas absolument déplaisant.

4/6
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Avr 26, 2011 15:24    Sujet du message: Répondre en citant

Alexia, c'est pour toi. Interro demain.

Citation:
Le film, en inversant la logique fictionnelle de Vertigo, rend la logique du déploiement des apparences proprement vertigineuse. ROAD TO... NOWHERE se présente en effet comme l'histoire d'un film fait sur une affaire de détournement de fonds terminée par un double suicide. Mais le récit du tournage est en fait entrecoupé de séquences que le spectateur attribue au film tourné alors qu'elles racontent la machination meurtrière – la mise en scène d'un faux film – qui a permis au couple criminel de fuir en faisant croire à son double suicide. Vers la fin du tournage du « vrai film », l'actrice principale dont le metteur en scène était tombé éperdument amoureux est tuée par un personnage qui joue les conseillers sur le tournage et que le metteur en scène tue à son tour. Le spectateur est alors invité à déduire ce qui n'est jamais dit ni montré comme tel dans le film : la prétendue actrice était en fait la complice du vrai crime qui avait usurpé l'identité de l'actrice que le criminel avait embauchée pour le faux film et assassinée pour faire croire au suicide de sa compagne. Mais aucun indice certain ne permet de détacher du film que nous voyons tourner ce qui s'est « réellement passé ». La réalité de la machination et le rêve du metteur en scène fasciné par un visage deviennent effectivement indiscernables. Le rappel entre réalité, fiction et fiction dans la fiction devient entièrement indécidable au prix de faire du film un objet non identifiable pour l'industrie hollywoodienne ou – ce qui revient au même – le manifeste d'un metteur en scène exclu d'un système fondé sur un rapport équilibré entre les prestiges de l'apparence et le récit qui les dissipe.
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Alexia
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MessagePosté le: Mar Avr 26, 2011 21:36    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Alexia, c'est pour toi. Interro demain.

Citation:
la prétendue actrice était en fait la complice du vrai crime qui avait usurpé l'identité de l'actrice que le criminel avait embauchée pour le faux film et assassinée pour faire croire au suicide de sa compagne. Mais aucun indice certain ne permet de détacher du film que nous voyons tourner ce qui s'est « réellement passé ». La réalité de la machination et le rêve du metteur en scène fasciné par un visage deviennent effectivement indiscernables. Le rappel entre réalité, fiction et fiction dans la fiction devient entièrement indécidable au prix de faire du film un objet non identifiable pour l'industrie hollywoodienne ou – ce qui revient au même – le manifeste d'un metteur en scène exclu d'un système fondé sur un rapport équilibré entre les prestiges de l'apparence et le récit qui les dissipe.

Pschoûûû! ça va être dur!
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Alexia
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MessagePosté le: Mar Avr 26, 2011 22:13    Sujet du message: Répondre en citant

Où es tu allé pêcher un commentaire pareil?

Bon, alors:
Citation:
Mais le récit du tournage est en fait entrecoupé de séquences que le spectateur attribue au film tourné alors qu'elles racontent la machination meurtrière – la mise en scène d'un faux film – qui a permis au couple criminel de fuir en faisant croire à son double suicide.

Va falloir que j'aille le revoir, parce que ça je ne l'avais pas vu clairement (même pas du tout en fait)


Citation:
Vers la fin du tournage du « vrai film », l'actrice principale dont le metteur en scène était tombé éperdument amoureux est tuée par un personnage qui joue les conseillers sur le tournage et que le metteur en scène tue à son tour.

Bon, ça , d'accord; tragédie amoureuse et mystérieuse.Echo étrange du début, rappel de la scène où l'actrice joue avec un sèche-cheveux, en le tenant à un moment vers elle comme s'il était un pistolet qu'elle dirigerait contre elle même.


Citation:
la prétendue actrice était en fait la complice du vrai crime qui avait usurpé l'identité de l'actrice que le criminel avait embauchée pour le faux film et assassinée pour faire croire au suicide de sa compagne

Ououille!
j'ai pas du tout comris ça...

