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L'amant d'un jour (Philippe Garrel, 2017)
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Jeu Juin 01, 2017 19:46    Sujet du message: L'amant d'un jour (Philippe Garrel, 2017) Répondre en citant



J’ai rigolé, mais il n’y a vraiment pas de quoi. Si Desplechin est misogyne, qu’est-ce qu’on dira de Garrel ? Chez les deux, l’écriture a atteint un tel degré d’inefficacité qu’il ne reste plus que des symptômes.

Delorme s’extasie dans les Cahiers sur une scène inaugurale qu’on a vue dans des dizaines de films français naturalistes : une fille et un type se retrouvent et, sans s'échanger un mot, vont s’enfermer dans des chiottes, nous on reste à la porte quelques secondes mais c’est pour mieux sauter, cut, sur le visage de la fille baisée debout qui crie, jouit (« Mon Dieu ! »), puis à nouveau cut, c’est terminé, elle remet sa culotte, ils sont calmés et se regardent, attendris.

Dans cette scène, et dans toutes les suivantes, le désir de la femme dépend du vouloir de l’homme, il est guidé par son regard, il attend ce regard pour être éveillé, il épouse ce regard (comme l’explicite la scène où Ariane se regarde nue dans un miroir puis explique à Gilles qu’une femme doit se trouver belle pour être un bon coup : où donc « être un bon coup » est présenté comme l’essentiel ce que doit être une femme).

Citation:
A quoi reconnaît-on un grand cinéaste en quelques plans ? À sa capacité d’imposer une logique abstraite qui n’a rien à voir avec une logique narrative.


Par « logique abstraite » Delorme veut dire qu’il y a « mise en scène » qui transcenderait l’histoire racontée. Faux-fuyant pour ne pas avoir à parler de cette histoire : un prof de fac (Gilles/Eric Caravaca, flasque et hirsute, cousin universitaire de « l’artiste » Dedalus) couche avec une de ses étudiantes folle amoureuse de lui (Ariane/ Louise Chevillotte qui l’a poursuivi de ses avances pendant six mois), et recueille sa fille (Jeanne/Esther Garrel) qui se sépare de son mec dont elle est folle amoureuse.

On en resterait là, sur ce ménage à trois pépère où les filles papotent d'amour pendant que l'homme va gagner de quoi les nourrir, si Ariane ne perturbait cet ordre des choses : elle ose, la salope, tromper Gilles. Elle s’en excuse, pleure : rien n’y fait, elle disparaît de la vie de Gilles et du film. Il faut dire qu’elle l’a bien cherché : elle allume les mecs, prétend coucher pour le plaisir, joue dans des pornos... Voilà tout ce qu’elle sait faire (à part papoter et bien sûr aimer passionnément Gilles) : baiser.

Evidemment, les critiques masculins vont se rassurer en prétendant que c’est Gilles que moque Garrel, et non les femmes qui sont réduites au statut de petites choses sentimentales et narcissiques.

Libé a écrit:
dans "l’Amant d’un jour", le cinéaste filme les états d’âme d’un quinquagénaire confronté au regard amusé de sa maîtresse de 23 ans


C’est notoirement faux. Il n’y a aucun amusement dans le regard d’Ariane mais de la reconnaissance (surtout après l’amour), de l’admiration (combien de scènes où elle contemple Gilles de côté ?), de l’amour et, quand elle le trompe, de la culpabilité. Voilà la « trajectoire » du personnage principal féminin, il n’y en a pas d’autres.

Si Garrel s’était un tant soit peu soucié d’elle, il l’aurait suivie plutôt que Gilles à la fin, mais non, il préfère filmer les retrouvailles de la fille avec son mec, avec Gilles bénissant leur réunion. La salope partie, tout rentre dans l’ordre. Et qu’on ne me parle pas de cruauté alors que le film se conclut sur le bonheur de la fille Garrel qui se juche sur ses orteils pour embrasser son mec dans la nuit parisienne.

À part ça ? Des gros plans systématiques pour profiter de la photogénie des visages féminins. De « splendides lavis en noir et blanc » (Le Monde) dont je n'ai rien eu à foutre. Des leçons en veux-tu en voilà (rarement film aura autant pontifié sur le sexe, l’amour, la fidélité, etc.) Une affreuse voix off hyper-littéraire. De la soupe pianistique pour arroser les scènes vidées de tout enjeu. Une chanson de Jean-Louis Aubert où on peut s’amuser à compter les fautes de français (« Le soleil s’en va-t-en riant »). Deux plans surnagent dans ce désert, illustrant la mauvaise conscience toujours à l’affût chez les bourgeois de gauche : dans le premier Gilles se prend des trombes d’eau d’une fenêtre et dénonce « la bourgeoisie », dans le second Gilles marche vers sa fac et passe devant un clochard sur lequel la caméra s'attarde comme ayant l'air de s'intéresser vaguement au seul « intrus » de ce film dénué de toute curiosité pour le monde extérieur aux fantasmes crapoteux de son Auteur.



