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Suspiria (Luca Guadagnino, 2018)
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Nov 20, 2018 19:48    Sujet du message: Suspiria (Luca Guadagnino, 2018) Répondre en citant



Quel film ! Mes remerciements à valzeur qui me l’a recommandé alors que ce que j’en lisais à droite et à gauche me faisait croire qu’il s’agissait du navet de l’année. Tout au contraire, c’est le film le plus fou et fascinant de l’année : un film-monde, qui pose ses règles secrètes et les suit à la lettre, sans jamais de compromis (rien n’y est rassurant ni consolant). J’ai été pris de vitesse dès la première séquence (la visite d’une jeune femme à son psy, où l’anarchie apparente de son délire est contredite par l’attention patiente du vieil homme et la précision des plans sur les objets-indices) et sur les 2h30 que dure le film, je suis resté captivé par tout ce que le film inventait.

Par quel bout le prendre ? Chaque détail, chaque scène, chaque personnage propose un fil à tirer, noué à d’autres. Disons que le film se situe quelque part entre le Rivette fantastique (Duelle et ses pouvoirs occultes prêtés aux femmes) et Zulawski (que je connais mal et estime peu, mais j’y ai pensé à plusieurs reprises à cause de l’emploi du grand-angle et les fuites éperdues des danseuses dans le grand bâtiment aux escaliers obscurs et aux pièces cachées), et qu’il y a un film cette année qui lui ressemble un peu mais dont l’échec est flagrant quand on le compare à Suspiria, c’est (pour polémiquer un peu) Phantom Thread, qui cherchait à sublimer le narcissisme cruche de ses personnages par une mise en scène maniaque et un rebondissement scénaristique final grotesque, là où le film de Guadagnino ne cherche jamais (ou si peu) de point de chute dans la psychologie, et ne se regarde jamais filmer.

J’y reviendrai quand valzeur aura posté son avis : je sais que tu as des choses à en dire ! Et toi Kitty, ne le rate surtout pas !
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Nov 20, 2018 20:59    Sujet du message: Re: Suspiria (Luca Guadagnino, 2018) Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Et toi Kitty, ne le rate surtout pas !

Excellente nouvelle. Sa durée m'a empêché de le voir la semaine dernière (à la place j'ai enchaîné Les Chatouilles et High Life). Guadagnino et Lanthimos sont les deux réalisateurs à peu près détestés par tout le monde et dont j'aime quasiment tous les films (sans honte évidemment).
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valzeur
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MessagePosté le: Mer Nov 21, 2018 1:33    Sujet du message: Répondre en citant

Bien vu, Baldanders, le film évoque effectivement Phantom Thread, et comme tu le soulignes, la maîtrise ouverte de Guadagnino est beaucoup plus fascinante que la maîtrise fermée de PTA !

Et tu as raison sur l'absence de compromis qui se retrouve dans la durée, dans la structure labyrinthique, dans le traitement des (rares) personnages masculins malmenés et réduits à la périphérie.

Ce Suspiria élève un totem monstrueux à la Féminité, une féminité déconnectée du masculin et de la sexualité, mais reliée aux puissances chtoniennes et immémorielles. ll y a comme dans l'autre très grand film de l'année, Under the silver lake, un curieux jeu sur la triade féminine, que je ne développerai pas de peur que Hello Kitty perde la fraîcheur de certains très beaux effets du film.

Guadagino, qu'on a accusé de pompe et de prétention, avance masqué, mais son Suspiria me semble clairement une version homosexuelle du film d'Argento, dans le sens où les femmes sont présentées comme des mystères impropres au désir (et le seul personnage masculin qui ressent un désir, ou plutôt le fantôme d'un désir, est conduit à sa propre perte). Le Suspiria d'Argento est beaucoup plus désirant dans mon souvenir et d'un formalisme autrement plus gratuit.

Ce qui est beau avec ce remake, c'est qu'il joue hors les murs en éclatant le huis-clos et qu'il n'a pas peur du mauvais goût ; les rêves de Susie sont des décalques visibles des photos de Francesca Woodman, au risque d'une certaine redondance, et la scène du ballet souffre un peu de la médiocrité de la chorégraphie et de la hideur des costumes façon toile d'araignée sanglante. Ce qui n'empêche pas Guadagnino de mettre en scène parmi les plus belles séquences de l'année : le meurtre à distance dans le studio de danse, les retrouvailles-piège d'un amour enfui (avec un dernier plan réellement terrifiant).

