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Cannes 2018
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valzeur
dans le coma profond


Inscrit le: 30 Aoû 2015
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MessagePosté le: Jeu Juin 07, 2018 19:31    Sujet du message: Répondre en citant

Kitty, tu ne comprends rien : quand un garçon est sensible (aka, qu'il utilise son fondement dans un sens différent de l'habituel), il est forcément à la marge, voyons ! Même s'il a dans ses castings Cantona, Dalle, Paradis. C'est ça la marge du centre (on dirait une contrepèterie...).
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Juin 20, 2018 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le cinéma contemporain ne me satisfait que par endroits très précis. Il me manque souvent, dans les films, du désir et de l'émotion. Je ne pleure quasiment plus au cinéma et j'ai besoin de cette catharsis. Dans le cinéma français, je ressens un défaut de fiction, d'imaginaire.


Spoiler:

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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mer Juin 20, 2018 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

Facile à deviner, quoique j'aie déjà lu ce genre de discours dans d'autres bouches, me souvient plus lesquels.
Sans oublier que Gonzalez doit dire cela à chaque fois qu'il réalise un film.
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valzeur
dans le coma profond


Inscrit le: 30 Aoû 2015
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MessagePosté le: Mer Juin 20, 2018 16:32    Sujet du message: Répondre en citant

Son dernier film est à pleurer, mais pas pour la raison qu'il souhaite.
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valzeur
dans le coma profond


Inscrit le: 30 Aoû 2015
Messages: 235

MessagePosté le: Dim Juin 24, 2018 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
LETO de Kirill Serebrennikov

Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s'échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union Soviétique.



Un film qui mérite son statut de chouchou du festival, croisement plutôt réussi entre maîtrise technique à la Russe et idées formelle à la con dans le genre Dany Boyle (pellicule graffitée, standards du rock chantés par les gens de la rue, apparitions de scènes représentant des moments "qui n'ont pas existé", comme des trouées cathartiques dans un monde trop vieux et trop contraignant, comme si on ne pouvait être libre qu'à condition que cela n'existe pas).

C'est plein de séquences très drôles sur la difficulté de faire vivre le rock (et sa culture nihiliste et hyper individualiste) dans l'URSS du début des années 80. Pour traverser le film, un double récit très finement tressé : d'une part l'émergence d'un nouveau chanteur au style décalé (son premier concert est une scène formidable, réellement jubilatoire là où on meurt justement d'envie de jubiler), d'autre part un trio amoureux entre ce nouveau chanteur, son idole et la fiancée de ce dernier. C'est beau, c'est intéressant, c'est vitaminé, et c'est mis en scène dans un style que j'apprécie beaucoup : caméra légèrement flottante captant les déplacements et les énergies des individus au sein d'un groupe, la mobilité des corps, des visages, des sourires venant donner son rythme au plan. Il y a ainsi au début du film une séquence sur la plage dont la mise-en-scène m'a époustouflé et que j'ai très envie de revoir. La fille est sublime, l'acteur qui joue le nouveau chanteur aussi : plutôt originaire de la partie asiatique de la Russie, il transforme la "coolitude" rock en une sorte de charme indolent et taciturne à la Wong Kar-wai.

L'idée la plus émouvante du film, c'est sans doute que ces rockers ont parfaitement conscience de leur banalité, voire de leur médiocrité. Quand l'un des leurs s'enflamme et envisage de faire connaître leur musique aux Etats-Unis, le leader le ramène sur Terre : que peuvent-ils bien apporter de neuf à ceux qui écoutent Bowie et Lou Reed ?

J'ai quelques réserves mais ce n'est pas très important, j'ai plutôt envie de m'emballer.

Ça sort début décembre.

5 ou 5,5/6


Hello HK,

Enfin vu en avant-première (moins glamour que Cannes Sad()

Je suis beaucoup plus mitigé que toi, même si le film m'a plu pour une bonne moitié. Le problème est qu'après avoir suivi sa pente en montant, il suit la même en descendant. Globalement tout ce qui se trouve entre la première et la dernière scène rêvée/animée tendance Lester/Boyle me semble bon. Ce qui précède et ce qui suit par contre me laisse beaucoup plus perplexe (à l'exception de la scène sur la plage qui t'a marqué).
Au final, j'ai l'impression que Serebrennikov ne développe aucun des personnages tous charmants et plutôt inconsistants (sauf peut-être, Mike, le moins sexy mais le plus touchant). Le film m'a un peu eu au charme justement, mais il me laisse aussi sur ma faim.
Il lui manque quelque chose, peut-être le poids de la vie et du tragique ; de ce point de vue, la surimpression à la fin des dates de naissance et de mort des deux personnages principaux est à la fois une belle idée et un aveu d'échec.
Drôle de film...
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Juil 03, 2018 22:09    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Enfin vu en avant-première (moins glamour que Cannes Sad()

