Posté le: Lun Mar 14, 2011 20:14 Sujet du message:
Bite Astrale a écrit:
C'est plutôt être propulsé dans l'âge adulte par le biais d'une sexualité que l'on est pas encore prêt à assumer, encore coincé dans une innocence et un rapport à sa mère comme but ultime à satisfaire...
Posté le: Lun Mar 14, 2011 20:23 Sujet du message:
Hello--Kitty a écrit:
Bite Astrale a écrit:
C'est plutôt être propulsé dans l'âge adulte par le biais d'une sexualité que l'on est pas encore prêt à assumer, encore coincé dans une innocence et un rapport à sa mère comme but ultime à satisfaire...
C'est juste grandir alors ?
Vraisemblablement quelque chose que tu n'as pas encore fait concernant la discussion ciné...
Inscrit le: 10 Fév 2010 Messages: 1789 Localisation: A votre avis? Enfin si je le trouve.
Posté le: Lun Mar 14, 2011 20:52 Sujet du message:
Bite Astrale a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
J'étais sérieux.
Dans ta simplification vulgaire de la richesse thématique du film?
C'est bien, ça invite à discuter...
C'est intéressant, ça. Il a bien raison de poser la question. En quoi c'est riche la thématique de :
"être propulsé dans l'âge adulte par le biais d'une sexualité que l'on est pas encore prêt à assumer, encore coincé dans une innocence et un rapport à sa mère comme but ultime à satisfaire..." ?
Je précise que je demande ça sans a priori. _________________ Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.
Posté le: Lun Mar 14, 2011 21:40 Sujet du message:
Kuni l'hungus a écrit:
Bite Astrale a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
J'étais sérieux.
Dans ta simplification vulgaire de la richesse thématique du film?
C'est bien, ça invite à discuter...
C'est intéressant, ça. Il a bien raison de poser la question.
De réduire ça de manière gogole à "c'est grandir alors?". Non, il a pas raison.
Citation:
En quoi c'est riche la thématique de :
"être propulsé dans l'âge adulte par le biais d'une sexualité que l'on est pas encore prêt à assumer, encore coincé dans une innocence et un rapport à sa mère comme but ultime à satisfaire..." ?
Ca c'est deux des thèmes d'un film riche en thèmes comme le transfert, la crise identitaire, etc.
Posté le: Lun Mar 14, 2011 21:43 Sujet du message:
Hello--Kitty a écrit:
Et puis ce n'est pas comme si j'étais le seul à penser cela sur le film.
A penser quoi au juste?
Que "Bon alors "trouver son cygne noir", c'est juste avaler des ecsta, coucher avec une fille et assumer son ambition ? C'est tout ?"
Super, je m'en foute que vous soyez plusieurs à réduire un film à un simili-résumé simpliste et moqueur.
Ma critique postée sur FDC :
Bah putain...si on m'avait dit que j'aurai kiffé un thriller psychologique situé dans le monde du ballet...surtout que ni le pitch ni le trailer, qui me laissait entrevoir un truc à la J.F. partagerait appartement, ne m'excitaient.
Et puis j'avais un peu perdu espoir en Darren Aronofsky.
J'avais bien aimé The Wrestler mais je dois avouer avoir été déçu à l'époque par le virage formel et narratif effectué par l'auteur, passant de films surstylisés et composés et plutôt originaux dans le récit à une esthétique dépouillée et une trame plus conventionnelle...
Mais peut-être était-ce nécessaire pour le cinéaste de réaliser ce film en réaction à The Fountain, point culminant de son cinéma "des débuts", d'apprendre, comme on l'intime à son protagoniste de Black Swan, à abandonner la "technique parfaite" de son travail pour "se lâcher". Et c'est sûr qu'en passant des trips cosmiques à SFX léchés et aux cadres kubrickiens à de la caméra portée au teint granuleux, Darren s'est lâché.
C'est donc plus sûr de lui qu'il revient avec ce nouvel opus, à nouveau tourné en 16mm et favorisant souvent la caméra à l'épaule et l'image granuleuse, mais sans pour autant opter pour un réalisme dardennien cette fois-ci. Ici, l'image tremblotante et le grain servent moins à ancrer le récit dans le réel qu'à le faire basculer dans la folie. Disons que ça tient autant de The Wrestler que de Pi.
