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Le Grand Jeu, Je suis un soldat
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Jan 05, 2016 15:04    Sujet du message: Le Grand Jeu, Je suis un soldat Répondre en citant

J'ouvre le topic parce que j'ai vu ta sale note et je sens que tu vas dire des trucs qui vont me faire marrer, Baldanders.

Moi j'avoue que j'ai été obsédé pendant le film par les costumes de Melvil Poupaud. D'abord ce manteau crème qu'il porte dans toute la première partie et dont j'ai cherché le nom. Un loden ?



Je trouvais que ça n'allait pas du tout. C'est anti-sexy au possible (ce qui pose problème quand le personnage doit flirter avec les jeunes étudiantes) et c'est sans doute beaucoup trop signifiant. C'est quoi ? Un vestige d'une splendeur germanopratine passée ? Le truc qu'il a porté pendant ses dix ans de traversée du désert ?

Dans la seconde partie du film, à la ferme, on met sur les épaules de Poupaud un manteau qui m'a semblé mieux choisi mais qui est une ou deux tailles trop grand (parce que c'est un des activistes de la ferme qui lui a refilé). Du coup il est toujours aussi ridicule et, encore une fois, le costume fait "pensé". C'est bizarre, cette veste trop grande, ça ne crée rien de touchant alors que ça pourrait.

Louise Bourgoin porte un pull trop grand dans Je suis un soldat (là encore un pull qu'on lui a prêté) mais ça fonctionne mieux, peut-être parce qu'elle a un jeu plus direct, qu'elle n'est pas dans un registre cynique comme le personnage de Poupaud dans Le Grand Jeu. Elle reprend un peu le personnage de fille roturière et malcommode qu'elle avait dans Un beau dimanche de Nicole Garcia. Je l'aime bien dans ce registre-là.



J'ai beaucoup aimé les costumes de ce film, d'une manière générale. Ils sont intégrés à l'histoire : on parle de la "tenue" qu'il faut acheter à Louise Bourgoin pour son travail au chenil, Laurent Capellutto décide de se montrer nu à un moment pour exposer sa fragilité (une idée de scénario), etc.

Louise Bourgoin porte des vêtements plutôt amples. Non, pardon, en fait, elle arrive avec un pantalon un peu stretch (et les New Balance bleues de ma meuf, d'ailleurs), puis ses vêtements deviennent amples, progressivement. Avec son physique étrange, son allure de grande amphore, ça lui donne un air de clown blanc, c'est beau.





J'adore sa dégaine.

Dans Tirez la langue mademoiselle elle portait un manteau d'hiver qui semblait juste.



J'aime bien les choix de Louise Bourgoin depuis quelques films.
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Jan 15, 2016 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, j'ai justement revu Tirez la langue, mademoiselle et j'ai bien tiré la langue. Bourgoin est belle et émouvante, mais alors le couple de médecins en face, on n'y croit pas une seconde. Comment Ropert a pu écrire une scène où Cédric Kahn chiale à une terrasse de café parce qu'un de ses patients, un gamin, l'a traité de frustré ? Incompréhensible...

Le Grand Jeu est soporifique, non ? Rien que la photo que tu as postée me donne envie d'aller me coucher. D'ailleurs j'ai dormi pendant la séance. Au bout d'un quart d'heure je me réveille et me retrouve plongé dans la même atmosphère de maison de retraite. Encore dix minutes et puis je me suis barré (au moment où Poupaud retrouve Dussolier qu'on croyait mort tout en s'en foutant...) : c'était ça ou me rendormir.

Poupaud je l'aime bien mais faut dire qu'il n'a pas changé depuis Conte d'été : toujours aussi évanescent et somnambule. Il ne joue pas bien, il ne joue pas vraiment d'ailleurs, il séduit sans forcer (ce qui n'est déjà pas mal). Celui que je ne supporte plus depuis longtemps, c'est cette vieille grand-mère ridée d'André Dussolier. Ce type a quelque chose dans le regard et la voix de paniqué et gluant qui m'insupporte. Lui et Poupaud étant des extra-terrestres, c'est plutôt curieux (quoique assez chiant) de voir leurs scènes à deux, mais dès que Pariser cherche à produire du "contexte" (galeries d'art parisiennes, communauté anar, gratin politico-médiatique) ça frise le ridicule.

Je n'ai pas fait attention aux costumes, mais maintenant que tu le dis... Et pas vu Je suis un soldat.