Ajoutons que les actrices s'amusent comme des folles - surtout les plus âgées ! - entre ces rires monstrueux qui retentissent sans crier gare et les dégaines dont elles sont affublées (Testud méconnaissable dans un rôle quasi-muet est un mélange entre Irm Hermann chez Fassbinder et le Swan/Spector de De Palma).

Bon, ce Suspiria n'est clairement pas pour tout le monde, mais il a un petit goût de reviens-y qui donne envie de le revoir pour retisser les étranges rapports de ces démones actives ou passives entre elles.
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Baldanders
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MessagePosté le: Mer Nov 21, 2018 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

On sauvegardera pour la postérité ces extraits d'articles de la presse "intellectuelle"...

À noter, le nombre étonnant de critiques qui, avouant n'avoir rien compris au film, retiennent sans hésiter cet argument contre celui-ci ! Étonnante aussi cette rage à le démolir, à côté de laquelle nos piques contre le dernier Hers sont de tendres papouilles. Mais qu'est-ce qui a tant irrité nos journaleux ?

Citation:
Le Monde
Mais, à l’image de Dakota Johnson, qui s’épuise à concilier les impératifs contradictoires que le scénario impose à son personnage, Suspiria vacille bien avant sa conclusion.

Cahiers du Cinéma
La volonté de Guadagnino d’apposer sur son film d’horreur un vernis culturel aboutit à un film long, incohérent et vaniteux.

Critikat.com
Dans ce petit numéro préfabriqué se rêvant parangon d’extravagance, Guadagnino confond trouble et effet de flou, richesse et entassement culturel, débordement et bourrage vomitif.

Le Nouvel Observateur
Guadagnino ("A Bigger Splash", "Call Me by Your Name") aligne les scènes d'horreur (le Grand-Guignol pour les nuls), les moments de danse (les filles font des pointes) et les révélations foireuses avec entêtement. Si je vous disais que c'est ennuyeux, je mentirais. C'est à se pendre.

L'Express
Le reste est un salmigondis d'une prétention illimitée, celle de Luca Guadagnino, qui se prend pour plus malin qu'il n'est à vouloir étoffer un chef-d'oeuvre qui ne demandait rien à personne.

L'Humanité
Une fantasmagorie amphigourique empêtrée dans les citations et digressions.

Libération
Un film incolore mais étonnamment pédant, bien décidé à en remontrer, question histoire, à son devancier qu’il dit admirer (il ne va pas dire le contraire).

Positif
[...] un salmigondis fumeux et prétentieux (Lacan est cité), voire indécent quand se greffe l’évocation des camps de la mort sur une bacchanale finale gore franchement grotesque.
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valzeur
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MessagePosté le: Mer Nov 21, 2018 17:38    Sujet du message: Répondre en citant

Il faudrait comparer les mêmes critiques des dits organes sur le pompeux et poussif High Life de Claire Denis....
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valzeur
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MessagePosté le: Jeu Nov 22, 2018 0:46    Sujet du message: Répondre en citant

Revu le Suspiria d'Argento, cinéaste que je goûte peu. C'est tarte et abstrait, même si une ou deux séquences fonctionnent plutôt. Devant chacun de ses films, j'ai l'impression de découvrir la partie d'un cycle crypto-rohmérien qu'on pourrait baptiser "Contes cruels de la pénétration". Personnellement, l'alliance art-déco/filles hurlantes/lames/sang de synthèse ne me fait pas bander plus dur.
Ceci dit, le Guadagnino me semble supérieur en tout (sauf peut-être pour ce qui est de la musique, Thom Yorke ne s'en sort pas mal, mais la BO de Goblin est magnifique).
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JM
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MessagePosté le: Jeu Nov 22, 2018 3:02    Sujet du message: Répondre en citant

Faire un remake d'un film d'Argento, c'est comme faire un remake d'un film de De Palma, c'est foireux dès le moment même où on en a l'idée.
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valzeur
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MessagePosté le: Jeu Nov 22, 2018 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Faire un remake d'un film d'Argento, c'est comme faire un remake d'un film de De Palma, c'est foireux dès le moment même où on en a l'idée.