Une fois n'est pas coutume, DPSR a parfaitement su exprimer ce que je m'apprêtais à dire sur le ressenti devant les scènes de danse. La virtuosité des plans-séquences, l'étourdissement des travellings circulaires et de la caméra portée, Aronofsky filme Natalie Portman au plus près, nous plongeant dans sa subjectivité.
Parfois, cela donne quelques effets un poil grossiers (le tatouage qui bouge, les reflets sur la fin, le son qui accompagne certaines transitions) qui soulignent l'effet de manière un peu superflue...mais au-delà de ça, l'ambiance est palpable. Je me suis surpris à mi-film d'être à fond dedans, à fond avec Nina (Portman), dans cette histoire qui tient à trois fois rien et s'avère pourtant si riche.
Je ne peux être qu'en admiration devant la manière dont le scénario désamorce a priori tout effet de surprise en faisant raconter à Vincent Cassel, de la manière la plus triviale qui soit, l'histoire du Lac des Cygnes, avant de réussir à nous aspirer dans le tourbillonnant séjour émotionnel de Nina.
Là où je m'attendais à une bête intrigue de double, j'ai trouvé une crise identitaire mille fois plus touchante, où les alter-ego sont multiples (Beth, Lily, la Mère) et où tout le monde se ressemble (la compagnie toute entière), où l'histoire se répète sans cesse (Beth, la Mère, encore) et où, en passant par la folie (Pi), complètement accro (Requiem for a Dream), l'on se tue pour son public (The Wrestler).
J'ai trouvé bouleversant cette histoire de femme-enfant que l'on force à perdre son innocence, la propulsant dans une sexualité qu'elle n'est pas prête à assumer, alors que tout ce qu'elle veut c'est atteindre les attentes de sa mère.
Spoiler:
Ce dernier regard échangé en dit long. Thomas lui dit de regarder ses partenaires puis le public, mais quand elle regarde le public, elle (on) ne voit que sa mère. Tout est là.
Comme ces dessins qui viennent littéralement la tourmenter...
A ce titre, l'aspect horrifique est incroyablement bien géré...la folie au cinéma, c'est risky, c'est souvent foireux. Ici le mot n'est pas prononcé une seule fois et les images parlent d'elles-mêmes...j'apprécie tout particulièrement les éléments de body horror cronenbergiens (l'une de nombreuses influences royalement digérées, comme Perfect Blue) qui osent le premier degré de manière assez ouf.
[hide]Le retournement des membres inférieurs wooooooh...et puis la magnifique transformation en cygne noir.[/hide]
Ce corps toujours mis à mal chez Aronofsky...
Portman mérite l'Oscar. Kunis surprend. Même Cassel y trouve son meilleur rôle en anglais.
Je suis le premier à être surpris d'avoir à ce point adhéré au film, et je m'en réjouis.
Posté le: Lun Mar 14, 2011 21:50 Sujet du message:
J'ai pris la liberté de corriger tes balises "filmdecultienne" qui ne fonctionnaient pas ici. _________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
Parce que Starhip Troopers n'appelle pas au raisonnement ?
Je parle évidemment du premier degré de raisonnement, la compréhension simple du film.
Quand tu parles de sous-texte psychanalytique tu fais référence au conflit oedipien avec la mère? Parce que dans ce cas je ne crois pas que ce soit plus évident que la satyre de Starship Troopers.
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2209 Localisation: Over the top
Posté le: Mar Mar 15, 2011 12:04 Sujet du message:
Hello--Kitty a écrit:
qui peut aussi avoir un sous-texte psychanalytique, etc.
qui rêve d'un sous-texte psychanalytique plutôt. parce que là aussi, paie ta non-subtilité totale. enfin, j'ai vu que la bande-annonce, mais je pense que tout y est dit (problème des bandes-annonces d'1'30) sur les troubles de personnalité auxquels natalie est confrontée.
Posté le: Mar Mar 15, 2011 15:50 Sujet du message:
J'ai rêvé où Youkali avait écrit quelque chose qui a été (ou qu'elle a) effacé ? Ou alors je suis pour de vrai entré dans le monde magique, chancelant et incertain de Black Swan ?
Il me semblait avoir vu ça ce matin (mais ce matin je n'avais pas le temps de lire le topic).
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