Sinon j'ai retrouvé le commentaire de valzeur sur Le Grand Jeu :

Citation:
Le Grand Jeu : 6/20, avatar (un autre) balzaco-rivettien tendance M6 épuré. Après une demi-heure intrigante, Pariser se livre à un vrai strip-tease des enjeux jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une énième romance atone sur fond de gauchisme paranoïaque. La toute fin est une globale déculottade ; Akoibon pour citer l'immortel Édouard Baer.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Le Grand Jeu est soporifique, non ? Rien que la photo que tu as postée me donne envie d'aller me coucher. D'ailleurs j'ai dormi pendant la séance. Au bout d'un quart d'heure je me réveille et me retrouve plongé dans la même atmosphère de maison de retraite.

Tu as dû voir quand même la première séquence (enfin plus précisément la seconde, juste après le plan sur les gus qui sortent dans un couloir et peut-être encore un plan dans la bureau)... Disons la première vraie scène, avec Dussolier et Poupaud sur la terrasse. C'est assez habilement dialogué, on pourrait dire, mais il y a un truc qui m'a fait immédiatement dérailler, c'est quand Dussolier demande de but en blanc à Poupaud en entendant son nom: "Vous êtes Juif ?" Ça m'a immédiatement ramené à cette séquence de La Sentinelle, quand Salinger demande à Fabrice Desplechin (qui s'appelle Simon) s'il est Juif et que Fabrice Desplechin lui dit d'aller se faire foutre et qu'il l'emmerde - et ensuite Salinger se met à pleurer et ça amène la confidence sur la tête trouvée dans la valise. Bref, tout ça pour dire que s'il y avait bien une comparaison à éviter, c'était avec La Sentinelle, et que c'est dommage de nous y faire penser au bout de deux minutes, parce qu'ensuite la description des lieux de pouvoir (le jeu de Nathalie Richard par exemple) fait pâle figure.

Baldanders a écrit:
Celui que je ne supporte plus depuis longtemps, c'est cette vieille grand-mère ridée d'André Dussolier. Ce type a quelque chose dans le regard et la voix de paniqué et gluant qui m'insupporte.


Ah pareil. Ce mec m'a salopé ma projection de 21 nuits avec Pattie alors que j'étais tranquille en train de me balader dans l'Aude avec Isabelle Carré et Karin Viard... Les filles développaient une merveille de jeu équilibré et je le vois débarquer, je me dis aussitôt "ah ça y est, il va nous faire son numéro de jeu grimaçant et faussement emprunté, avec sa manière de retenir sa respiration à la fin des phrases..."

Il a quelque chose de... cauteleux, non ?

D'ailleurs son jeu ne cadre pas tellement avec la mise-en-scène du Grand Jeu. A un moment, quand il a ce long plan-séquence dans les jardins du Palais-Royal, il savonne à la fin du plan. Or Dussolier ne peut pas savonner, c'est pas Depardieu.
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Baldanders
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Messages: 967

MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 15:00    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Il a quelque chose de... cauteleux, non ?


Cauteleux ?

Citation:
cauteleux \kot.lø\

Qui agit d’une façon détournée et sournoise.

Mais voici comment le Bas-Normand, rusé, cauteleux, sournois et chicanier, comprend et raconte la lutte du grand saint avec le diable. — (Guy de Maupassant, La légende du Mont Saint-Michel dans Les Contes normands)


J'ai plutôt le sentiment qu'il cherche à jouer le rusé, parce que ça signifierait l'intelligence de ce qui l'entoure, et qu'il n'y arrive pas à cause de son autisme, de sa paresse et probablement aussi de sa connerie.

Hello--Kitty a écrit:
D'ailleurs son jeu ne cadre pas tellement avec la mise-en-scène du Grand Jeu. A un moment, quand il a ce long plan-séquence dans les jardins du Palais-Royal, il savonne à la fin du plan. Or Dussolier ne peut pas savonner, c'est pas Depardieu.


Oui. Tu crois que le titre du film est ironique ?

Spoiler:

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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 15:20    Sujet du message: Répondre en citant

Very Happy

Pour être juste, je dois dire que je l'avais trouvé très bon dans Extérieur, nuit, face à Lanvin et Christine Boisson.

Tu connais ce film ? Je l'adore.
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Baldanders
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MessagePosté le: Mer Jan 27, 2016 19:42    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
je dois dire que je l'avais trouvé très bon dans Extérieur, nuit, face à Lanvin et Christine Boisson.

Tu connais ce film ? Je l'adore.