« C’est bon, je vois le plan. Il est où le clodo ? »
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valzeur
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Juin 02, 2017 1:10    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo Baldanders pour ce beau texte qui donne envie de s’abstenir pour toujours de Garrel.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Juin 02, 2017 9:31    Sujet du message: Re: L'amant d'un jour (Philippe Garrel, 2017) Répondre en citant

J'ai quand même envie de voir le film, pour le moment dans la bande-annonce où Esther Garrel dit "Et tu l'aimes pour ça ? Parce qu'elle a un grain ?"

Baldanders a écrit:
Gilles/Eric Caravaca, flasque et hirsute

C'est vrai qu'il est flasque, Caravaca. Sad Je ne me l'étais pas formulé. J'ai toujours bien aimé sa tête qui me rappelait Thierry Rey, les grosses lèvres charnues fendues au milieu, mais il y a toujours quelque chose de mou et d'oubliable dans son jeu. Il est voûté aussi, non ?


Citation:
A quoi reconnaît-on un grand cinéaste en quelques plans ? À sa capacité d’imposer une logique abstraite qui n’a rien à voir avec une logique narrative.

Je ne supporte plus ces conneries. En gros on entend bien qu'il y aurait dans un film une logique narrative, pour la populace, et une logique abstraite pour l'élite de la critique, et ces deux logiques n'auraient rien à voir l'une avec l'autre. C'est déprimant de se dire que des gens de 20 ans vont lire ça, et le croire.
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Baldanders
dans le coma profond


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Messages: 967

MessagePosté le: Ven Juin 02, 2017 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Bravo Baldanders pour ce beau texte qui donne envie de s’abstenir pour toujours de Garrel.


Merci ! Là je suis vacciné... au moins jusqu'au prochain. Je suis curieux de voir jusqu'où Garrel ira dans la décomplexion.

Hello--Kitty a écrit:
C'est vrai qu'il est flasque, Caravaca. (...) Il est voûté aussi, non ?


Il me donne surtout l'impression d'être trapu, ou peut-être court sur pattes. À une époque, il était plus anguleux.



Mais il est devenu gras, et c'est surtout la tête qui a pris.



Hello--Kitty a écrit:
une logique abstraite pour l'élite de la critique


Il n'y a qu'aux Cahiers qu'on lit encore ce genre de trucs, non ? Ça ressemble à ce que pouvait écrire Rivette, or Rivette se servait de ce genre d'arguments pour défendre un cinéma populaire (Hitchcock, Hawks, Lang) face à certains élitistes, et d'ailleurs il n'opposait pas ces deux "logiques", pas plus que Rohmer et Chabrol dans leur Hitchcock. Le problème dans la phrase de Delorme, c'est bien ce que tu soulignes : le rien à voir. Comment ça "rien à voir" ? Ainsi la "logique abstraite" (autrement dit le discours tenu par la "forme", pour le dire bêtement) contredirait entièrement "l'histoire" ? Mais où ça, comment ça ? Et de quelle "histoire" parle-t-on ? Delorme écrit plus vite qu'il ne pense.
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valzeur
dans le coma profond


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MessagePosté le: Dim Juin 04, 2017 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

Salut les Hommes,

Enfin vu ! Bon, ça n’est pas glorieux, mais imaginez que c’est quand même (un peu) meilleur que le Ozon, le Desplechin, et le Doillon, dans cet ordre.

Je sauve du film Louise Chevillotte qui m’a semblé singulière. Son personnage est clairement une version rajeunie de Veronica dans La Maman et la Putain (on peut d’ailleurs voir L’Amant d’un jour comme un codicille épuisé du film d’Eustache). La lumière de Berta un peu charbonneuse transfigure sa peau de rousse, à l’image du plus beau moment du film, le raccord entre la réplique de la petite Garrel qu’aime bien Kitty et le visage endormi (?) de Chevillotte comme luisant de l’intérieur avec un effet de flou (on se croirait presque chez les frères Quay) avant que la caméra ne remonte jusqu’à Caravaca qui ouvre la porte pour aller la voir.
Par ailleurs, l’éclairage dramatique et chichiteux du film joue comme toujours un peu contre lui ; on dirait que Garrel lutte contre le naturalisme, qui n’est pourtant pas prêt à monter le bout de son nez, avec cette lumière chiadée et artificielle qui rend malpropre à peu près tout ce qu’elle touche (sauf la peau déjà mouchetée de Chevillotte).

