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Cannes 2017
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Mai 24, 2017 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Je trouve que Ma nuit chez Maud surtout et La Maman et la Putain (c'est plus discutable) sont des films qui pètent la forme et pas du tout des "films noirs et ébréchés".


C'est la "matière autobiographique" et le "réalisme sentimental désespéré" qui lui font penser à La Maman et la Putain, non ? Très bizarrement, je n'ai jamais vu Ma nuit chez Maud… A force de me le garder pour la bonne bouche, je me demande si je n'ai pas trop attendu…

cantata a écrit:
Très pote avec JF Rauger (interv régulière à Hors série, conf à la cinémathèque). C'pour ça.

Ok.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mer Mai 24, 2017 21:31    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que la messe est dite.

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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Jeu Mai 25, 2017 12:10    Sujet du message: Répondre en citant

En exclu pour enculture, Vincent Macaigne nous dévoile le speech qu'il a prévu s'il reçoit la Palme pour son film Pour le réconfort qui malheureusement n'est pas en compétition, d'ailleurs c'est dégueulasse



"J'ai l'impression que le propos de mon film est encore plus d'actualité aujourd'hui qu'il ne l'était à l'époque. Malheureusement je dirais, car j'aurais préféré que ça ne soit pas dans le mille à ce point-là.

et là, tu vois, y'a deux ou trois potes disséminés dans la salle qui éclatent de rire pour entraîner le public avec eux, parce que tu vois c'est vachement triste et drôle en même temps ce que je viens de dire

J'ai beaucoup retravaillé le film et les couches politiques qui se sont succédées l'ont beaucoup fait bouger, car ça a évidemment influé. C'est aussi un film que j'ai redécouvert, et même refait, au montage. Car c'est aussi un film de montage : il y a une forme de dialectique, et c'est au montage que j'ai trouvé l'ordre des scènes, pour faire en sorte que les gens soient divisés en eux-mêmes, qu'ils puissent dire "
J'aime ce personnage" puis "Je ne l'aime plus" puis "Je l'aime de nouveau"… Que ce ne soit pas un film moral ou plaisant mais dynamique dans la pensée. Comme un film d'action de réflexion.

Pas sûr de ma formule là, à chaque fois je me gourre, je dis : "film de flexion extension", ah ah chuis con

Je serais ravi que les gens y aillent et débattent ensuite. Pas pour dire s'ils ont aimé ou non le film, mais je trouve sain qu'ils ne puissent pas être d'accord avec lui quand d'autres le seraient. Car le film est pour moi dans une forme de questionnement. J'espère en tout cas.

et là tu vois, à ce moment-là, les mêmes potes que tout à l'heure lancent tous ensemble le signe "D'accord" de Nuit debout, tu sais les mains qui s'agitent, t'as pas une image pour illustrer ? Si ? Cool."



Dernière édition par Baldanders le Ven Mai 11, 2018 23:10; édité 1 fois
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 13:42    Sujet du message: Répondre en citant

Deux jours avant la remise des prix, une leçon de sagesse exclusive pour enculture



Citation:
j'ai de + en + de mal à comprendre ce que je lis sur Cannes
comprendre l'intérêt, le ton, la blague, la précipitation, tout

je suis de + en + persuadé que la critique n'a rien à y faire




Citation:
L'ironie est que cette leçon soit prodiguée par Emmanuel Burdeau, géant de l'industrie de la critique, ce qui confirme toutes les intuitions de Guy Debord sur la capacité du système à générer et contrôler sa propre critique.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 16:26    Sujet du message: Répondre en citant

Assez efficace, l'opération d"épuration entreprise sur le forum FdC.
En 2014, le fil sur le festival de Cannes faisait 116 pages. Cette année, il en fait 14.



GQ à donf sur Pour le réconfort:

http://www.gqmagazine.fr/pop-culture/cinema/articles/pour-le-reconfort-un-trip-bouleversant-a-lacid/53308

Ils vont crier encore dans le film, comme dans le moyen-métrage ? Sad
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Ils vont crier encore dans le film, comme dans le moyen-métrage ?


Citation:
Comme le dit Vincent Macaigne, c’est "un film d’action-réflexion". C’est à dire que l’action naît des mots soufflés, hurlés, crachés à la gueule de qui veut bien les entendre. On parle comme on se bat et dans la mesure du possible, on encaisse.


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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 21:24    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, je disais ça justement après avoir lu cette phrase. Je ne sais pas si je pourrai encaisser pendant 90 minutes.



