Misères de la critique française

[Zahad le rouge]

Après des années d'indifférence critique assez velue, Raoul Ruiz, à l'endroit duquel vous connaissez mon profond respect, a réintéressé la critique bien née il y a quelques mois quand il s'est lancé dans le tournage des Mystères de lisbonne avec un casting hype franchouillard. Il a même eu droit pour la première fois depuis quinze milliards d'années à un reportage dans les Inrocks. Caricature de presse cinéma, j'écris ton nom.

Plus fort encore, lorsque le "journaliste" voit enfin le film, ça donne ceci :

http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/45830/date/2010-06-04/article/les-mysteres-de-lisbonne-merveille-de-raoul-ruiz-en-avant-premiere/

[Pipi]

Il n'empêche que ce Raoul Ruiz me donne plus envie que les précédents. C'est peut-être triste mais c'est comme ça.

[Zahad le rouge]

C'EST triste

[Averroès]

[Zahad le rouge]

je tombe pas des nues, mais ça m'énerve parce que Raoul, c'est mon protégé

d'accord La Maison Nucingen c'est raté, A closed book c'est un pur navet insupportable, mais il n'y a personne pour en bien parler, de Raoul, ça me désespère, personne pour voir que Litoral c'est génial et que ça mérite une sortie française, personne pour explorer sa carrière de vidéaste pour l'INA, etc, on ne parle de lui que quand il fait une adaptation (forcément) nulle de Proust, que quand il fait tourner (forcément) mal Casta, etc. Personne pour voir que Klimt, dans son montage français, est un des plus grands films de 2006, etc, etc.

En somme, on n'a pas parlé intelligemment de Ruiz depuis genre vingt ans, et il n'y a que les Cahiers à en avoir parlé intelligemment, j'ai l'impression. Leur hors-série de 1983 est extraordinaire, par exemple, c'était l'époque où les Cahiers n'en avaient rien à foutre de faire joli sur la table basse du salon. L'époque où on reproduisait photogramme par photogramme son court métrage palindrome Un couple tout à l'envers, parce qu'on savait qu'il était invisible sorti de là, une époque où on avait envie de parle,r de faire découvrir, de pousser à voir ou à donner envie de voir, de se battre pour voir.

c'est un symptôme, quoi, et régulièrement les symptômes de l'époque m'agacent tellement que ça déborde.

ce qui est malheureux, c'est que de fait, la plupart des cinéphiles qui connaissent mal Ruiz, ne le connaissent mal que parce qu'on ne leur a pas donné les moyens ni l'envie de le connaître bien. Je comprends un cinéphile qui se découragerait après avoir vu le Proust et les Âmes fortes.

[Mystère Orange]

Eh bien moi j'ai vu Les Trois Couronnes du matelot et c'est un superbe et génial film. Voilà.

[Zahad le rouge]

FARPAITEMENT!

[Krotkaïa]

[Zahad le rouge]

si ça t'intéresse, tout ce que j'ai écrit sur lui est là : http://www.google.fr/search?q=ruiz+site%3Ahttp%3A%2F%2Fmouches-d-eau.blogspot.com%2F&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Krotkaïa]

OK, merci, je lirai ça!

[Phèdre]

On le veut sur enculture ! Pas sur ton blog !
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[Zahad le rouge]

http://garbagewithaheartofgold.tumblr.com/post/165499595072

lol
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."

[Carton]

Pour ceux qui se demandent d'où ça vient, sur le blog critique Baloonatic, dans les commentaires du texte sur Hors Satan, JB Morain est intervenu vertement et un peu à côté de la plaque, où l'on sentait bien qu'il en avait gros de la critique sur le net qui n'était ni fait ni à faire. Tout le monde lui est tombé dessus, il s'est mis à insulter à tout va (principalement sur cette histoire d'anonymat), plus de 180 messages plus tard on se disait que Morain faisait une dépression et qu'il s'était mis dans une position un peu ridicule et pas facile.
Personnellement j'en était à être un peu triste pour lui au moment où Jerzy a enfoncé le clou.
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La Quadrature

[Hello--Kitty]

Yann Moix aura fait au moins une chose bien dans sa vie, c'est de forger le concept d' e-meute.


Ce titre de topic, franchement, pffff... Surtout que ça se fonde sur une supposée "indifférence" de la critique à l'égard de Ruiz... He ! Ho ! Ça va quoi. On nous a bassiné avec Ruiz dans les années 80/90 (de mémoire: couv des Cahiers pour 3 vies et une seule mort), c'est pas parce qu'ensuite on s'est un peu lassés qu'il faut faire comme s'il avait cessé d'exister pour la critique française. Il pondait un film moyen par an, c'est de sa faute. Sans parler du vol du Delluc, évidemment.

[Hello--Kitty]