Autre surprise, mais Garrel nous avait déjà fait le coup : le scénario écrit à huit mains (dont Carrère et Langmann - la caution féminine, j’imagine) pour un résultat à peu près nul, que la voix-off tente maladroitement d’étayer dans une optique romanesque en mettant en avant des intentions, des secrets. Le tout tient sur une feuille de papier à cigarettes et ne s’anime de façon grotesque qu’aux passages boulevard de baise dans les toilettes (saviez-vous que les toilettes unisexes (?) d’université modernes étaient des baisodromes à ciel ouvert, moi non?).

Comme Baldanders, je suis estomaqué par l’évacuation du seul personnage un peu vivant du film (la petite Garrel hyper-ventile dans la moitié de ses scènes, ce qui est autre chose). Le film semble inventer une nouvelle classe, la bourgeoisie miteuse avec ces appartements sinistres et mal meublés, ces cafés tristes, ces terrasses immenses et vides. C’est qu’il est tellement bourgeois et plan-plan que Garrel se croit obligé de saupoudrer le tout d’un peu de social et de politique (le plan dont parle Baldanders avec le clochard, la scène curieuse et incompréhensible au restaurant avec le vieil appelé de la guerre d’Algérie). Tout ceci reste un voeu pieux, mais au moins le spectateur un peu con (le critique de cinéma) aura l’impression que Garrel a encore une conscience.

Baldanders a raison de pointer la misogynie du film, mais on ne peut pas dire que les hommes soient à leur avantage ; les jeunes sont fadasses et Caracava compose un curieux hybride éteint entre Trintignant et Raminograbis.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Juin 05, 2017 16:09    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y avait pas un plan similaire sur un clochard dans Un été brûlant ?


Surprise pour vous (c'est Louise Chevillotte qui parle) :

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valzeur
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MessagePosté le: Lun Juin 05, 2017 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

« Se confronter à la chair », ça ne peut être que ce nullard de Desplechin, pauvre Louise ! J’espère la revoir bien vite dans un bon film, d’autant qu’elle a une voix autrement moins agaçante que la majorité des jeunes actrices françaises.

Sinon, news : L’Amant d’un jour est le plus beau film de l’année, « à l’aise », pour Momcilovic (cf post Facebook).

Il est vrai que le landerneau critique ne peut que se passionner pour les filmoncules garreliens qui font chaque fois la part belle à des spécimens humains dont l’utilité sociale apparaît aussi douteuse que celle d’un critique de cinéma (pareil pour Hong Sang-Soo dont le prochain chef-d’œuvre fait déjà mouiller dans les chaumières).
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Juin 06, 2017 9:09    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
« Se confronter à la chair », ça ne peut être que ce nullard de Desplechin

Je trouve que ça ne lui ressemble pas trop au contraire. La "chair" ? Au sens chrétien peut-être ?

Une heure avec Arnaud Desplechin et Jean-Marc Lalanne (j'aime bien Lalanne) :

http://www.novaplanet.com/radionova/76808/episode-dans-les-yeux-d-arnaud-desplechin


valzeur a écrit:
Il est vrai que le landerneau critique ne peut que se passionner pour les filmoncules garreliens qui font chaque fois la part belle à des spécimens humains dont l’utilité sociale apparaît aussi douteuse que celle d’un critique de cinéma

Very Happy
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Baldanders
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MessagePosté le: Mar Juin 06, 2017 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C'est une espèce de distribution des rôles dans ce que peuvent faire les jeunes gens, et derrière nous c'était pareil : quand on voit Leos Carax ou Arnaud Desplechin, tout ça, c'est : Que faire de son esprit quand on se retrouve à 20 ans, y'en a qui choisissent la révolution, et d'autres qui se consacrent à l'art comme un absolu, ah bah j'suis d'ceux-là, mais j'veux dire, je ne veux pas gêner les gens qui s'intéressent à la révolution...




