Posté le: Jeu Juin 16, 2022 17:04 Sujet du message: Incroyable mais vrai (Quentin Tarantipieux, 2022)
Asdoré Incroyable mais vrai, un film dont la moitié est consacrée à une bite électronique pilotable par smartphone où on peut changer le diamètre, choisir la consistance de la peau des couilles...
Sinon ça reste le Dupieux le plus sombre et mélancolique.
2,12/6
Spoiler:
Le saviez-vous ? Le film de Dupieux est un remake de INCORYABLE MAIS VRAI !, un magazine de divertissement à l'origine présentée par Jacques Martin, dont voici un extrait :
Posté le: Jeu Juin 16, 2022 23:41 Sujet du message:
Déception, déception, déception...Tragique ennuie dès que l'histoire de la bite déboule, le scénario est mort né, malgré un magnifique démarrage. La musique est toujours le point fort de Quentin, recyclant magnifiquement Goldorak le temps d'une (rare) belle scène. Chabat est mignon mais son personnage agaçant, je préfère sa femme, mais son utilisation est limité.
Le discours naïf du film l'handicape sérieusement (même si on sent que c'est pour les débiles), et les prouesses à petit budget de Quentin Oizo ne transcendent plus rien. Allez, un gros budget un gros machin violent, un truc qui dépote, tu le peux Quentin, tu le peux!
Posté le: Sam Juin 18, 2022 13:16 Sujet du message:
Xav Beauvois a écrit:
Vous êtes deux magnifiques crétins. Manque plus que Carlstop.
Pendant que tu m'insultes gratos, y'a des millions de fous d'Allah qui courent dans les rues du pays. Tu t'en rends compte, ou bien en bon gauchiste tu t'enfouis la tête sous le sable ?
Posté le: Lun Juin 20, 2022 11:59 Sujet du message:
Castorp a écrit:
Xav Beauvois a écrit:
Vous êtes deux magnifiques crétins. Manque plus que Carlstop.
Pendant que tu m'insultes gratos, y'a des millions de fous d'Allah qui courent dans les rues du pays. Tu t'en rends compte, ou bien en bon gauchiste tu t'enfouis la tête sous le sable ?
Inscrit le: 19 Mar 2021 Messages: 12 Localisation: Auchan
Posté le: Ven Juin 24, 2022 0:30 Sujet du message:
Très bon film, bien écrit, bien présenté et surtout doté de très bons comédiens (Chabat et Drucker trop rares, Benoît Magimel et Anaïs Demoustier également). Nombreuses scènes lourdes qui essouflent un peu le projet en fin de parcours (n'importe quel homme censé aurait défoncé la gueule à sa femme!), mais ça n'empêche pas la subtilité rare dans l'approche du malaise social franco-américain, et au delà d'un passage vers l'andropause difficile à accepter. L'issue du film est bienvenu, et la BO est somptueuse.
Inscrit le: 29 Jan 2021 Messages: 39 Localisation: USA (what else?)
Posté le: Ven Juin 24, 2022 20:53 Sujet du message:
Vu un peu au hasard suite à une erreur de la caissière de l'UGC qui a confondu avec Incroyable mais vrai de Costa-Gavras. Et bien pas de regret car ce dixième film américain de M. Oizo est de très bonne facture. Un peu de mal à comprendre le titre français qui est une vraie bizarrerie. Ce Quentin Dupieux comprend tous les éléments qui ont fait ses superbes comédies des années 2010. Sexe, lutte des classes, tragédie romantique, tout y est. On peut aussi y voir un troublant parallèle avec la vie de Dupieux obligé de s’exiler aux Etats-Unis à cause de la gauche et la manière dont est décrit l’amertume des acteurs français devenus moins riches suite à l'ère Jospin, même si personnellement j'ai toujours voté PS.
Pas la première collaboration avec le très bon Chabat mais c’est Léa Drucker qui crève surtout l’écran dans un rôle de femme débile qui veut tout le temps retourner dans la cave. Comme toujours chez Dupieux, la mise en scène et la photographie sont superbes. Le déroulement du scénario est remarquable et l’histoire une bonne illustration des petites faiblesses humaines. Méconnu et très peu visible, ce Dupieux vaut largement le coup d’oeil. Et puis dans le genre comédie à la con, la fin est tout bonnement superbe et reste longtemps en mémoire.
Posté le: Dim Juin 26, 2022 12:14 Sujet du message:
Incroyable mais vrai n'est pas un film à mettre devant tous les yeux. On a là une comédie burlesque de mauvais goût délicieux, joliment dégueulasse, crassement poétique, toute la beauté de la laideur en un film trash qui rappelle sans mal certaines œuvres d'une certaine Belgique d'une certaine époque. Ou encore les productions actuelle de Jason Blum.
Toutefois, c'est, quelque part, moins crade que le tout-venant de la comédie populaire caca-prout américaine. Parce que ça parle d'amour mais aussi parce que la mise en scène laisse la part belle aux délires artistiques (et stupides) des décorateurs, des costumiers, du compositeur (BO la plus débile de tous les temps), des maquilleurs, et surtout des acteurs tous plus visiblement amoureux de leurs personnages de freaks.
Les gags s'étirent en de longues scènes improbables mais qui ne perdent jamais de leur drôlerie à grosse bite, soutenues par un montage couillu et des dialogues d’une potacherie fortement membrée. Les effets sont tellement exagérés que ça a beau être crade, ça ne sombre jamais dans le sale. Par dieux, oui c'est con. Cependant, le côté arty, hipster, parodique sans concessions et sans revendications couplé à une maîtrise technique très propre (un comble !) rend la chose relativement digeste (moi c'est bien passé).
Ma chronique n'a pas trop de sens. Mais le film n'en a pas tellement plus. On en ressort pas vraiment indemne.
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mais aussi parce que la mise en scène laisse la part belle aux délires artistiques (et stupides) des décorateurs, des costumiers, du compositeur (BO la plus débile de tous les temps), des maquilleurs, et surtout des acteurs tous plus visiblement amoureux de leurs personnages de freaks.