Le fameux film du Jacques Brel qui râle ? Non, jamais vu. J'ai l'affiche en tête, tellement années 80 que ça m'a toujours fait reculer. J'imagine vaguement que ressemble à Neige : déprimé, confus, inaudible. Je me trompe évidemment.

Spoiler:



Rien ou pas grand-chose à voir : tu as vu La Coupe à 10 francs ?
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Jeu Jan 28, 2016 14:40    Sujet du message: Répondre en citant

Louise Bourgoin en pompière :





Elle est super.
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François Bégaudot
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MessagePosté le: Ven Jan 29, 2016 1:04    Sujet du message: Répondre en citant

Un cauteleux, des côtelettes?
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Jan 29, 2016 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Le fameux film du Jacques Brel qui râle ? Non, jamais vu. J'ai l'affiche en tête, tellement années 80 que ça m'a toujours fait reculer. J'imagine vaguement que ressemble à Neige : déprimé, confus, inaudible. Je me trompe évidemment.

Spoiler:



Oui, c'est intensément eighties. Mais il y a aussi ce qu'il y avait de bien dans les eighties - pour Extérieur, nuit, cette sensation d'un film fait à 7 ou 8 personnes en tout avec une caméra qui se balade et qui se soucie de filmer le paysage (urbain en l'occurrence), avec trois nouvelles têtes dont l'une sort du Conservatoire, l'autre du marché aux puces, la troisième d'Emmanuelle... et puis un récit assez libre quand même, romantique... Gérard Lanvin qui joue du saxophone parce que sans doute il devait tout le temps jouer du saxophone à ce moment-là.

Ensuite il y a ce thème que j'ai toujours trouvé très beau: deux mecs qui s'aperçoivent qu'ils sont devenus amis par hasard. On dit toujours que c'est un film sur l'amitié mais je trouve que c'est plutôt l'inverse: ce sont deux types qui découvrent qu'ils n'ont rien pour être amis, à part le fait qu'ils se sont retrouvés tous les deux sur une barricade en 68 et qu'il y en a un qui a tendu un pavé à l'autre. C'est un film assez amer.

Pour moi, c'est le même thème que Sideways.

Baldanders a écrit:
Rien ou pas grand-chose à voir : tu as vu La Coupe à 10 francs ?

Non je ne connais même pas ce film. Autre film "post 68" apparemment.
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Baldanders
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Messages: 967

MessagePosté le: Ven Jan 29, 2016 20:07    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Autre film "post 68" apparemment.


Tout à fait, mais du point de vue des prolos de province.
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JM
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MessagePosté le: Sam Avr 23, 2016 9:26    Sujet du message: Répondre en citant

Je note en 2015 une petite tendance dans le cinéma français à s'intéresser aux groupes politiques autonomes, mais à partir de la figure d'un individu qui s'y infiltre pour y faire acte de trahison par la dénonciation. C'est en effet le cas dans "Les anarchistes" (Elie Wajeman) et "Le grand jeu" (Nicolas Pariser), le premier étant un film d'époque historique, le second un film contemporain (plus ou moins inspiré de Tiqqun). On peut ajouter que ce scénario s'accompagne dans les deux cas d'un amour (réciproque) de l'individu infiltré pour une femme du groupe, celle-ci découvrant par la suite le rôle d'agent-double de l'homme. Par ailleurs, dans les deux cas également, cet individu infiltré fait cela pour gagner de l'argent mais il se retrouve finalement débordé et trahi lui-même par ceux qui lui ont confié cette tâche (la police dans le film de Wajeman, les politiciens dans le film de Pariser).

La fiction française semble donc renouer avec la marge du politique, ce qui est une bonne nouvelle, mais dans le même temps il paraît avoir absolument besoin de cet élément infiltré, de ce ver de trahison dans le fruit, pour l'aborder par le négatif. C'est comme si on évoquait "nuit debout" à partir du point de vue d'un membre des RG... Notons que dans le film de Pariser, la trahison scénaristique revêt un autre masque, dans la mesure où il est sous-entendu que les oeuvres littéraires et contestataires de Tiqqun sont l'oeuvre d'un auteur raté payé par la politique politicienne pour faire le (grand) jeu de cette dernière et la perpétuer, ce qui n'est évidemment pas du tout le cas dans la réalité.

On peut comparer avec le cinéma américain,"Night Moves" de Kelly Reichard par exemple, qui abordait très directement la question des communautés autonomes, sans le besoin de cet aspect policier. ..

http://www.scienezma.com/forum/viewtopic.php?f=3&t=3249
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Avr 25, 2016 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

JM a écrit:
La fiction française semble donc renouer avec la marge du politique, ce qui est une bonne nouvelle, mais dans le même temps il paraît avoir absolument besoin de cet élément infiltré, de ce ver de trahison dans le fruit, pour l'aborder par le négatif.