Moi avoir juste vu tunnel mystérieux, sorte de porte des Enfers, arrêt de la voiture de l'actrice, le malaise physique, et dans une autre séquence un corps (de femme) qu'on recouvre...mais pour qui, pour quoi...

Mais justement , j'avais bien aimé cet effet du tunnel aux abords duquel on rôde sans savoir pourquoi, dans lequel on s'engage, mais pas vraiment non plus; tunnel qui est aussi un pont, il me semble, il y a une incertitude de sa fonction qui me plaît bien, et à la limite c'est ce que je préfère (plutôt que de savoir ce qui s'y passe vraiment).
Il reste définitivement obscur, et la seule chose certaine c'est qu'on ne le traverse pas; il demeure et fonctionne comme un barrage, alors qu'il se présente comme une ouverture.


Citation:
Le rappel entre réalité, fiction et fiction dans la fiction devient entièrement indécidable au prix de faire du film un objet non identifiable pour l'industrie hollywoodienne ou – ce qui revient au même – le manifeste d'un metteur en scène exclu d'un système fondé sur un rapport équilibré entre les prestiges de l'apparence et le récit qui les dissipe.

Sad Heu... c'est bien dit, mais trop fort pour moi!

Moi je vois un metteur en scène prisonnier d'un film qu'il n'a pas fait (images de la prison à la fin).
De la difficulté de la création? du danger qui guette tout alchimiste?
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Avr 27, 2011 9:25    Sujet du message: Répondre en citant

Alexia a écrit:
Où es tu allé pêcher un commentaire pareil?

Ça vient du livre de Jacques Rancière, tout juste paru, Les écarts du cinéma. C'est un ami qui m'a fait lire cet extrait.

Alexia a écrit:
Citation:
la machination meurtrière – la mise en scène d'un faux film – qui a permis au couple criminel de fuir en faisant croire à son double suicide.

Va falloir que j'aille le revoir, parce que ça je ne l'avais pas vu clairement (même pas du tout en fait)

Moi non plus.

Alexia a écrit:
Citation:
la prétendue actrice était en fait la complice du vrai crime qui avait usurpé l'identité de l'actrice que le criminel avait embauchée pour le faux film et assassinée pour faire croire au suicide de sa compagne

Ououille! j'ai pas du tout compris ça...


Moi non plus. A un moment, je me suis dit: en fait, Shannyn Sossamon, c'est la vraie Velma Duran qui a fait croire en sa disparition avec le cadavre d'une autre fille et qui se fait passer maintenant pour une actrice qui joue Velma Duran (hypothèse qui ne tient pas la route une seule seconde).

Alexia a écrit:
Moi avoir juste vu tunnel mystérieux, sorte de porte des Enfers, arrêt de la voiture de l'actrice, le malaise physique, et dans une autre séquence un corps (de femme) qu'on recouvre...mais pour qui, pour quoi...

Je comprenais vaguement que le fait de faire l'actrice était une couverture, un peu comme l'idée qui considère qu'on n'est jamais mieux caché qu'au milieu de la foule.


Il faudrait revoir le film maintenant mais je ne suis pas certain que toutes ces subtilités soient parfaitement maîtrisées dans le récit. Bon, le charme du film, c'est autre chose...
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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Mar Mai 10, 2011 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

Pfff, je sais pas trop quoi en penser, c'est un peu un mauvais remake d'Inland Empire, complètement embourbé dans ses intentions sursignifiées de film d'étudiant en cinéma (la fin à ce titre est abominable, avec le contre-champ du 4è mur et le parallèle arme/caméra)... Pourtant je n'arrive pas à le détester, j'étais même surpris d'être ému par moments, par l'actrice notamment. Je pourrais aussi gloser sur le découpage, qui est absolument admirable, mais ça a son revers à force, on croirait que Hellman veut prouver à tout prix qu'il est un grand. Film tellement auto-conscient qu'il s'annihile lui-même, alors qu'il n'en avait aucun besoin...
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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