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La Fille du patron (Olivier Loustau, 2016)

 
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 14:26    Sujet du message: La Fille du patron (Olivier Loustau, 2016) Répondre en citant



Hello--Kitty: Ah, Baldanders, je vois que comme moi tu n'as pas eu envie d'être sévère avec "La Fille du patron"...

Baldanders: C'est à la fois sympa et un peu nul, non ?

Baldanders: Alors que The Assassin par exemple (je sais que tu l'adores, je te provoque un peu) c'est à la fois (relativeme​nt) beau et pas généreux du tout...

Baldanders: J'aime bien des détails dans LFDP, pas l'ensemble, j'aime par ex. que la fille du patron ait des préservatif​s tout prêts après leur soirée arrosée...

Baldanders: Malheureuse​ment, des trucs bien dans le détail sont expédiés (genre la famille maghrébine, décrite en deux coups de cuiller à pot, ou tout le barbec du début, ça va bcp trop vite)

Baldanders: Pourquoi le film ne prend pas plus son temps, à ton avis ?
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 15:09    Sujet du message: Re: La Fille du patron (Olivier Loustau, 2016) Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Malheureuse​ment, des trucs bien dans le détail sont expédiés (genre la famille maghrébine, décrite en deux coups de cuiller à pot, ou tout le barbec du début, ça va bcp trop vite)

Dans le cas de la famille maghrébine, j'avoue que ça ne m'a pas dérangé. J'aime bien d'ailleurs que Blancs, Noirs et Maghrébins soient traités sans différenciation culturelle et qu'on ne s'attarde pas trop sur ça (je ne sais pas si c'est ça que tu voulais dire, sans doute pas), ça change un peu. D'ailleurs le héros est plutôt insituable avec son prénom étrange (Vital?).

En revanche, quand il y a cette insistance avec l'ouvrier Noir sur le fait qu'il faut savoir "tenir sa femme", c'est atrocement gênant. En plus ça rappelle Moundir de Koh-Lanta...

Pour le barbecue, c'est autre chose...

Baldanders a écrit:
Pourquoi le film ne prend pas plus son temps, à ton avis ?


Ecoute... Il y a des moments que je trouve vraiment très réussis dans ce film. Par exemple ce moment où, après la beuverie qui succède à la demi-finale, ils traînent un instant à la sortie du bar pour savoir qui monte avec qui, qui vient dans la boîte de nuit et qui ne vient pas, qu'il y en a un qui roule par terre, l'autre qui chiale, etc. Ça m'a justement épaté que le film prenne son temps comme ça, dans un creux de la narration. Mais c'est tellement bien qu'on se dit que c'est trop court.

Donc moi aussi je regrette que le film ne flâne pas un peu plus, parce que lorsqu'il flâne il est très réussi.

Même frustration avec la scène du barbecue. Il se trouve que je connais assez bien le monde du rugby et c'est très beau ce qu'on perçoit à la fin de la séquence, et qui est extrêmement juste : des hommes et des femmes un peu marqués et très amoureux, très tendres les uns avec les autres, sans fausse pudeur - ce très beau dialogue (de Ludovic Berthillot je crois): "Non, c'est moi qui ai des mains de paysan. Ma femme, elle, elle a des mains de fée." Et là le visage rayonnant de Lola Duenas... Très beau.

Et ça coupe alors qu'on commence à être hyper bien avec eux et qu'on en prendrait bien pour quinze minutes.

Pourquoi est-ce que ça ne prend pas plus son temps ? Sans doute parce qu'il faut produire le film, donc fournir à tous les lecteurs débiles des guichets de production les enjeux dramatiques qu'ils réclament sur leurs petites fiches.


Baldanders a écrit:
J'aime bien des détails dans LFDP, pas l'ensemble, j'aime par ex. que la fille du patron ait des préservatif​s tout prêts après leur soirée arrosée...

Oui, ça fait partie de ces détails qui servent, comme ça, en passant, à incarner les différences culturelles... Soit on y va à la truelle soit on la joue finement.

C'est très beau aussi quand Christa Theret dit à son père, dans la voiture, qu'ils ont tous été "(?) et respectueux".

Mais je ressens beaucoup de frustration sur ce personnage, j'ai du mal à saisir ses affects.

J'ai été très impressionné par Stéphane Rideau dans le vestiaire juste avant la finale, quand il encourage tout le monde... On a vraiment le sentiment qu'il sait très bien ce qu'il est en train de jouer - ce qui n'est pas forcément le cas des autres qui jouent ces encouragements comme n'importe qui les jouerait.

Baldanders a écrit:
Alors que The Assassin par exemple (je sais que tu l'adores, je te provoque un peu) c'est à la fois (relativeme​nt) beau et pas généreux du tout...

Tu veux dire généreux au sens de "générosité narrative" par exemple? En fait je crois que ce film est très simple dans son récit et qu'on a tendance à le compliquer inutilement quand on le regarde.
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