Citation:
Comme je viens du théâtre, j'ai un avis sur l'argent public et beaucoup de mal à faire un long métrage avec de l'argent, et d'en demander pour le faire.

Bah d'une part on ne demande quasiment pas d'argent public quand on fait un film, d'autre part un producteur ça sert à ça, prendre en charge la question de l'argent.


Garrel et Denis récompensés à la Quinzaine (qui est une section non compétitive, comme chacun sait).

Attention, question: qui est le/la plus jeune des deux ?

Spoiler:

Garrel: 69 ans
Denis: 71 ans

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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:

Garrel et Denis récompensés à la Quinzaine (qui est une section non compétitive, comme chacun sait).

Attention, question: qui est le/la plus jeune des deux ?

Spoiler:

Garrel: 69 ans
Denis: 71 ans



Ah mince, j'aurais dit l'autre. La SACD n'a pas fait de différence.

Citation:
Programmés à la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle, Claire Denis et Philippe Garrel se sont partagés le prix SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques), qui récompense un film français, respectivement pour Un beau soleil intérieur et L'amant d'un jour.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 22:21    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais oublié que le Prix SACD récompensait un film français. Il restait quoi ? Carine Tardieu ? Et le doc Nothingwood" ?

Baldanders a écrit:
Ah mince, j'aurais dit l'autre.

Moi aussi. On dit toujours que le temps est plus dur avec les femmes, c'est pas trop le cas, là.


A propos des vieux, Doillon à la projo de Rodin :



Spoiler:

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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 22:25    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:

A propos des vieux, Doillon à la projo de Rodin :



Spoiler:



Laughing

Au fait, tu nous parles de Rodin ? J'ai vu que tu as mieux noté le Desplechin...
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

Salut les Hommes,

Je renais de mes cendres tel le Phénix et résultat : j’ai testé Rodin et la merdouille de Desplechin... Vous savez quoi ? Doillon : - 4, Desplechin : 1 (sur 20, bien entendu).
Bon, techniquement, je ne suis resté qu’une heure au Doillon, ce qui était largement suffisant pour se rendre compte du désastre. Même le Van Gogh de Pialat, pourtant nul et poussif, a plus de chair et de vie que ce film patrimoine-anniversaire laid et éteint. Il est impossible d’y entendre correctement les acteurs, principalement Lindon qui marmonne dans sa barbe, certainement pour avoir l’air intense. Ses deux partenaires, pourtant moins aguerries que lui, sont nettement plus audibles. Le film ne raconte tellement rien qu’il est vraisemblablement un autoportrait comme le Desplechin : soit les heurs et malheurs d’un artiste plus ou moins à la ramasse écartelé entre deux femmes, l’une bandante (?), l’autre non. Le saupoudrage d’anecdotes qui surgissent dans le dialogue donne au spectateur l’impression d’avoir deux trains de retard (« Tu te souviens, Machin a dit que mon oeuvre, c’était de la merde, pasque blablabla »). Le summum de ça, c’est la réplique d’Higelin sur son petit costume de bain que Roro lui a acheté : « Merci de m’avoir acheté ce costume. J’y tenais tellement à ce petit costume de bain que je t’avais demandé » (le spectateur qui voit bien Higelin en costume de bain avait bien compris que c’était le petit costume de bain dont il était question, et on peut supposer que Rodin/Lindon se souvient qu’il lui a bien acheté celui-ci qu’elle porte devant lui en barque et pas une crinoline). L’impression générale - catastrophique - tient aussi beaucoup au sous-éclairage permanent qui allié au faible volume sonore peut donner à penser que le film est muet (on ne discerne pratiquement pas les mouvements de lèvres des acteurs) et que le son est en off. En bref, c’est plus innommable que le Desplechin...
... qui pourtant en tient une couche grave ! Cet être (un homme ?) n’est accessible à aucun sentiment humain, il ne peut que les faire mimer à des pantins hideux (Amalric est l’acteur le plus laid du monde, non ?). Sa misogynie éclate à chaque plan, Gainsbourg et Rohrwacher devraient lui faire un procès pour cruauté mentale. Que ce pauvre type soit considéré comme un des grands cinéastes français d’aujourd’hui est tout simplement fascinant.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Mai 26, 2017 23:46    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Au fait, tu nous parles de Rodin ? J'ai vu que tu as mieux noté le Desplechin...


