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Alexia dans le coma profond

Inscrit le: 10 Fév 2010 Messages: 581 Localisation: Ur
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 22:54 Sujet du message: Ajami (de Scandar Copti et Yaron Shani , 2009) |
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Encore un!
Film israelien, le premier réalisé par deux auteurs, l'un arabe, l'autre juif.
(Ce film a reçu un prix à la compétition de la Caméra d'or au festival de Cannes.)
Ajami, c'est un quartier pauvre de Jaffa, où les comptes se règlent directement entre les habitants. On assiste à l'histoire entrecroisée de 4 familles; le film est divisé lui même en 4 chapitres et un épilogue. Famille arabe chrétienne, familles palestiniennes, famille juive... les destins des uns et des autres se recoupent.
Les clans, les familles l'emportent sur les individualités. L'un cherche à éviter de payer le prix du sang pour un assassinat qu'il n'a pas commis, un autre veut gagner l'argent nécessaire pour opérer sa mère, un policier juif veut retrouver son jeune frère disparu, un jeune palestinien essaie de rêver l'avenir avec sa copine juive, malgré l'hostilité de ses amis arabes qui le considèrent comme traître...
L'amour peine à trouver sa place dans ce monde où la mentalité clanique domine.
C'est un polar virulent et animé, avec beaucoup de morts (des meurtres, mais aussi des morts stupides), entraînant des vengeances, des quiproquos, des moments où l'on espère échapper à l'engrenage, d'autres où le désespoir et le deuil l'emportent.
L'histoire est un peu compliquée à suivre, surtout au début. Mais en même temps qu'un débordement de violence, il y a un débordement de vie (beaucoup de movements, scènes filmées caméra à l'épaule). Les personnages sont jeunes, tous joués par des amateurs,les decors sont réels et sans complaisance, c'est la ville même ( de ce côté, le film a une dimension documentaire). Petite musique orientale sympa en prime...
Par contre l'intrigue scénaristique est très sophistiquée, avec des play-backs qui permettent d'avoir d'autres points de vue, et de relire les évènements d'une toute autre façon.
J'ai eu du mal à "rentrer " dans le film, à cause de sa complication et du grand nombre de personnages. Par contre il montre habilement le problème et la complexité des relations entre arabes israeliens et palestiniens, entre arabes et juifs dans un monde où chacun se sent (et est effectivement) en sursis, et parfois pour des raisons bien différentes.Tout sauf une vision simpliste du problème...
4/6 _________________ Thalatta!Thalatta! |
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Pipi dans le coma profond

Inscrit le: 11 Mar 2010 Messages: 829
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 23:13 Sujet du message: Re: Ajami (de Scandar Copti et Yaron Shani , 2009) |
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Vivant, intense, bien joué, mais je m'y suis quand même fait un peu chier. Le film n'apporte pas grand-chose d'autre que la sempiternelle démonstration sur la spirale de la violence.
Et c'est interminable. Et la construction en chapitres, bof quoi.
2/6 |
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Alexia dans le coma profond

Inscrit le: 10 Fév 2010 Messages: 581 Localisation: Ur
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 23:25 Sujet du message: |
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C'est les "à-côté" qui sont intéressants: le bus qui se vide , puis retrouve ses passagers après le check point; ou la dispute père-fille, les amours secrètes entre personnages appartenant à des clans différents.. Le Bédouin, qui sort d'ailleurs d'on ne sait d'où pour racketter un café... on sent bien le monde driental avec ses trafics ( et pour la construction, j'ai pensé au bouquin d'Alaa el Aswany, "l'immeuble Yacoubian") _________________ Thalatta!Thalatta! |
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Pipi dans le coma profond

Inscrit le: 11 Mar 2010 Messages: 829
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 23:36 Sujet du message: |
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Yep, mais si la seule qualité d'un film de fiction, c'est son aspect documentaire, ça me gêne quelque part. |
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Alexia dans le coma profond

Inscrit le: 10 Fév 2010 Messages: 581 Localisation: Ur
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 23:58 Sujet du message: |
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Il joue sur les deux; y a un drame de notre histoire présente derrière ce film, on peut pas en faire abstraction; dans "Z 32" aussi, il y avait hésitation entre document et imaginaire, disons; Mograbi voulait magnifier son personnage pour en faire un "héros" tragique moderne.
Là on joue au polar avec une situation où il y a beaucoup de réel. La vision "équilibrée" me plaît bien (pour dire franchement ce que je pense, en temps ordinaire, selon moi, les israeliens se donnent souvent le beau rôle, et je passerais pour antisémite si je disais le fond de ma pensée!)
Là, on peut s'entendre de part et d'autre. _________________ Thalatta!Thalatta! |
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