Oh mon Cannes n'a rien de glamour : je fais la queue à 7h30 et je joue des coudes avec les vieux Cannois retraités de "Cannes cinéphiles" qui se regroupent par paquet de douze pour dire des énormités sur les films de la veille, pendant que tous les journalistes, les acheteurs, les producteurs et les distributeurs nous passent devant; puis après être passé sous le détecteur de métal je monte en vitesse au balcon (une fois sur quinze, sans trop savoir pourquoi, je me retrouve avec une place à l'orchestre). Mais ça va, je ne me plains pas. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent mais il n'y en a pas beaucoup qui laisseraient leur place.

Citation:
Le problème est qu'après avoir suivi sa pente en montant, il suit la même en descendant.

Oui, par exemple le film en fait des caisses sur un enjeu extrêmement mineur (ont-ils couché ensemble ou non ?), ça le rend un peu puéril parce que le spectateur situe le centre de gravité du récit bien ailleurs.

Je viens de voir How to talk to Girls at Parties qui était à Cannes hors-Compétition et qui reconstitue la scène punk londonienne de la fin des années 70… On s'y ennuie beaucoup et on n'y ressent aucune émotion, sinon un peu de gêne devant une enfilade de séquences qui font un peu "Découflé du pauvre" et un discours (du style "l'amour sauvera le monde") qui semble à l'opposé du punk. Pour vous qui n'appréciez pas beaucoup Elle Fanning si je me souviens bien, c'est à éviter. En plus il faut supporter un trio de losers qui semble sorti d'une de ces séries télé du genre "Stranger Things" (à la réflexion, il est possible que cette série soit une des inspirations du film, il y a plein de ponts possibles)… Bref, How to talk... rate tout ce que Leto réussit.
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Trollope
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Inscrit le: 04 Oct 2011
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2018 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

De retour à Paris. Tu fais toujours du foot Baldanders ?
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JM
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Inscrit le: 10 Nov 2011
Messages: 129

MessagePosté le: Mar Oct 02, 2018 3:03    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Les Inrocks a écrit:
Mais peut-on considérer En guerre comme un film de gauche ? Grand silence.

Lindon fait les gros yeux : “On peut être de droite et sensible à l’injustice.


Nous voilà rassurés !



Rien de très étonnant, lors de la promo d'un film il ne faut pas perdre de spectateurs qui sont autant d'entrées. Désolé, c'est un peu cynique. Par ailleurs si j'en crois Allociné la critique (officiellement) de droite a plutôt bien aimé, ce qui s'explique probablement en parti par le choix (bon ou pas) du cinéaste de ne pas marquer d'un parti ou d'un bord particulier les hommes politiques du film (y compris le syndicat qui fout la merde et tourne sa veste, bizarrement on voit des CGT ou FO sur les vêtements des grévistes mais un logo inconnu sur ceux qui veulent cesser la grève, d'un seul coup bizarrement on bascule dans le pseudo-réalisme alors qu'une question centrale du film devrait justement être celle des syndicats qui se transforme largement en non-dits ou en sous-entendus - par rapport au personnage principal). Dans cette configuration, on peut toujours se dire que c'est de la faute de l'autre, c'est l'un des vieux problèmes de ce type de cinéma qui pourra soulever l'enthousiasme aussi bien chez Lordon qu'à la rédaction du Figaro...
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Trollope
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 14:06    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
LETO de Kirill Serebrennikov

Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s'échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union Soviétique.



Un film qui mérite son statut de chouchou du festival, croisement plutôt réussi entre maîtrise technique à la Russe et idées formelle à la con dans le genre Dany Boyle (pellicule graffitée, standards du rock chantés par les gens de la rue, apparitions de scènes représentant des moments "qui n'ont pas existé", comme des trouées cathartiques dans un monde trop vieux et trop contraignant, comme si on ne pouvait être libre qu'à condition que cela n'existe pas).

