Shutter Island (Martin Scorsese, 2010)

Tiny

1954. Teddy Daniels et Chuck Aule enquêtent sur la disparition d'une patiente échappée d'un hôpital psychiatrique à sécurité maximale. L'hôpital en question est basé sur Shutter Island, une île située à environ une heure au large de Boston. Allociné

Partagé entre mon venduisme total à Scorsese et ce que je suis bien au regret d’appeler une déception sur la forme, j’ai vraiment envie de parler d’autre chose que du film. De jeu vidéo par exemple, tant j’ai trouvé ici un univers qui m’était familier. Ceux qui ont parcouru les rues désertes et les édifices délabrés de Silent Hill reconnaitront peut-être sur Shutter Island certains éléments de décor, une palette de couleurs, mais aussi un dispositif narratif fait de déambulations et de rencontres, de portes qu’il faudra choisir d’ouvrir pour avancer, au risque de tomber nez à nez avec un hors-champ forcément terrifiant. D’énigmes et d’inconnues, disséminées tout au long d’un parcours dont on ne sait s’il se terminera vraiment.
Un univers, source naturelle de tension dramatique, qui fonctionne dans le JV parce que tout n’y est pas signifiant, que l’on peut y passer des heures à simplement se promener, maître de sa propre trajectoire dans le jeu, mais toujours traversé de manière très intime par une angoisse lourde, glaçante, née de la potentialité du risque et du champ des possibles qui s’ouvre à nous. C’est un jeu magnifique!

Zagriban

Ca a l'air super ce jeu, mais tu en parles plus que le film!

Averroès · Posté le: Lun Mar 08, 2010 11:07 Sujet du message:

Sarastignac · Posté le: Lun Mar 22, 2010 8:46 Sujet du message:

Je craignais, c'est arrivé.
Aucun intérêt si l'on a lu le bouquin.
C'est tellement cousu de fil blanc que s'en est navrant. C'est triste même. Tellement d'évidences à peine dissimulée gâchent absolument toute surprise. Même la caméra épileptique nous fait comprendre qu'il y a une couille dans le potage.
J'ai trouvé ça vulgaire, racoleur et léger sur la reconstitution historique (qui a une place importante dans le bouquin).
Bref 1/6
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[i:5440001400]Un slip sale svp ![/i:5440001400]

Mickey Willis · Posté le: Mer Mar 24, 2010 22:38 Sujet du message:

Rholala mais c'est quand même incroyable de s'interdire à ce point d'aimer ce film sous prétexte que la fin est prévisible. Je pige pas.

Mystère Orange · Posté le: Mer Mar 24, 2010 22:52 Sujet du message:

Oui moi je trouve que ce n'est pas tant la prévisibilité du twist mais plutôt la révélation en elle même qui est pénible car super lourde et étouffant tout mystère pour faire rentrer le récit dans un cadre bien trop étroit. C'est presque de l'auto-sabotage, je trouve ça dommage.
Je mets 3/6 quand même.

enculetom · Inscrit le: 15 Fév 2010 Messages: 243

Mais graaaave. C'est de la merde ce twist et toute cette explication. C'est chiant et méga lourd.

Averroès · Posté le: Mer Mar 24, 2010 23:23 Sujet du message:

Trop démonstratif et laborieux, oui. Ca rend le film plus innofensif sur le plan de l'impact émotionnel, j'ai trouvé... (mais comme dit Karl, quelques vraies belles scènes... encore que, tu mets des dialogues chelou, une lumière surréaliste et du Mahler derrière et le travail est en grande partie fait)

Mystère Orange · Posté le: Mer Mar 24, 2010 23:46 Sujet du message:

Oui je trouve aussi que c'est ce qu'il y a de mieux dans le film, il atteint un certain baroquisme romantique sympatoche.

Sarastignac · Posté le: Jeu Mar 25, 2010 4:07 Sujet du message:

Bite Astrale · Posté le: Jeu Mar 25, 2010 11:13 Sujet du message:

Moi c'est pas tellement le twist le problème, j'ai déjà apprécié des films dont je connaissais (The Usual Suspects) ou que j'avais grillé (The Prestige) la fin.
Le problème c'est que le film privilégie trop l'enquête sur l'introspection du personnage.
Il y a des scènes de troubles, de visions, de cauchemar, etc. Mais je trouve que le reste, plu banal, prend le dessus...donc du coup, oui, je passe tous el film à noter chaque indice vers un twist déjà grillé et ça donne un film somme toute pas très passionnant.