Oui. Est-ce que ça se justifie ? Je ne sais pas. Si ça doit se justifier, disons que quand tu es spectateur des Fantômes d'Ismaël, tu te demandes un peu où tu vas, alors que quand tu es spectateur de Rodin, tu le sais tout de suite : longues vagues de séquences pesantes séparées par des fondus au noir, gravité partout, austérité un peu académique quand même, découpage minimal (il paraît que ça a été tourné à deux caméras et je ne m'en suis même pas aperçu)...

Pour le reste : portrait du sculpteur en palpeur / peloteur, tout dans les mains (beau mais très démonstratif, voir dans la bande-annonce Rodin qui caresse un arbre)… intensité du regard de l'artiste quand il cherche la forme (zzzzzzz)… adéquation du personnage médiatique de Vincent Lindon (un peu teigneux, pas commode, auréolé d'une réputation d'intégrité, de résistance face aux puissants) et du personnage de Rodin… représentation de l'artiste en travailleur infatigable, capable de passer 7 ans sur une sculpture… folie douce de l'artiste qui voit ses sculptures comme des êtres animés ("Vous allez voir comme il va aimer le clair de lune !" dit-il tout exalté et soudain puéril à propos de son Balzac)… réhabilitation de Rodin dans l'affaire Rodin / Camille Claudel pour aller à l'encontre du film de Bruno Nuytten (Rodin, l'oeil humide, traversant l'exposition Camille Claudel à la fin)...

On y retrouve les obsessions de Doillon (qui sont d'ailleurs un peu les obsessions de Garrel), avec Camille Claudel en toute jeune apprentie amoureuse du maître (genre Trop (peu) d'amour). Comme dans le film de Desplechin, les enfants sont hors-champs ou quasiment (ils traversent subitement le plan), ce qui est plutôt étonnant chez Doillon. Je me demande s'il n'y a pas un problème avec les enfants de Camille Claudel, peut-être qu'il n'est pas prouvé que Rodin est bien le père, en tout cas le film n'a pas l'air à l'aise avec la question.

J'ai bien aimé comme le film parvient à cerner l'étonnante insatisfaction qui ronge tous ces génies pourtant bien arrivés (le cas de Cézanne est différent), quelques séquences bien vues (Rodin face à ses commanditaires devant une première ébauche du Balzac, la séquence finale en 2017 qui est pourtant un peu neuneu mais qui passe), l'Indre joliment filmée, l'idée de mettre le sourire d'Izïa Higelin en rivalité avec Séverine Caneele (je ne sais pas qui a eu cette idée de duo mais bravo).

Bon, j'ai peut-être noté durement. L'image bien froide m'a un peu saoulé, je trouve dommage d'aller chercher Christophe Beaucarne pour lui faire faire ça.

Sinon, comme je t'avais dit, je trouve que les agents d'Artmedia, au lieu de commenter le dernier épisode de 10 pour cent, devraient avoir les couilles de dire à Vincent Lindon que plus personne ne comprend ce qu'il dit dans les films et qu'il doit maintenant apprendre à articuler. J'ai une pensée pour le public-cible, toutes ces vieilles personnes des salles art et essai de province qui vont payer pour voir ce film et qui auront l'impression de panner que dalle. Il me semble qu'on n'a jamais eu de problème de compréhension avec Gabin (puisque ça semble être le modèle de Lindon) alors que les HF n'existaient pas encore.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Sam Mai 27, 2017 0:04    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Je renais de mes cendres tel le Phénix


Ah tiens, on a écrit en même temps. Bon, on est d'accord sur pas mal de choses (le culte ridicule de "l'intensité", l'autoportrait en baiseur d'étudiantes, le son catastrophique).

En revanche je ne trouve pas que ce soit mal éclairé ni même particulièrement sous-ex, même si la neutralité générale nous ferait presque regretter Caroline Champetier, hé hé. Je crois qu'il y a une volonté artistique générale de désaturation (du bleu, du noir, du beige, du blanc, c'est tout) et de froideur, avec la lumière qui pète en contraste sur les marbres et sur les peaux des modèles, avec des directions de lumière assez fortes. A mon avis, avec une direction artistique comme ça, l'équilibre de la lumière à l'intérieur du plan ne devait pas être facile à tenir.
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Mai 27, 2017 0:17    Sujet du message: Répondre en citant

Poignant

Auguste Rodin est venu en personne à Cannes accompagner le film qui lui est dédié







Dernière édition par Baldanders le Sam Mai 27, 2017 0:29; édité 1 fois
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Sam Mai 27, 2017 0:25    Sujet du message: Répondre en citant

Mr. Green

PS: j'aimais bien "Poignant".
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