l'OuBaPo, c'est rigolo et c'est beau

[Zahad le rouge]

pis un autre, tiens!

https://theweirdwideweb.tumblr.com/post/165371770760

[Zahad le rouge]

et après ça suffit pour ce soir

http://street-trash-man.tumblr.com/post/164777586932

[Carton]

Jochen Gerner nous parle de l'OuBaPo :

http://www.youtube.com/watch?v=3GcSRwGWfBo&feature=related
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La Quadrature

[Zahad le rouge]

tu t'emmerdes?

tiens : http://street-trash-man.tumblr.com/post/164777537937/tmodm-yrotagrup-parade-flag-hits-an-electric

[Alexia]

Je n'ai pas tout vu, mais j'ai bien ri!
C'est magique ! Merci, Zad...
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Thalatta!Thalatta!

[Mystère Orange]

Putain comment j'avais pu passer à côté de ce topic!

Merci beaucoup Zahad!

[Pierrec]

y'a t'il un moyen de s'en acheter un DVD pour que pour une fois au moins on donne un peu d'argent aux gens qu'on aime?

[Carton]

[Pierrec]

hein? un DVD toy comix? Mais je suis vraiment à la masse moi niveau BD depuis que je me suis mis au jeu vidéo...

[Carton]

Oui y'a un dvd avec les interview des auteurs sur le jouet qu'ils ont choisi (les itw qui sont aussi retranscrits dans le livre).
Je crois que le dvd est réservé aux adhérents de l'Asso.
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La Quadrature

[Zahad le rouge]

Tiens, marrant, sur le forum de FDC, Marlo mentionne un projet d'album de Tintin qu'avait Hergé, "Un jour d'hiver, dans un aéroport", dont le principe était le suivant :

[Carton]

Déjà Les Bijoux de la Castafiore ça se posait là comme album où il ne se passe rien et blindé de faux départs.
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La Quadrature

[Carton]

Depuis plusieurs années, L’Association édite des objets OuBaPiens qui tentent de sortir la bande dessinée de la page et la tirant vers le jeu de société. On m’a récemment offert le DoMiPo, ce qui fait que ma collection est enfin complète. Je sais pas pourquoi, 2 objets ça faisait tentative, mais avec ce troisième, il y a comme un schéma d’ensemble qui se dessine.

Le premier objet, ce fut Coquetèle, sorti en 2002, scénarisé par Anne Baraou et dessiné par Sardon.



Il s’agit d’un jeu de trois dés, avec un case sur chaque face. On lance les dés, et c’est à chaque fois un strip nouveau de trois cases qui apparaît. Enfin pas à chaque fois mais comme il y a 1296 combinaisons, disons qu’on ne retombe pas souvent sur le même strip.
Par exemple, pour donner une idée, je lance tois fois les dés et je scanne le résultat.





On peut voir la principale limite de la chose, à savoir qu’il ne s’y passe rien hormis qu’il y a un sens à ces strips. Pas vraiment de gag, une histoire microscopique, mais enfin la plupart des strips veulent dire quelque chose. Cela dit, plus ou moins, certains étant vraiment tirés par les cheveux.

En 2005, est sorti le Scroubabble. Calqué sur le jeu du Scabble, mais avec des cases de bande dessinées à la place des lettres. Scénarisé par Lécroart et désiné par JC Menu, Jochen Gerner, Killofer et François Ayroles.



C’est certainement l’objet le plus riche, puisque les cases sont au nombre de 102 et que leur association est complètement libre. Pour le coup, la solidité des strips, leur sens et leur humour dépendent entièrement du talent des joueurs et du contexte fourni par le plateau.



Enfin, le DoMiPo, jeu de domino scénarisé par Anne Baraou et dessiné par Killoffer, sur le principe des dominos, où les nombres sont des cases de BD comportant entre 0 et 6 personnages (et le texte varie d’une case à l’autre, même entre celles qui ont le même nombre de personnage).



A jouer à ces trois jeux, je me suis fait plusieurs réflexions.
Tout d’abord, d’où vient le plaisir qu’on peut avoir à y jouer ? Au niveau ludique, ces jeux sont tous assez limités, surtout Coquetèle qui révèle ses faiblesses et ses répétitions assez vite. Le DoMiPo est aussi chiant qu’un jeu de domino, et le Scoubabble a l’étrange particularité d’être très enthousiasmant leur des premières parties, Mais rapidement le plaisir s’épuise, et l’on a du mal à y revenir. Ces trois objets ont quelque chose de vain et frôlent le gadget ou le produit dérivé.

Pourtant, si ce sont des jeux assez faibles, il se passe tout de même quelque chose au niveau de la bande dessinée.
Je crois que le premier plaisir est celui de la découverte, l’étonnement de voir que la bande dessinée résiste à ce changement radical de milieu et de manipulation, et c’est toujours intrigant de lire la suite de strips qui se crée sous nos yeux. En fait, moins que des jeux, c’est une autre modalité de construction et d’agencement du récit qui fascine, une expérience de mise en place et de permutation du sens et des signes qui font que c’est au joueur/lecteur de faire les liens narratifs. On voit alors la bande dessinée se déplacer hors du livre pour d’un coup occuper l’espace et inventer des modes de lectures différentes et inédites. A l’usage, on se rend compte petit à petit que notre besoin de sens et de rigueur narrative ne resiste pas longtemps, et l’on découvre alors tout un panel de compositions et d’assemblages qui tiennent sur une ambiance, un rythme, un décalage. Pratiquement une pédagogie de la poésie appliquée. Si le sens laisse parfois à désirer, on apprend aussi les complexités de montage et de raccord qui peuvent tendrent une succession de case, et pour le DoMiPo c’est même des raccords distendus qui sont à l’œuvre, une case répond à une autre distante physiquement et l’on s’étonne de voir une certaine richesse naître d’échos et de rappels entre des séquences éloignées.
C’est en fait une nouvelle lecture que proposent les objets OuBaPiens. Leur intérêt se trouve d’abord dans une disposition dans l’espace nouvelle pour le médium, et des jeux sur le sens et les correspondances qui en découlent.
La preuve encore une fois de l’importance du support, du cadre et de la disposition des cases dans l’espace. En repoussant les frontières du médium, l’OuBaPo se pose la question de sa définition et de ses potentiels de manière intuitive et pertinente.
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La Quadrature

[Zahad le rouge]

Je vois ce que tu veux dire, mais je ne serai pas aussi sévère. Certes, dans les OuPus à l'Association on peut tomber sur beaucoup de blagouinettes qui ne dépassent pas ce statut, mais lorsque l'OuBaPo dépasse son stade d'astuce, de blague, de légèreté, il peut en rester quelque chose (cf. Gustave Verbeck, qui en faisait avant la lettre). Quand avec l'ami Carton on a filmé la résidence PFC il y a qq mois, on a vu aussi des choses convainquantes, qui nous ont marquées, parfois. Un bon exemple : http://www.le-terrier.net/albums/arc_et_senans/documents02/juhyun_lldemars_web.pdf
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Zahad le rouge]

Le deuxième exemple est réalisé lors d'une résidence OuBaPienne, selon une contrainte donnée (si ma mémoire est bonne) par Alex Baladi, qui lui l'est, OuBaPien. Pas besoin d'une carte pour en être, si?

Est-ce que certaines bandes dessinées de Baladi, telles que Petit Trait (chef-d'oeuvre!) n'en relèvent pas, par exemple?
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."