L'incarnation du diable (Jose Mojica Marins, 2008)

[Kuni l'hungus]

L'un des grands maîtres de la réalisation avec rien passe au numérique et s'en donne d'autant plus à cœur joie, de par des possiblités techniques accrues nous faisant par là un film synthèse, agrémenté de reprises personnelles des nouveautés du cinéma de genre.

L'ancien maître du sadisme ne pouvait ainsi passer à côté de la tendance au torture porn, sous genre n'ayant pourtant donné que de la merde, ou au mieux des sous Salo, vides et sans intérêt. la reprise pouvait sembler casse gueule tant celui qui était déjà si proche de ce genre de merde mais avec l'inventivité et la réflexion requise, risquait d'y perdre ses caractères fondamentaux.

néanmoins, en plus de son inventivité, et en réutilisant certains flashbacks de la vie de Zé, il nous réalise un film synthèse agrémenté de variation et nouveaux délires personnels. Le rythme n'en est que beaucoup plus soutenu, et la folie folie visuelle n'en prend que plus d'ampleur. A cela s'ajoute un retournement étrange des genres dans lesquels il pioche. Ainsi, si Zé reste le diable qu'il était auparavant, il est d'autant plus en proie au doute, d'autant plus hanté, et parallèlement, le traitement n'est plus sadique -ni sous la forme de ses anciens films-, mais se renverse sur le rapport sadomasochiste.

Il en reste un film brillant, inventif et qui arrive à faire quelque chose d'intelligent de genres complètement cons.


ouf/6
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Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.