Une parenthèse: j'ai le sentiment, très simplement, que c'est aussi lié à cette facilité narrative qui consiste à décrire une communauté à travers les yeux d'un candide qui la découvre en même temps que le spectateur (Tahar Rahim dans Les Anarchistes est un candide finalement... c'est moins vrai pour Melvil Poupaud dans Le Grand Jeu qui, lui, est "revenu de tout ça"). Je pense aussi à Izïa Higelin dans La Belle Saison: elle est jeune, elle sort de sa cambrousse et elle découvre la communauté des filles libérées, les AG, l'activisme... Vue la façon dont le cinéma français est produit (à coups de fiches de lecture rédigées par des enfants vindicatifs), c'est aussi une façon d'avoir la paix: peu de lecteurs remettront en cause un principe narratif aussi simple et "efficace", où personnage principal et spectateur (voire téléspectateur bien sûr) sont sur le même tempo.

Mais bien sûr, le goût du point de vue contradictoire ou cynique est tout à fait dans l'air du temps.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Avr 25, 2016 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Ensuite il y a ce thème que j'ai toujours trouvé très beau: deux mecs qui s'aperçoivent qu'ils sont devenus amis par hasard. On dit toujours que c'est un film sur l'amitié mais je trouve que c'est plutôt l'inverse: ce sont deux types qui découvrent qu'ils n'ont rien pour être amis, à part le fait qu'ils se sont retrouvés tous les deux sur une barricade en 68 et qu'il y en a un qui a tendu un pavé à l'autre. C'est un film assez amer.

Pour moi, c'est le même thème que Sideways.


Et que Queen of Earth, vu ce week-end. J'ai vu que les zonards d'enculture n'aimaient pas ce film. Cool Du coup j'ai gonflé un poil ma note, vous ne m'en voudrez pas.
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JM
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MessagePosté le: Mer Avr 27, 2016 8:47    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, ça peut être une manière de faire entrer les spectateurs dans un cercle qui est généralement assez peu représenté au cinéma, si toutefois cela ne s'accompagne pas d'un typage marqué. Ce qui n'est, hélas, pas le cas, en particulier dans le film de Pariser dans lequel, non seulement le typage est fort, mais il se veut en plus surplombant et saupoudré d'un certain cynisme (disons, à la Bonitzer) condamnant d'avance le cercle en question.

Par ailleurs, je me demande si le choix de ces deux personnages, et ces deux personnages eux-mêmes, sont aussi "innocents" qu'ils en ont l'air...

Citation:
Tahar Rahim dans Les Anarchistes est un candide finalement... c'est moins vrai pour Melvil Poupaud dans Le Grand Jeu qui, lui, est "revenu de tout ça"


pas complètement d'accord, aucun des deux n'est "candide", les deux agissent très clairement par opportunisme, et seul l'amour pour une femme les fait vaguement douter du bien fondé de leur tromperie, il n'y a jamais réellement de "révélation" et de ralliement à la cause de ceux qui les accueillent.

Dès lors, toute "découverte" s'en trouve passablement biaisée.
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JM
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MessagePosté le: Ven Mai 13, 2016 9:51    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:


Et que Queen of Earth, vu ce week-end. J'ai vu que les zonards d'enculture n'aimaient pas ce film. Cool Du coup j'ai gonflé un poil ma note, vous ne m'en voudrez pas.


Ce film est pas mauvais, dans le genre deuil du père qui est plutôt à la mode dans le cinéma indé américain, j'ai l'impression.

J'ai aussi vu "James White" un peu dans la même veine l'autre jour, ça commence assez bien avec quelques ellipses saisissantes du type bourré et un travail sur la bande son intéressant, puis ça devient de plus en plus chiant et complaisant. On comprend au bout de 20 min que nous sommes en fait certainement dans une nème entreprise autobiographique narcissique à vocation cathartique, et qu'il n'y aura rien ou presque à se mettre sous la dent en terme de mise en scène, sinon du plan séquence tremblé de "toutou". Le film est même pas sorti en salle en France, je crois...

Au contraire, "Queen of Earth" essaye de renouer un peu avec les expérimentations formelles des années 60, 70 pour injecter du malaise dans le plan, un peu comme Saverio Costanzo dans Hungry Hearts...
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