Les Reves Dansants (Anne Linsel et Rainer Hoffman, 2010)

[Alexia]

Documentaire, sous-titré: "Sur les pas de Pina Bausch"

Un témoignage sur une grande chorégraphe, disparue l'an passé; là elle travaille avec des ados de 14 à 17 ans, sur un spectacle habituellement joué par des adultes.

C'est adorable, émouvant, frais et tendre... un travail sur l'humain tout autant que sur la danse. En fait, on voit très peu Pina Baush! mais on suit tout le patient travail fait pour former cette jeune troupe, composée d'adolescents qui n'ont pas de pratique de la danse. On les découvre dans leurs progrès, dans ce qu'ils veulent bien révéler d'eux-mêmes, de leur histoire et de leurs drames personnels parfois.

Tout passe par l'expressivité du corps; la découverte de la difficulté de la danse même; la levée des inhibitions et des gaucheries; l'émotion devant les costumes; comment se déshabiller sur scène en jouant avec sa gêne... Il faut apprendre à bouger, à lâcher prise, à toucher son partenaire, à investir pleinement son rôle..

Rien à voir avec le Wiseman! Mais c'est un documentaire touchant et réussi (5/6)
_________________
Thalatta!Thalatta!

[Pipi]

Yep. C'est dommage qu'il y ait parfois des transitions "interviews" vraiment bof, parce que toutes les scènes de captation sont très belles. Les coulisses, les répétitions, tout ça, c'est une belle rencontre entre l'adolescence et l'acte de création.

Et Pina déchire.

[Oxyure]

Quand on lui demanda au paradis si elle approuvait ce film, Pina colla "Da" sur l'affiche.
_________________
Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"

[Zahad le rouge]

Ca pourrait être immense, tout est là réuni pour, le sujet est en or, les personnages ont tous un potentiel de feu, la teneur même du spectacle, centré sur les corps, est absolument parfaite pour traiter de l'adolescence, mais quel foutu gâchis ! Les réalisatrices (teurs?) n'ont aucune confiance dans leurs motifs et dans leur mise en scène et ruinent toute construction par un déroulé d'interviews tantôt insignifiant, très souvent ultra-redondant avec l'image (voire complètement désamorçant), et parfois ultra-limite (le coup des larmes, des images de guerre, etc.), qui culminent dans un dégoûtant moment volé conservé pourtant tel quel au montage (pourtant les deux profs s'enfuient de la caméra quand elles la découvrent, c'est honteux).

Les vingt minutes cumulées de danse et de répétition pures sont formidables, bien que souvent tuées dans l'oeuf par un montage idiot qui ne supporte pas de laisser durer une séquence jusqu'à ce qu'elle puisse s'exprimer seule. Le reste, c'est de l'affreux remplissage télévisuel.

Et puis puisque j'ai envie d'être mesquin avec ce film super-énervant parce que gâcheur : quand on filme mille fois de la même façon la même répétition de danse, on se démerde pour ne pas avoir à chaque fois LA MÊME OMBRE DE PERCHE.

Non mais /6
_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Pipi]

Je viens de voir un docu au thème étrangement très similaire, et à mes yeux plus réussi que "les rêves dansants" :

http://www.imdb.com/title/tt0410520/