C'est ce qu'on appelle un à priori ; vous accusez Baldanders de voir Amanda avec un regard biaisé sur le cinéma de Hers, mais lui, au moins, a un avis pour avoir jugé sur pièces, et le connaissant, je sais qu'il pourrait vraiment apprécier le film si celui-ci se dégageait des défauts qu'il attribue aux films de ce réalisateur.

Vous décrétez de votre côté qu'un remake d'un cinéaste névroso-formaliste est impossible. Suspiria prouve l'inverse ; encore faut-il le voir en se détachant de ses préjugés. Le pourrez-vous ? J'en doute...
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JM
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MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 1:24    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le coup je n'ai mm pas envie de voir le film, contrairement au Hers. Mon avis est fait sur ce cinéaste avec ses deux précédent es croûtes mièvres et politiquement douteuses, qui avec l'arrivée des fachos au pouvoir en Italie ne trouve rien de mieux à faire qu'un nouveau remake cette fois d'une miniardise maniériste du cinéma italien. Oui aux a priori qui se basent sur des bases empiriques fondées, non aux a priori qui se basent sur des bases empiriques infondées et une mauvaise compréhension des films passés du cinéaste. Smile
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Nov 23, 2018 18:27    Sujet du message: Répondre en citant

Les deux derniers films de LG avant Suspiria sont effectivement médiocres, mais politiquement douteux ??? Il faut m'expliquer en quoi...
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JM
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MessagePosté le: Sam Nov 24, 2018 1:11    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Les deux derniers films de LG avant Suspiria sont effectivement médiocres, mais politiquement douteux ??? Il faut m'expliquer en quoi...


Je vais vous le dire car j'ai déjà posté là-dessus ailleurs :

Citation:
Un mouvement panoramique, vers la fin de «The Bigger Splash» (2016), évoque bien l'incapacité de la fiction hollywoodienne à tenir compte de la question politique des réfugiés autrement que comme un vague arrière-plan (au pire folklorique et utilitariste, au mieux vaguement bienveillant) à l'intégralité du film.

Le bref mouvement de la caméra reste piloté par le premier plan, c'est-à-dire le dialogue entre deux des principaux personnages en relation directe avec la fiction bourgeoise du film, tandis que nous apercevons à l'arrière plan entre eux deux, dans la profondeur de champ, l'espace clos dans lequel la police a enfermé les migrants fraîchement débarqués en Italie.

De cette conception de la mise en scène, aucune rencontre réelle n'est possible entre le premier plan, dans lequel la bourgeoisie reste parquée dans ses petites névroses, et le second plan, dans lequel les migrants sont définitivement enfermés et exclus deux fois (dans la réalité de la société italienne où ils atterrissent, et dans la fiction même du film).

On pourrait opposer, à ce type de représentation, la troublante rencontre néoréaliste rossellinienne entre la bourgeoise américaine d'«Europe 51» et le peuple ouvrier des quartiers périphériques romains.


Citation:
Il faut préciser que (dans "Call me by your name") non seulement le cinéaste "met en scène de grands bourgeois", mais en plus le fait de la manière la plus consensuelle et attendue possible, ces derniers étant évidement éclairés culturellement et libéraux sur le plan des moeurs, et ceux qui ne sont pas de ce monde (les paysans) sont évidemment des fascistes arriérés...


En relisant cela je trouve le paradoxe de la défense de son dernier film avec l'attaque simultanée contre celui d'Hers d'autant plus amusant.
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valzeur
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MessagePosté le: Sam Nov 24, 2018 20:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
De cette conception de la mise en scène, aucune rencontre réelle n'est possible entre le premier plan, dans lequel la bourgeoisie reste parquée dans ses petites névroses, et le second plan, dans lequel les migrants sont définitivement enfermés et exclus deux fois (dans la réalité de la société italienne où ils atterrissent, et dans la fiction même du film).

Vous n'avez pas tort sur le problème que représente cette séquence, mais je pense que vous interprétez mal. La déconnexion des deux groupes est là pour montrer qu'à côté des problèmes de jet-setters rock à la Bono-Bowie en vacances, il y a un autre monde avec des damnés de la terre qui sont parqués physiquement, tandis que nos héros sont enclos dans leurs passions contrariées inintéressantes. Je vois dans ce rapprochement maladroit et inopérant une tentative de Guadagnino pour rappeler au spectateur qu'il est conscient des grandes questions contemporaines (ce qui est parfaitement idiot dans le cadre d'un drame sentimental).