C'est plein de séquences très drôles sur la difficulté de faire vivre le rock (et sa culture nihiliste et hyper individualiste) dans l'URSS du début des années 80. Pour traverser le film, un double récit très finement tressé : d'une part l'émergence d'un nouveau chanteur au style décalé (son premier concert est une scène formidable, réellement jubilatoire là où on meurt justement d'envie de jubiler), d'autre part un trio amoureux entre ce nouveau chanteur, son idole et la fiancée de ce dernier. C'est beau, c'est intéressant, c'est vitaminé, et c'est mis en scène dans un style que j'apprécie beaucoup : caméra légèrement flottante captant les déplacements et les énergies des individus au sein d'un groupe, la mobilité des corps, des visages, des sourires venant donner son rythme au plan. Il y a ainsi au début du film une séquence sur la plage dont la mise-en-scène m'a époustouflé et que j'ai très envie de revoir. La fille est sublime, l'acteur qui joue le nouveau chanteur aussi : plutôt originaire de la partie asiatique de la Russie, il transforme la "coolitude" rock en une sorte de charme indolent et taciturne à la Wong Kar-wai.

L'idée la plus émouvante du film, c'est sans doute que ces rockers ont parfaitement conscience de leur banalité, voire de leur médiocrité. Quand l'un des leurs s'enflamme et envisage de faire connaître leur musique aux Etats-Unis, le leader le ramène sur Terre : que peuvent-ils bien apporter de neuf à ceux qui écoutent Bowie et Lou Reed ?

J'ai quelques réserves mais ce n'est pas très important, j'ai plutôt envie de m'emballer.

Ça sort début décembre.

5 ou 5,5/6


J'ai kiffé les idées formelles à la con, assez simples, ça m'a fait évidemment penser à Rusty James aka Rumble Fish (bon ou mauvais film ?). Imagine les même scènes sans elles, ça ne marche pas. Est-ce que ça suffit à les justifier ? Mais le déchaînement dans le train avec ses graffitis en mode they live de carpenter, la scène avec Gagarine - et The Passenger - qui se découpe sur la silhouette de Tsoy, la nana à la robe rouge, les motifs sur le mur quand Mike se rend chez son pote en pensant que sa femme se fait troncher, c'est du génie primitif pur. Ces chichiteries, on les voit où en France ou ailleurs alors qu'elles paraissent tomber sous le sens quand on les voit dans le film ? D'ailleurs tu n'es pas juste en évoquant Boyle.
Et Viktor Tsoy n'est pas médiocre !!!!!!????? C'est la rockstar russe ! Les textes sont marrants et beaux. Nous on a qui en France ? Johnny ?
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Trollope
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 15:31    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Citation:
Le problème est qu'après avoir suivi sa pente en montant, il suit la même en descendant.

Oui, par exemple le film en fait des caisses sur un enjeu extrêmement mineur (ont-ils couché ensemble ou non ?), ça le rend un peu puéril parce que le spectateur situe le centre de gravité du récit bien ailleurs.[/i] rate tout ce que Leto réussit.


Le film prend le parti du mignon sur l'histoire amoureuse mais évidemment qu'ils ont couché ensemble. Les russes ne sont pas prudes, c'est du symbole ! C'est toi qui te focalises sur ça ! En France, ça aurait fait tout un tas d'histoire alors que là, non, c'est secondaire et pudiquement tu, à la russe, alors qu'ils ont niqué toute la nuit à côté du bébé. C'est pas ça l'enjeu du film. J'ai lu d'ailleurs qu'avant qu'il ne sorte, on reprochait au réalisateur d'avoir suggéré une idylle entre Viktor et Mike. C'est vrai mais c'est très subtil et c'est ça qui est beau, un art de la suggestion auquel on n'est tellement peu habitué qu'on ne le voit pas à lire vos avis.
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, sa sortie et ce que tu en dis m'amène à essayer de me souvenir de Leto, et globalement il ne m'en reste rien à part une vague impression de film pour adolescents, pas déplaisante mais pas exaltante non plus...
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Trollope
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 17:02    Sujet du message: Répondre en citant

Le contexte historique, le rock soviétique, tu t'en branles ? (cela dit sans agressivité).
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Oui et non. Disons :non, mais tel que présenté dans le film : oui...
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Trollope
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 17:34    Sujet du message: Répondre en citant

Oui mais c'est insoluble, tu colores à ta façon quand tu regardes un film (tu général). Je dis bien qu'un fantasme personnel a beaucoup joué pour moi dans la vision du film sans néanmoins trouver le truc neuneu que je redoutais.
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 18:11    Sujet du message: Répondre en citant

Le film m'a un peu touché dans la première heure, mais son manque de chair et un repli plutôt stratégique sur des chichis m'a rendu la seconde heure assez pénible.
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