Tralala (Arnaud et Jean-Marie Larrieu, 2021)

[Abyssin]

J'adore le cinéma des frères Larrieu, donc je me suis laisser tenter par ce Tralala suite à l'emballement de la presse et j'aurais du m'abstenir. Pourtant curieux de voir ce que pouvait donner Amalric dans une comédie musicale, le film me laisse circonspect. Il y a un côté hétérogène qui n'est pas très payant et en plus le ciné a refusé de me rembourser la place. Et puis c'est n'importe quoi. Le meilleur exemple est celui de la personne qui chante pendant une heure (j'ai regardé ma montre : 57 minutes et 26 secondes exactement), sans musique, comme ça, puis qui se met à péter, OKLM. J'ai même eu l'impression de sentir l'odeur. Je ne sais pas si je m'exprime bien mais ça manque de rigueur, c'est foutraque, pour ne pas dire brouillon, bref c'est le boxon, pour ne pas dire brinquebalant.

Le début est un peu désarçonnant, pour ne pas dire un peu désarmant. Malgré la présence d'Amalric qui est génial. En fait, on ne sait pas vraiment où veut aller le film et la présence d'Amalric à Lourdes et ses "retrouvailles" avec la famille, c'est assez faiblard sur le plan de l'écriture, pour ne pas dire faible.

Et puis soudain le film décolle dans une scène de boite de nuit assez enthousiasmante et là j'ai adoré. A ce moment, le film trouve son rythme et les 30 minutes qui suivent sont un chef-d'oeuvre. Avant de retomber dans une fin disons honnête, où on se dit "Je me ferais bien rembourser".

Je vois ce qu'ont voulu faire les frères Larrieu : proposer un manifeste de vivre entrainant par le biais de la comédie musicale. Mais malgré les bons acteurs géniaux (mention pour Balasko en ouvrière du bâtiment portugaise), c'est un peu bordélique pour ne pas dire foutraque, mais finalement j'ai totalement accroché, et au final j'ai adoré, bravo les frérots.