Citation:
Il faut préciser que (dans "Call me by your name") non seulement le cinéaste "met en scène de grands bourgeois", mais en plus le fait de la manière la plus consensuelle et attendue possible, ces derniers étant évidement éclairés culturellement et libéraux sur le plan des moeurs, et ceux qui ne sont pas de ce monde (les paysans) sont évidemment des fascistes arriérés...

Pas du tout d'accord ! Guadagnino montre la persistance d'une admiration pour Mussolini chez certains paysans (la scène dans la cour de la ferme où trône le portrait du dictateur). Le personnage américain joué par Hammer enregistre ce fait avec neutralité et sans jugement de valeur devant son petit béguin ; on est en 1985 dans le film, les social justice warriors hystériques n'existent pas encore... Pour le coup, Guadagnino semble partager cette neutralité qui ne le rend pas à mon sens politiquement douteux (c'est quand même un film sur l'acceptation de soi et des autres ; ça n'est pas léger-léger, on est d'accord...)

Citation:
En relisant cela je trouve le paradoxe de la défense de son dernier film avec l'attaque simultanée contre celui d'Hers d'autant plus amusant.

Vu que vous n'avez encore vu ni l'un ni l'autre, cette phrase tombe à plat. Le point de vue de Hers, longuement mis à mal avec raison par Baldanders sur l'autre topic, est bien plus problématique que celui de Guadagnino dans ses trois derniers films (j'inclus Suspiria).
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JM
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MessagePosté le: Dim Nov 25, 2018 5:59    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Citation:
De cette conception de la mise en scène, aucune rencontre réelle n'est possible entre le premier plan, dans lequel la bourgeoisie reste parquée dans ses petites névroses, et le second plan, dans lequel les migrants sont définitivement enfermés et exclus deux fois (dans la réalité de la société italienne où ils atterrissent, et dans la fiction même du film).

Vous n'avez pas tort sur le problème que représente cette séquence, mais je pense que vous interprétez mal. La déconnexion des deux groupes est là pour montrer qu'à côté des problèmes de jet-setters rock à la Bono-Bowie en vacances, il y a un autre monde avec des damnés de la terre qui sont parqués physiquement, tandis que nos héros sont enclos dans leurs passions contrariées inintéressantes. Je vois dans ce rapprochement maladroit et inopérant une tentative de Guadagnino pour rappeler au spectateur qu'il est conscient des grandes questions contemporaines (ce qui est parfaitement idiot dans le cadre d'un drame sentimental).

Citation:
Il faut préciser que (dans "Call me by your name") non seulement le cinéaste "met en scène de grands bourgeois", mais en plus le fait de la manière la plus consensuelle et attendue possible, ces derniers étant évidement éclairés culturellement et libéraux sur le plan des moeurs, et ceux qui ne sont pas de ce monde (les paysans) sont évidemment des fascistes arriérés...

Pas du tout d'accord ! Guadagnino montre la persistance d'une admiration pour Mussolini chez certains paysans (la scène dans la cour de la ferme où trône le portrait du dictateur). Le personnage américain joué par Hammer enregistre ce fait avec neutralité et sans jugement de valeur devant son petit béguin ; on est en 1985 dans le film, les social justice warriors hystériques n'existent pas encore... Pour le coup, Guadagnino semble partager cette neutralité qui ne le rend pas à mon sens politiquement douteux (c'est quand même un film sur l'acceptation de soi et des autres ; ça n'est pas léger-léger, on est d'accord...)

Citation:
En relisant cela je trouve le paradoxe de la défense de son dernier film avec l'attaque simultanée contre celui d'Hers d'autant plus amusant.

Vu que vous n'avez encore vu ni l'un ni l'autre, cette phrase tombe à plat. Le point de vue de Hers, longuement mis à mal avec raison par Baldanders sur l'autre topic, est bien plus problématique que celui de Guadagnino dans ses trois derniers films (j'inclus Suspiria).


Je me marre...
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Baldanders
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MessagePosté le: Dim Nov 25, 2018 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

JM devant le dernier Guadagnino, entouré de ses copains du forum "scienezma" :

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valzeur
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MessagePosté le: Dim Nov 25, 2018 20:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bien vu, Baldanders, le regard d'Homer Simpson est presque aussi affûté que celui de JM !
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