Citation:
L'inconscient laisse sa trace partout.


https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/les-tribulations-amoureuses-de-philippe-garrel
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Trollope
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MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2017 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

Desplechin filme la baise à un moment ? Pas de souvenir de ça, pas vu tous ses films, ça doit être moche.
Il y a deux réalisateurs américains auxquels on peut le comparer, à cause de leurs velléités littéraires, Hal Hartley et Whit Stillman dont le cinéma est d'office beaucoup plus prude mais qui ont fini par se confronter à la chair. C'est une scène de tromperie dans Barcelona (qui adopte dans mes souvenirs un point de vue assez simpliste sur les "filles) et des scènes de cul dans Henry Fool, à partir duquel Hartley a commencé a décliné.
Qu'est-ce qui les distingue - Hartley dans son laconisme est très différent de Stillman qui se revendique d'Austen - justement un sens de la concision. C'est une sorte d'accroc dans leur filmographie pas une note d'intention débile.
D'ailleurs, je n'ai pas aimé quand Stillman a essayé de se mettre à la page avec Damsels in Distress et ses discussions oiseuses sur la sodomie.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2017 21:23    Sujet du message: Répondre en citant

Hartley aimait les actrices qui portent leur sexe sur le visage, comme disait Hitchcock, qui ne les aimait pas (et Desplechin non plus, selon moi). Tendance Louise Brooks / Anna Karina jouant Louise Brooks / Elina Löwensohn jouant Anna Karina qui joue Louise Brooks.



Trollope a écrit:
Desplechin filme la baise à un moment ? Pas de souvenir de ça, pas vu tous ses films, ça doit être moche.

Une jolie scène (de caresses?) entre Chiara Mastroianni et Melvil Poupaud dans Un conte de Noël, avec les enfants endormis au pied du lit. Très belle.

Est-ce qu'il y aurait quelque chose dans Esther Kahn ? Forcément, non ? Pas revu.

Dans 3 souvenirs de ma jeunesse, ce sont plutôt des scènes de batifolage au lit (dont la première, très belle, entre Amalric et Dinara Droukarova).

Techniquement, le seul coït pourrait être celui des Fantômes d'Ismaël.
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Trollope
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MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2017 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

Oh l'indulgence même... Ce ne sont que des films que je n'ai pas vus.
Je pensais juste aux seins de Marion Cotillard dans CJMSDMVS et au personnage de cureton insupportable joué par le frère de desplechin.
Cela dit "se confronter à la chair" me fait penser à une réplique du film cité ci-dessus où un personnage, sans doute Almaric, "parle de tordre le cou à la vrai vie". Le dandysme oiseux de Desplechin (et dénué de qualité littéraire), ça fait des années que j'en ai soupé, je ne m'étonne même plus qu'on y accorde crédit.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Juin 09, 2017 0:05    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Je pensais juste aux seins de Marion Cotillard dans CJMSDMVS

Dont on dit qu'ils sont une manifestation de l'Esprit Saint, non ? Ou une expérience d'Ascension ? Je ne sais plus… On parle des petites flammes de l'Esprit Saint je crois.

edit : revu un court extrait… hmm, il est question de d'incarnation (par le derrière de Marion Cotillard) puis de "chair rachetée" par la disparition du corps (celui du Christ en l'occurrence, donc c'est peut-être bien en effet l'Ascension mais au début ils parlent plutôt de Pentecôte).
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valzeur
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MessagePosté le: Sam Juin 10, 2017 1:52    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, sans transition, une anecdote sur Garrel que je rêvais de vous raconter. Quelqu’un de très proche de moi a été un temps amie avec le couple Garrel/Sy période défonce (si jamais cette période est réductible dans le temps). Un jour, elle est invitée à dîner avec un tiers chez le couple sauvage. Pendant le repas, Garrel fait signe à Sy qu’il doit lui parler en aparté et tous deux s’en vont dans les profondeurs de l’appartement. Mon amie et le tiers restent seuls et discutent un long temps, ils mangent et ne voient toujours pas revenir Garrel, ni Sy. Gênés, peut-être inquiets, ils décident finalement eux aussi de s’enfoncer dans l’appartement à la recherche du couple intense. Finalement, ouvrant une porte, ils les trouvent tous deux en train de baiser à couilles rabattues, complètement oublieux de leurs invités. Ceux-ci, ne les dérangeant pas plus, quittent l’appartement sans dessert ni au revoir. C’est beau et anti-bourgeois comme une scène d’un Garrel, non ?
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Juin 10, 2017 9:49    Sujet du message: Répondre en citant

Scène inaugurale qui irrigue toute son oeuvre...
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