the Artist (M.Hazanavicius, 2011)

[Alexia]

Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.

Faux film muet à l'ancienne.

J'ai adoré... Mais pour moi, l'histoire est plutôt le drame d'un homme qui se bloque et s'enferme par orgueil et devient muet, alors que les autres parlent.. et ça c'est une idée excellente. J'ai cru d'abord que c'était un film qui mettait en scène l'histoire du cinéma, une occasion de glorifier le métier, mais c'est tout autre chose. Très bien montré, avec des trouvailles émouvantes: le jeu de mime de la jeune comédienne avec l'habit noir de l'Artiste est délicieux! (Prix d 'interprétation masculine pour Jean Dujardin).
C'est à la fois drôle et tragique.

Les deux acteurs principaux jouaient déjà dans "Le Caire, nid d'espions", réalisé par le même Hazanavicius. Mais là, la comédie l'emportait.

Beaucoup de coeur dans tout ça. J'ai pleuré... Heureusement, ça finit bien!
6/6
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Thalatta!Thalatta!

[Carton]

J’avais un peu peur du film fétichiste, qui n’aurait rien d’autre à proposer que le seul décalque d’une vague forme de muet. Hazanavicius a un talent pour choper les signes grossiers du cinéma passé pour les réinvestir en parodie, mais là j’avais peur d’un hommage/embaumement nostalgique.

Tout le début est passionnant, dans son rapport ambiguë à la technique, un film muet sur le parlant, comme un film de science fiction de 1927 (c’est pas dans L’Inhumaine de L’Herbier qu’on assiste à l’invention de la télévision ?), puis le film se place plus en vrai film muet fait aujourd’hui, qui a la technique du sonore mais décide de ne pas l’utiliser (enfin si, un peu, pas mal d’ailleurs)(du coup le jeu des acteurs un peu indécidé entre mimiques du muet et jeu plus contemporain, ça joue pas mal dans le flottement du statut du film par rapport à l’histoire du cinéma, et ces moments réussis où Dujardin joue un acteur muet qui joue un acteur du muet, une caricature qui se caricature).

Par la suite, ça devient un peu plan plan, avec de beaux moments mais l’étrangeté de l’indécision du film par rapport au parlant (ou son évitement) disparaît pour un mélo très balisé. On se raccroche aux acteurs, surtout Dujardin qui a ce jeu un rien distancier, qui se regarde faire avec un clin d’œil au spectateur et une vraie jouissance de gosse dans tout ce qui se rapporte à son jeu corporel, dans ce film ça marche bien.
Et il y a une très belle idée à la fin, lorsque les bouches sont vues par le personnage comme des trous obscènes et agressifs, ça se transforme en une vrai haine de la parole, et lorsqu’il se met un pistolet dans la bouche, c’est moins pour se tuer que pour se flinguer l’orifice. Dommage que l’ensemble du film soit plus anecdotique que ce moment là, vraiment beau.
Marrant de voir qu’Hazanavicius arrive à toujours travailler le même truc, sans vraiment se répéter. Je me demande où il va aller pour son prochain film.
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La Quadrature

[Alexia]

[Mathurine]

[Mathurine]

Je ne dis pas qu'il est complètement nul, mais il faut le remettre à sa place (de petite chose nostalgique).

Ma scène préférée, c'est celle avec le répétiteur (enfin le type chargé de lui apprendre à bien prononcer les phrases), originale et bien rythmée.

Quoique...

Edit/ Ah mon dieu les deux films se sont mélangés dans ma tête, y a t'il même une scène de The Artist qui joue avec un répétiteur? Sans doute que non. Pourtant je les aient vu avec une bonne année de distance.

Enfin c'est dire si ce film n'a fait que faire remonter en moi les souvenirs d'autres films de "l'âge d'or" hollywoodien. Je ne prétends pas être moi-même dans la nostalgie de cette période, ni que cette période du cinéma soit ce qui se fait de meilleur, non, simplement que les films de cette période disent déjà ce que The Artist prétend montrer dans un mouvement nostalgique, car après tout eux y étaient et ont vécu ce qu'ils relatent. Enfin ça me paraît une position assez étrange pour faire du cinéma, tandis que la vie palpite tout autour de soi, on fabrique un mausolée pour ce qui a déjà vécu si brillamment sur pellicule, on fabrique de l'archétype avec les reflets d'une période localisée et révolue de l'histoire du cinéma.

Promis je m'arrête là cette fois-ci.
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Le Cygne et le Rat inséparables compagnons d'Apollon.

[Abyssin]

Film génial qui me fait toujours vibrer 40 ans après sa sortie. Hazanavicieux a un coeur gros comme ça, c'est dommage (mais logique) que peu de personnes l'ai découvert en salles. La fin, je pleure quand arrive ce plan :


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Castorp, casse-toi!